« Il s’agit là d’une violation flagrante et choquante de notre modèle de concertation sociale, voire de notre Etat de droit. Un conflit social – si dur qu’il soit – ne peut en aucun cas se régler par la violence ou l’intimidation »
Lire aussi:
Meister Sprimont : deux poids deux mesures pour l’UWE
L’Union Wallonne des Entreprises a tenu à réagir aux événements qui touchent l’entreprise Meister Sprimont où la direction allemande avait engagé une « milice privée » pour récupérer des pièces produites dans l’entreprise.
L’Union Wallonne des Entreprises fait savoir dans un communiqué qu’elle « regrette l’agitation qui secoue l’entreprise Meister Benelux depuis quelques jours. Elle condamne et condamnera toujours tout acte de violence d’où qu’il vienne. »
L’Union Wallonne des Entreprises « ne manque pas de s’étonner cependant de la réaction des autorités politiques, toujours promptes faut-il rappeler à stigmatiser un entrepreneur, mais dont elle attend toujours le premier mot de condamnation de la séquestration illégale de la direction en milieu de semaine dernière. Condamnation qu’elle attend toujours bien sûr aussi, du côté syndical. À cet égard, l’UWE s’est cependant réjouie d’entendre les leaders syndicaux dire aujourd’hui que nous vivons dans un État de Droit et que la Loi doit être respectée par tous et en toutes circonstances. Elle ne manquera pas de le leur rappeler lors de chaque séquestration de direction. »
L’UWE, qui « regrette ce manque de réaction lors de chaque séquestration de direction », tient également à rappeler qu’« à défaut de réaction contre ces séquestrations on peut bien sûr craindre une escalade dans les actions musclées, comme les faits de ce dimanche l’ont prouvé. »
Deux entreprises portent plainte pour vol de palettes contre les syndicats de Meister
Les palettes ont été « empruntées » un peu légèrement.
Chez Les Santons de Provence, on déplore la disparition d’une quarantaine de palettes consignées et de quatre morceaux de plancher. Sans palette, plus moyen d’expédier les marchandises : la société a donc dû faire appel à un transporteur.
Du côté de PCP, on se plaint de la disparition de 80 palettes et d’une remorque.
L'arrogance patronale a, dans ce cas, atteint son paroxysme. Malgré les excuses, l'attitude de la direction de Meister est inqualifiable, dangereuse et irresponsable! Malheureusement dans cet air du temps qui veut que l'individualisme gagne davantage de terrain avec un monde patronal qui n'a qu'un mot à la bouche: profit! D'ailleurs, faire un parallélisme entre "séquestration" et "milice privée" est bien osé... La séquestration est le tout dernier recours et donc, un échec. L'appel à une milice privée est un acte de violence, de la pure provocation!
RépondreSupprimerLes organisations syndicales doivent mettre tout en œuvre pour que de telles extrémités ne soient plus jamais atteinte. Le dialogue et la concertation doivent être la règle d'un combat difficile: celui pour le monde du travail de regagner respect et considération, dans un environnement serein. Encore faut-il pouvoir combattre à armes égales...
Rudy Pirquet
Secrétaire Général SETCa Charleroi