dimanche 22 novembre 2015

Molenbeek: L'héritage Moureaux

(juin 2011)
"Molenbeek est un laboratoire social qui dérange et continuera à déranger" ?
Philippe Moureaux est un homme intelligent. Il est érudit. Il a beaucoup vécu et il a beaucoup lu

Jan Jambon, le 21/11/2015:
"Des 130 combattants revenus de Syrie en Belgique, 85 habitent à Molenbeek"

Et le vulgaire népotisme indécent, voire obscène ...

Lire aussi:
Catherine Moureaux: "Irresponsable de remettre les clés de la commune au Fédéral"
Depuis quelques mois, le PS de Molenbeek-Saint-Jean (dans l'opposition) a une nouvelle cheffe de file. Catherine Moureaux, fille de l'ancien bourgmestre Philippe Moureaux (PS) réagit pour la RTBF à l'actualité récente dans sa nouvelle commune, en lien avec les attentats particulièrement meurtriers de Paris. Pour elle, l'heure est à l'union. "Si j'étais bourgmestre, la première chose que je ferais, c'est réunir l'ensemble des formations politiques de la commune, hors des traditionnels clivages" autour de cette question de la lutte contre le radicalisme, dit-elle, enjoignant l'actuelle bourgmestre Françoise Schepmans (MR) à aller dans ce sens. Mais au-delà d'une forme d'union politique communale, "il faut une écoute des acteurs de terrain. Il faut aussi associer les directions d'écoles, les représentants des cultes, les représentants des écoles de devoirs, les représentants des commerçants... Bref, tous ceux qui sont sur le terrain dans la commune." Objectif: écouter les avis et dégager des pistes de solution pour améliorer le vivre-ensemble. "La thématique actuelle mérite mieux que la stigmatisation et la division majorité/opposition." "Irresponsable de remettre les clés de la commune au Fédéral" Un travail local est indispensable car, selon Catherine Moureaux, une intervention brutale du Fédéral ne serait pas totalement appropriée dans la lutte contre le radicalisme. Pour rappel, samedi, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA) a déclaré vouloir s'occuper "personnellement" de Molenbeek. "Remettre les clés de la commune au Fédéral, ce serait étonnant et irresponsable. Faire venir des robocops ou des militaires à Molenbeek sans dispositifs pour éviter l'énervement de la population et notamment des jeunes, cela ne va pas. Je ne dis pas non à une collaboration efficace entre police locale et police fédérale. Mais le municipaliste reste celui qui est le mieux informé sur le terrain." Ceci étant, depuis les attaques de Paris et la découverte des ramifications avec Molenbeek, la commune est une nouvelle fois pointée du doigt. "Nous sommes à J+2. Il ne faut pas se précipiter. Il reste encore beaucoup de questions: qui? où? comment? L'Intérieur et la Justice travaillent, notamment avec la France. Mais on attend encore des informations au sujet de toutes les arrestations réalisées dans notre commune. Il ne faut donc pas tirer de conclusions hâtives. La Flandre et les libéraux ont l'habitude de décrire notre commune de manière négative. Je ne dis pas que Molenbeek n'a rien à voir avec le radicalisme. Je dis simplement de ne pas se précipiter et que parfois certains politiques tirent sur Molenbeek pour ne pas parler des problèmes dans leur propre commune." "Cela veut dire quoi, le laxisme?" Du laxisme sous Philippe Moureaux pendant 20 ans comme le clament certains détracteurs? Catherine Moureaux dit ne pas comprendre l'attaque. "Molenbeek est une commune dense et peuplée avec une forte population d'origine immigrée. Mais récemment, le Fédéral a débloqué des moyens financiers pour la lutte contre le radicalisme dans dix villes et communes. Donc Molenbeek n'est pas la seule commune concernée. Ensuite, le niveau local n'a pas beaucoup d'emprise sur la question si ce n'est en matière de prévention. Il faut alors peut-être se poser la question de savoir qu'ont fait plutôt les précédents ministres de l'Intérieur par rapport à la problématique." Et de rappeler que "Molenbeek a fait installer des caméras de surveillance lors de la précédente majorité, que Sharia4Belgium s'en est pris à l'ancien bourgmestre et que celui-ci a été le premier en Belgique à interdire la burqa sur son territoire" en utilisant la réglementation locale relative à l'interdiction de se promener visage couvert en dehors du carnaval. Sans oublier "le contexte international comme la guerre en Syrie et l'intervention en Lybie" qui peuvent perturber des citoyens. Pour Catherine Moureaux, qui ambitionne de devenir bourgmestre dès les prochaines élections communales de 2018, il faut enfin rappeler la sociologie de Molenbeek. "Il y a un manque de perspectives pour la population et notamment les jeunes et une forme de repli identitaire. Ceux-là deviennent alors une proie facile pour les réseaux qui sont bien organisés notamment en matière de recrutement par Internet." 

Les Jours d'Après à Molenbeek: "Comment en est-on arrivé là ?" - 7 à la Une










Molenbeek: Françoise Schepmans raconte les sept jours "qui me marqueront le plus"

Vendredi 13 novembre 2015, vendredi 20 novembre 2015. Sept jours ont déjà passé depuis les attentats de Paris qui ont fait près de 130 morts et plus de 300 blessés. Dans la capitale parisienne, on tente de panser les plaies. A Molenbeek, d'où venaient les têtes pensantes du commando, on tente de comprendre ce qui a bien pu "foirer" dans le parcours de ces jeunes du cru. Et puis, il y a Françoise Schepmans (MR) qui a vécu "la semaine la plus intense" et "la plus marquante" de sa vie politique. Retour, avec un brin de recul, sur sept jours dans la tête de la bourgmestre d'une commune que le monde entier a désigné comme la base arrière des djihadistes.
Vendredi 13, dans un restaurant de Jette. Françoise Schepmans y est attablée avec des amis et son mari. "La soirée se passait normalement", raconte la Molenbeekoise. "Lorsque nous avons commencé à recevoir des alertes sur nos smartphones annonçant des attentats à Paris et entendu des personnes en parler à d'autres tables, on a compris", se souvient-elle. "Nous sommes alors interpellés, choqués. Mais encore dans le flou sur le nombre de morts, sur les auteurs, sur les circonstances..." Le couple Schepmans rentre chez lui mais continue de s'informer "sur les sites internet, via la télévision". Le moment est grave: la France, l'Europe, le monde sont peut-être à un tournant. Un moment de notre histoire. "Il est 2 h du matin quand je décide de m'endormir, après avoir posté un message sur le réseaux sociaux pour marquer ma solidarité avec les victimes. On ressentait vraiment le choc..." Molenbeek est à ce moment encore une inconnue pour les médias du monde entier. Plus pour très longtemps.

Verviers, Molenbeek, Saint-Denis : Résultats de nos erreurs, lâchetés et compromissions !
Les choses ont changé depuis les terribles attentats de Paris. Tout le monde reconnait qu'il existe un problème majeur dans des quartiers délaissés où le radicalisme islamiste a pu se fondre discrètement. Cette réalité n'est pas la faute des immigrés. Elle est, au contraire, le résultat de nos compromissions et de nos lâchetés dans la défense de nos valeurs. Menace terroriste en Belgique : Molenbeek victime d'un pacte tacite entre politiques et islamistes Claude Moniquet, ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure, revient ce samedi soir sur la situation en Belgique.

Menace terroriste en Belgique : Molenbeek victime d'un pacte tacite entre politiques et islamistes
Claude Moniquet, ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure, revient ce samedi soir sur la situation en Belgique.

jeudi 12 novembre 2015

Sommet à Malte sur la migration

Les leaders des pays membres de l'Union européenne et de nombreux pays d'Afrique ont clôturé ce jeudi un sommet de deux jours consacré à la question de la migration.
"Nous sommes en train de maîtriser la situation" à pour Juliette Méadel (Avocate, docteur en droit & Porte-parole du PS.fr)
Jean-Claude Juncker déclarait à l'ouverture du sommet :
"Nous ne devrions pas voir cette crise migratoire comme une menace. Nous devrions reconnaître les opportunités offertes par les migrations"
Ce sommet extraordinaire devait surtout se focaliser sur les tractations en cours avec la Turquie, à qui l'UE demande d'endiguer le flux de réfugiés syriens. Un consensus semblait déjà se dégager mercredi soir, concernant le plan d'action destiné à aborder de manière globale et commune à l'Europe et à l'Afrique la problématique de la migration. Pour rappel, le 23 avril 2015, la Bundesbank indiquait dans son rapport annuel qu'il faudrait dans les prochaines années environ 200 000 immigrés de plus par an pour palier son déclin démographique et stimuler la croissance économique.
La Commission européenne met sur la table 1,8 milliard € (un montant qu'elle espère voir doubler avec la contribution des 28 Etats membres de l'UE)

Européens et Africains s'engagent à "gérer ensemble les flux migratoires dans tous leurs aspects"
Leaders africains et européens ont convenu de s'attaquer aux causes de la migration, notamment par le biais de l'aide au développement, et de mettre en œuvre des politiques de retour et de réadmission. C'est sur ce dernier point que les Européens étaient très demandeurs,  soulignant l'urgence de rendre effectifs les retours de migrants dont la demande d'asile a été rejetée.
L'an dernier en Europe, moins de 30% des personnes dont la demande a été rejetée sont effectivement rentrées dans leur pays d'origine
La cinquantaine de dirigeants européens et africains présents à La Valette ont également convenu de lutter contre toutes les formes de migrations illégales, et d'être plus accueillants pour notamment les étudiants et les chercheurs.

Charles Michel:
"Il faudra cependant être vigilants à ce que ces filières ne deviennent pas de nouvelles voies d'immigration illégale"
Il a été convenu de se revoir probablement début 2017, pour faire le point sur la mise en œuvre des mesures discutées durant ce sommet de La Valette et qui ont été adoptées formellement jeudi en fin de matinée.

Lire aussi:
Quelque 630.000 personnes sont entrées illégalement en Europe depuis le début de l’année, a affirmé Fabrice Leggeri, le patron de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, dans une interview au groupe de presse français Ebra.
«Nous avons enregistré environ 630.000 franchissements illégaux de frontières, fin septembre», a indiqué M. Leggeri, en parlant de «crise migratoire sans précédent en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale», dans cette interview à paraître lundi dans les quotidiens Dernières nouvelles d’Alsace et l’Alsace (est).
 
Europe: les leaders désemparés  
L’espace Schengen ? « Le sauver est devenu une course contre la montre. » Ce froid constat n’est pas le fait d’un analyste quelconque, mais de Donald Tusk, le président du Conseil européen.
L’Union européenne ? « Elle peut se briser. Cela peut aller incroyablement vite, quand c’est l’isolation au lieu de la solidarité qui devient la règle interne et externe. » Là encore, ce n’est pas n’importe qui qui parle : c’est Jean Asselborn, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et de la Migration, qui préside actuellement aux travaux des conseils des ministres de l’UE.

lundi 9 novembre 2015

Nethys rachète Moustique

La rédaction du Moustique occupe une 12aine de journalistes ainsi qu’une 30aine de collaborateurs, auxquels il faut ajouter une équipe d’une dizaine de personnes à la mise en page.
D'après le journal Le Soir, le groupe finlandais Sanoma fait le ménages dans les équipes avant de céder son hebdo télé: 12 emplois passeraint à la trappe.
Sanoma a annoncé ce lundi la vente de ses deux magazines télé Moustique et Télé Pocket à L’Avenir Hebdo, une nouvelle société créée afin d'accueillir les activités de presse magazine par le groupe liégeois Nethys. Moustique, c'était 105.000 exemplaires il y a cinq ans, pour retomber à 62.400 fin de l’an dernier.
Il y a 1 mois,  on parlait pour le rachat du mafazine d' "Avenir Développement", "nouvelle filiale média" de l’ex-Tecteo, un nouveau holding créé par Nethys pour investir dans le secteur des médias et y loger le magazine.
NB: Nethys avait injecté 5 millions € de capital dans Avenir Développement.

Le groupe liégeois Nethys (ou ex-Tecteo), drivé par Stéphane Moreau, c'est actuellement Voo, Resa, Publifin… et également l'important actionnaire de M Belgique.

Pol Heyse, président de L’Avenir Hebdo:
"Avec Moustique et Télé Pocket, Nethys acquiert deux hebdos TV qui ont une belle renommée sur le marché francophone belge. Moustique a un positionnement assez unique, à la fois magazine de news et de télévision, qui vient parfaitement enrichir notre pôle « contenus ». Nous voulons donner à ces magazines un avenir, non seulement dans leur forme papier, mais aussi dans de nouveaux formats digitaux au sein de l’univers numérique que VOO développe"
Le prix de vente n’a pas été communiqué.
Les deux parties espèrent clôturer la transaction avant la fin de l’année.

samedi 7 novembre 2015

Condamnation de 14 militants BDS

Selon un article du Monde, le simple appel à boycotter des produits israéliens est totalement illégal et sévèrement puni en France.
Deux arrêts de la Cour de cassation du 20 octobre font de la France l’un des rares pays du monde où l’appel au boycott par un mouvement associatif ou citoyen pour "critiquer" la politique d’un Etat tiers est interdit.
La Cour de cassation a confirmé la condamnation par la cour d’appel de Colmar de 14 militants du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) à 28 000 € de dommages et intérêts aux parties civiles et chacun à une amende de 1 000 euros avec sursis. Il leur est reproché d’avoir, le 26 septembre  2009 pour les uns et le 22 mai  2010 pour les autres, participé à une manifestation dans un magasin Carrefour à Illzach,
"appelant au boycott des produits en provenance d’Israël ", portant des tee-shirts avec le slogan "Palestine vivra, boycott Israël" et distribuant des tracts aux clients sur lesquels était écrit   :
"Acheter les produits importés d’Israël, c’est légitimer les crimes à Gaza, c’est approuver la politique menée par le gouvernement israélien"
Pour la Cour de cassation française, ceci est constitutif du délit de  
"provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée" (article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse).
Lire aussi:
Liberté d’expression et criminalisation de BDS en France