#Kiadi :"le président du PS, Elio Di Rupo, étaient parfaitement au courant de l’état de décadence de la Trace ! et ses dysfonctionnements" ?
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Le dossier Trace !, du nom de cette société d’intérim, qui défraie la chronique depuis des semaines, sera de nouveau au menu des discussions du gouvernement wallon de ce jeudi. Et selon nos informations, après la révocation du conseil d’administration, il y a environ deux semaines, consécutive à la démission du président, François Crucifix, l’exécutif wallon devrait se pencher sur la position du directeur général, François Crucifix. "Il faut trouver une solution élégante pour que le directeur général et le président s’en aillent. Ce n’est pas le conseil d’administration qui est en cause", nous a confié une source gouvernementale wallonne. La révocation du conseil d’administration par le ministre Antoine passe d’autant plus mal que les administrateurs auraient préparé un plan de redressement qu’ils allaient présenter au personnel.
Etiqueté PS et présenté comme proche du président du PS, Elio Di Rupo, le sort de Tindaro Tassone semble être scellé. L’homme n’a jamais fait l’unanimité autour de sa personne. Déjà en 2007, des administrateurs se sont opposés à sa nomination sur base des recommandations négatives du bureau de recrutement, Mercuri Urval (Wavre).
C’est celui-ci qui a dirigé les épreuves de l’assessment en vue de la nomination d’un directeur général adjoint chez Trace ! Mercuri Urval l’aurait même écarté des candidats de la "short list", mais il a finalement été repêché ! Mercuri Urval avait même prévenu que son profil n’en faisait le candidat idéal pour la société Trace ! et qu’il ignore tout des relations humaines. Aujourd’hui, les faits semblent donner raison aux experts du bureau de recrutement : pas de système d’évaluation, ni de gestion des compétences depuis trois ans, 54 licenciements dont celui du directeur commercial et de la directrice des ressources humaines (DRH) ainsi que 74 démissions en trois ans, politique salariale partiale, perte de 1,4 million d’euros en 2009 (-1,1 million en 2010).
La situation de Trace ! (900 personnes) est à tel point critique que le président du conseil d’administration démissionnaire, François Crucifix, sort de sa réserve. D’ailleurs, des clients de la société commencent à se poser des questions. "Ce sont les circonstances qui me l’imposent. Je déplore le jeu politique wallon qui décrédibilise les gestionnaires d’une entreprise, alors que ceux-ci sont animés de moralité, d’éthique et de professionnalisme. Il n’importe guère au pouvoir politique d’interférer dans la gestion de manière arbitraire et par des jeux d’influence, d’intimidation et de révocation", nous a confié le président François Crucifix (étiqueté CDH).
Il reproche aux responsables politiques wallons d’avoir ignoré pendant des années la situation de Trace ! et de n’en avoir jamais fait leur priorité. "Le ministre Marcourt (ancien ministre de tutelle de Trace !) et le président du PS, Elio Di Rupo, étaient parfaitement au courant de l’état de décadence de la Trace ! et des dysfonctionnements qui pénalisent son activité. Jamais personne ne s’en est inquiété. Le cabinet du ministre Antoine aussi a été alerté, mais il a tardé à prendre les choses en mains et sa réaction n’est pas aussi forte; aujourd’hui, pour des raisons clientélistes, égocentriques et partisanes, les ministres wallons font une ingérence dans la gestion de la société", fustige-t-il.
Pour l’avenir, il redoute un parachutage politique à la tête de l’entreprise. "L’enjeu des débats aujourd’hui n’est pas de savoir qui a tort ou qui a raison. Il faut se mettre à la place de l’entreprise et du personnel ; il faut un manager ayant des qualités humaines et managériales. Il doit s’inscrire dans une gestion responsable et durable de l’entreprise", conclut François Crucifix.
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