mardi 26 février 2013

Michel Péters : Liège est unique, Liège est magique !

Ce mardi, retour de la rubrique "ces twitteurs qui nous entourent" et de la politique avec , qui se présente ...

MP: Je suis marié à Valérie et suis le papa d’une charmante Eline qui me donne, chaque jour, une joie de vivre que j’aime partager. Mandataire communal depuis bientôt 13 ans, j’exerce avec une même passion ma fonction de conseiller de Didier Reynders et à la présidence du Mouvement Réformateur. Ce n’est pas toujours facile à organiser avec une vie familiale que je veux harmonieuse, mais je fais de mon mieux.

J’aime Liège, son ambiance unique, ses ardents habitants, flâner dans les rues. Liège est unique, Liège est magique

Liège et ses habitants méritent bien mieux que le non-projet d’une majorité essoufflée. Le jardinage est une de mes passions, comme la cuisine. C’est encore plus amusant quand ces deux passe-temps se conjuguent.

Enfin, l’armée constitue un autre investissement. Commandant de réserve dans un bataillon de chars, j’ai choisi cette « troisième » carrière pour compenser légèrement de ne pas avoir entamé des études militaires, mais aussi pour satisfaire un petit côté « belgicain » ou patriote.
Oui, j’aime mon magnifique pays, ses contradictions, son surréalisme, mais aussi sa joie de vivre !


Passionné de folklore, parait-il ?


MP: J’aime le folklore, notamment estudiantin, car j’aime l’authenticité des gens. Très engagé dans le monde estudiantin, pendant et après mes études en Histoire, j’ai eu la chance de présenter mon mémoire sur l’origine des traditions folkloriques à l’Université de Liège. Chaque année, je donne quelques conférences sur ce thème et je prépare la publication d’un livre et d’une visite guidée sur le sujet. « Le folklore estudiantin dans sa ville » pourrait en être le titre. J’aime encore prendre part à quelques activités tant la camaraderie et la sincérité des étudiants me réjouit.


Arcelor-Mittal : pourquoi persiste-t-on en Wallonie dans la sidérurgie depuis 30 ans ?

MP: Je crois qu’aujourd’hui, une nouvelle génération de politiques, tant au MR qu’ailleurs, se posent la question du véritable avenir de la sidérurgie liégeoise. Personnellement, j’estime qu’il faut enfin poser la question de la survie de cette industrie et envisager d’autres solutions entrepreneuriales, peut-être complémentaires, sur le site.

Quel lien personnel avec Didier Reynders ? A quoi ressemble Liège depuis son départ de Liège ?

MP: Treize ans de travail commun créent une amitié sincère, c’est évident. Mais j’ai toujours souhaité garder un certain recul et maintenir une distance qui s’apparente aussi à un profond respect pour l’homme, pas seulement politique. Depuis son départ, on reconstruit autour de Gilles Foret qui vient d’être élu président de la Section MR. L’objectif est clairement le retour des Libéraux au pouvoir en 2018.


Quid de la multiculturalité en région liégeoise … ?

MP: C’est un fait, Liège se peuple chaque année de plus de personnes d’origines étrangères. Pour moi, la multiculturalité ne peut cependant dévier vers la négation de nos acquis sociaux, sociétaux, folkloriques, culturels, etc. Je suis très attentif au bien vivre ensemble et je refuse toute velléité intégriste comme toute démarche de rejet racial ou religieux.

Quid de la montée du « gauchisme » & de la pauvreté à Liège ?

MP: Certains voudraient faire un parallélisme entre multiculturalité, pauvreté et gauchisme. Ce serait trop facile. Les grandes villes ont toujours attiré les personnes défavorisées, notamment parce qu’il est plus aisé de s’y loger à bon compte, de s’y déplacer en transport en commun, etc. C’est indéniable que Liège peine à attirer des habitants ayant une capacité contributive importante.

Pourquoi ?

MP: Les raisons sont multiples. Il y a l’insécurité bien sûr, mais aussi l’offre de logement. Aujourd’hui, il est bien difficile à un jeune couple d’acquérir une habitation; il quitte donc la Ville pour la périphérie. Il faut proposer des mécanismes innovants d’accès à la propriété. La mobilité à Liège est aussi un défi, d’autant que le dogmatisme anti-automobile se fait de plus en plus pressant, ce qui est inacceptable. Liège ne va pas renaître avec une seule ligne de tram !

Et la drogue ?

MP: Je dis souvent que le drogué est avant tout un malade qu’il faut soigner. C’est pour cela que j’étais favorable à l’expérience de distribution contrôlée d’héroïne qui hélas ne devrait pas connaître de lendemain. Je crois aussi que nous devons travailler sur l’éducation des enfants dès le plus jeune âge pour les sensibiliser aux affres de ce fléau. Enfin, la répression du trafic de la drogue doit être absolue. Ce sont des marchands de mort.


Content de cette « foutue gare » ? A quand un aménagement pour les abords ?

MP: La gare est une réussite architecturale, certes, mais c’est tout l’aménagement du quartier qui aurait dû être une réussite urbanistique. Récemment, un ami qui avait misé sur le quartier en investissant dans un commerce Horeca a fait faillite tant les retards sont importants. C’est intolérable. La majorité PS/CDH porte une lourde responsabilité dans l’échec de cet aménagement.
C’était un chance inouïe qui a été galvaudée.


Et le plan de circulation et la « nouvelle » Place Saint-Lambert ?


MP: On en est actuellement à des projections et, de ce que j’en ai vu, cela ne me paraît pas aller dans le bon sens. Voir des bus revenir en surface devant le Palais pour couper la route et rejoindre la gare Léopold m’inquiète. Je ne comprends toujours pas pourquoi le tram ne peut passer en sous-sol de Sauvenière vers Saint-Lambert, évitant ainsi la coupure du Boulevard. Parfois, je me dis que les erreurs du passé sont vite oubliées et que quelques ingénieurs détestent ma ville… ou du moins la connaissent fort peu.

Liège idéalement mais réalistement demain, ce serait ?

MP: Ce serait la véritable métropole wallonne, le moteur économique, culturel et social de notre région. Une ville avec laquelle et pour laquelle on travaille et pas celle dont trop souvent la périphérie profite. Cela impose un changement de mentalité énorme. La question de la supra-communalité doit être LE sujet de la nouvelle mandature et Liège doit en être le moteur. Depuis décembre 2012, je ne vois rien venir de la Violette…


Chaque année depuis l’affaire de la Carolo, on parle de la SWL et de sa gestion : c’est quoi le ‘blème ... et les solutions [sans langue de bois]?

MP: Tout n’est pas à jeter, il y a dans le secteur du logement public wallon des acteurs d’une grande qualité. Il y a aussi une difficulté de rompre avec certaines pratiques du passé et ça, c’est anormal. On ne peut vouloir faire le ménage dans les sociétés locales sans le faire au sein de la tutelle. Je pense aussi qu’il y a parfois un problème de compétence. Beaucoup se disputent les mandats au sein des sociétés locales… sans avoir de réelles capacités de gestionnaire – ce qui peut arriver – et sans assister aux formations délivrées par la SWL – ce qui n’est pas acceptable.

Un autre problème est la multiplicité des sociétés, il faut rationaliser le secteur au plus vite. Au-delà, ce qui m’inquiète plus, c’est le manque de vision et la résistance au changement dans le secteur. Quand verrons-nous de véritables partenariats public-privé garantissant une mixité sociale et des fonctions et un équilibre financier durable ?

Et la Grande Muette ?

MP:  S’il est bien un domaine où les enjeux sont énormes, c’est la Défense. Elle est en pleine mutation, à la fois en ce qui concerne son engagement, mais aussi ses moyens humains et matériels. Trop souvent hélas, la Défense est une variable d’ajustement budgétaire…
Les coupures dans le budget paraissent insensibles à ceux qui ne connaissent pas l’Institution.
Ici, ma fonction d’Officier de Réserve me permet de mesurer les choix politiques et leurs implications, c’est parfois terrible, souvent triste. A politique constante, la Défense belge connaîtra une importante pénurie de personnel et, malgré, les investissements récemment consentis, elle est guettée par une très rapide pénurie en matériel. Pour le commun des mortels, la Défense coûte ; la suspension du service militaire a rompu le lien armée – Nation ce qui amplifie la méconnaissance. On n’en comprend plus l’utilité, d’autant que la menace d’un conflit européen s’est estompée avec la chute du bloc de l’Est. Pourtant, nos militaires effectuent un travail remarquable au profit de la paix dans les régions où ils sont engagés. Personnellement, je pense qu’un nouveau contact doit être créé entre la population et l’armée, peut-être via une journée d’appel obligatoire permettant de présenter l’outil de Défense.

Quel usage des réseaux sociaux d'une manière générale et de twitter en particulier ? 

MP:  Depuis 10 ans, je suis présent sur le web, d’abord avec un simple blog, ensuite avec un site relativement basique, en ce sens qu’il permettait peu d’interactivité. Après près de 8 ans de bons et loyaux services, mon site, même « relifté », avait pris quelques rides. Je suis donc passé au Web 2.0 qui permet aux citoyens internautes d’interagir à la fois avec le contenu des pages, mais aussi entre eux. Le Web 2.0, c’est le web communautaire et interactif.
Facebook et Twitter sont pour moi les vecteurs essentiels de cette interactivité. Toujours dans ce souci d’interaction et de partage, j’ai décidé de franchir une étape complémentaire en développant des applications mobiles pour Androïd et iPhone. C’est à mon sens une étape de plus vers ce que certains appellent le web 3.0…
Ces applications sont des vecteurs de communication qui doivent accroître l’accessibilité vers moi (possibilité de m’appeler ou de m’envoyer un mail par un simple clic) et vers les supports et réseaux sociaux existants (www.michelpeters.be ; facebook, Twitter).
Une application, c’est aussi donner un sens à une action politique, la vouloir dynamique, moderne, tournée vers l’avenir… à la page.

Futur perso dans 5 ans, 10 ans, ... ?

MP:  Il est complexe de se projeter à 5 ou 10 ans en politique.
Je préfère réfléchir dans la perspective de 2014. Ce sera l’occasion de faire un bilan et de – peut-être – réorienter ma carrière professionnelle.
Et, sans surprise, j’espère le retour des Libéraux dans la majorité communale à Liège en 2018 et je souhaite pouvoir y exercer des responsabilités.

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