Dans le quartier du Bronx, en face de la prison de Rikers Island où Dominique Strauss Kahn passe sa troisième nuit, la communauté guinéenne se montre solidaire de Nafissatou Diallo, la jeune femme de chambre qui accuse le patron du FMI de tentative de viol.
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Pourquoi les journalistes ne parlaient pas de la vie privée de DSK
Début de réponse à ceux qui, depuis l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, demandent pourquoi, une fois de plus, les journalistes « savaient » des choses concernant la vie privée d'un homme politique qu'ils n'ont pas publiées… Quelques remarques :
- Le respect de la vie privée, prévu par la loi, concerne aussi les hommes politiques, sauf quand celle-ci est mise en avant quand ça les arrange.
- La frontière est très difficile à tracer entre ce qui appartient au champ du privé et doit y rester, et ce qui a un impact sur le public. Quand le mariage de Sarkozy avec Cécilia avait des conséquences sur le fonctionnement de l'Etat (retard au déjeuner avec les Bush, annulation de dernière minute de sa participation à un voyage officiel en Bulgarie, etc.), ça devenait public.
- Est-ce que les infidélités conjugales (réelles ou supposées) de DSK sont du domaine privé ou public ? Pour moi c'est privé, mais le harcèlement sexuel ou pire encore le viol, c'est évidemment du registre du crime et donc nécessairement public.
De même, je savais que Roland Dumas, alors qu'il était ministre des Affaires étrangères, était l'amant de Nahed Ojjeh, la fille du ministre syrien de la défense Mustafa Tlass. Fallait-il l'écrire ? Je ne l'ai pas fait, en rangeant cette information dans le domaine de la vie privée, alors que, s'agissant du chef de la diplomatie, je ne pense pas que c'était anodin. J'ai sans doute eu tort.
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