#Kiadi : "Il devra devenir fort, oser l’indépendance vis-à-vis de l’ensemble des intervenants, dépasser les jeux partisans" ?
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Le conseil d’administration de Toit et Moi a désigné vendredi Pierre Claerbout (déjà directeur financier de la société depuis 1999) au poste de directeur-gérant de cette société de logement public du Borinage.
Un sacré culot ! Il y a au moins une phrase ahurissante dans la lettre que l’ancien ministre socialiste Didier Donfut a écrite aux administrateurs de Toit et Moi pour leur expliquer pourquoi il renonçait à être candidat au poste de directeur-gérant de l’immobilière sociale.
Lisez attentivement, en gardant à l’esprit que ces mots sont rédigés par un homme qui doit son ascension politique à un indéniable talent, certes, mais surtout à la toute-puissance du Parti socialiste dans sa région de Mons-Borinage comme en Wallonie.
Voici l’extrait – le Framerisois parle de son rival au poste convoité : « Il devra devenir fort, oser l’indépendance vis-à-vis de l’ensemble des intervenants, dépasser les jeux partisans. » Fermez les guillemets.
On répète parce qu’on craint d’avoir la berlue : « Oser l’indépendance, dépasser les jeux partisans »…
Il faut avoir un beau toupet pour conclure ainsi plusieurs mois de manœuvres et de pressions. Ni Didier Donfut ni le PS n’en ont évidemment le monopole dans la classe politique, dès lors qu’il est question d’une nomination stratégique – le logement social, ses locataires, ses électeurs… Mais, dans le cas d’espèce, les stratégies inavouables ont atteint de tels sommets qu’il s’est trouvé des « camarades » pour les dénoncer plus ou moins ouvertement et pour en être écœurés.
Réduire cette saga à une bataille entre le PS et « les autres » est une erreur. Tous les socialistes du conseil d’administration de Toit et Moi n’ont pas soutenu Donfut. Tous les socialistes de Mons et de sa région n’ont pas avalisé le possible retour aux affaires d’un mandataire qui ne mérite pas d’être voué aux gémonies, mais qui incarne des méthodes du passé.
Soutenir ou pas l’ancien bourgmestre de Frameries : la ligne de fracture a en fait séparé « anciens » et « modernes ». Ces derniers privilégient une action politique où le rapport de force se construit sur l’échange d’arguments plutôt que sur les conflits personnels et les complots en coulisses.
Au bout du compte, reste un homme qui n’en finit pas de chercher à rebondir. Un homme maladroit, un spécialiste aussi dans la gestion des affaires publiques locales. Un homme dont le culot agace. Un talent gâché, enfin.
Lisez attentivement, en gardant à l’esprit que ces mots sont rédigés par un homme qui doit son ascension politique à un indéniable talent, certes, mais surtout à la toute-puissance du Parti socialiste dans sa région de Mons-Borinage comme en Wallonie.
Voici l’extrait – le Framerisois parle de son rival au poste convoité : « Il devra devenir fort, oser l’indépendance vis-à-vis de l’ensemble des intervenants, dépasser les jeux partisans. » Fermez les guillemets.
On répète parce qu’on craint d’avoir la berlue : « Oser l’indépendance, dépasser les jeux partisans »…
Il faut avoir un beau toupet pour conclure ainsi plusieurs mois de manœuvres et de pressions. Ni Didier Donfut ni le PS n’en ont évidemment le monopole dans la classe politique, dès lors qu’il est question d’une nomination stratégique – le logement social, ses locataires, ses électeurs… Mais, dans le cas d’espèce, les stratégies inavouables ont atteint de tels sommets qu’il s’est trouvé des « camarades » pour les dénoncer plus ou moins ouvertement et pour en être écœurés.
Réduire cette saga à une bataille entre le PS et « les autres » est une erreur. Tous les socialistes du conseil d’administration de Toit et Moi n’ont pas soutenu Donfut. Tous les socialistes de Mons et de sa région n’ont pas avalisé le possible retour aux affaires d’un mandataire qui ne mérite pas d’être voué aux gémonies, mais qui incarne des méthodes du passé.
Soutenir ou pas l’ancien bourgmestre de Frameries : la ligne de fracture a en fait séparé « anciens » et « modernes ». Ces derniers privilégient une action politique où le rapport de force se construit sur l’échange d’arguments plutôt que sur les conflits personnels et les complots en coulisses.
Au bout du compte, reste un homme qui n’en finit pas de chercher à rebondir. Un homme maladroit, un spécialiste aussi dans la gestion des affaires publiques locales. Un homme dont le culot agace. Un talent gâché, enfin.
Le PS attaque les nominations de De Clerck
L’équilibre linguistique n’est pas respecté dans un comité de surveillance. Une collaboratrice du ministre à la tête de la politique criminelle.
Non, les affaires courantes n’empêchent pas toutes les nominations. Pour preuve, l’arrêté ministériel daté du 13 décembre dernier pris par le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V) pour constituer le comité de surveillance du fichier central des avis de saisie. Pour faire court, il s’agit d’une banque de données informatisées qui rassemble les avis de saisie, de délégation, de cession et de règlement collectif de dette. Le ministre était habilité à procéder à ces nominations par arrêté ministériel mais le problème réside dans le fait que les quatre membres désignés de ce comité sont tous néerlandophones. Cela n’a pas manqué de surprendre Rachid Madrane, député PS, qui a questionné Stefaan De Clerck hier en commission Justice du Parlement sur le dossier. "Il s’agit d’un organe fédéral. Or, tant les membres effectifs que les suppléants de ce comité sont du rôle linguistique néerlandophone", indique le député socialiste qui se dit stupéfait. Il suggère que le ministre de la Justice remédie à cette situation en organisant un nouvel appel à candidatures.
"Aucun candidat francophone ne s’est manifesté", a répondu, pareillement étonné, le ministre de la Justice. Ce dernier précise que deux appels à candidatures ont été publiés. Le premier, en avril 2010, n’avait pas permis de trouver l’ensemble des membres du comité de surveillance et le second, en août 2010, n’avait pas non plus donné lieu à des candidatures francophones, assure-t-il. "Tout le monde a donc eu l’opportunité - à deux reprises - de poser sa candidature." "Le comité de gestion est actif depuis quelques mois et je n’ai connaissance d’aucun problème dû à sa composition sur le plan linguistique", ajoute Stefaan De Clerck
Et le ministre d’annoncer que cette structure, à la base composée d’un magistrat, d’un juriste, d’un informaticien et d’un greffier, sera prochainement élargie à un magistrat et un greffier supplémentaires. Ceux-ci seront également nommés par lui et le Parlement en sera informé d’ici 15 jours, ajoute-t-il. "J’espère que ces éléments et mes efforts antérieurs en vue de trouver des candidats me préservent de toute suspicion", conclut Stefaan De Clercq dans sa réponse. Rachid Madrane s’étonne quant à lui de l’étonnement du chrétien-démocrate : "Sans remettre en cause l’honnêteté du ministre, dans le contexte actuel, si on avait nommé quatre francophones, on aurait hurlé aux loups".
En sus, une autre nomination suscite la suspicion, estime Rachid Madrane. Celle d’une collaboratrice de Stefaan De Clerck, propulsée conseiller général faisant fonction à la politique criminelle. Opération effectuée via arrêté ministériel en janvier 2011. "Conformément à la jurisprudence du Conseil d’Etat, la nomination à ce poste ne peut intervenir qu’après une déclaration de vacance et un appel à candidatures qui débouche par une désignation par arrêté royal et non ministériel, bref une procédure transparente", s’inquiète le député.
La porte-parole du ministre de la Justice ne nous a pas fait parvenir la réponse de Stefaan De Clerck à cette seconde question mais il invoque la continuité du service alors que celui-ci sera concerné par la grande réforme de la justice que le ministre entend lancer. Il argue aussi du fait que le code judiciaire lui permet de désigner un "chef de projet". La collaboratrice du ministre est effectivement "faisant fonction" alors que le poste est vacant depuis février 2010 soit deux mois avant la chute du gouvernement. Les arguments du ministre n’ont donc pas convaincu le PS. "Ils ne sont pas en mesure de lever la suspicion de ceux qui voient dans cette nomination une manœuvre pour désigner quelqu’un qui est proche du ministre", lance Rachid Madrane.
Il faut rappeler par ailleurs que plusieurs centaines de fonctionnaires attendent toujours leur nomination du gouvernement. Celui-ci invoque les affaires courantes et les risques liés à d’éventuels recours au Conseil d’Etat pour justifier leur mise en suspens.
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