jeudi 28 février 2013

20 dec 1924

Allo ! Tempo-Team ? "Départ du pape : qui va assurer l’intérim au Vatican ?"


Voir aussi:
Le pape démissionnera le 28 février annonce l'agence de presse italienne ANSA 

 


mardi 26 février 2013

Michel Péters : Liège est unique, Liège est magique !

Ce mardi, retour de la rubrique "ces twitteurs qui nous entourent" et de la politique avec , qui se présente ...

MP: Je suis marié à Valérie et suis le papa d’une charmante Eline qui me donne, chaque jour, une joie de vivre que j’aime partager. Mandataire communal depuis bientôt 13 ans, j’exerce avec une même passion ma fonction de conseiller de Didier Reynders et à la présidence du Mouvement Réformateur. Ce n’est pas toujours facile à organiser avec une vie familiale que je veux harmonieuse, mais je fais de mon mieux.

J’aime Liège, son ambiance unique, ses ardents habitants, flâner dans les rues. Liège est unique, Liège est magique

Liège et ses habitants méritent bien mieux que le non-projet d’une majorité essoufflée. Le jardinage est une de mes passions, comme la cuisine. C’est encore plus amusant quand ces deux passe-temps se conjuguent.

Enfin, l’armée constitue un autre investissement. Commandant de réserve dans un bataillon de chars, j’ai choisi cette « troisième » carrière pour compenser légèrement de ne pas avoir entamé des études militaires, mais aussi pour satisfaire un petit côté « belgicain » ou patriote.
Oui, j’aime mon magnifique pays, ses contradictions, son surréalisme, mais aussi sa joie de vivre !


Passionné de folklore, parait-il ?


MP: J’aime le folklore, notamment estudiantin, car j’aime l’authenticité des gens. Très engagé dans le monde estudiantin, pendant et après mes études en Histoire, j’ai eu la chance de présenter mon mémoire sur l’origine des traditions folkloriques à l’Université de Liège. Chaque année, je donne quelques conférences sur ce thème et je prépare la publication d’un livre et d’une visite guidée sur le sujet. « Le folklore estudiantin dans sa ville » pourrait en être le titre. J’aime encore prendre part à quelques activités tant la camaraderie et la sincérité des étudiants me réjouit.


Arcelor-Mittal : pourquoi persiste-t-on en Wallonie dans la sidérurgie depuis 30 ans ?

MP: Je crois qu’aujourd’hui, une nouvelle génération de politiques, tant au MR qu’ailleurs, se posent la question du véritable avenir de la sidérurgie liégeoise. Personnellement, j’estime qu’il faut enfin poser la question de la survie de cette industrie et envisager d’autres solutions entrepreneuriales, peut-être complémentaires, sur le site.

Quel lien personnel avec Didier Reynders ? A quoi ressemble Liège depuis son départ de Liège ?

MP: Treize ans de travail commun créent une amitié sincère, c’est évident. Mais j’ai toujours souhaité garder un certain recul et maintenir une distance qui s’apparente aussi à un profond respect pour l’homme, pas seulement politique. Depuis son départ, on reconstruit autour de Gilles Foret qui vient d’être élu président de la Section MR. L’objectif est clairement le retour des Libéraux au pouvoir en 2018.


Quid de la multiculturalité en région liégeoise … ?

MP: C’est un fait, Liège se peuple chaque année de plus de personnes d’origines étrangères. Pour moi, la multiculturalité ne peut cependant dévier vers la négation de nos acquis sociaux, sociétaux, folkloriques, culturels, etc. Je suis très attentif au bien vivre ensemble et je refuse toute velléité intégriste comme toute démarche de rejet racial ou religieux.

Quid de la montée du « gauchisme » & de la pauvreté à Liège ?

MP: Certains voudraient faire un parallélisme entre multiculturalité, pauvreté et gauchisme. Ce serait trop facile. Les grandes villes ont toujours attiré les personnes défavorisées, notamment parce qu’il est plus aisé de s’y loger à bon compte, de s’y déplacer en transport en commun, etc. C’est indéniable que Liège peine à attirer des habitants ayant une capacité contributive importante.

Pourquoi ?

MP: Les raisons sont multiples. Il y a l’insécurité bien sûr, mais aussi l’offre de logement. Aujourd’hui, il est bien difficile à un jeune couple d’acquérir une habitation; il quitte donc la Ville pour la périphérie. Il faut proposer des mécanismes innovants d’accès à la propriété. La mobilité à Liège est aussi un défi, d’autant que le dogmatisme anti-automobile se fait de plus en plus pressant, ce qui est inacceptable. Liège ne va pas renaître avec une seule ligne de tram !

Et la drogue ?

MP: Je dis souvent que le drogué est avant tout un malade qu’il faut soigner. C’est pour cela que j’étais favorable à l’expérience de distribution contrôlée d’héroïne qui hélas ne devrait pas connaître de lendemain. Je crois aussi que nous devons travailler sur l’éducation des enfants dès le plus jeune âge pour les sensibiliser aux affres de ce fléau. Enfin, la répression du trafic de la drogue doit être absolue. Ce sont des marchands de mort.


Content de cette « foutue gare » ? A quand un aménagement pour les abords ?

MP: La gare est une réussite architecturale, certes, mais c’est tout l’aménagement du quartier qui aurait dû être une réussite urbanistique. Récemment, un ami qui avait misé sur le quartier en investissant dans un commerce Horeca a fait faillite tant les retards sont importants. C’est intolérable. La majorité PS/CDH porte une lourde responsabilité dans l’échec de cet aménagement.
C’était un chance inouïe qui a été galvaudée.


Et le plan de circulation et la « nouvelle » Place Saint-Lambert ?


MP: On en est actuellement à des projections et, de ce que j’en ai vu, cela ne me paraît pas aller dans le bon sens. Voir des bus revenir en surface devant le Palais pour couper la route et rejoindre la gare Léopold m’inquiète. Je ne comprends toujours pas pourquoi le tram ne peut passer en sous-sol de Sauvenière vers Saint-Lambert, évitant ainsi la coupure du Boulevard. Parfois, je me dis que les erreurs du passé sont vite oubliées et que quelques ingénieurs détestent ma ville… ou du moins la connaissent fort peu.

Liège idéalement mais réalistement demain, ce serait ?

MP: Ce serait la véritable métropole wallonne, le moteur économique, culturel et social de notre région. Une ville avec laquelle et pour laquelle on travaille et pas celle dont trop souvent la périphérie profite. Cela impose un changement de mentalité énorme. La question de la supra-communalité doit être LE sujet de la nouvelle mandature et Liège doit en être le moteur. Depuis décembre 2012, je ne vois rien venir de la Violette…


Chaque année depuis l’affaire de la Carolo, on parle de la SWL et de sa gestion : c’est quoi le ‘blème ... et les solutions [sans langue de bois]?

MP: Tout n’est pas à jeter, il y a dans le secteur du logement public wallon des acteurs d’une grande qualité. Il y a aussi une difficulté de rompre avec certaines pratiques du passé et ça, c’est anormal. On ne peut vouloir faire le ménage dans les sociétés locales sans le faire au sein de la tutelle. Je pense aussi qu’il y a parfois un problème de compétence. Beaucoup se disputent les mandats au sein des sociétés locales… sans avoir de réelles capacités de gestionnaire – ce qui peut arriver – et sans assister aux formations délivrées par la SWL – ce qui n’est pas acceptable.

Un autre problème est la multiplicité des sociétés, il faut rationaliser le secteur au plus vite. Au-delà, ce qui m’inquiète plus, c’est le manque de vision et la résistance au changement dans le secteur. Quand verrons-nous de véritables partenariats public-privé garantissant une mixité sociale et des fonctions et un équilibre financier durable ?

Et la Grande Muette ?

MP:  S’il est bien un domaine où les enjeux sont énormes, c’est la Défense. Elle est en pleine mutation, à la fois en ce qui concerne son engagement, mais aussi ses moyens humains et matériels. Trop souvent hélas, la Défense est une variable d’ajustement budgétaire…
Les coupures dans le budget paraissent insensibles à ceux qui ne connaissent pas l’Institution.
Ici, ma fonction d’Officier de Réserve me permet de mesurer les choix politiques et leurs implications, c’est parfois terrible, souvent triste. A politique constante, la Défense belge connaîtra une importante pénurie de personnel et, malgré, les investissements récemment consentis, elle est guettée par une très rapide pénurie en matériel. Pour le commun des mortels, la Défense coûte ; la suspension du service militaire a rompu le lien armée – Nation ce qui amplifie la méconnaissance. On n’en comprend plus l’utilité, d’autant que la menace d’un conflit européen s’est estompée avec la chute du bloc de l’Est. Pourtant, nos militaires effectuent un travail remarquable au profit de la paix dans les régions où ils sont engagés. Personnellement, je pense qu’un nouveau contact doit être créé entre la population et l’armée, peut-être via une journée d’appel obligatoire permettant de présenter l’outil de Défense.

Quel usage des réseaux sociaux d'une manière générale et de twitter en particulier ? 

MP:  Depuis 10 ans, je suis présent sur le web, d’abord avec un simple blog, ensuite avec un site relativement basique, en ce sens qu’il permettait peu d’interactivité. Après près de 8 ans de bons et loyaux services, mon site, même « relifté », avait pris quelques rides. Je suis donc passé au Web 2.0 qui permet aux citoyens internautes d’interagir à la fois avec le contenu des pages, mais aussi entre eux. Le Web 2.0, c’est le web communautaire et interactif.
Facebook et Twitter sont pour moi les vecteurs essentiels de cette interactivité. Toujours dans ce souci d’interaction et de partage, j’ai décidé de franchir une étape complémentaire en développant des applications mobiles pour Androïd et iPhone. C’est à mon sens une étape de plus vers ce que certains appellent le web 3.0…
Ces applications sont des vecteurs de communication qui doivent accroître l’accessibilité vers moi (possibilité de m’appeler ou de m’envoyer un mail par un simple clic) et vers les supports et réseaux sociaux existants (www.michelpeters.be ; facebook, Twitter).
Une application, c’est aussi donner un sens à une action politique, la vouloir dynamique, moderne, tournée vers l’avenir… à la page.

Futur perso dans 5 ans, 10 ans, ... ?

MP:  Il est complexe de se projeter à 5 ou 10 ans en politique.
Je préfère réfléchir dans la perspective de 2014. Ce sera l’occasion de faire un bilan et de – peut-être – réorienter ma carrière professionnelle.
Et, sans surprise, j’espère le retour des Libéraux dans la majorité communale à Liège en 2018 et je souhaite pouvoir y exercer des responsabilités.

lundi 25 février 2013

Liège: 984 euros par mois et par véhicule

À Liège, pour les dix voitures de fonction liées au collège, cela coûte en moyenne
984 euros par mois et par véhicule

Philippe Rousselle, secrétaire communal à la Ville de Liège :
"Dans le détail, sept véhicules coûtent 790 euros (HTVA)/mois/voiture, deux sont à 812 euros HTVA et celui du mayeur à 973. Concrètement, ce sont tous des véhicules de renting, une sorte de leasing. Le prix est calculé en fonction de la durée d’utilisation, en l’occurrence 4 ans, et du nombre de kilomètres par an.
Soit 30.000 km/an pour les véhicules des échevins et du président du CPAS, 40.000 pour celui du bourgmestre. C’est un calcul purement financier qui prend plusieurs paramètres en compte. À la fin du contrat, on est remboursé ou on repaye, en fonction que l’on a parcouru plus ou moins de kilomètres que prévu"
Un rapide calcul donne le coût total annuel des rentings des véhicules de fonction du bourgmestre, des échevins et du président de CPAS : 118.080 euros.
NB: le renting inclut tout sauf le carburant.



Lire aussi:
Vroum-vroum

Le 31 janvier dernier, le conseil communal de Herstal devait voter le remplacement de deux voitures, dont celle de Frédéric Daerden, achetées en 2009.
"Vous avez choisi la BMW 530 D, une des plus chères et plus puissantes du marché, qui peut atteindre 240 km/h.

dimanche 24 février 2013

Quelle ville est la plus chère ?

The Economist Intelligence Unit vient de publier un classement comptant 131 villes:
Tokyo l'emporte devant Osaka et Sydney.

Oslo (4e)
Zurich (7e) - en tête, l'année dernière
Paris (8e)
Genève (10e)
New-York (27e) - ascension de19 places en un an. 

Tokyo s'est classée première 14 fois au cours des 20 dernières années.
Aucune ville américaine ne figure dans le top 20.
L'étude se base sur une moyenne pondérée des prix de 160 produits et services dont New York est la ville de référence. 

jeudi 21 février 2013

Parmentier III


17 milliards de transferts de compétences

Emploi : 4,36 milliards
Passent notamment aux Régions : le contrôle des demandeurs d’emploi, les politiques pour les groupes cibles, les titres-services, le crédit-temps…
Santé : 4,21 milliards
Sont transférés, entre autres, l’allocation d’aide aux personnes handicapées, la politique hospitalière (travaux d’infrastructures, normes d’agrément), la politique des personnes âgées
Le plus gros transfert en santé : 2,425 milliards : maisons de repos, centre de soins de jours…
& la politique de santé mentale, la politique de prévention…
Allocations familiales : 5,9 milliards
JusticeLes transferts restent limités : maisons de justice, la protection de la jeunesse…
Compétences diversesDes transferts sont aussi opérés en matière de mobilité, d’économie, d’énergie, d’agriculture, de logement, d’urbanisme…

Une large autonomie fiscale : 10,735 milliards
La loi de financement qui définit la répartition des moyens entre entités sera revue.
Dans sa nouvelle version, les Régions disposeront d’une autonomie fiscale équivalente à 10,735 milliards, selon un mécanisme d’additionnels à l’IPP.

mardi 19 février 2013

Marcel: Sérial-blogueur et mélodiste en sous-sol

Cette semaine, un twauteur qui sera présent à la Foire du Livre de Bruxelles avec son dernier bouquin "Indignés de Cons — La Crise expliquée aux Cancres et aux Économistes".

Marcel et moi, c'est un peu comme "chien et chat", mais donnons-lui la parole pour une fois en plus de 140 caractères [sur twitter], mais en moins de 140 pages [comme sur son blog] !;-)
. , qui es-tu en dehors du "Moi, je suis St-jobois d'origine laekenoise avec des ancêtres fritz, kaaskop, vloms, dikkenek et macaroni" qui t’identifierait ? 

Ben, je suis tout ça. Et comme on discutait toi et moi de l'identité sur Twitter, j'ajouterais qu'à chaque heure qui passe, nos 'identités" évoluent. On est ce qu'on apprend, ce qu'on découvre. Assumer toutes les facettes de soi, et leur évolution, c'est progresser. Tenter de correspondre à "une identité", c'est s'ancrer [s'encrer ? ndlr] et donc cesser d'avancer.
Quand j'écoute Wannes Van De Velde, je suis flamand. Quand j'écoute Brel chanter Mathilde, je suis Bruxellois. Quand je lis HhhH de Laurent Binet, je suis tchèque et slovaque. Et je suis français quand je lis chez Montesquieu "Les femmes persanes sont plus belles que les femmes françaises, mais les Françaises sont plus jolies".
Alors, qui suis-je ? 
À la base, je serais plutôt un germain, si l'on en croit Bart De Wever. Mon père avait l'allemand pour langue maternelle, fils d'un résistant des Cantons rédimés. Ma mère, bilingue bruxelloise d'origine plutôt flamande et hollandaise parlait indistinctement le français et le "brusseleir" avec ses parents. J'ai été élevé en français parce que c'était la langue que mes parents avaient en commun. Mais en fait, tout le monde était ou a fini au moins quadrilingue à la maison. Mon grand-père allemand (paternel) a donc résisté au nazisme de 1940 à 1944 en tant que pacifiste catholique mais, étant allemand, il a aussi tiré sur mon arrière-grand père maternel (néerlandophone) à l'Yser. Et ils ont tous les deux subi le gaz moutarde. Alors, qui suis-je en partant de tout ça ? Je ne peux pas te répondre, parce que ça ne peut être qu'organique, évolutif, changeant. Je sais de quoi j'hérite, c'est tout. J'aurais d'ailleurs du mal à me définir selon un territoire ou une langue. Mon pays, c'est les mots, la musique.
Je suis aussi passionné de cuisine, un athée fasciné par les religions, et un égo sur pattes qui est toutefois conscient que cette invraisemblable prétention d'avoir quelque chose à dire (qui anime à peu près tous les twittos que j'observe) implique une responsabilité, une honnêteté quant aux messages que l'on diffuse. All magic comes with a price.


Ta genèse et parcours prof-médiatique ?

J'ai commencé à écrire à neuf ans, un poème sur le printemps. Je n'ai jamais arrêté depuis. Au même âge, je me suis mis à jouer de la guitare, à composer et à chanter (mal). En gros, je voulais devenir John Lennon ou Boris Vian.
Par après, j'ai toujours fait l'un ou l'autre : l'écriture et la musique. J'ai aussi toujours été attiré par la radio (j'ai "travaillé" sur Radio Plus au début des radios libres) et la réalisation. En 1987, je suis entré dans la pub. J'ai travaillé pour de grandes marques. C'était une façon de (très bien) gagner ma vie en peaufinant mon style. Ça va faire rire, mais c'est la pub qui m'a appris à faire court. [Effectivement, MDR ;-) ndlr] Si je veux…
Je suis tombé dans l'essai presque par hasard. Quand Quatremer a sorti l'interview de Leterme, j'étais concentré sur mon premier roman et un album de musique (Marcelization, sorti confidentiellement en 2008).
Quelques mois plus tard, en 2007, on m'a proposé d'écrire des scénarios pour TV Belgiek (sur RTL-TVI). C'est en me replongeant dans la politique belge et en constatant qu'on allait au blocage que j'ai mis ce premier roman (que je compte finir cette année) de côté. Jean m'a incité à lancer mon blog et à écrire sur cette Belgique que je défendais (longuement) sur son blog. J'ai écrit Walen Buiten en 2008. J'ai lancé mon blog en 2009 et publié en numérique "La Flandre, ça n'existe pas". Walen Buiten est sorti chez Jourdan en 2010. L'année suivante, j'écrivais "Les Secrets de Bart De Wever". Cette année, je sors… un quatrième essai. Il ne s'agit presque plus de politique belge… Surprise ! Mais tout ça, c'est par nécessité citoyenne. Si on m'avait dit il y a dix ans que j'allais écrire des essais politiques, je ne l'aurais pas cru !


Quelle est ton utilisation des réseau sociaux et de twitter?

"C'est énorme !", dirait Lucchini. #Twitter est à la fois ma source d'information (via les comptes des journaux, mais aussi des agrégateurs, comme @vlaanderen) ; une façon d'exister et de se maintenir entre deux livres (ne soyons pas langue de bois) ; un centre d'alerte quand je publie un billet de blog ; un lieu relationnel extraordinaire où l'on rencontre des esprits avant de rencontrer les personnes. C'est étonnant, mais tous les gens que j'ai apprécié sur Twitter, je les ai aimés quand je les ai rencontrés IRL ! C'est aussi le lieu idéal pour confronter mes idées, mes convictions, à celles des autres, particulièrement des "adversaires".


Quelles sont "tes bêtes noires actuelles" ?

- Ça ne va surprendre personne, mais au niveau belgo-belge, c'est la N-VA, mais pas que. La façon dont une partie de la presse flamande entretient, souvent sans s'en rendre compte, la notoriété de l'homme est presque plus importante. Si la N-VA était toujours à 5%, je n'en parlerais presque jamais. Du moins pas plus que des autres partis nationalistes. Ce qui me sidère, ce n'est pas tant son idéologie, que je commence à bien connaître, mais son succès. Franchement, je serai très heureux le jour où le soufflé retombera (le 25 mai 2014) ? Parce qu'alors, je pourrai m'occuper d'autre chose. J'ajoute que je ne "déteste" pas forcément les politiciens N-VA. Il y a des gens dont j'apprécie l'engagement que je perçois comme réellement sincère.

- Ce qu'on appelle "le néolibéralisme" (mot très mal choisi), qui est en fait du financiarisme, et qui mine nos sociétés et l'économie de marché.
Scoop : j'en parle dans mon nouveau livre, Indignés de Cons — La Crise expliquée aux Cancres et aux Économistes.


Et tes bêtes noires de toujours?

- Mettons que ce serait avant tout l'injustice. Tout découle de là. L'antinationalisme, l'antifascisme, l'anticommunisme, l'antiobscurantisme coulent de source ensuite. Je crois qu'on ne peut pas améliorer la justice en se choisissant des boucs émissaires comme l'étranger, le communiste, le possédant, l'athée, le chrétien, le musulman. Je ne crois pas qu'on puisse arriver à un monde juste, mais que tout manque de volonté nous amènera à un monde plus injuste.

- L'idée facile. Celle qui se répand trop sans réel contrôle du fond. Elle sert les idéologies dites "populistes". Je trouve ainsi invraisemblable qu'on entretienne dans certains milieux l'idée qu'être antinationaliste revient à être antiflamand. Ou celle qu'une région comme la Wallonie peut se redresser toute seule, sans investissement. La dernière en date voudrait que le PS serait l'allié objectif de la N-VA. Je trouve cette vision étriquée. Je ne dis pas qu'elle est fausse, mais qu'elle est dangereusement incomplète si on ne la recadre pas dans un ensemble où la N-VA est aussi à la base d'un manichéisme tragique qui permet justement de regarder les choses de cette manière. Ce qui est étonnant, c'est que ces idées sont souvent produites par un journaliste et reprises par un tas d'autres, à travers la frontière linguistique, comme une vérité. Une autre est que Bruxelles serait mieux gérée s'il n'y avait pas les communes. Le fait qu'on ait parlé de "baronnies" montre que c'est une idéologie avant d'être une idée. Il faut réformer Bruxelles, réduire les pouvoirs communaux, rendre la structure plus cohérente et ça implique qu'il faut rappeler sans cesse que mandataire public n'est pas un métier mais un engagement et que donc, ceux qui prennent la population en otage de leurs ambitions politiques ou, pire, financières, on peut franchement s'en passer. Mais j'ai du mal à comprendre pourquoi ce serait forcément le modèle anversois qui permettrait d'améliorer Bruxelles. Voilà. je me méfie des idées trop simples. C'est pour ça que j'écris (trop) long quand je tente de les décortiquer.

- Les communicateurs (journalistes, politiciens, opinionnistes, etc.) qui tombent dans ces panneaux conceptuels sans trop réfléchir parce qu'ils correspondent à leur idéologie préconçue et sert leur système d'idées et surtout qui, ensuite, "informent" incorrectement les gens qui les écoutent. C'est la raison de ma querelle avec Vincent Laborderie, par exemple. Pourtant, je suis d'accord avec lui sur pas mal de choses, mais pas sur l'attitude. Bien sûr, je suis aussi susceptible de tomber dans ce genre de panneau, on l'est tous. Mais nous avons aussi tous la capacité d'en prendre conscience et de regarder l'autre vision, si possible, systématiquement. Je ne dis pas que j'y parviens. Je dis qu'il faut essayer. Et répéter sans arrêt que nous ne sommes que des observateurs et qu'aucun de nous n'a la science infuse. Ça me paraît fondamental.


2-3 sujets plus perso, hors politique ?

Phineas, je pense qu'on va devoir d'abord passer un certain temps à chercher des sujets qui ne seraient pas politiques ! :-)
Mais par exemple La linguistique : Pendant des années, je me suis intéressé aux langues. J'ai acheté des tas de méthodes Assimil, et j'ai appris des tas de langue avec un succès inégal. Ainsi, en Japonais, je peux commander des sushis et du thé ou du saké chaud dans un restau. Ou demander où se trouve la Tour de Tokyo, ce qui n'est pas très souvent nécessaire tant qu'on n'est pas à Tokyo. En Portugais, je peux expliquer le nationalisme en faisant beaucoup de fautes. En kiswahili, j'ai tout oublié, sauf la structure. Je pourrais dire que je suis un linguiste expérimental : je n'ai pas appris la linguistique selon les formes académiques, mais en assimilant des bribes de langues. Ce qui nous mène à L'autodidacte : j'ai toujours eu du mal à suivre un cours. Ce qui me dérangeait n'était pas tant l'apprentissage, au contraire, mais le fait d'être soumis à un choix dicté par l'académicien. J'ai toujours préféré explorer les choses par moi-même. Il en va de même en politique. Je n'ai pas fait science po, mais j'ai lu énormément, selon un choix personnel mais pas univoque. Je me méfie de la "dictature scolaire". Et plus encore du maître qui, pour être respecté, pense devoir imposer son image et sa connaissance comme indéniable a priori. Ce sont de telles attitudes qui permettent à des idéologies fondamentalement dangereuses de prendre pied dans la société. Je suis parfaitement conscient que mon parcours autodidacte m'a coupé d'une partie du savoir, mais en même temps, je n'ai jamais eu besoin d'un prof pour penser par moi-même. C'est une culture familiale, j'ai grandi avec. En revanche, ça me donne un point de vue totalement indépendant, peut-être original (c'est du moins ce qu'on me dit). Et sinon, si tu veux une liste de hobbies, il y a la cuisine (exotique) l'histoire, l'art en général, la musique, le cinéma… Suis-je engagé ?


Futur perso dans 5 ans, 10 ans , ... 

J'aimerais pouvoir vivre uniquement de ma plume créative (aujourd'hui, la moitié de mes revenus proviennent de mon activité de copywriter et de conseiller en communication).
Et j'ai toujours les mêmes envies qu'à 15 ans : la radio, le roman, la réalisation, la musique.
Je me demande d'ailleurs si je n'ai pas toujours quinze ans, en fait.


Merci Marcel ! A bientôt !;-) 


Lire aussi:
“Indignés de Cons”: Marcel Sel leur pique la crise…

Ce n’est assurément pas un hasard si le petit Marcel Sel devenu grand cultive toujours, d’évidence freudiennement, une passion pour les scoubidous, référence récurrente de son dernier
ouvrage “ Indignés de Cons".
C’est que l’homme aime jouer avec les fils conducteurs, tantôt noirs et jaunes (“Les secrets de Bart De Wever”), tantôt pour démêler ceux, si tellement noués serrés, qui transforment l’économie en un bigntz de noeuds explosifs tellement top compliqués que le citoyen lambda s’en sent scoubidonné d’impuissance.

dimanche 17 février 2013

Hollande fait rire malgré lui sur la croissance française

La France entre en récession au troisième trimestre, selon la Banque de France.  

Vendredi 11 heures, auditorium du Mémorial Nehru, New Delhi Et la salle a ri. Mais ce n'était pas suite à une bonne blague de François Hollande.
Non, cette fois, le chef de l’Etat a fait rire malgré lui. Et ce n’est jamais très agréable. Surtout de la part d’une assemblée réunissant le gratin politico-culturel indien, pas franchement porté sur la poilade. Il n’y avait évidemment rien de méchant, ni de désobligeant dans ce rire.
C'était pire : il était d’une absolue cruauté. Il a renvoyé malgré lui Hollande à son statut de chef d’Etat d’un pays malade, sans croissance et avec un niveau chômage qui l’empêche de se projeter dans l’avenir.
Voilà comment tout est arrivé. Hollande parle depuis une dizaine de minutes de l’importance des relations franco-indiennes, vantant notamment la démocratie indienne, comme la plus grande du monde (c'était la troisième fois qu’il reprenait l’expression depuis le début du voyage).
Son discours glisse alors sur le terrain économique :  
«Des entrepreneurs que je rencontrais me disaient qu’ils avaient peur que la croissance (indienne, ndlr) ne dépasse pas 8, 9, 10%. J’en rêvais. Leur crainte c’est de n’obtenir que 5%. Ce serait une très grande performance pour la France mais un risque pour l'économie indienne parce que vos besoins liés à la progression de la population, à son besoin d’accéder au marché de consommation, aux biens durables, exige une croissance forte.» 
Jusque-là tout va bien. L’assistance, les casques de traduction sur les oreilles écoute religieusement le chef de l’Etat parler. Il poursuit :  
«Nous en France nous luttons pour que la croissance ne soit pas en dessous de zéro.» 
Et là, sans prévenir, un rire parcourt l’assistance. Pas un rire à gorge déployée. Juste un petit rire pincé qui a du mal à ne pas cacher une certaine supériorité. Alors Hollande de reprendre sur un ton affirmé, et résolument premier degré :  
«Nous y parviendrons.»
Ce matin un éditorial du Hindustan Times ne disait pas autre chose. Mais avec des mots cette fois.
«Le problème de la France, comme celui d’une partie de l’Europe, c’est le déclin de sa compétitivité économique. Les entreprises francaises ont certes une réputation de qualité mais une qualité qui ne peut pas concurrencer les pays d’Europe du Sud. Ceci explique pourquoi les entreprises indiennes ont peu d’intérêt à chercher des partenaires français.» 
Et le journaliste d’enfoncer le clou ultime :  
«Même la petite Belgique est un plus grand partenaire commercial que la France.»

samedi 16 février 2013

Les suites Ikazban: plainte

Quelles allaient être les suites politiques et judiciaires données à cette nouvelle affaire scandaleuse reprise ici, dans la foulée de cet "autre échange musclé"  ...

Maintenant, on sait:

Claude Moniquet, consultant dans les matières liées au terrorisme et au renseignement, a demandé à son avocat de porter plainte contre un député PS, Jamal Ikazban, après des propos tenus sur twitter (et toujours visible lors de la rédaction de ce billet); rien de visible par contre sur le site du Mrax ... . Strange.
Claude Moniquet a donc choisi de répondre par la voie judiciaire, s'estimant victime d'une injure publique avec la circonstance aggravante qu'elle est motivée par la haine raciale, à l'égard d'une conviction religieuse et philosophique:
 "Cette procédure nécessite bien évidemment la levée de l'immunité parlementaire derrière laquelle s'abrite M. Ikazban pour proférer ses insultes. Cette réaction peut sembler disproportionnée face à un incident somme toute assez mineur. Nous pensons qu'il n'en est rien. Dans le contexte détestable de la remontée de l'antisémitisme en Europe, les insultes de M. Ikazban doivent être condamnées. Si on laisse passer 'ordure sioniste', qu'est-ce que sera demain? 'Sale Juif'? " 


Lire aussi:
Peut-on insulter quelqu'un sur Twitter ou Facebook sans risque ?

La gravité d'une injure ne change pas lorsqu'elle est proférée sur internet plutôt que dans la "vraie vie".
Laurent, un Lillois de 43 ans, ainsi qu'une mère de famille belge et une jeune femme de Saint-Nazaire ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à 400 euros d'amende avec sursis, mardi 12 février 2013. La faute commise par ces trois fans de Johnny Hallyday ? Avoir insulté sur Facebook, fin 2009, le docteur Delajoux. Le médecin, qui avait à l'époque opéré la star d'une hernie discale, était à leurs yeux responsable de la dégradation subite de l'état de santé du chanteur.
"Surveille tes arrières mec, tu es seul face à des milliers de fans qui veulent ta peau, ce n'est que le début", avait commenté le fan lillois sur Facebook, alors que des admirateurs du rocker avaient constitué sur le réseau social un groupe baptisé "Delajoux droite, Delajoux gauche, frappe où tu veux".
Risquez-vous une plainte à chaque écart de langage sur les réseaux sociaux ? Francetv info s'est penché sur la question.

Ce que dit le droit

La tentation est grande, après avoir proféré une agression verbale, d'invoquer la liberté d'expression. Il est vrai que ce principe est consacré dans les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui a une valeur constitutionnelle.
Mais évidemment, la loi limite cette liberté. Celle de 1881 sur la liberté de la presse définit ainsi l'injure comme "toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait". Ceux qui s'y risquent encourent 12 000 euros d'amende pour une injure classique, et 22 500 euros si l'injure possède un caractère raciste, xénophobe, sexuel ou relatif au handicap.
La loi dite Perben II, datant de 2004, fixe dans son article 45 le délai de prescription des faits d'injure à un an. Jusqu'au 7 février, les injures ayant trait au handicap ou à l'orientation sexuelle étaient prescrites au bout de trois petits mois, mais le Sénat a uniformisé ce délai, comme l'indique Têtu.

L'insulte sur le web, c'est comme une insulte en face à face ?

Oui. La gravité d'une injure ne change pas lorsqu'elle est proférée sur internet plutôt que dans la "vraie vie". Plus que le "lieu", le critère décisif est, en fait, son audience : l'insulte a-t-elle été proférée en public ou en privé ? Cela change tout : l'injure privée, si elle n'est pas précédée d'une provocation, n'est punie par le Code pénal que d'une amende "prévue pour les contraventions de première classe". Dans le pire des cas, cette somme atteint 38 euros.
Toute la difficulté réside alors dans le fait de déterminer si une insulte publiée sur Twitter ou Facebook est publique. "Pour le savoir, le juge va étudier la communauté d'intérêt qui a eu accès au message", explique Julien Fournier, avocat au barreau de Paris. En clair, si vous traitez un collègue de travail de moins que rien sur Facebook, mais que votre message n'est visible que par quelques membres de votre famille, il y a peu de chance que le caractère public de cette insulte soit retenu. La situation est identique sur Twitter : quand bien même votre profil est en mode "privé", si des centaines de personnes sont abonnées à vos messages, le caractère privé de l'injure ne tiendra pas.

Quels sont les précédents ?

Voilà quelques temps déjà que la justice se prononce sur de telles questions. En 2010, le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a ainsi réfuté le caractère privé d'un échange Facebook dans lequel trois salariés dénigraient leur employeur. Les propos avaient en effet été tenus sur le "mur" d'un des protagonistes, qui était configuré pour être accessible aux "amis de ses amis", comme le relatait alors LeMonde.fr.
En janvier 2012, le tribunal correctionnel de Paris a également condamné à 500 euros d'amende avec sursis un salarié d'un opérateur de centres d'appels. Là encore, il avait posté des propos injurieux envers sa hiérarchie sur Facebook.
Si Me Julien Fournier assure que les plaintes au sujet de propos tenus sur Facebook sont "de plus en plus fréquentes", concernant Twitter, les cas se font plus rares. En juillet 2011, toutefois, une société de commerce en ligne a été condamnée après que son patron a dénigré l'un de ses prestataires sur son compte Twitter personnel, comme le rapportait La Tribune. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a également porté plainte contre un internaute qui avait publié un photomontage insultant sur son compte Twitter, en avril 2012, pendant la campagne présidentielle. La décision est attendue pour le 19 mars prochain, comme l'indique Le Lab.

Quel réseau social utiliser pour brocarder son voisin en minimisant les risques ?

Vous l'aurez compris : si vous ne pouvez pas vous retenir de crier votre haine sur les réseaux sociaux, faites en sorte de rester discret. Twitter est à cet égard sans doute le pire réseau social pour déverser sa bile : à moins de n'être suivi que par quelques personnes et d'avoir configuré son compte en mode privé, il semble improbable d'échapper à l'injure publique.
A l'inverse, des services comme Google + ou Facebook permettent de paramétrer assez précisément la visibilité donnée à chaque message. Pour vous assurer que belle-maman ne sache jamais ce que vous pensez vraiment d'elle, n'hésitez donc pas à consulter notre article qui vous expliquera en détails comment régler vos paramètres de confidentialité.
Reste que comme l'indique l'avocat Julien Fournier, "le meilleur moyen d'échapper aux poursuites, c'est encore de n'insulter personne. Beaucoup pensent avoir bien verrouillé leur compte sur les réseaux sociaux, mais ils sont peu nombreux à pouvoir en être certains".

vendredi 15 février 2013

J'entends que Bernard Arnault voudrait éluder l'impôt

George Dallemagne, le Président de la Commission des Naturalisations est tenu théoriquement à la stricte confidentialité.
Néanmoins, régulièrement, il se répandre sur les dossiers en cours d'examens, comme celui de Bernard Arnault :
"Je dis, j'entends que Bernard Arnault voudrait éluder l'impôt. J'entends au contraire que s'il y a des taxes de l'ordre de 7% ( les taxes aujourd'hui sur les donations privées) au moment où il léguera cet argent à ses enfants, ça représenterait plus de 1 milliard d'Euros de taxes pour Bruxelles"
"C'est une somme coquette,et ça devient un élément important de son dossier (...) je pense qu'il ne faut pas se voiler la face et qu'il y aura aussi la question de savoir si effectivement, sur le plan financier, la Belgique peut éventuellement considérer que c'est quelque chose qui peut être utile"

jeudi 14 février 2013

Intelligence et féminité

Joëlle Milquet :
" Nous avons besoin d'un nouveau féminisme plus moderne. Qui reconnaisse les différences entre hommes et les femmes , qui tende vers l'égalité tout en maintenant nos différences.Il faut se battre, mais sans agressivité, avec conviction, tact, intelligence et féminité"
"se battre avec féminité" : à coup de talon aiguille, griffer et tirer les cheveux ?

mercredi 13 février 2013

Scandaleux : "ordure sioniste" !?!

Quelles seront les suites politiques et judiciaires données à cette nouvelle affaire scandaleuse, dans la foulée de cet "autre échange musclé" ?
Une enquête par la Sûreté de l'Etat dont nous parle son "chef" et peut-être maître à penser/panser ? Moureaux (auteur de la loi éponyme) :
"personne ne dormira moins bien si les services secrets disparaissent. quand j’étais ministre de la justice, je n’ai jamais eu beaucoup de respect pour les personnes qui travaillent pour la sureté de l’etat, elles travaillent en se basant sur des rumeurs"
Il est toujours possible de demander au Premier Ministre, ce qu'il pense des propos de ce Député Régional.

 



La réponse de l'intéressé ...

 




Martine aime les lasagnes


mardi 12 février 2013

lundi 11 février 2013

Regroupement familial en baisse en Belgique

La Belgique a connu 30.096 cas de regroupement familial en 2012, contre 36.828 en 2011 et 41.336 en 2010, soit une baisse de 27% en deux ans  

Denis Ducarme : 
"Cette nouvelle loi commence à porter ses fruits. Nous avions un des taux en matière de regroupement familial parmi les plus hauts d'Europe. Aujourd'hui, nous sommes en train de rejoindre la moyenne européenne", "beaucoup reste à faire".
"Environ deux tiers des demandes étaient approuvées par le passé. Aujourd'hui, environ seulement la moitié reçoive une réponse favorable. La plupart des refus sont motivés par l'insuffisance des moyens de la personne d'accueil pour entretenir les membres de sa famille qu'elle souhaite faire venir en Belgique."
"Les mesures déterminées mais empreinte d'humanité que nous avons mis en place éclaire la voie sur laquelle nos politiques d'asile et d'immigration doivent résolument continuer à s'engager"

dimanche 10 février 2013

Vroum-vroum

Le 31 janvier dernier, le conseil communal de Herstal devait voter le remplacement de deux voitures, dont celle de Frédéric Daerden, achetées en 2009.
"Vous avez choisi la BMW 530 D, une des plus chères et plus puissantes du marché, qui peut atteindre 240 km/h. Quelle est l'utilité qu'elle soit aussi puissante? Quelle est l'utilité pour le Collège de se déplacer si vite alors que, dans le même temps, les travailleurs d'ArcelorMittal ne sauront plus se payer une Twingo?"
Le fils de Michel Daerden :
"60.000 euros, c'est le montant inscrit au budget. Ça ne veut pas dire que c'est cette somme que l'on va dépenser. Je pense qu'avec la reprise de l'ancienne voiture, on tournera aux alentours de 35 à 40.000 euros. Et la voiture devrait tenir trois ou quatre ans. Ça fait 10.000 euros par an pour la commune. Et, par an, en net, j'interviens personnellement pour près de 6.500 euros". 
L’achat du véhicule fut pourtant voté majorité contre opposition… avec une abstention au sein du partenaire EPH de la majorité. 

De son côté, Paul Magnette, le bourgmestre de Charleroi roulera  dans la voiture de fonction de président du parti socialiste: une Audi A6. Du coup, la Toyota Prius prévue pour le bourgmestre de Charleroi sera utilisée par son staff. A quel titre ?
Charleroi est l’une des rares villes de la région à offrir des voitures de fonction aux élus. Il y a même des chauffeurs. Françoise Daspremont, elle, n’a pas le permis et monopolise les deux chauffeurs mis à la disposition des élus socialistes carolos.



Lire aussi:

François Cornélis, le nouveau boss du circuit, veut que Spa-Francorchamps soit aussi au top pour l'accueil du spectateur


Le 28 novembre, François Cornélis, l’ex-patron de Pétrofina et président du RACB, est devenu président de la s.a. Circuit de Spa-Francorchamps, qui gère l’infrastructure et le calendrier, sauf la F1.L'Ex-n°2 de Total, boss du RACB, François Cornélis préside désormais aussi le circuit ardennais

La présidence de la société gérant le plus beau circuit du monde, était-ce un rêve ?
Cette nomination est très enthousiasmante pour un amoureux de l’automobile et de la compétition. Elle est aussi prestigieuse du point de vue de la qualité du site. Spa-Francorchamps est un des plus beaux circuits et un des plus connus. La présidence du conseil d’administration est donc très intéressante, mais il y a aussi du travail…
Un travail de titan ?
Je n’aurai pas de tâche exécutive. J’assure la présidence du conseil d’administration. Ma tâche est de rassembler le conseil autour des principaux objectifs de la société. D’abord moderniser et rentabiliser le site du circuit  ensuite, s’en servir comme vitrine pour promouvoir le tourisme dans la région.
Quelle touche personnelle voulez-vous apporter ?
J’espère contribuer à l’essor de la société qui gère le circuit. Je veux privilégier une société rentable, qui promeut le sport automobile, dont la gestion est irréprochable et qui est reconnue comme atout touristique dans la région. Francorchamps est un des plus beaux circuits, aux dires des pilotes. Il est dans la même catégorie que Suzuka et Istanbul, et c’est fantastique. Mais ce n’est pas le plus accueillant pour le spectateur. C’est aussi un des circuits les plus longs et son entretien est donc coûteux. Notre mission est donc assez simple : faire croître les recettes en ligne avec le fait que c’est le plus beau circuit du monde, de manière à dégager les moyens d’investir dans la modernisation des installations et dans l’accueil du public. (...)La première ressource est la location d’installations de plus en plus performantes et pour lesquelles on percevrait des loyers plus élevés (ndlr : actuellement, la journée d’incentive, en semaine, coûte 16.800 euros HTVA  un jour le week-end, c’est 23.100). On veut aussi augmenter le nombre de jours de location, même si l’hiver, par exemple, n’est pas dévolu au sport moteur. Le climat n’est pas forcément un handicap. Il y a une demande folle pour rouler sur la neige avec un instructeur. Il faut aussi des installations rendant le site plus attrayant pour le locataire. On doit pouvoir organiser des spectacles lors des 24 h ou après une épreuve du championnat de Belgique.

Un Touareg pour Donfut (mars 2009)  
Marie-Dominique Simonet utilise une voiture hybride
NAMUR En Région wallonne et à la Communauté française, c'est le PS qui possède les plus grosses voitures.
Rudy Demotte, le ministre-président des deux entités, se déplace dans une Audi A6, dont le prix oscille entre 35.000 et 60.000 €, pour une émission de CO2 de 139 g/km.
Les ministres Fadila Laanan et Christian Dupont ont également opté pour ce modèle.
L'Audi A8 a aussi son succès puisque les ministres Daerden, Courard et Marcourt ont choisi ce gros modèle qui coûte entre 63.000 € et 116.000 € et qui émet 199 g/km de CO2.
Enfin, l'Audi A4 a séduit le ministre Benoît Lutgen. Un véhicule qui coûte entre 25.000 € et 45.000 €. Cette voiture émet 169 g/km de CO2.
La palme de la grosse bagnole qui pollue va au ministre Didier Donfut qui se déplace dans un Touareg VW. Ce monstre coûte entre 46.000 et 80.000 €. Au niveau des émissions de CO2, on est dans les 267 g/km.
André Antoine se déplace pour sa part dans une Mercedes S320. Son prix est de 72.600 euros. Émission de CO2 : 220 g.
Marie-Dominique Simonet, ministre des deux exécutifs, passe une grande partie de son temps dans une Lexus Hybride GS450h qui coûte entre 60 et 71.000 €. Les émissions de CO2 avoisinent quand même les 180 g/km, pour un modèle qui se veut plus vert que d'autres.
Marc Tarabella, après avoir gardé une Passat durant un an, a porté son choix sur une Peugeot 607 Diesel. Le prix : entre 38 et 45.000 €. Les émissions de CO2 de ce véhicule sont relativement basses avec 160 g/km.
La ministre Catherine Fonck roule dans une BMW Série 5 dont le prix oscille entre 35.000 € et 57.000 €. Émissions de CO2 : 162 g/km.
Pour les déplacements à l'étranger, les ministres wallons et de la Communauté française privilégient le train lorsqu'ils se rendent dans un pays limitrophe. Pour aller à Paris, le Thalys est très prisé. Certaines destinations imposent par contre de prendre l'avion. Benoît Lutgen a remboursé sa consommation de CO2 lors des deux déplacements en avion effectués par lui et les personnes qui l'accompagnaient lors de la législature. Lorsque le temps le permet, il se déplace à Namur à scooter.

samedi 9 février 2013

Primero partisano




1 grande entreprise sur 5 : dé­duc­tion des in­té­rêts no­tion­nels

La dé­duc­tion des in­té­rêts no­tion­nels a at­ti­ré beau­coup de so­cié­tés opé­ra­tion­nelles avec pas mal de ca­pi­taux.
Une en­tre­prise sur 5 parmi les 100 plus grandes so­cié­tés mon­diales uti­lise les ré­gimes fis­caux en vi­gueur en Bel­gique pour payer le moins d’im­pôts pos­sible.

Jusqu'il y a peu, Ar­ce­lor­Mit­tal était le cham­pion de la dé­duc­tion des in­té­rêts no­tion­nels. C'est la fi­liale belge du groupe qui dis­po­sait des fonds propres les plus im­por­tants: 45 mil­liards d'€.
A titre de com­pa­rai­son, c'est 4,5 fois plus que, par exemple, le groupe KBC.

Francis Biesmans a observé les mouvements financiers de cette société d'ArcelorMittal:
 "Le 1er octobre 2012, Mittal a tout simplement réduit de 38,6 milliards le capital de la société, banque interne du groupe Mittal, et l’a ramené à 1 milliard. De ces 38,6 milliards, 35 d’entre eux sont partis vers le Grand-Duché du Luxembourg. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à l’époque (1er octobre 2012), la mort du froid était déjà programmée. Donc, quelque part, ils ont pris leurs précautions."

Ta­bleau: les plus im­por­tants vé­hi­cules fi­nan­ciers en Bel­gique

En­tre­prise
Fonds propres
(mil­liards €)
Per­son­nel
Im­po­si­tion
(€)
Bé­né­fices
nets (€)
Ar­ce­lor­Mit­tal Fi­nance and Ser­vices Bel­gium 46 27 0 1.​597.​197.​343
An­heu­ser-Busch Inbev 37,4 290 0 18.​490.​546.​293
Hew­lett-Pa­ckard Co­or­di­na­tion Cen­ter 36,7 20 59.​172.​723 1.​352.​883.​635
BP IFC Bel­gium 26,9 0 0 -95.​907.​738
Atlas Ser­vices Bel­gium (France Te­le­com) 21,5 8 0 -674.​736.​629
Co­brew (AB Inbev) 15,2 20 8415 317.​500.​078
GDF Suez Bel­gium 15,2 5 1.​574.​547 970.​011.​007
BASF Bel­gium Co­or­di­na­tion Cen­ter 14,3 161 2.​513.​356 116.​058.​453
Ikea Ser­vice Centre 11,7 35 5.​509.​266 320.​948.​077
GMR (Car­re­four) 9,97 0,8 0 -2.​461.​162
Se­de­na Fi­nan­cial Ser­vices (Phi­lips) 9,2 0 29.​461.​413 371.​846.​183
Car­re­four Fi­nance 8,9 14 0 59.​542.​814
Total Fi­nance Glo­bal Ser­vices 8,7 25 2.​499.​830 156.​219.​864
EDF In­ves­tis­se­ments groupe 7,6 2 899.​783 305.​884.​735
Exxon­Mo­bil Bel­gium Fi­nance 7,5
244.​712 220.​904.​832
For­tum Pro­ject Fi­nance 7,3 1 23 251.​380.​062
Volks­wa­gen Group Ser­vices 7 48 0 141.​316.​470
Sta­toil Co­or­di­na­tion Cen­ter 6,6 27 12.​269.​397 317.​326.​757
Stat­kraft Trea­su­ry Centre 6,6 3 23.​396.​028 262.​564.​757
North­shore Par­ti­ci­pa­tions (Car­re­four) 6,3
0 -40.​494
Da­none Fi­nance In­ter­na­tio­nal 6,1 6 18.​984.​907 224.​308.​441
GBL Trea­su­ry Cen­ter 5,4 4 0 183.​942.​193
Schnei­der Elec­tric Ser­vices In­ter­na­tio­nal 4,7 16 23.​207.​360 153.​989.​720
Mou­te­rij Al­bert (Hei­ne­ken) 4,5 43 3.​463.​744 167.​037.​459
Atlas Copco Fi­nance Eu­rope 4,5 5 246.​108 189.​083.​271



Lire aussi:
1.2.2. Recettes et intérêts notionnels

à la page 80 de l'accord gouvernemental du 1er décembre 2011

Cette rubrique correspond en 2012 à environ 34% des efforts.

vendredi 8 février 2013

Dallemagne est furax

"Retards inadmissibles"

Le député fédéral Georges Dallemagne s'est insurgé mercredi dernier des nouveaux retards annoncés pour l'entrée en fonction du RER, désormais reportée à 2025, en vertu du nouveau plan pluriannuel d'investissement (PPI) du rail belge.

Il a appelé la SNCB à accélérer les travaux
"pour les terminer dans un délai acceptable" en se concentrant sur les lignes "qui ne posent pas de problèmes", comme la ligne 161 vers Louvain-la-Neuve. "Ces retards, alors que le RER aurait au départ dû commencer à fonctionner en 2002, sont "inadmissibles" et "inacceptables"

"Il faut que la SNCB et le ministre de tutelle [Jean-Pascal Labille] revoient leur copie. "Avec un budget de 26 milliards (d'euros), c'est faisable".

Il a rappelé que le RER était à ses yeux un "enjeu fondamental" pour désenclaver Bruxelles et relier la capitale à la Wallonie, et en particulier les villes de Louvain-la-Neuve et de Nivelles.



Lire aussi:
La gare Calatrava à Liège rouille déjà: de quoi inquiéter les Montois?
A Liège, la nouvelle gare des Guillemins inaugurée en septembre 2009 aurait déjà besoin d’un petit rafraîchissement. Des traces de rouille apparaissent en effet sur les structures. Or cette gare a été conçue par l’architecte Calatrava, le même qui a dessiné la future gare de Mons…
Déjà des traces de rouille sur les murs...
Selon la SNCB-Holding, les problèmes relevés à Liège seraient la conséquence d’un problème d’étanchéité de la verrière qui couvre l’édifice sur 32.000 m². Une nouvelle verrière devrait être placée par l’entreprise qui a réalisé les travaux.
«  Les deux gares (Mons et Liège) ne sont pas comparables, insiste SNCB-Holding. Mons est une gare en forme de passerelle, sans verrière.  »
Cette situation interpelle toutefois les opposants au projet de la nouvelle gare de Mons.
 
Selon Eurogare, le chantier de la gare de Mons commencera début avril 2013
La société Eurogare, qui chapeaute le projet de la future gare de Mons, a confirmé vendredi à l'agence Belga que le transfert des activités, du personnel et des voyageurs vers la gare provisoire est programmé dans le courant du mois de mars. La mise en service de la future gare est prévue à la mi-2015. L'installation du chantier de démolition de la gare actuelle et de la future gare conçue par l'architecte espagnol Santiago Calatrava est prévue début avril. La demande de suspension en extrême urgence auprès du Conseil d'Etat, introduite par les opposants au projet de la future gare, avait été refusée le 25 janvier. Selon le greffe du Conseil d'Etat, l'affaire devrait être traitée quant au fond mais le délai peut en être de plusieurs mois. "Après le rejet du recours en suspension, le permis unique octroyé est donc confirmé", a précisé Martine Doutreleau, porte-parole d'Eurogare.

jeudi 7 février 2013

Indignés de Cons

Marcel Sel sera au Petit Filigranes, Parvis Saint-Pierre, à Uccle, ce jeudi 7 février à partir de 19h (jusqu'à environ 20h30-21h) pour "fêter dignement" le lancement de son nouveau livre,
Indignés de Cons — La Crise expliquée aux Cancres et aux Économistes 
Vous êtes cordialement invité(e)s à aller boire un potteke avec Marcel qui sera "évidemment aussi assis derrière une table pour signer les exemplaires des ceusses qui veulent" !

mardi 5 février 2013

Mon seul métier [le plus beau] c’est journaliste !

Cette semaine, la rubrique "ces twitteurs qui nous entourent" quitte momentanément la politique et a le grand plaisir et l'honneur d'accueillir Michel Henrion qui se présente et se livre #unpeu #oupas ... ;-)

Michel Henrion


Mon seul métier, car c’est le plus beau de tous, c’est journaliste. Mais, comme le curriculum twitae de mon compte @michelhenrion l’indique, quand on aime le journalisme, la publicité, l’audiovisuel, le Net, l’on passe de l’un à l’autre, accro aux médias et à la communication comme d’autres au shopping…


Journaliste, le plus beau métier du monde: 3 qualités essentielles ?

MH: La curiosité, la curiosité, et encore de la curiosité. (et un brin de naïveté pour découvrir chaque jour l'actu avec le même enthousiasme...) Tout jeune, je me jetais sur tous les journaux avec un appétit féroce. Cette lecture m'a donné cette égale curiosité pour TOUT ce qui fait l'actu, du fait divers, à la découverte scientifique en passant par un problème de société ou le dernier film taïwanais... C'est le journalisme qui m'a clairement donné aussi l'amour de la politique, abrégé de la comédie humaine...C'est du spectacle, de la cruauté, du discours, du mensonge, du sacerdoce aussi.

J’ai eu plusieurs vies professionnelles mais avec inévitablement les médias en toile de fond. Aujourd’hui, c’est surtout l’évolution du Net et des réseaux sociaux qui me passionnent, qui me “kloutent” (73) des heures durant derrière mes écrans…
Oui, c’est vrai que ça vous dévore du temps, mais moi, ça me met en joie. Parce que j’y décline le plus beau mot de la langue française: “Apprendre”


Surtout Twitter, sans aucune hésitation. Tout y est. Au delà du côté “gigantesque café du commerce démocratique”, c’est un pur concentré de tous les médias. C’est mon quotidien permanent, non-stop, de référence.
Perso, j’ai renoncé à tenter d’en expliquer l’utilité: la nouvelle génération ne se pose jamais cette question. On y est ou on n’y est pas, on respire Twitter ou pas…

Un bémol
: avec la montée en puissance de Twitter, des twittos ont parfois tendance à confondre le fil avec MSNMessenger ou un “chat”, ça j’aime pas trop.
Facebook a une toute autre sensibilité: j’y poste davantage d’avis plus personnels, de photos, d’humour, d’éléments plus polémiques se prêtant à commentaires. L’outil, si souvent critiqué voire diabolisé, est d’évidence un outil médiatique passionnant, vous donnant une audience que les blogs (aujourd’hui, souvent en déshérence) avaient bien du mal à capter…

Quand tu parles de "L’outil, si souvent critiqué voire diabolisé" on ne sait si tu parles de FB ou de twitter ...

MH: Je parle de l'outil internet en général et plus particulièrement de tous les réseaux sociaux.

Jadis, dans les années nonante, alors que le Net était vraiment balbutiant, j’avais déjà créé un premier portail francophone belge (Netomium).
Cette tentative prématurée avait pour actionnaires le groupe Deficom et la SRIW: eh bien, privé ou public, ils ne pigeaient l’un et l’autre que pouic à l’Internet.
“ C’est sûr, m’avait proclamé Louis Tordeurs, un des vice-présidents de la SRIW, en visionnant une page bégayante sur un vieux 486, cet Internet, ce truc là Michel, c’est un gadget, ça ne marchera jamais, jaaaamais tu m'entends …” 
Celui-là n’avait rien compris à ce qu’allait devenir le Net, formidable média de mutation. Ca nous fait vivre dans un nouvel espace puisque l’info est désormais accessible partout.

La vraie nouveauté, c’est l’accès universel et immédiat aux infos avec Twitter, aux lieux avec Street View ou Google Earth, aux individus avec Facebook, aux savoirs avec Wikipédia.

Je suis toujours ébloui d’avoir toute l’info avec moi, ou et quand je veux: j’écoute la radio ou les podcasts sur mon Iphone, j’achète les journaux sur mon Ipad, je peux y suivre les chaînes d’info en direct ou en catch-up TV…

C’est fabuleux, cette élimination du “facteur temps”: plus jamais d’imprimé loupé, d’émission ratée et évaporée...
Le contenu prime le support. Tous les médias me passionnent, avec un bémol navré pour ceux qui ratent la convergence de l’offre.
Que la presse écrite paraisse, mais pas qu’elle paresse. 
Cela m’effare que certains quotidiens ne puissent encore être achetés facilement en ligne, ou ne prennent pas la peine d’augmenter leurs sources d’info en filtrant, en “veillant” les réseaux sociaux. Ou perdent des lecteurs parce qu’ils commettent l’erreur de balancer tout leur contenu gratos sur le Net.
Le “journalisme diminué”, oui, ça, c’est assez effarant.

A quand ta page perso wikipedia ?

MH: Oups, faudra que je m'y mette. Mais la trop grande réputation est souvent un embarras...
 


On te voit en télé, on t'entend en radio ... quelle est ton actualité médiatique ?

MH: Tous les jeudis soir (19h-20H) en radio sur Bel-RTL , j'essaie de décrypter la médiapolitique dans l'émission "Sans Langue de Bois" sous la houlette de Mathieu Col.

Tous les dimanches de 11H20 à 12H, je participe à "On refait le Monde" télé de Georges Huercano, davantage tournée vers les sujets de société. C'est un double et vrai plaisir car la parole y est authentiquement libre autant que souvent impertinente.


Michel, pourrais-tu nous parler un peu de ton expérience avec cet homme assez incroyable qu'était Guy Spitaels ...

MH: Quand je suis devenu conseiller de com’ de Guy Spitaels, j’étais journaliste. Je connaissais l’homme- une intelligence et surtout un projet - avec lequel j’avais participé jadis à pas mal de débats télé. Pour moi, il ne s’agissait en aucun cas de faire une carrière politique: c’était une parenthèse. Et qui m’a apporté une formidable vision des mœurs politiques : après ça, on n’est plus dupe de grand chose.
Pas d’hypocrisie, comme journaliste, on peut avoir des affinités idéologiques. J’ai le cœur à gauche, mais je ne supporte pas ceux qui essaient de vous expliquer “comment vous devez être de gôche”, mais ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est de devenir militant.
J’en ai gardé un goût très fort pour l’analyse médiapolitique: observer comment les politiques font pression sur les médias et comment les médias influent- surtout en ces temps où nos élus ne veulent déplaire à personne- le monde de la rue de la Loi.


Michel, tu es très attentif à ce qui se passe en Flandre ...

MH: Si on s’intéresse à la société belge, à la politique N-VA aidant, c’est impensable de ne pas observer, lire ce qui se passe au Nord. Surtout pour photographier correctement le climat au Nord, par trop caricaturé en Fédération Wallonie-Bruxelles. Donc, je zyeute attentivement les twittos de Flandre. Donc, je fais défiler chaque matin sur écran toute la presse flamande, plus incisive, qui va chercher l’information au lieu d’aller tout bonnement à des conférences de presse. C’est une presse moins conviviale, plus à l’offensive et qui aiguillonne les politiques…
Une mine d’infos qui ne franchissent d’ailleurs souvent la frontière linguistique qu’avec un sérieux décalage horaire.


Et demain ?

MH: Demain, c'est comme toujours, le pays du hasard...  


Michel, merci pour ces quelques éclairage de ton parcours et de ta personnalité !
A bientôt sur twitter et FaceBook, aussi ...



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Michel Henrion, c'est aussi un blog: Demain, on rase gratis
Le blog médiapolitique de Michel HENRION (Belgique)

Raser gratis ? Cette expression viendrait d'un barbier qui avait placé jadis une pancarte proclamant ladite formule…Mais notre artisan, tout aussi fûté que près de ses sous, l'y laissait tous les jours. Par conséquent, le naïf qui, le lendemain du jour où il avait vu la pancarte pub, venait se faire raser ou couper les cheveux et qui s'étonnait de devoir quand même payer, s'entendait répondre : 

"Oui, mais il y a écrit que c'est demain que c'est gratuit !".
Aujourd’hui encore, notamment en politique, les promesses des personnalités en vue n'engagent que ceux qui les écoutent sans faire appel à leur libre-examen…Ce n’est pas le cas ici. Où on s'efforce plutôt de manier le mot à couper la langue de bois .


Et lire aussi:
Michel Henrion, journaliste et "psy"...
(par Charles Bricman)
Dans ma carrière de journaliste, j’ai connu quelques grands « porte-silences » des princes dont j’avais pour tâche de conter les faits et la geste. Michel Henrion, le propre fils du Roger qui me fit aimer le droit en commençant par celui de la Rome antique, était du nombre et pas dans la masse: il ne lui aurait pas suffi, pour en sortir après avoir lui-même éditorialisé, de bosser pour « Dieu » en personne. Guy Spitaels, encore dit: « le Spit ». C’étaient des relations subtiles en effet: d’authentiques amitiés parfois, indicibles de part et d’autre à force de courir sur la fine ligne de crête que cernent la flatterie hypocrite côté adret, la servilité peccamineuse versant ubac. Le grand art consistant pour l’un comme pour l’autre à toujours rester debout. Mais quand le rideau est tombé, les acteurs peuvent enfin s’embrasser sans plus avoir à s’opposer pour se mieux poser. Et ça donne ça par exemple, qui m’a touché et que cette petite introduction avait pour seul but d’éclairer: Ce bouquin, qui vous relate en zigzags, en fast-backs, toute l’histoire de la “guerre des belges”, est ainsi: parfumé, plein de musiques, de fanfares, d’accents, de garde-barrière de frontières linguistiques et de couleurs baroques. C’est certes une certaine histoire d’une nation cahin-cahotante hautement artificielle en pleine sarabande mais c’est avant tout un climat.A humer pour mieux piger, capter, peut-être jusqu’à comprendre un bout de la vérité de ce pays.
Lire ici l’intégralité du billet de Michel.