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mardi 30 août 2011

"je la force tranquille"

"C'est la fin d'une épreuve terrible et injuste" et les avocats de DSK auraient «certains faits à éclaircir» quant à un éventuel complot contre leur client.
«Nous nous posons des questions, notamment sur un plan international, et nous n'avons pas de réponse. Nous envisageons peut-être de continuer les investigations sur ces points qui nous semblent obscurs»
et pourtant suite à la petite sauterie au FMI ce lundi ....

"#DSK a présenté ses excuses aux employés du FMI pour sa conduite au Sofitel de New York" mais pas à la victime ?
par 3X "Je suis venu ici pour m'excuser auprès de ceux qui ont été blessés par toute cette histoire [...] c'était une erreur de ma part"


Michel Rocard : 

"Cet homme a visiblement une maladie mentale", éprouvant des "difficultés à maîtriser ses pulsions. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai."


Lire aussi:
http://www.courts.state.ny.us/whatsnew/pdf/dsk_motion_to_dismiss.pdf 

From ‘Frog’ to ‘Fraud!’: How the New York Post Told the DSK Story

DSK applaudi par le personnel du FMI
Dominique Strauss-Kahn et son épouse Anne Sinclair se sont rendus lundi après-midi au siège du Fonds monétaire international à Washington pour dire "au revoir" au personnel du FMI, a constaté un photographe de l'AFP. Dominique Strauss-Kahn est arrivé peu après 15h30 locales (21h30 heure de Paris) au siège de l'institution, situé dans le centre de Washington. Il était lui-même au volant de sa voiture, une Audi noire, et s'est engouffré dans le parking souterrain du FMI sans faire de déclaration.Dominique Strauss-Kahn a présenté ses excuses aux employés du Fonds monétaire international pour sa conduite au Sofitel de New York a indiqué à l'AFP un témoin.Selon cette personne employée par le Fonds, l'ancien directeur général du FMI a répété par trois fois: "Je suis venu ici pour m'excuser auprès de ceux qui ont été blessés par toute cette histoire [...] c'était une erreur de ma part [...] et je suis désolé des répercussions négatives que cela a eu pour cette institution".
De même source, Dominique Strauss-Kahn a ajouté : "Ma venue [aujourd'hui] a aussi pour but de clore [mon passage à la tête du Fonds] et de dire au revoir".


L'avis sur l'affaire DSK de l'avocat général près la cour d'appel de Paris, Philippe Bilgier

Affaire DSK : tout sauf représentative de la justice américaine


La combinaison de Brafman (à droite) et d’un budget de défense et d’investigation illimité fut non seulement d’un grand bénéfice à DSK, mais aussi un véritable casse-tête pour le ministère public.
La combinaison de Brafman (à droite) et d’un budget de défense et d’investigation illimité fut non seulement d’un grand bénéfice à DSK, mais aussi un véritable casse-tête pour le ministère public.  Crédit Reuters
L’arrestation et les poursuites contre Dominique Strauss-Kahn n’ont pas démarré de façon classique, et ne se terminent assurément pas de cette manière. Après l’avoir épinglé de justesse à bord d’un avion pour la France, le bureau du procureur du comté de New York avait une patate chaude entre les mains. DSK était exceptionnellement riche, politiquement colossal puisque Président français en puissance, et sur le point de quitter la juridiction, ce qui aurait donné l’impression de laisser un violeur filer d’entre leurs griffes.
Chaque décision prise dans les premières heures de l’affaire pouvait potentiellement exploser à la figure du ministère public.
La précipitation à inculper DSK était le fruit de la loi de New York, larticle 180.80 du code de procédure pénale imposant la libération sans caution d’un justiciable poursuivi pour un crime mais toujours pas formellement inculpé après 144 heures. Si les procureurs n’avaient pas inculpé DSK et si ce dernier avait pris le prochain Air France pour Charles-de-Gaulle, leur échec aurait résonné comme une preuve d’incompétence complète. On imagine les conséquences.
Même dans les premières 48 heures de l’affaire, une drôle d’odeur émanait d’un récit qui changeait sans cesse. Les “faits” sur lesquels se basaient les preuves “accablantes” de culpabilité apparaissaient et disparaissaient sans explication, ni d’ailleurs d’analyse critique. Mais telle est certes la nature des accusations de viol, sacro-saintes dans la hiérarchie des crimes équivoques. Il faut un véritable cataclysme pour pouvoir les questionner ou les mettre en doute.

L'heure de gloire médiatique des juges Obus et des avocats Brafman et Thompson
La libération de DSK qui a suivi, dans des conditions de caution extraordinaires, par le juge Michael Obus, était fortuite pour toutes les parties et s’expliquait par la combinaison d’une décision exceptionnellement bienvenue et d’un événement extrêmement heureux. La bonne décision était d’avoir engagé Benjamin Brafman, un avocat pénaliste d’une intégrité exemplaire, plutôt qu’un ténor issu d’un grand cabinet dont l’essentiel des talents aurait résidé dans sa connaissance des raccourcis électoraux menant directement au poste de procureur.
La combinaison de Brafman et d’un budget de défense et d’investigation illimité fut non seulement d’un grand bénéfice à DSK, mais aussi un véritable casse-tête pour le ministère public. S’il existait quoi que ce fut de nature à ébranler le dossier, la défense le trouverait et l’exploiterait. Je rappelle aux tenants de la croyance inexplicable selon laquelle la défense aurait tort ou serait malhonnête d’utiliser chaque miette de preuve disponible que c’est exactement ce qu’elle est censée faire. Et c’est exactement ce que le ministère public aurait fait de son côté. À la guerre comme à la guerre.
L’heureux événement était que l’inculpation ait atterri sur le bureau du juge Obus, et qu’une caution ait été fixée pour la libération de DSK. C’était une caution d’un montant monumental, avec des conditions extrêmes, mais elle l’a sorti de prison, et cela a permis à tout le monde de respirer un peu et de passer aux autres aspects du dossier. Si l’affaire avait été attribuée à un autre juge, le résultat aurait peut-être été différent.

jeudi 7 juillet 2011

Ze complot made in France

La contrepèterie du jour:
Il était promis à une élection dans l'allégresse, et s'est contenté d'une érection dans la négresse.
Un "possible conflit d'intérêts" entre l'ancien patron du FMI et l'accusation, ayant pour origine le fait qu'une responsable du bureau du procureur serait mariée à l'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn
L'avocat s'offusque dans le courrier que le bureau du procureur n'ait pas permis aux représentants de la victime présumée d'écouter l'enregistrement de la fameuse conversation au cours de laquelle elle a évoqué l'argent de DSK.
L'avocat note d'ailleurs que, selon le bureau du procureur, l'agression sexuelle évoquée par la victime présumée dans cette conversation avec un proche correspond au récit qu'elle en a donné à la justice.
En théorie, Nafissatou Diallo pourrait intenter un procès civil à Dominique Strauss-Kahn. Un non-lieu au pénal ne protégerait en rien ce dernier d'une telle action
La justice américaine a décidé lors d'une audience de moins de 10 minutes de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole, mais sans abandonner les poursuites pour crimes sexuels contre lui. Des révélations sur le passé de son accusatrice et des erreurs dans son récit ont décrédibilisé le témoignage de cette femme de chambre.
Pour les socialistes se pose maintenant la question d'un éventuel changement du calendrier des primaires pour permettre à DSK de revenir dans la course. François Hollande s'est dit ouvert au report de la date de clôture du dépôt des candidatures. La proximité du chef de la police new-yorkaise avec Sarkozy avait déjà fait jaser, et ...

François Loncle, député PS :
"Tout n'est pas clair dans le comportement des dirigeants du Sofitel et du groupe Accor (coup de téléphone du chef de la sécurité des hôtels Accor à l'Elysée à Ange Mancini, coordonnateur du renseignement à la présidence qui suscite la suspicion de complot) et il peut y avoir eu des connexions entre le groupe Accor avant ou après l'affaire et peut-être certaines officines françaises"
 
Michèle Sabban, vice-présidente PS du conseil régional d'Ile-de-France et fidèle de DSK, s'est aussi interrogée sur "l'attitude de la direction du Sofitel". Elle est allée plus loin sur RCJ, parlant d'un "attentat politique":
"Le Sofitel... le commissaire de police de New York qui a été décoré, je crois, de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy".  

Pierre Moscovici :
"une fois reconnue l'innocence de DSK, il faudrait poser un certain nombre de questions", sur "le rôle de la chaîne Accor" ou "de la direction de l'hôtel  Sofitel."
Réfutant l'hypothèse d'un "complot", il a toutefois jugé que l'ex-patron du FMI avait été victime d'un "piège".
On rappellait également au PS les premiers tweets émis, rapidement, par un militant UMP sur l'affaire.




Lire aussi:
Cafouillis et Foulani par Philippe Coste
J’ai  été un peu surpris  par les commentaires que j’entends sur les plateaux de télé français où l’on commence à évoquer d’éventuels dommages et intérêts versés à Strauss-Kahn par la plaignante. Restons calmes.
Je rappelle que le chaos qui règne dans les bureaux du District Attorney, siège des procureurs, tient avant tout à leur dilemme : Ils ont maintenant une plaignante inutilisable comme témoin, Mais il faut aussi rappeler, car c’est la réalité, que pour eux, le dossiers contient assez d’éléments objectifs pour conforter l’idée qu’il s’est passé quelque chose de louche, et de pas si consensuel que ça, dans la chambre 2806.
Hormis le cafouillage incompréhensible de Nafissatou Diallo sur ses faits et gestes immédiatement après le rapport sexuel – avéré- dans la chambre, les procureurs reconnaissent devant Thompson, avocat de la femme, que sa description d’une supposée agression est restée la même dans son premier témoignage à la police, aux infirmiers spécialisés du Saint Luke Hospital qui l’ont examinée, au Grand Jury qui a procédé à l’inculpation et encore aux procureurs ensuite.
Quant à sa conversation avec son mari délinquant dans sa prison d’Arizona, seule une phrase en a été publiée « Je sais ce que je fais, il a beaucoup d’argent ». Thompson a demandé aux procureurs eux-mêmes si sa description de l’agression, durant cet appel, différait de ses autres récits. Réponse : non. Elle raconte la même version à son mari.  Il existerait deux autres conversations avec ce dernier qui n’ont pas encore été traduites et visées par les procureurs, faute d’avoir pu trouver dans les temps un traducteur assermenté en Foulani.
Le New York Times évoque aussi des cafouillages de traduction simultanée lorsque les procureurs ont interrogé Diallo, qui parlait dans sa langue maternelle. Elle aurait arrêté elle même le traducteur, lors d’un interrogatoire, car il ne rapportait pas correctement ses propos.
Pourquoi le journal, organe central des fuites du District Attorney, sort-il ce détail maintenant ? Que signifie t-il ? Qu’elle n’aurait pas tant cafouillé dans sa description des minutes suivant la supposée agression ? Un revirement des procureurs, qui ont été les premiers à décrédibiliser Diallo ? Une dernière tentative pour justifier leur suspicion envers DSK et chercher à obtenir une reconnaissance de culpabilité sur un des chefs d’inculpation ? Pour sauver la face ? Maintenir le doute sur DSK même en cas d’abandon des poursuites ?  C’est à devenir fou…
Qu’est-ce que le "grand jury"? 17/05/2011
Vendredi, Dominique Strauss-Kahn comparaitra devant un jury populaire américain, qui se prononcera sur l’avenir judiciaire du directeur du FMI. Quel pouvoir ont ces hommes et ces femmes? Eléments de réponse.
Qui compose ce jury?
Suite à l’incarcération immédiate lundi de Dominique Strauss-Kahn, décidée par une juge lors d’une audience appelée l’arraignment, une chambre d’accusation devra décider formellement vendredi de son inculpation ou de sa relaxe. Ce "grand jury", comme on l’appelle aux Etats-Unis, est composé de 16 à 23 personnes civiles majeures. Comme en France, ces dernières sont choisies par tirage au sort sur les listes électorales. Avant de devenir officiellement jurés, elles doivent être interrogées par la défense et le procureur, qui s’assurent de leur impartialité. A partir de la première audience de l’accusé (lundi), le jury a trois jours pour se réunir en secret et sans la présence d’un juge afin de prendre connaissance des éléments de preuve dont dispose l’accusation. Les jurés peuvent entendre le témoignage de la victime en présence de l'avocat de la défense si celui-ci le demande. L’accusé n’a quant à lui pas la possibilité de citer des témoins.
Que décide ce jury?
L’audience de Dominique Strauss-Kahn est fixée vendredi à la New York Supreme Court. Si au moins 12 jurés (dans le cas d’un jury de 23 personnes) estiment que les preuves réunies sont suffisantes pour se prononcer sur les sept chefs d’accusation qui pèsent contre le directeur du FMI, le "grand jury" vote un true bill, c’est-à-dire qu’il signifie officiellement l’inculpation de ce dernier. DSK devra alors se proclamer coupable ou non-coupable. Un procès sera ensuite organisé dans un délai de trois mois à un an. En revanche, si moins de la moitié des jurés estime qu’il y a assez d’éléments à charge, il y a no bill, et donc pas de procès. Jusqu’à maintenant, DSK a nié les faits qui lui sont reprochés.
Après le "grand jury"…
Si le "grand jury" se prononce en faveur d’un procès, une phase préparatoire commence : la défense et l’accusation peuvent négocier un plea bargaining, c’est-à-dire un plaider coupable. Autre solution, les deux parties bénéficient d’un délai de 45 jours pour signaler certaines requêtes (par exemple, pour annuler des preuves obtenues illégalement) devant être tranchées avant la tenue du procès. Quant au procès lui-même, il sera public. Aux Etats-Unis, le jury ne se prononce que sur la culpabilité de l’accusé. La peine, s’il y en a une, sera décidée ultérieurement par le juge. Pour rappel, Dominique Strauss-Kahn risque jusqu’à 74 ans de prison.

La bonne sœur et la putain
Longtemps, j'ai refusé toute idée de séduction, jusqu'à ce que l'on pense de moi que je suis plutôt "un bon copain".
Axe NunUne grande partie de ma vie d'adulte, je me suis appliquée à ne porter que des chaussures sans talon, des pulls informes, des pantalons et non des jupes, les cheveux courts, des coupes amples, des couleurs ternes, et surtout, j'ai réussi à me convaincre que c'était par goût. Le goût du sobre, le rejet de la mode, la nécessité de n'exister que sur le registre mental, de ne jamais incorporer ma pensée. Bien sûr, un bon fond féministe m'a permis de justifier ce genre de choix politiquement, comme refus de subir la dictature de la futilité et de l'apparence. Jusqu'à ne pas me reconnaître dans un miroir. Mais cela me rassurait. Et me donnait l'illusion que je pouvais réussir à exister en dehors de mon statut de femme, dans un strict rapport d'égalité, désincarné, asexué.
Mon modèle de femme ultime était Sigourney Weaver, pour sa capacité à être la survivante et non la victime hurlante dans la série des Aliens, mais aussi et surtout pour sa petite phrase dans Half Moon Street, quand, refusant les fanfreluches et autres accessoires si typiquement féminins, elle déclare du haut de son tailleur pantalon : "je le séduirai avec mon esprit".

Je pensais que je pouvais m'affranchir de mon genre, de mon physique, de ma féminité, car cela m'apparaissait comme un carcan, de la même manière que j'avais fait mienne la chute de la fable du papillon : "pour vivre heureux, vivons cachés".

La vérité, c'est que j'avais peur. Comme ont peur bien d'autres femmes qui, comme moi, ont subi un jour la concupiscence de l'homme et en ont déduit, largement aidées en ce sens par le contrôle social, que la meilleure façon de ne pas avoir de pépins, c'est encore de ne rien faire pour les attirer, à commencer par vivre dans une bonne grosse burka mentale, dans le déni, le refus et surtout, la négation de soi.
Parce que, finalement, j'avais parfaitement bien intériorisé ce savoir commun qui laisse entendre qu'une femme qui se fait chopper, elle l'a bien un peu cherché. Parce qu'elle a traîné au mauvais endroit, au mauvais moment, parce qu'elle a peint ses lèvres de la couleur de sa vulve, parce qu'elle a montré une cheville évocatrice que surmonte un mollet bien galbé, parce que la chevelure dansante appelle à l'empoignade, parce que la robe qui souligne sa taille et magnifie ses fesses est un hymne à l'enculade, parce que ses seins qui l'empêchent de courir sont arrogants sous le tissu trop tendu de sa chemise cintrée, parce qu'une femme séduisante et épanouie est forcément un appeau à bites. Parce que nous savons toutes et on nous le rappelle sans cesse, qu'il nous suffit de ne pas être des saintes pour que tout mâle normalement constitué ait une irrépressible envie de nous fourrer son pénis dans notre vagin sans nous demander notre avis. Et c'est tout.

Bien sûr, rien n'est jamais dit aussi crûment que cela. À la place, on utilisera des formules alambiquées qui tournent en rond autour du concept franchement fallacieux de la crédibilité de la victime. Parce que finalement, nous le savons toutes : au bout du bout du bout, en cas de viol, il nous faudra prouver que nous sommes suffisamment tempérantes, effacées, ternes pour ne pas avoir provoqué la concupiscence du mâle.
Concupiscence.
Probablement le mot le plus moche de la langue française.