Illustration de l'Echo |
"NETHYS est une société privée et je n'ai pas à me justifier"Confusion inadmissible. Nethys n'est pas une société privée, mais une société de droit privé, avec un actionnariat majoritairement public. Et à ce titre, un contrôle "public" est évidemment nécessaire.
Juste pour mémoire et information à propos du sieur Weekers, ce "conseiller stratégique" de Stéphane Moreau gagne 600.000 euros par an. "Daniel Weekers, le directeur de la stratégie de Nethys, touche 50.000 euros par mois pour 10 heures de boulot par semaine", expliquait un fin connaisseur de l’entreprise à Martin Buxant de l'Echo. Ces émoluments sont deux fois supérieurs à ceux du Premier ministre...
On apprenait jeudi 26 janvier 2017, "la démission de l'ensemble du CA de Publifin".
Est-ce réellement correct, car tant du côté du MR que d'Ecolo, on a annoncé que les administrateurs ne démissionneraient pas ? Les admnistrateurs PS, eux, démissionnent, a-t-on confirmé du côté des socialistes. Les administrateurs cdH avaient déjà démissionné le samedi 21 janvier, et son président, Benoît Lutgen, avait alors demandé que les autres partis politiques fassent de même.
Eclaircissements, via Le Vif:
"Cible de nombreuses critiques, André Gilles continue de préparer sa sortie en proposant de réformer drastiquement l'intercommunale liégeoise, poussé par les répercussions du scandale Publifin dans la population et la réaction des partis politiques.Et la RTBF qui craint que Cédric Halin ne soit dégommé au passage ...
Le Conseil provincial liégeois s'était résolu la semaine dernière à avancer vers la démission ou la révocation des administrateurs actuels - du moins ceux qui n'ont pas déjà démissionné ou été démis par leurs partis -, accusés d'avoir mis en place ou toléré le système des comités de secteur, des organes purement consultatifs dans lesquels des mandataires locaux étaient grassement rémunérés sans obligation de prester.
Ce jeudi midi, le bureau exécutif de Publifin se réunira pour convoquer un CA le 9 février à 17h30, afin qu'il établisse l'ordre du jour de l'Assemblée générale extraordinaire à tenir dans la deuxième quinzaine du mois de mars pour entériner les démissions et révocations, et envisager le devenir de l'intercommunale."
"Outre la démission ou la révocation de ses administrateurs devenues inévitables, l'intercommunale Publifin réduira de près de deux tiers le nombre de ses administrateurs, qui ne seront plus que dix à l'avenir, a annoncé mardi son président André Gilles (PS). Autre organe de direction, le bureau exécutif sera supprimé.
Le code wallon de la démocratie locale impose un nombre d'administrateurs compris entre 10 et 30 selon les statistiques de population.
Il sera proposé d'appliquer le nombre minimum de mandats d'administrateurs, soit la désignation de dix nouveaux administrateurs - "anciens administrateurs totalement exclus", souligne André Gilles - dont six par la Province de Liège et quatre par les communes associées.
Cela risque de chiffonner quelques susceptibilités écologistes mais aussi cdH si Cédric Halin, échevin cdH à Olne ne siégeait plus au CA de Publifin. C'est lui qui a révélé le pot aux roses fin 2016 et qui s'était vu confier par son président de parti Benoît Lutgen la mission de mettre de l'ordre chez Publifin."
Illustration via lalibrebe
Par exemple, le président Publifin André Gilles perdrait, dans l'aventure, 38.478,60 € brut par an.
Une belle somme mais qui au regard des autres mandats rémunérés de l'homme fort, n'est pas grand chose. Car André Gilles est aussi président du collège provincial et des CA de Nethys, Ogeo Fund, Publipart, SOCOFE, GIE Tecteo/Brutélé...
Globalement et à cette heure, une Commission d'enquête parlementaire wallonne est nécessaire, afin de faire toute la lumière sur la situation des intercommunales en Francophonie et spécifiquement sur cette constellation surréaliste (voir l'illustration de la Libre). Ceci dit, à côté de toutes ces intercommunales, il y a toutes ces asbl publiques, qui est un monde bien plus opaque encore ...
Jean-Claude Marcourt:
"Je suis triste de constater que malgré beaucoup de réformes, il y a encore eu une faille. Le fait que cette faille vienne de ma région m'attriste encore plus. Je suis triste pour les 3.000 familles qui vivent de Nethys parce qu'aujourd'hui, l'opprobre vise tout le monde et il est difficile voire impossible de défendre la structure tant l'onde de choc est importante"Dans les provinces wallonnes, il existe une nébuleuse d'intercommunales semblable à Publifin et où siègent des mandataires publics tirant des revenus disproportionnés de cette activité. Autre exemple lié du secteur: ORES et son dédoublement de structure ...
"on a raison de cibler ce parti, parce que l'éthique doit être chevillée au corps des socialistes"
Illustration via L'Echo
Ores est l'intercommunale employant 2.300 personnes. Elle
gère plus de 50.000 km de réseaux d'électricité ainsi que 10.000 km de
réseaux de gaz.
"Un travail qui justifie amplement un conseil d'administration de 16 membres, un président et deux vice-présidents rémunérés"
En parallèle, il y a Ores Assets.. Cette deuxième intercommunale n'emploie personne et aurait dû disparaître.
"Sa principale raison d'être a disparu depuis que les communes ont racheté les 25% de parts d'Electrabel dans le réseau de distribution. Elle pourrait être supprimée"
La raison de l'existence de Ores Assets:
"Le principal conseil d'administration est composé de vingt-cinq administrateurs rémunérés avec un forfait de 5.400 euros brut par an, plus un jeton de 538 euros par conseil d'administration. Son président touche 21.500 euros par an et le vice-président 10.500 euros. Difficile pour les partis de renoncer à cette manne de mandats et aux rémunérations attachées"
Pour rappel, la suppression des comités de secteur a été
actée par le Parlement wallon en 2015 mais avait été postposée au 1er
juillet de cette année. Une sorte de fusion des deux conseils
d’administration d'Ores.
Il existe d'autres intercommunales de "financement" pures, considérées
comme obsolètes, telles que: Finest,
Finimo, Sedifin, Idefin, Sofilux, IPFH, IEG et IFIGA.
Au total, cela représente 8 conseils d'administration, 8 comités de direction, 8 présidents, 16 vice-présidents et pas moins de 200 administrateurs... tous rémunérés
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Cumuls, filiales privées, abus de comités... Voici 5 cas d'intercomnunales qui posent question
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ISPPC : Cumul de rémunérations
L'ISPPC, l’intercommunale de santé publique du Pays de Charleroi, qui
gère notamment l’hôpital Marie Curie, établissement hospitalier
flambant neuf sis à Lodelinsart, a répondu à nos demandes d’infos de
manière rapide. Le conseil d’administration est composé de 25
administrateurs, rémunérés selon les prescrits légaux. L’ISPPC ne
dispose pas d’un comité directeur mais d’un bureau du président qui
regroupe “le président et les vice-présidents. Aucun jeton de
présence n’est prévu. Sont invités, sans être membres, Laurent Levêque
(administrateur général), Philippe Lejeune (directeur général des
hôpitaux) et Bruno Monaco (directeur général de la logistique)”, explique-t-on à l’ISPPC.
Concernant ces trois dernières personnes citées ainsi que pour le
directeur général adjoint et le secrétaire général, on aperçoit dans le
rapport de gestion 2015 un montant total de rémunérations de 858 385,44 €
bruts.
Si on divise ce montant par cinq (pour rester prudent), chacun doit
percevoir une rémunération avoisinant les 171 000 € par an en moyenne.
Scandaleux ? Peut-être pas, pour autant qu’on s’en contente ! Mais…
ce n’est manifestement pas le cas. On constate aussi, en effet, mais
sans connaître les rémunérations provenant de ces autres mandats, que
Laurent Levêque (PS) officiait encore en 2015, outre sa fonction à
l’ISPPC, comme administrateur rémunéré à la Sowaer, président du conseil
d’administration de la BSCA (rémunéré) et comme administrateur
(rémunéré) à la Sonaca.
Vingt-six mandats pour le directeur
Philippe Lejeune, lui, est également bourgmestre PS de
Merbes-le-Château, chargé de cours à l’ULB et médecin. En tout il occupe
26 mandats dont cinq sont rémunérés.