Selon les derniers comptes de la banque centrale, les dirigeants de la Kabul Bank ont prêté et perdu quelque 579 millions de dollars (419 millions d’euros) de dépôts en six ans. En ajoutant les intérêts et certains prêts déguisés en frais de bouche et d’administration, le montant à recouvrir s’élèverait même à 914 millions de dollars.
Rapportées aux proportions de l’économie afghane, dont le produit intérieur brut réel dépasse à peine 7 milliards de dollars en 2011 selon le Fonds monétaire international, l’ampleur de ces pertes est inédite dans l’histoire mondiale de la finance. Elles mettent en lumière la corruption endémique qui règne en Afghanistan et l’incapacité totale du gouvernement de M. Hamid Karzaï à y faire face, à trois ans du retrait programmé des troupes américaines, au moment où les entrepreneurs ne pensent qu’à une chose : profiter de l’aide internationale tant qu’elle coule encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire