Bref, la Belgique aime commémorer ses morts, à condition que cela ne dérange pas trop sa bonne conscience. Dans cet État qui se désagrège, le deuil est devenu un étrange vecteur d'unité du pays.
C'est presque une loi scientifique :
" tout corps social plongé dans l'émotion collective subit une poussée de bas en haut susceptible de lui faire oublier les enjeux politiques présents "
Mais il y a un moment où l'étalage de l'émotion devient indécent, et où le deuil public confine à la nausée médiatique et à la récupération politicienne. Notre bonne conscience est en train de tourner au voyeurisme. Je ne sais si l'unité du pays y trouve son compte, mais le respect des victimes, cela m'étonnerait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire