Cet établissement devrait fonctionner à rentrée académique 2011-12.
Qu'en est-il aujourd'hui ?
A l'époque:
L’Internet explose mais aucune école en Communauté française ne couvre véritablement la totalité du spectre de ces nouvelles professions engendrées par les médias interactifs. C’est pourquoi Rudy Demotte, ministre-Président de la Région wallonne et de la Communauté française, ambitionne de créer un établissement scolaire qui couvrira une "large palette" des métiers de l’Internet et qui se voudra "transnational" en étendant son rayonnement à trois régions (Wallonie, Flandre et Nord de la France). Nom de code : l’Eurometropolitan E-School (Ee-S).
Modèle assumé : l’Ecole européenne des métiers de l’Internet qui vient de se créer à Paris et qui accueillera ses premiers étudiants en septembre prochain.Pour remplir les programmes de cours, les Hautes Ecoles et universités de la Communauté Wallonie-Bruxelles seront invitées à mettre leurs moyens en commun. Idéalement, c’est le transfert d’un département ou d’un module de formation d’une école partenaire qui sera l’option privilégiée.
Selon Rudy Demotte, deux hautes écoles de la région ont déjà accepté de détacher vers l’Ee-S plusieurs sections "web" dès la rentrée scolaire 2011. Dans un premier temps, seules des formations ciblées seront proposées, avant une montée en puissance au fil des rentrées académiques.
"La volonté que l’Ee-S vise est de délivrer, à terme, des diplômes universitaires (de type court ou long), mais aussi des formations continues qui pourraient renforcer l’attrait de la région, par exemple sur le plan de la logistique", explique le ministre-Président. Une allusion, bien entendu, au plan de restructuration qui a récemment frappé les travailleurs de La Redoute à Mouscron.
Côté localisation géographique, l’Ee-S devrait sortir de terre dans le Tournaisis, sur le site désaffecté de Camphin Lamain, situé à un jet de pierre de la frontière française. Etant donné que ses bâtiments n’ouvriront pas leurs portes avant plusieurs années, l’Ee-S prendra d’abord ses quartiers au centre d’innovation Negundo situé à Orcq (Tournai). En revanche, le financement du projet est plus flou. Trois "ensembliers" distincts sont chargés du dossier : les intercommunales IEG et IDETA, les invests et les acteurs privés. Le tout chapeauté par le conseil de développement de la Wallonie picarde. Pour Rudy Demotte, le mot-clé du projet est "décloisonnement" : décloisonnement entre les réseaux, entre les pays, entre les Communautés flamande et française (ce qui, dans le contexte politique actuel, n’est pas innocent).
Reste à éviter de faire doublon face aux nombreux organismes publics qui dispensent déjà des formations aux nouvelles technologies sur le territoire wallon : Technofutur TIC à Charleroi, Technifutur à Liège, Technocité à Mons "Mais nous ne sommes pas du tout à cette échelle-là, réagit notre interlocuteur. Il s’agit de créer une école de dimension transfrontalière en tissant des collaborations avec Courtrai et Lille, en bénéficiant de la position névralgique de la région picarde sur la carte."
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