Claude Guéant :
"Il faut savoir que 24 % des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi. C'est presque trois plus que le taux (de chômage) national"
"Aujourd'hui, il y a à peu près 200.000 étrangers supplémentaires (par an) qui sont autorisés à séjourner en France (...) Mon objectif, c'est de réduire ce nombre de 20.000"
Pour le ministre, il convient de "réguler l'immigration, de lutter contre l'immigration irrégulière et de réguler l'immigration régulière". Claude Guéant devrait chercher ces réductions "dans tous les segments de l'immigration légale", notamment "l'immigration de l'emploi" et celle liée au "regroupement familial".
Lire aussi:
Le patronat opposé à la réduction de l'immigration légale
Le patronat français exhorte le gouvernement à maintenir l'ouverture de la France à l'immigration légale, que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant entend réduire de 20.000 entrées par an.
Clandestins : le conflit franco-italien s'envenime
Vif regain de tension, dimanche, entre la France et l'Italie à l'occasion d'une manifestation en faveur des clandestins tunisiens bloqués au poste frontière de Vintimille. Devant le risque d'un passage en force, la préfecture de police des Alpes-Maritimes a ordonné la suspension provisoire de tous les convois devant franchir la frontière, bloquant de nombreux voyageurs en gare de Vintimille.
Trois cents activistes italiens des «centres sociaux» d'extrême gauche s'étaient donné rendez-vous, dimanche midi, en gare de Vintimille. Ils se proposaient de prendre un train en partance pour Nice et Marseille en compagnie de nombreux immigrés tunisiens qui rongent leur frein en attendant de pouvoir passer en France. Le convoi, rebaptisé «train de la dignité», n'a jamais quitté la gare. Une compagnie de CRS a été déployée à la frontière, tandis que les panneaux d'affichage à Vintimille annonçaient la suspension de tout trafic. Pour la Place Beauvau, il s'agissait d'une mesure «temporaire imposée par des motifs d'ordre public, du moment qu'une manifestation était en cours».
Un sésame vert en forme de passeport
Vendredi soir, le ministère italien de l'Intérieur a commencé à délivrer à Vintimille des «permis provisoires de séjour» d'une durée de six mois devant permettre aux clandestins de circuler librement dans toute l'Europe. «Tous ceux qui le recevront et voudront aller en France pourront le faire», a dit dimanche le ministre Roberto Maroni, en accusant Paris de «violer l'esprit de Schengen».
Munis de ce sésame vert en forme de passeport frappé des armes de la République italienne qui leur sert provisoirement de document d'identité, les immigrés tunisiens n'ont pas perdu de temps. Une vingtaine d'entre eux aurait franchi samedi la frontière sans encombre. La police ferroviaire française les aurait contrôlés avant de les laisser poursuivre leur voyage. Pour la préfecture, «cela n'est pas prouvé». Le ministère de l'Intérieur a réaffirmé qu'un document d'identité du pays d'origine (la Tunisie en l'occurrence) et des ressources suffisantes restent exigés pour entrer dans l'Hexagone. Pourtant de nombreux autres immigrés ont tenté leur chance. Environ 200 ont déjà reçu des permis provisoires et leur nombre ne fera qu'augmenter dans les jours prochains.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire