Loïc Folloroux (beau-fils d'Alassane Ouattara - fils de Dominique Nouvian, sa deuxième épouse) Directeur Afrique du groupe Armajaro Trading Limited, pour jeuneafrique.com en août 2010 :
Armajaro est reconnu comme l’un des leaders mondiaux de l’approvisionnement de cacao et de café, avec des structures d’achat et d’exportation dans tous les principaux pays africains producteurs. Ce qui fait de nous l’un des partenaires préférés des grands chocolatiers et de plusieurs torréfacteurs. Nous travaillons, en collaboration avec ces derniers et des ONG, sur la formation et l’équipement des paysans en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria, en Sierra Leone et au Cameroun.
En Côte d’Ivoire, nous avons formé et équipé 40 000 paysans en cinq ans, qui livrent aujourd’hui du cacao certifié Rainforest [respectueux de la biodiversité et des moyens de subsistance des producteurs, NDLR]. Ces programmes labélisés « agriculture durable » permettent aux producteurs d’avoir un meilleur revenu. Ils reçoivent, d’une part, une prime importante de « durabilité » sur chaque kilo vendu et, d’autre part, ces programmes leur permettent d’accroître leur productivité et leur qualité. Nous sommes aujourd’hui le leader sur le marché du « cacao durable » et participons avec les chocolatiers à des programmes d’investissements sociaux majeurs, qui ont pour but d’améliorer les conditions d’existence des communautés villageoises, particulièrement en matière de santé et d’éducation.
Quelle quantité avez-vous achetée depuis le début de la campagne cacaoyère en Afrique de l’Ouest ?
Nous avons acheté 300 000 T en Afrique de l’Ouest à l’occasion de cette campagne, qui a démarré en octobre 2009, ce qui est une quantité normale pour notre activité et similaire à deux ou trois autres gros exportateurs de cacao.
Que répondez-vous au Ghana Cocoa Board (Cocobod), qui a accusé une partie de votre équipe locale d’avoir détourné des fèves ghanéennes vers la Côte d’Ivoire ?
Nous travaillons en ce moment avec le gouvernement ghanéen et le Cocobod au règlement de cette question. Armajaro condamne toute activité de fraude et de détournement de cacao, et nous participons d’ailleurs, en partenariat avec le Cocobod, à une campagne contre l’évasion illégale de cacao.
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L'enjeu du cacao
Depuis le 24 janvier que la Côte d'Ivoire était soumise à un blocus économique, 400 000 tonnes de cacao destinées à l'exportation restaient entreposées dans les hangars des ports d'Abidjan et de San Pedro.
Le blocage de cette matière première, représentant le tiers de la production annuelle de la Côte d'Ivoire et 12 % de la production mondiale, ne faisait évidemment pas le bonheur des grands trusts chocolatiers, comme Noble Group, Barry, Cargill et Armajaro. Les représentants de ces firmes ont donc appuyé l'offensive des troupes de Ouattara visant à prendre le contrôle du port de San Pedro, principal port d'exportation du pays, dès le 31 mars.
Ouattara ne pouvait pas leur refuser le déblocage de la précieuse marchandise, d'une valeur estimée à plus de 1,5 milliard de dollars. Encore moins à Armajaro, dont le directeur du département Afrique n'est autre qu'un dénommé Loïc Folloroux... son beau-fils !
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