Nadine Morano a présenté une communication en Conseil des ministres sur la lutte contre l'illettrisme dans l'emploi, un fléau qui touche 3,1 millions de personnes en âge de travailler, soit 9 % de la population des 18-65 ans. Près de 6 personnes sur 10 d'entre elles, soit 1,8 million de personnes, occupent un emploi. Et 15 % des demandeurs d'emploi sont confrontés à l'illettrisme. Face à cette situation, le Gouvernement a décidé de se mobiliser et d'agir avec détermination.
Ainsi, pour prévenir l'illettrisme dès le plus jeune âge, le ministère de l'Education nationale agit à la fois dans le cadre de la réforme de l'école primaire, engagée en 2008 et destinée à favoriser l'acquisition des savoirs fondamentaux mais aussi au travers d'un plan de prévention de l'illettrisme, lancé en mars 2010.
Au-delà, le Gouvernement consacre désormais 54 millions d'euros au renforcement des savoirs de base à destination des publics jeunes et demandeurs d'emploi, au travers du programme "compétences clés", qui permet d'organiser des formations pour l'acquisition de compétences fondamentales dans le cadre du projet d'insertion professionnelle.
De même, les régions et le Service public de l'emploi s'engagent. 20 plans régionaux ont d'ores et déjà été signés déclinant de manière précise des actions de formation à destination des personnes en situation d'illettrisme et notamment des demandeurs d'emploi. La formation des agents de Pôle emploi à la détection des demandeurs d'emploi a également été lancée.
dimanche 31 juillet 2011
samedi 30 juillet 2011
Un nouveau code de la route
Etienne Schouppe :
Lire aussi :
Les PV contre automobilistes trop lents en hausse
En 2009, plus de 550 PV ont été dressés contre des conducteurs qui roulaient trop lentement. En 2008, il y en a eu 547 et 238 au cours de la première moitié de 2010. Ces chiffres sont donnés par la ministre de l'Intérieur Annemie Turtelboom (Open Vld) en réponse à une question écrite du sénateur Dirk Claes (CD&V).
Un arrêté royal de 1975 stipule qu'un conducteur ne peut pas gêner le trafic en roulant anormalement lentement sans raisons valables. Par contre, le nombre d'excès de vitesse constaté reste élevé. Pas moins de 1,4 million d'infractions ont été constatées au cours de la première moitié de 2010 contre 1,27 million et 1,6 million pour les mêmes périodes en 2009 et 2008.
Pendant les 6 premiers mois de 2010, la plupart des infractions ont été constatées en Flandre (1,07 million), contre 274.310 en Wallonie et 56.536 à Bruxelles.
Pour Etienne Schouppe (CD&V), ces règlements de police sont inutiles. Le code de la route est suffisamment clair. Son article 27 prévoit que l'automobiliste doit mettre l'aiguille de son disque bleu sur l'heure d'arrivée et il est interdit de donner une fausse heure d'arrivée.
Pour Etienne Schouppe, pas question de rouler à plus de 120 km/h
"Un nouveau code était nécessaire, car sur certains points, le code de la route actuel se contredit"A partir de l'été 2012, la Belgique se dotera d'un nouveau code.fed.be (?!?) de la route : 216 pages et 540 obligations.
Lire aussi :
Les PV contre automobilistes trop lents en hausse
En 2009, plus de 550 PV ont été dressés contre des conducteurs qui roulaient trop lentement. En 2008, il y en a eu 547 et 238 au cours de la première moitié de 2010. Ces chiffres sont donnés par la ministre de l'Intérieur Annemie Turtelboom (Open Vld) en réponse à une question écrite du sénateur Dirk Claes (CD&V).
Un arrêté royal de 1975 stipule qu'un conducteur ne peut pas gêner le trafic en roulant anormalement lentement sans raisons valables. Par contre, le nombre d'excès de vitesse constaté reste élevé. Pas moins de 1,4 million d'infractions ont été constatées au cours de la première moitié de 2010 contre 1,27 million et 1,6 million pour les mêmes périodes en 2009 et 2008.
Pendant les 6 premiers mois de 2010, la plupart des infractions ont été constatées en Flandre (1,07 million), contre 274.310 en Wallonie et 56.536 à Bruxelles.
dans l'espoir de pouvoir rester toute la journée sur une place est illégal et donc punissable, a indiqué le secrétaire d'Etat à la Mobilité, Etienne Schouppe, en réponse à une question écrite de la sénatrice CD&V Cindy Franssen.
Il y a quelques semaines, l'information selon laquelle des automobilistes utilisent cette technique pour stationner au même endroit toute la journée a fait réagir des administrations communales. Celles-ci ont pris des règlements de police pour interdire cette pratique. Pour Etienne Schouppe (CD&V), ces règlements de police sont inutiles. Le code de la route est suffisamment clair. Son article 27 prévoit que l'automobiliste doit mettre l'aiguille de son disque bleu sur l'heure d'arrivée et il est interdit de donner une fausse heure d'arrivée.
Pour Etienne Schouppe, pas question de rouler à plus de 120 km/h
vendredi 29 juillet 2011
La sénatrice qui se trouvait pauvre...
Si, pour François Hollande, on doit être considéré comme riche à 4000 euros par mois, pour la sénatrice Europe-Écologie, Alima Boumediene-Thiery, 10 000 euros par mois ce n'est pas encore assez !
Cette dame a, en effet, écrit le 26 mai 2011 au ministre de l’Education, Luc Chatel, pour lui demander d’intervenir en faveur de son fils dont la demande de placement en internat dans un collège public sur Paris a été rejetée selon des « critères sociaux ».
« Avis négatif de l’assistante sociale » regrette Alima Boumediene-Thiery dans son courrier où elle s’emploie à expliquer qu’une sénatrice, dans sa situation, a besoin de l’aide de l’Etat pour s’en sortir.
« Je reverse chaque mois 1200 euros au parti politique auquel j’appartiens, je paie également un crédit immobilier à hauteur de 1500 euros (…) In fine, je dois vivre avec près de 2000 euros ».
En réalité, le salaire net d’un sénateur s’élève à 5400 euros par mois et surtout, Mme Thiery oublie de rappeler qu’elle bénéficie de 6240 euros de frais de mandat non imposables, hors dépenses de taxis prises en charge par le Sénat. Ne reculant devant aucun argument pour convaincre le ministre, elle confie plus loin ne pas être certaine d’être reconduite dans son mandat au mois de septembre et donc de se « retrouver sans revenus ».
Pour mémoire, le salaire moyen en France est légèrement supérieur à 2000 euros nets selon l'INSEE. Quant au salaire median, il est de 1500 euros nets (50% des Français gagnent moins, 50 autres % gagnent plus).
jeudi 28 juillet 2011
Mons.indignation
#Kiadi : Aidez-nous à porter le fer là où il faut contre la manière insupportable avec laquelle l’architecte et les entreprises ont travaillé ?
Le bourgmestre Elio Di Rupo s’est dit quant à lui “ #indigné ” quant aux défauts de construction que présente le BAM, dans la rue Neuve à Mons ....
#Mons : Cela date de quand ? L’Echevin Nicolas Martin devant la Task force du Gouvernement wallon pour défendre les projets européens de la Ville de Mons : un enjeu de 150 millions € !
Lire aussi:
Mons: l'interminable chantier de la Porte du Parc
Voici quelques jours étaient inaugurés les aménagements piétons et cyclistes du rond-point de la Porte du Parc à Mons. Un soulagement pour ces usagers. Mais il reste encore pas mal de choses à réaliser sur ce rond-point dont la signalisation.
mercredi 27 juillet 2011
Pensions.négos ?
Les "négociateurs" sont en vacances pendant 3 semaines et que fout encore le Parlement ?!
André Flahaut :
André Flahaut :
“l’actualité politique aidant, nous ne voulions pas que ces propositions tombent comme un cheveu sur la soupe. Nous avons donc transmis nos documents à Elio Di Rupo qui les analysera dans le cadre de la formation du gouvernement. Mais je peux vous dire que les textes s’inspirent des recommandations faites par le Sénat” (il y a deux ans)
Libellés :
André Flahaut,
Belgian Circus,
Elio Di Rupo,
négociations,
pension
mardi 26 juillet 2011
Radins, envieux, racistes, intolérants, socialistes & anticapitalistes
Extrait du site Contrepoints
Différentes études avaient déjà montré que le socialisme prédisposait à l’intolérance et à la pingrerie.
Ces travaux trouvent un complément avec l’étude de James Lindgren (Northwestern University), rendue publique en Mars 2011. Dans ce papier, l’auteur, juriste, s’intéresse aux motivations des tenants de la redistribution et des anticapitalistes (« What Drives Views on Government Redistribution and Anti-Capitalism: Envy or a Desire for Social Dominance? », Mars 2011, Northwestern Law & Economics Research Paper No. 06-10 & 29, résumé en ligne). Les conclusions sont édifiantes : plus on est raciste, aigri, solitaire ou peu généreux, plus on est en faveur de la redistribution des richesses et de l’anticapitalisme.
Plus précisément, James Lindgren a analysé 25 années de données du National Opinion Research Center, l’un des centres de recherche en sciences sociales les plus respectés aux États-Unis. A partir de ces données, il a tenté de corréler idées économiques et politiques avec le racisme ou l’intolérance. A chaque fois, une même corrélation, nette : plus on est raciste et intolérant, plus on favorise la redistribution et plus on hait le capitalisme libéral. La corrélation n’est évidement pas parfaite (qui affirmerait une relation aussi basique ?) mais il y a un lien fort et récurrent. Même si l’on prend en compte l’éducation, le revenu, l’âge ou le sexe, le lien persiste entre socialisme et racisme/intolérance.
Autre conclusion intéressante de l’étude, les socialistes semblent être plus aigris : les tenants les plus ardents d’une politique de redistribution ont jusqu’à trois fois plus de chance que la moyenne d’avoir été en colère dans la semaine précédant le sondage. De même pour la tristesse, la solitude ou la mélancolie. A l’inverse, les opposants à la redistribution ont quatre fois plus de chance de déclarer être heureux ou satisfaits ! Les socialistes (au sens de tenants de la redistribution à nouveau) déclarent en outre que leurs colères, outre qu’elles sont plus nombreuses, sont aussi plus longues. Ils admettent deux fois plus que la moyenne qu’ils ont répondu à cette colère en planifiant une vengeance. Pour parfaire le tableau, socialistes et anticapitalistes se disent moins heureux, avoir moins de mariages heureux, être moins satisfaits de leur situation financière ou de leur emploi, et ce même en corrigeant des différences de revenu, sexe, etc. Enfin, socialistes et anticapitalistes déclarent bien moins que les opposants aux politiques « sociales » de redistribution avoir un comportement altruiste ou donner régulièrement à des SDF. En résumé, radins, racistes et intolérants les socialistes et les anticapitalistes, à en croire cette étude académique!
Comment expliquer ces résultats contraires aux idées reçues de certains bien-pensants, francophones comme anglophones ? D’aucuns auront beau jeu de qualifier ces résultats de caricaturaux, de crier au loup et d’évacuer la conclusion sans réfléchir aux causes. Mais pris calmement, cela fait tout à fait sens. N’est-ce pas de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) qu’émana la première proposition de loi pour des quotas de travailleurs étrangers dans les entreprises françaises en 1931 ? N’est-ce pas le FN qui fait siennes les propositions économiques de la gauche antimondialiste ? Ou sont passés les électeurs du PCF sinon au FN ? Qui de plus intolérant que ces « antifascistes » contemporains qui utilisent diabolisation et violence physique contre leurs ennemis ? Dans tous ces cas, la grille de lecture droite/gauche ne fait pas de sens, c’est en termes de liberté qu’il faut penser. Tenants de la société fermée, protectionniste, close, égalitariste, figée contre tenants de la société libre, ouverte, mobile, libérale.
Donnons le mot de la fin à la sociologue (de gauche) Anne Muxel, auteur d’autres travaux sur le sujet qui aboutissaient aux mêmes conclusions: « Ça a été une surprise pour moi dans la mesure où les valeurs de tolérance, de respect de la différence, du respect de l’autre font partie d’une culture en tout cas revendiquée par la gauche. [Pourtant] il y a une plus grande difficulté pour les personnes qui se classent à gauche d’accepter la divergence politique dans la sphère privée… [..] La culture de la droite suppose la liberté, la liberté de l’autre de penser, de vivre et d’être comme il veut. Cela suppose une plus grande ouverture ».
Tout individu de bonne foi qui veut réellement l’épanouissement de l’individu dans une société ouverte et tolérante ne peut vouloir qu’une société de liberté. Pas une société de redistribution forcée, d’égalitarisme forcené, logiquement aigrie, fermée sur elle-même.
Différentes études avaient déjà montré que le socialisme prédisposait à l’intolérance et à la pingrerie.
Ces travaux trouvent un complément avec l’étude de James Lindgren (Northwestern University), rendue publique en Mars 2011. Dans ce papier, l’auteur, juriste, s’intéresse aux motivations des tenants de la redistribution et des anticapitalistes (« What Drives Views on Government Redistribution and Anti-Capitalism: Envy or a Desire for Social Dominance? », Mars 2011, Northwestern Law & Economics Research Paper No. 06-10 & 29, résumé en ligne). Les conclusions sont édifiantes : plus on est raciste, aigri, solitaire ou peu généreux, plus on est en faveur de la redistribution des richesses et de l’anticapitalisme.
Plus précisément, James Lindgren a analysé 25 années de données du National Opinion Research Center, l’un des centres de recherche en sciences sociales les plus respectés aux États-Unis. A partir de ces données, il a tenté de corréler idées économiques et politiques avec le racisme ou l’intolérance. A chaque fois, une même corrélation, nette : plus on est raciste et intolérant, plus on favorise la redistribution et plus on hait le capitalisme libéral. La corrélation n’est évidement pas parfaite (qui affirmerait une relation aussi basique ?) mais il y a un lien fort et récurrent. Même si l’on prend en compte l’éducation, le revenu, l’âge ou le sexe, le lien persiste entre socialisme et racisme/intolérance.
Autre conclusion intéressante de l’étude, les socialistes semblent être plus aigris : les tenants les plus ardents d’une politique de redistribution ont jusqu’à trois fois plus de chance que la moyenne d’avoir été en colère dans la semaine précédant le sondage. De même pour la tristesse, la solitude ou la mélancolie. A l’inverse, les opposants à la redistribution ont quatre fois plus de chance de déclarer être heureux ou satisfaits ! Les socialistes (au sens de tenants de la redistribution à nouveau) déclarent en outre que leurs colères, outre qu’elles sont plus nombreuses, sont aussi plus longues. Ils admettent deux fois plus que la moyenne qu’ils ont répondu à cette colère en planifiant une vengeance. Pour parfaire le tableau, socialistes et anticapitalistes se disent moins heureux, avoir moins de mariages heureux, être moins satisfaits de leur situation financière ou de leur emploi, et ce même en corrigeant des différences de revenu, sexe, etc. Enfin, socialistes et anticapitalistes déclarent bien moins que les opposants aux politiques « sociales » de redistribution avoir un comportement altruiste ou donner régulièrement à des SDF. En résumé, radins, racistes et intolérants les socialistes et les anticapitalistes, à en croire cette étude académique!
Comment expliquer ces résultats contraires aux idées reçues de certains bien-pensants, francophones comme anglophones ? D’aucuns auront beau jeu de qualifier ces résultats de caricaturaux, de crier au loup et d’évacuer la conclusion sans réfléchir aux causes. Mais pris calmement, cela fait tout à fait sens. N’est-ce pas de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) qu’émana la première proposition de loi pour des quotas de travailleurs étrangers dans les entreprises françaises en 1931 ? N’est-ce pas le FN qui fait siennes les propositions économiques de la gauche antimondialiste ? Ou sont passés les électeurs du PCF sinon au FN ? Qui de plus intolérant que ces « antifascistes » contemporains qui utilisent diabolisation et violence physique contre leurs ennemis ? Dans tous ces cas, la grille de lecture droite/gauche ne fait pas de sens, c’est en termes de liberté qu’il faut penser. Tenants de la société fermée, protectionniste, close, égalitariste, figée contre tenants de la société libre, ouverte, mobile, libérale.
Donnons le mot de la fin à la sociologue (de gauche) Anne Muxel, auteur d’autres travaux sur le sujet qui aboutissaient aux mêmes conclusions: « Ça a été une surprise pour moi dans la mesure où les valeurs de tolérance, de respect de la différence, du respect de l’autre font partie d’une culture en tout cas revendiquée par la gauche. [Pourtant] il y a une plus grande difficulté pour les personnes qui se classent à gauche d’accepter la divergence politique dans la sphère privée… [..] La culture de la droite suppose la liberté, la liberté de l’autre de penser, de vivre et d’être comme il veut. Cela suppose une plus grande ouverture ».
Tout individu de bonne foi qui veut réellement l’épanouissement de l’individu dans une société ouverte et tolérante ne peut vouloir qu’une société de liberté. Pas une société de redistribution forcée, d’égalitarisme forcené, logiquement aigrie, fermée sur elle-même.
lundi 25 juillet 2011
Une rémunération mensuelle de 11 704 €
"Il est inacceptable que tout le monde fasse des sacrifices sauf les politiques"
Emma Marcegaglia (patronne des patrons - Italie)
Sa page Facebook est "aimée" par 341 800 internautes et le nombre de ses fans ne cesse de croître. Dans son blog "les secrets de la caste", il affirme que certains parlementaires se disent victimes de vols pour toucher l'assurance et vont jusqu'à s'envoyer des menaces de mort pour obtenir des gardes du corps.
Selon le blogueur anonyme, le Parlement emploie neuf coiffeurs payés 11 000 euros par mois. Une affirmation démentie par la Chambre des députés qui a indiqué qu'il n'y en avait que... sept touchant 2 400 euros alors que le salaire moyen en Italie ne dépasse pas 1 300 euros.
Ces révélations ont déclenché une révolte sur le Net. "Parasites et profiteurs !", tempête Valeria sur un blog. "Ils nous volent notre avenir", abonde Fausto tandis que Simon met en garde : "A leurs yeux, nous sommes 60 millions de marionnettes (...) mais il faut qu'ils soient prudents car 60 millions, cela fait beaucoup de gens, ils jouent avec le feu".
"Les politiciens ont des privilèges absurdes et des salaires exorbitants... C'est comme si on était revenu à la Grèce antique, avec les dieux sur le mont Olympe qui décident du sort de la plèbe. Il est temps que l'Italie se réveille et dise 'ça suffit !' à ces injustices", explique à l'AFP le blogueur Leonardo Monti, 21 ans.
"Ce dont nous avons besoin, c'est une bonne pendaison publique", n'hésite pas à dire mtmchat sur un blog. D'autres internautes sont en revanche plus fatalistes. "Nous sommes des moutons et nous méritons cela", lâche F. Rodi.
Selon les médias, ces privilèges s'élèvent à plusieurs millions d'euros par an : voitures avec chauffeur, billets d'avion et de train, tickets de cinéma ou de théâtre, rabais au restaurant ou sur les frais de santé... Et la rémunération moyenne des parlementaires est de 11 704 euros par mois en Italie, soit deux fois plus que la moyenne européenne.
Qu’ont fait nos députés depuis un an de gouvernement en affaires courantes?
Alors que cela fait désormais un an que les 150 députés de la Chambre travaillent sans gouvernement de plein exercice, Sudpresse a analysé le travail des élus. Présence en séance, questions écrites et orales: qu’ont-ils fait?
Il apparaît que “ l’absentéisme a encore de beaux jours devant lui ”.
La présence des députés francophones en séance a été calculée sur base d’une moyenne de 3 séances analysées par Sudpresse entre mai et juillet. Rachid Madrane (PS) arrive en tête du top 10, devant Catherine Fonck (cdH) et Laurent Louis (indépendant). Par contre, Patrick Moriau (PS) n’a assisté à aucune de ces séances, tout comme Eric Thiebaut (PS).Pour le nombre de documents déposés entre le 6 juillet 2010 et le 6 juillet 2011, le site de la Chambre révèle que Daniel Bacquelaine (MR) en a déposé 124, Denis Ducarme (MR) 119 et, en troisième position, Gerolf Annemans (Vlaams Belang) 115. Minneke De Ridder (N-VA) n’a par contre déposé qu’un seul document en un an, Jean-Marie Dedecker (LDD) 4 et Bert Maertens (N-VA) 5.
Le champion des questions écrites est Peter Logghe (Vlaams Belang), avec 617 questions, devant Denis Ducarme (MR) et Georges Gilkinet (Ecolo). De leur côté, Thierry Giet (PS), Olivier Henry (PS) et Philippe Collard (MR) n’en ont posé aucune.
Peter Logghe (Vlaams Belang) et ses 183 questions mène également le classement des questions orales, devant Tanguy Veys (Vlaams Belang) et Théo Francken (N-VA).
La pratique de l’écrêtement continuera de sévir
Coût des élus.fr :
L’ amendement du député René Dosière qui proposait d’interdire la pratique de l’ »écrêtement » a été retoqué au Sénat le 11 juillet dernier.
L’ amendement du député René Dosière qui proposait d’interdire la pratique de l’ »écrêtement » a été retoqué au Sénat le 11 juillet dernier.
dimanche 24 juillet 2011
La pratique de l’écrêtement continuera de sévir
Coût des élus.fr :
L’ amendement du député René Dosière qui proposait d’interdire la pratique de l’ »écrêtement » a été retoqué au Sénat le 11 juillet dernier. L’ « écrêtement » est un privilège des élus cumulant les mandats de maires, députés, présidents de syndicat intercommunal… Lorsque les indemnités correspondant à ces différents mandats dépassent le plafond légal (8 272 euros brut par mois) l’écrêtement permet à l’élu « cumulard » de distribuer le surplus aux élus de son choix. Et ceci, sans contrôle possible sur la destination des fonds.
L’amendement Dosière proposait de reverser ce trop-perçu dans les caisses des collectivités concernées.
Source: Le Canard enchaîné
L’ amendement du député René Dosière qui proposait d’interdire la pratique de l’ »écrêtement » a été retoqué au Sénat le 11 juillet dernier. L’ « écrêtement » est un privilège des élus cumulant les mandats de maires, députés, présidents de syndicat intercommunal… Lorsque les indemnités correspondant à ces différents mandats dépassent le plafond légal (8 272 euros brut par mois) l’écrêtement permet à l’élu « cumulard » de distribuer le surplus aux élus de son choix. Et ceci, sans contrôle possible sur la destination des fonds.
L’amendement Dosière proposait de reverser ce trop-perçu dans les caisses des collectivités concernées.
Source: Le Canard enchaîné
samedi 23 juillet 2011
Communiqué de presse de la CRC
Les mesures nécessaires pour obliger les câblo-opérateurs belges à ouvrir leurs réseaux d'ici un an au plus tôt ont été prises afin que des opérateurs alternatifs puissent proposer des offres de télévision par câble, a indiqué lundi soir la Conférence des régulateurs du secteur des communications électroniques (CRC), qui rassemble les différents régulateurs média du pays, dans un communiqué.
La CRC a publié lundi les décisions qui, ensemble, couvrent les différentes activités commerciales du "triple play", à savoir l'abonnement à la télévision, à internet et à la téléphonie fixe. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er août 2011, mais il faudra encore attendre de 12 à 15 mois avant que les opérateurs alternatifs puissent proposer leur offre sur le marché, a indiqué Luc Hindryckx, président du régulateur belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).
Dans leur communiqué, les régulateurs soulignent que ces décisions interviennent à la suite "d'un certain nombre de problèmes sur les marchés justifiant une intervention régulatoire". Ainsi, le jeu de la concurrence n'a pas engendré une diminution satisfaisante des prix pour le consommateur et, sans accès à une offre de revente de services TV, les opérateurs alternatifs n'ont pas pu se développer dans un marché concurrentiel.Concrètement, les câblo-opérateurs Brutélé, Numéricable, Tecteo (Voo), AIESH et Telenet devront désormais fournir, à tout acteur qui en fera la demande, l'accès à une offre de revente de leur offre de télévision analogique. C'est également le cas pour leur plate-forme de télévision numérique, à l'exception de Belgacom qui fournit déjà des services numériques via son propre réseau DSL. Ils devront aussi permettre l'accès à une offre de revente de l'internet haut débit. Belgacom pourra ainsi proposer une offre de télévision analogique, mais devra elle-même ouvrir son propre réseau pour une offre de télévision alternative. Les opérateurs alternatifs pourront donc aussi proposer une offre "triple play" via Belgacom.
La CRC a publié lundi les décisions qui, ensemble, couvrent les différentes activités commerciales du "triple play", à savoir l'abonnement à la télévision, à internet et à la téléphonie fixe. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er août 2011, mais il faudra encore attendre de 12 à 15 mois avant que les opérateurs alternatifs puissent proposer leur offre sur le marché, a indiqué Luc Hindryckx, président du régulateur belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).
"Ces décisions donneront plus de choix au consommateur et apporteront une nouvelle dynamique dans le secteur"
Dans leur communiqué, les régulateurs soulignent que ces décisions interviennent à la suite "d'un certain nombre de problèmes sur les marchés justifiant une intervention régulatoire". Ainsi, le jeu de la concurrence n'a pas engendré une diminution satisfaisante des prix pour le consommateur et, sans accès à une offre de revente de services TV, les opérateurs alternatifs n'ont pas pu se développer dans un marché concurrentiel.Concrètement, les câblo-opérateurs Brutélé, Numéricable, Tecteo (Voo), AIESH et Telenet devront désormais fournir, à tout acteur qui en fera la demande, l'accès à une offre de revente de leur offre de télévision analogique. C'est également le cas pour leur plate-forme de télévision numérique, à l'exception de Belgacom qui fournit déjà des services numériques via son propre réseau DSL. Ils devront aussi permettre l'accès à une offre de revente de l'internet haut débit. Belgacom pourra ainsi proposer une offre de télévision analogique, mais devra elle-même ouvrir son propre réseau pour une offre de télévision alternative. Les opérateurs alternatifs pourront donc aussi proposer une offre "triple play" via Belgacom.
vendredi 22 juillet 2011
Pastafarisme
#Pastafarisme : La croyance centrale est que la divinité est un Monstre en Spaghettis volant invisible et indétectable qui a créé l’univers
La légende voudrait que le Monstre volant en Spaghettis tire son existence des suites d'une explosion d'airbag. #Pastafarisme
Lire aussi:
Autriche : un Pastafarien récompensé pour sa ténacité
Il s’appelle Niko Alm, il est autrichien et sur son permis de conduire, il porte sa coiffe religieuse : un égouttoir. Niko Alm est pastafarien. Pour ceux qui ignorent ce qu’est le Pastafarisme, il s’agit d’une des premières religions propagées quasi-exclusivement sur Internet. Elevée au rang de mème depuis 2005, ses disciples sont de plus en plus nombreux. Mais c’est quoi ?
Autriche : un Pastafarien récompensé pour sa ténacité
Il s’appelle Niko Alm, il est autrichien et sur son permis de conduire, il porte sa coiffe religieuse : un égouttoir. Niko Alm est pastafarien. Pour ceux qui ignorent ce qu’est le Pastafarisme, il s’agit d’une des premières religions propagées quasi-exclusivement sur Internet. Elevée au rang de mème depuis 2005, ses disciples sont de plus en plus nombreux. Mais c’est quoi ?
Error404
Beke a exprimé vendredi matin sa satisfaction parce que les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement ne débuteront que lorsqu’il y aura un accord sur la réforme de l’Etat et sur BHV ...
Wouter Beke est content qu’on soit arrivé à cette solution parce qu’il s’attend à ce que le MR ne réussisse pas “à tenir le FDF sous contrôle”
On a envie d'insulter ...
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Un accord pour Pâques ou pour la Trinité?
Di Rupo: "Je voudrais lever tout malentendu" par Martin Buxant et Francis Van de Woestyne
Récit des trois derniers jours. Entre ultimatums et contre-ultimatums. Où Wouter Beke calme Kris Peeters. Où Di Rupo et Beke s’échangent des e-mails surréalistes. Où la marmite libérale commence à bouillir. Où...
La Belgique a vécu deux journées complètement folles. Retour sur ces heures incroyables et ces coups de théâtre.
Mercredi 20 juillet. 10 heures du matin. Les présidents des 7 partis qui ont accepté de négocier attendent encore deux personnes. Wouter Beke, le président du CD&V, et Elio Di Rupo, le formateur. Qurante-cinq minutes plus tard, ils voient arriver un Elio Di Rupo seul et assez sombre. Il vient de rencontrer assez longuement, en compagnie de leur aide de camp respectif, Wouter Beke. Et celui-ci a décidé de ne pas assister à la réunion des Huit. "Sans intérêt", pense-t-il depuis le matin. Di Rupo, malgré les garanties qu’il tente de donner à Beke, ne parvient pas à amadouer le CD&V.
Elio Di Rupo annonce donc aux autres que le président du CD&V ne viendra pas. Coup de bambou.
-"Là, confie un négociateur, on a eu besoin de lâcher la vapeur pendant 45 minutes". Pendant trois quarts d’heure, environ, les sept cassent du sucre sur le dos du CD&V. Le Groen! Wouter van Besien est particulièrement remonté. Ses propos sont si durs qu’ils choquent plusieurs responsables présents. "Il n’a pas été très diplomate", euphémise un président de parti. "Mais il faut nous comprendre, témoigne un autre participant, nous avons bossé comme des dingues la nuit précédente avec nos équipes, chacun de notre côté, afin d’être prêt pour cette réunion. Et voilà que Beke ne prend même pas la peine d’y venir. Mais qu’est-ce que c’est que cette impolitesse? C’est du jamais vu!". On se calme, on reprend ses esprits. Avec le formateur, il est convenu de soumettre une "Bafo" ("Best and Final offer") au CD&V. Mais les libéraux Alexander De Croo et Charles Michel ne sont pas d’accord. Elio Di Rupo annonce alors qu’il prendra seul ce risque. Les 7 se séparent.
Et Di Rupo envoie un courrier au CD&V dans lequel il demande à Wouter Beke s’il peut lui indiquer, pour jeudi 13 heures, s’il peut marquer son accord sur 5 principes: les négociations s’engagent sur BHV sur la base des texte juridiques déposés par le formateur. Parallèlement, écrit Elio Di Rupo, les négociations s’engageraient sur l’assainissement budgétaire ainsi que sur la révision de la loi de financement et l’autonomie fiscale. Quant aux 4 questions qui posent problème au CD&V, elles sont encommissionnées: l’emploi des langues à Bruxelles, la circonscription fédérale, la répartition de la convention cadre sur le respect des minorités et les listes bilingues à Bruxelles.
Le CD&V accuse le coup. Et vit très mal cet ultimatum. "On est occupé depuis 400 jours et on devrait se lancer dans des jeux politiques endéans quelques heures", peste alors un démocrate-chrétien flamand. Beke rassemble les plus hauts gradés du parti autour de lui. Et vers 17h30, un "G20" est convoqué. Rappel, cet organe informel rassemble tous les ministres et chefs de file parlementaires du parti. Beke introduit la réunion en présentant l’offre de Di Rupo. Et conclut quelques minutes plus tard: "Voilà, dit-il, maintenant vous connaissez toute l’affaire". Chacun a alors l’occasion de s’exprimer. Beaucoup - dans la fraction fédérale - indiquent qu’ils sont opposés à la tenue de nouvelles élections. Yves Leterme et Kris Peeters sont présents. Et Peeters se tient étonnemment calme... C’est que Beke l’a rassuré quelques minutes plus tôt: il a notamment obtenu une concession de Di Rupo, dit-il, à savoir de commencer des tractations parallèles avec les gouvernements régionaux dès que les négociations commenceront... Non seulement avec les ministres-présidents, mais aussi avec les responsables budgétaires. Voilà donc une manière pour Kris Peeters de s’assurer la bienveillance de la N-VA. Bingo: c’est Filip Muyters, nationaliste flamand, qui est le grand argentier flamand au sein de l’Exécutif Peeters...
C’est donc dans le consensus que le CD&V décide de relancer la balle dans le camp des francophones et de, notamment, accentuer la pression sur les libéraux. Vers 19 heures, Wouter Beke convoque la presse pour lui livrer sa ligne de conduite. "Il faut, dit-il, d’abord un accord sur BHV avant toute autre négociation sur la formation du gouvernement". Et la négociation parallèle des autres points qu’il juge inacceptables doit conduire à un encommissionnement. Plus tard, d’ailleurs, il précise qu’il s’agit d’un renvoi de ces points "aux calendes grecques"... Dans les autres partis, on digère mal ce nouvel uppercut des démocrates-chrétiens flamands - ce nouveau "oui, mais..."
Dans l’intervalle, en début d’après-midi, le Roi a prononcé un discours en forme de mise en garde. Mais le rythme des passes d’armes relègue rapidement cet avertissement royal au second plan.
20h30. C’est que le Parti socialiste digère mal ce positionnement du CD&V. Certes, Wouter Beke a dit oui. Mais à quoi a-t-il dit oui précisément? Elio Di Rupo s’installe devant son ordinateur et envoie un mail à Wouter Beke. Dans lequel il dit en substance: "J’enregistre que vous avez répondu par l’affirmative et que vous acceptez les 5 conditions posées. Mais je souhaite que vous leviez tout malentendu et que vous précisiez bien que vous souscrivez à la formulation de ma méthodologie..."
S’ensuit un échange de mails un peu surréaliste. Le président du CD&V y confirme sa vision des choses: pas question de discuter de quoi que ce soit sans avoir obtenu une scission de BHV. Pas question de négocier la formation du gouvernement avant d’avoir obtenu cette scission de BHV.
Dans les autres formations politiques, on croit rêver. "Franchement, tout ceci ne rime à rien sauf à faire bouillir la marmite des libéraux, se fâche un président de parti. L’élastique est tendu au maximum avec le FDF de Maingain, ça peut claquer à chaque instant"... Chez les francophones, on suffoque. N’est-ce pas le CD&V qui, il y a quelques années, disait qu’il suffisait de 5 minutes de courage politique pour obtenir la scission de l’arrondissement central du pays? On y est, là: c’est bien la première fois qu’un formateur, francophone de surcroit, propose la scission de BHV. Et si près du but, le CD&V renâcle...
Bon, chacun va se coucher. Les présidents francophones se téléphonent pour s’assurer qu’ils ont bien compris la proposition du formateur et la réplique de Wouter Beke. Le CD&V, lui, est satisfait de sa botte: il a réussi à faire croire qu’il était prêt à venir négocier.
Jeudi matin. Dans les bulletins radio, on explique, en synthèse que le CD&V n’a pas attendu l’expiratiion de l’ultimatum d’Elio Di Rupo pour répondre. Les francophones auraient donc accepté les exigences du patron du CD&V. Irritation du formateur et des francophones. Les libéraux francophones sont au bord de l’apoplexie, une réunion de leur "Fab’Four" est convoquée: Didier Reynders, Louis Michel et Olivier Maingain entourent le président Charles Michel. Pour le MR/FDF, les contorsions du CD&V sont insupportables. Et cette manière de négocier - "ce qui est à moi reste à moi, mais ce qui est à toi est négociable" - typique des démocrates-chrétiens flamands les irrite au plus haut point. Pour eux, il est inconcevable de délivrer un feu vert à une scission préalable de BHV sans connaître l’équilibre global des autres réformes... "J’ai toujours dit que BHV, dossier ultra symbolique, devait se régler en dernier lieu dans une négociation", pointe un connaisseur.
Elio Di Rupo se rend au Te Deum. La vie ne s’arrête pas. Pendant l’office, il consulte les SMS qu’il reçoit. Car Wouter Beke a réussi à faire croire que tout le monde avait la même interprétation que lui de la proposition Di Rupo. Petit à petit, le message passe: pas question de décaler la négociation BHV de la négociation pour la formation du gouvernement. Di Rupo lance une invitation aux 8 présidents de parti. Rendez-vous: cabinet de Laurette Onkelinx, 18 heures. Toute l’après-midi, l’hésitation grandit. Viendra, viendra pas? Wouter Beke pose une nouvelle condition. Avant de venir à la réunion, il veut connaître la réponse des autres présidents de parti à la proposition d’Elio Di Rupo. Pour être plus clair, Elio Di Rupo prend soin de préciser qu’il confirme l’invitation lancée "aux huit partis qui sont prêts à discuter sur la base de la proposition en cinq points qu’il a formulée mercredi, en toute transparence en tant que formateur".
Les heures passent. Wouter Beke finit par faire savoir qu’il viendra à la réunion.
Allez, c’est reparti pour un tour.
Wouter Beke est content qu’on soit arrivé à cette solution parce qu’il s’attend à ce que le MR ne réussisse pas “à tenir le FDF sous contrôle”
On a envie d'insulter ...
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Un accord pour Pâques ou pour la Trinité?
L’euphorie qui semble s’être emparée de certains médias ou de certains partis politiques francophones a tout de même quelque chose d’assez surprenant. Quoi? Il a donc suffi que, dans la foulée de l’admonestation royale de mercredi, le CD&V accepte de s’associer aux sept partis engagés dans la négociation (?) gouvernementale, sur base de la note d’Elio Di Rupo, pour que, brusquement, on croie voir le bout du tunnel? La démission du formateur a été retirée, c’est vrai, et on pourrait croire le train remis sur rail. Mais quand arrivera-t-il à destination? À Pâques ou à la Trinité de l’année prochaine, pour reprendre la célèbre chanson «Marlborough s’en va-t-en guerre»? Soyons sérieux: si Wouter Beke et les siens ont décidé d’entrer en jeu, c’est en formulant des conditions difficilement acceptables pour les francophones. Je ne vise pas spécialement ici le renoncement à une circonscription électorale fédérale, qui apparaissait surtout comme un gadget, et dont il aurait de toute manière fallu préciser les contours, en établissant un quota d’élus néerlandophones et francophones, ce qui n’aurait rimé à rien. Mais la question de la convention-cadre du Conseil de l’Europe sur la protection des minorités est autrement épineuse. Manifestement, les Flamands n’en veulent pas. Mais les plus pointus des flamingants, qui revendiquent l’indépendance de la Flandre, devraient tout de même être conscients que, si leur vœu le plus cher se réalise, il leur faudra adopter cette convention-cadre, sans quoi leur fameuse «République flamande» ne serait jamais reconnue par l’Europe.
Di Rupo: "Je voudrais lever tout malentendu" par Martin Buxant et Francis Van de Woestyne
Récit des trois derniers jours. Entre ultimatums et contre-ultimatums. Où Wouter Beke calme Kris Peeters. Où Di Rupo et Beke s’échangent des e-mails surréalistes. Où la marmite libérale commence à bouillir. Où...
La Belgique a vécu deux journées complètement folles. Retour sur ces heures incroyables et ces coups de théâtre.
Mercredi 20 juillet. 10 heures du matin. Les présidents des 7 partis qui ont accepté de négocier attendent encore deux personnes. Wouter Beke, le président du CD&V, et Elio Di Rupo, le formateur. Qurante-cinq minutes plus tard, ils voient arriver un Elio Di Rupo seul et assez sombre. Il vient de rencontrer assez longuement, en compagnie de leur aide de camp respectif, Wouter Beke. Et celui-ci a décidé de ne pas assister à la réunion des Huit. "Sans intérêt", pense-t-il depuis le matin. Di Rupo, malgré les garanties qu’il tente de donner à Beke, ne parvient pas à amadouer le CD&V.
Elio Di Rupo annonce donc aux autres que le président du CD&V ne viendra pas. Coup de bambou.
-"Là, confie un négociateur, on a eu besoin de lâcher la vapeur pendant 45 minutes". Pendant trois quarts d’heure, environ, les sept cassent du sucre sur le dos du CD&V. Le Groen! Wouter van Besien est particulièrement remonté. Ses propos sont si durs qu’ils choquent plusieurs responsables présents. "Il n’a pas été très diplomate", euphémise un président de parti. "Mais il faut nous comprendre, témoigne un autre participant, nous avons bossé comme des dingues la nuit précédente avec nos équipes, chacun de notre côté, afin d’être prêt pour cette réunion. Et voilà que Beke ne prend même pas la peine d’y venir. Mais qu’est-ce que c’est que cette impolitesse? C’est du jamais vu!". On se calme, on reprend ses esprits. Avec le formateur, il est convenu de soumettre une "Bafo" ("Best and Final offer") au CD&V. Mais les libéraux Alexander De Croo et Charles Michel ne sont pas d’accord. Elio Di Rupo annonce alors qu’il prendra seul ce risque. Les 7 se séparent.
Et Di Rupo envoie un courrier au CD&V dans lequel il demande à Wouter Beke s’il peut lui indiquer, pour jeudi 13 heures, s’il peut marquer son accord sur 5 principes: les négociations s’engagent sur BHV sur la base des texte juridiques déposés par le formateur. Parallèlement, écrit Elio Di Rupo, les négociations s’engageraient sur l’assainissement budgétaire ainsi que sur la révision de la loi de financement et l’autonomie fiscale. Quant aux 4 questions qui posent problème au CD&V, elles sont encommissionnées: l’emploi des langues à Bruxelles, la circonscription fédérale, la répartition de la convention cadre sur le respect des minorités et les listes bilingues à Bruxelles.
Le CD&V accuse le coup. Et vit très mal cet ultimatum. "On est occupé depuis 400 jours et on devrait se lancer dans des jeux politiques endéans quelques heures", peste alors un démocrate-chrétien flamand. Beke rassemble les plus hauts gradés du parti autour de lui. Et vers 17h30, un "G20" est convoqué. Rappel, cet organe informel rassemble tous les ministres et chefs de file parlementaires du parti. Beke introduit la réunion en présentant l’offre de Di Rupo. Et conclut quelques minutes plus tard: "Voilà, dit-il, maintenant vous connaissez toute l’affaire". Chacun a alors l’occasion de s’exprimer. Beaucoup - dans la fraction fédérale - indiquent qu’ils sont opposés à la tenue de nouvelles élections. Yves Leterme et Kris Peeters sont présents. Et Peeters se tient étonnemment calme... C’est que Beke l’a rassuré quelques minutes plus tôt: il a notamment obtenu une concession de Di Rupo, dit-il, à savoir de commencer des tractations parallèles avec les gouvernements régionaux dès que les négociations commenceront... Non seulement avec les ministres-présidents, mais aussi avec les responsables budgétaires. Voilà donc une manière pour Kris Peeters de s’assurer la bienveillance de la N-VA. Bingo: c’est Filip Muyters, nationaliste flamand, qui est le grand argentier flamand au sein de l’Exécutif Peeters...
C’est donc dans le consensus que le CD&V décide de relancer la balle dans le camp des francophones et de, notamment, accentuer la pression sur les libéraux. Vers 19 heures, Wouter Beke convoque la presse pour lui livrer sa ligne de conduite. "Il faut, dit-il, d’abord un accord sur BHV avant toute autre négociation sur la formation du gouvernement". Et la négociation parallèle des autres points qu’il juge inacceptables doit conduire à un encommissionnement. Plus tard, d’ailleurs, il précise qu’il s’agit d’un renvoi de ces points "aux calendes grecques"... Dans les autres partis, on digère mal ce nouvel uppercut des démocrates-chrétiens flamands - ce nouveau "oui, mais..."
Dans l’intervalle, en début d’après-midi, le Roi a prononcé un discours en forme de mise en garde. Mais le rythme des passes d’armes relègue rapidement cet avertissement royal au second plan.
20h30. C’est que le Parti socialiste digère mal ce positionnement du CD&V. Certes, Wouter Beke a dit oui. Mais à quoi a-t-il dit oui précisément? Elio Di Rupo s’installe devant son ordinateur et envoie un mail à Wouter Beke. Dans lequel il dit en substance: "J’enregistre que vous avez répondu par l’affirmative et que vous acceptez les 5 conditions posées. Mais je souhaite que vous leviez tout malentendu et que vous précisiez bien que vous souscrivez à la formulation de ma méthodologie..."
S’ensuit un échange de mails un peu surréaliste. Le président du CD&V y confirme sa vision des choses: pas question de discuter de quoi que ce soit sans avoir obtenu une scission de BHV. Pas question de négocier la formation du gouvernement avant d’avoir obtenu cette scission de BHV.
Dans les autres formations politiques, on croit rêver. "Franchement, tout ceci ne rime à rien sauf à faire bouillir la marmite des libéraux, se fâche un président de parti. L’élastique est tendu au maximum avec le FDF de Maingain, ça peut claquer à chaque instant"... Chez les francophones, on suffoque. N’est-ce pas le CD&V qui, il y a quelques années, disait qu’il suffisait de 5 minutes de courage politique pour obtenir la scission de l’arrondissement central du pays? On y est, là: c’est bien la première fois qu’un formateur, francophone de surcroit, propose la scission de BHV. Et si près du but, le CD&V renâcle...
Bon, chacun va se coucher. Les présidents francophones se téléphonent pour s’assurer qu’ils ont bien compris la proposition du formateur et la réplique de Wouter Beke. Le CD&V, lui, est satisfait de sa botte: il a réussi à faire croire qu’il était prêt à venir négocier.
Jeudi matin. Dans les bulletins radio, on explique, en synthèse que le CD&V n’a pas attendu l’expiratiion de l’ultimatum d’Elio Di Rupo pour répondre. Les francophones auraient donc accepté les exigences du patron du CD&V. Irritation du formateur et des francophones. Les libéraux francophones sont au bord de l’apoplexie, une réunion de leur "Fab’Four" est convoquée: Didier Reynders, Louis Michel et Olivier Maingain entourent le président Charles Michel. Pour le MR/FDF, les contorsions du CD&V sont insupportables. Et cette manière de négocier - "ce qui est à moi reste à moi, mais ce qui est à toi est négociable" - typique des démocrates-chrétiens flamands les irrite au plus haut point. Pour eux, il est inconcevable de délivrer un feu vert à une scission préalable de BHV sans connaître l’équilibre global des autres réformes... "J’ai toujours dit que BHV, dossier ultra symbolique, devait se régler en dernier lieu dans une négociation", pointe un connaisseur.
Elio Di Rupo se rend au Te Deum. La vie ne s’arrête pas. Pendant l’office, il consulte les SMS qu’il reçoit. Car Wouter Beke a réussi à faire croire que tout le monde avait la même interprétation que lui de la proposition Di Rupo. Petit à petit, le message passe: pas question de décaler la négociation BHV de la négociation pour la formation du gouvernement. Di Rupo lance une invitation aux 8 présidents de parti. Rendez-vous: cabinet de Laurette Onkelinx, 18 heures. Toute l’après-midi, l’hésitation grandit. Viendra, viendra pas? Wouter Beke pose une nouvelle condition. Avant de venir à la réunion, il veut connaître la réponse des autres présidents de parti à la proposition d’Elio Di Rupo. Pour être plus clair, Elio Di Rupo prend soin de préciser qu’il confirme l’invitation lancée "aux huit partis qui sont prêts à discuter sur la base de la proposition en cinq points qu’il a formulée mercredi, en toute transparence en tant que formateur".
Les heures passent. Wouter Beke finit par faire savoir qu’il viendra à la réunion.
Allez, c’est reparti pour un tour.
jeudi 21 juillet 2011
Faux policiers.be
En 2010, 549 faits criminels ont été commis par de faux agents.
En 2009, on en recensait 286 ; 360 en 2008 et 260 en 2007.
La Wallonie est la région la plus touchée avec 248 faits criminels. Bruxelles : 156 ; la Flandre : 146.
Les personnes âgées et les touristes sont la cible privilégiée de ces malfaiteurs.
En 2009, on en recensait 286 ; 360 en 2008 et 260 en 2007.
La Wallonie est la région la plus touchée avec 248 faits criminels. Bruxelles : 156 ; la Flandre : 146.
Les personnes âgées et les touristes sont la cible privilégiée de ces malfaiteurs.
Fausse Belgique et faux hymne national, aussi (en ce 21 juillet) ?
mercredi 20 juillet 2011
La plus grande saucisse du monde
"la plus grande saucisse du monde" est paraguayenne (203,8 M)
Lire aussi:
Histoire de la saucisse
Bien qu'elle existe depuis plusieurs années, on connaît encore mal les habitudes de vie de la saucisse. Dotée d'un formidable instinct maternel, la saucisse est un des êtres les plus attachants qui soient.
@Phineas_Barnum tu la voyais en Flandre? ;-)
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Histoire de la saucisse
Bien qu'elle existe depuis plusieurs années, on connaît encore mal les habitudes de vie de la saucisse. Dotée d'un formidable instinct maternel, la saucisse est un des êtres les plus attachants qui soient.
Membre de la famille des mammifères, cet animal étonnant au nom scientifique de oreilledevachusénédeporcius demeure une source fascinante d'information sur elle-même. C'est en étudiant la saucisse attentivement sur de longues périodes de temps qu'on réussit à comprendre ce qui fait de cet animal un être à part entière ou en petits bouts coupés
mardi 19 juillet 2011
lundi 18 juillet 2011
Anniversaire.be
Ce lundi 18 juillet, cela fait 400 jours exactement qu'on a voté en Belgique : pas de gouvernement en vue.
Il y a 20 ans, André Cools, ministre d'Etat mais aussi ancien président du PS était assassiné.
Lire aussi:
18 juillet 1936 - Le début d'une guerre «incivile» en Espagne
Il y a 20 ans, André Cools, ministre d'Etat mais aussi ancien président du PS était assassiné.
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À l'été 1936, les journaux du Québec consacrent leurs manchettes à la campagne électorale provinciale qui va porter au pouvoir l'Union nationale et son populaire chef Maurice Duplessis. Sur la scène internationale, quelques événements retiennent l'attention, comme les procès de Moscou, l'inauguration par Hitler des Jeux olympiques de Berlin et la guerre en Espagne.
Aux élections espagnoles de 1936, un gouvernement de Front populaire est élu avec une mince majorité. Il s'agit d'une coalition de groupes politiques de centre et de gauche. Des groupes organisés s'opposent à ce gouvernement, dont les forces militaires appuyées par l'Église, les industriels et les grands propriétaires fonciers, formant une alliance de la droite appelée Front national.
En juillet 1936, l'armée tente un coup d'État (golpe) pour renverser le gouvernement, qui a du mal à maintenir l'ordre dans un pays divisé aux plans politique et social. Le coup d'État échoue, mais les généraux rebelles (parmi lesquels se trouve Franco) refusent toute médiation avec le gouvernement et assemblent des troupes qui se soulèvent. Pendant près de trois ans, la guerre va déchirer l'Espagne et coûter la vie à 600 000 personnes. (...)
C'est ce coup d'État du 18 juillet 1936 qui marque le début de la guerre civile tandis que l'annonce de la capitulation de l'armée républicaine le 1er avril 1939 y met fin. La désignation même de la guerre est quelque peu problématique: alors que les traditions historiographiques anglo-saxonne et québécoise la nomment «guerre civile espagnole», les historiens français parlent plutôt de «guerre d'Espagne». Ces désignations différentes chapeautent des positions différentes sur la nature de la guerre qui se déroulait en Espagne.
Aux élections espagnoles de 1936, un gouvernement de Front populaire est élu avec une mince majorité. Il s'agit d'une coalition de groupes politiques de centre et de gauche. Des groupes organisés s'opposent à ce gouvernement, dont les forces militaires appuyées par l'Église, les industriels et les grands propriétaires fonciers, formant une alliance de la droite appelée Front national.
En juillet 1936, l'armée tente un coup d'État (golpe) pour renverser le gouvernement, qui a du mal à maintenir l'ordre dans un pays divisé aux plans politique et social. Le coup d'État échoue, mais les généraux rebelles (parmi lesquels se trouve Franco) refusent toute médiation avec le gouvernement et assemblent des troupes qui se soulèvent. Pendant près de trois ans, la guerre va déchirer l'Espagne et coûter la vie à 600 000 personnes. (...)
C'est ce coup d'État du 18 juillet 1936 qui marque le début de la guerre civile tandis que l'annonce de la capitulation de l'armée républicaine le 1er avril 1939 y met fin. La désignation même de la guerre est quelque peu problématique: alors que les traditions historiographiques anglo-saxonne et québécoise la nomment «guerre civile espagnole», les historiens français parlent plutôt de «guerre d'Espagne». Ces désignations différentes chapeautent des positions différentes sur la nature de la guerre qui se déroulait en Espagne.
samedi 16 juillet 2011
Ja maar neen
Article tiré de Lalibre - Martin Buxant
L’élastique orange va-t-il claquer ?
Rétroactes. Nous sommes jeudi matin, le 7 juillet, et le G4, l’organe informel qui prend toutes les décisions stratégiques du parti, s’est réuni jeudi matin. Il y a là outre le président Wouter Beke, le Premier ministre Yves Leterme, le ministre de Affaires étrangères Steven Vanackere et le ministre-Président flamand Kris Peeters. Une analyse du document de Di Rupo a été effectuée mais, à ce stade, personne n’a connaissance de la décision de la N-VA. Les nationalistes flamands ont entériné, tard la veille, un "nee" sec au formateur. Les quatre responsables se quittent, donc, plutôt enclins à délivrer un "oui, mais " à Di Rupo. Dring dring, dans l’intervalle, Wouter Beke reçoit des nouvelles de Bart De Wever et de la N-VA. Les nationalistes flamands lui font savoir qu’ils disent "non" à la note du formateur. Les démocrates-chrétiens flamands sont estomaqués : ils avaient pronostiqué un "oui, mais " - formule à laquelle ils se seraient ralliés avec plaisir. Mais la N-VA fait en outre savoir au CD&V qu’elle communiquera son "non" publiquement lors d’une conférence de presse en début d’après-midi. Panique au CD&V - d’autant que les démocrates-chrétiens ont eux-mêmes une conférence de presse sur le coup de midi Le porte-parole du parti l’annule dare-dare via des SMS à toute la presse
Dans la foulée du "G4", un "G20" est alors convoqué. Cet organe informel, plus large, rassemble les ministres fédéraux, régionaux et les chefs de file du CD&V dans les différentes assemblées. L’atmosphère est tendue, Beke a prudemment distillé la nouvelle du "nee" de la N-VA. Et le CD&V ne sait plus sur quel pied danser. Un homme prend alors clairement le leadership : Kris Peeters. C’est que le Premier ministre Leterme et son collègue Vanackere n’assistent pas à cette réunion Ils sont retenus en commission des Affaires étrangères du Parlement. Mais les deux hommes ont été avertis de la position de la N-VA. "Très clairement, souligne un observateur, cela arrangeait bien Leterme de ne pas avoir à assister à cette réunion. Il savait pertinemment bien que Peeters allait suivre la N-VA et se battre contre la note Di Rupo. C’était très pratique pour lui". Et effectivement, Peeters lance un plaidoyer pour le non. Cette note dit-il, "fera payer 2,8 milliards à la Flandre en 2014 : nous ne pouvons l’accepter". Il est contesté. C’est d’ailleurs une première : plusieurs responsables prennent la parole pour défendre un "oui, mais " à Di Rupo. Mais "pour moi, c’est non !", s’oppose fermement Kris Peeters qui assoit son autorité en l’absence de Leterme. Wouter Beke entérine alors la décision - alambiquée comme seuls les démocrates-chrétiens savent le faire :
Aujourd’hui, quelques jours après cet épisode rocambolesque, le CD&V est un parti à terre. Ecartelé entre les partisans d’une ligne proche de la N-VA, comme Kris Peeters, qui jugent qu’il ne faut rien lâcher aux francophones et ceux partisans d’un compromis ou - du moins - d’une entrée en négociation. L’assemblage formé par les tenants d’une entrée en négociation sur base de la note Di Rupo (avec ou sans la N-VA) est hétéroclite : il y a le socle ACW, les vétérans style Mark Eyskens mais, aussi, des éléments flamands radicaux tels que le député Hendrik Bogaert ou le parlementaire régional Eric Van Rompuy. Ceux-là pensent qu’il est suicidaire de rester constamment dans la roue des nationalistes
L’autre rive du parti est occupée par Kris Peeters. Le ministre-président le sait : la N-VA est une menace directe pour son fauteuil en 2014; les nationalistes flamands rêvent de s’emparer de ce poste symbolique et stratégique. Et si Kris Peeters doit faire face à un déficit flamand l’année des élections, la N-VA aura vite fait de lui rappeler que s’il n’avait rien concédé du tout aux francophones, il n’en serait pas là En outre, Peeters reste traumatisé par l’expérience du "dialogue de Communauté à Communauté". En 2008, après avoir largué la N-VA et brisé le cartel, Kris Peeters avait dû reconnaître que son "dialogue" ne menait à rien. "Les francophones nous ont bernés", avait-il dit à l’époque
Et puis, il y a Wouter Beke. Le président de parti n’a plus qu’une seule boussole : celle que lui a confiée le bureau politique - à savoir ne jamais entrer dans un gouvernement sans la N-VA. Loyal, Beke se battra jusqu’à son dernier souffle pour tenir la consigne
Pour l’heure, donc, chez les démocrates-chrétiens, l’élastique est tendu au maximum. Claquera, claquera pas ? "Claquera pas, pronostique un responsable du parti, on en a vu d’autres. Personne n’a encore bouclé ses valises pour partir à la N-VA. Mais c’est dur pour nous. C’est très dur". Un autre : "S’il y a des élections demain, c’est bien simple, pour nous, c’est une catastrophe"
Peeters a imposé son “non” à Di Rupo en l’absence de Leterme. Le parti est divisé.
Y a du claquage dans l’air. Alors que le CD&V a proféré un "oui mais non" en guise de réponse à la note du formateur Di Rupo, il apparaît que les démocrates-chrétiens flamands sont écartelés entre les partisans d’une entrée en négociation sans la N-VA et les tenants d’une ligne communautaire radicale.L’élastique orange va-t-il claquer ?
Rétroactes. Nous sommes jeudi matin, le 7 juillet, et le G4, l’organe informel qui prend toutes les décisions stratégiques du parti, s’est réuni jeudi matin. Il y a là outre le président Wouter Beke, le Premier ministre Yves Leterme, le ministre de Affaires étrangères Steven Vanackere et le ministre-Président flamand Kris Peeters. Une analyse du document de Di Rupo a été effectuée mais, à ce stade, personne n’a connaissance de la décision de la N-VA. Les nationalistes flamands ont entériné, tard la veille, un "nee" sec au formateur. Les quatre responsables se quittent, donc, plutôt enclins à délivrer un "oui, mais " à Di Rupo. Dring dring, dans l’intervalle, Wouter Beke reçoit des nouvelles de Bart De Wever et de la N-VA. Les nationalistes flamands lui font savoir qu’ils disent "non" à la note du formateur. Les démocrates-chrétiens flamands sont estomaqués : ils avaient pronostiqué un "oui, mais " - formule à laquelle ils se seraient ralliés avec plaisir. Mais la N-VA fait en outre savoir au CD&V qu’elle communiquera son "non" publiquement lors d’une conférence de presse en début d’après-midi. Panique au CD&V - d’autant que les démocrates-chrétiens ont eux-mêmes une conférence de presse sur le coup de midi Le porte-parole du parti l’annule dare-dare via des SMS à toute la presse
Dans la foulée du "G4", un "G20" est alors convoqué. Cet organe informel, plus large, rassemble les ministres fédéraux, régionaux et les chefs de file du CD&V dans les différentes assemblées. L’atmosphère est tendue, Beke a prudemment distillé la nouvelle du "nee" de la N-VA. Et le CD&V ne sait plus sur quel pied danser. Un homme prend alors clairement le leadership : Kris Peeters. C’est que le Premier ministre Leterme et son collègue Vanackere n’assistent pas à cette réunion Ils sont retenus en commission des Affaires étrangères du Parlement. Mais les deux hommes ont été avertis de la position de la N-VA. "Très clairement, souligne un observateur, cela arrangeait bien Leterme de ne pas avoir à assister à cette réunion. Il savait pertinemment bien que Peeters allait suivre la N-VA et se battre contre la note Di Rupo. C’était très pratique pour lui". Et effectivement, Peeters lance un plaidoyer pour le non. Cette note dit-il, "fera payer 2,8 milliards à la Flandre en 2014 : nous ne pouvons l’accepter". Il est contesté. C’est d’ailleurs une première : plusieurs responsables prennent la parole pour défendre un "oui, mais " à Di Rupo. Mais "pour moi, c’est non !", s’oppose fermement Kris Peeters qui assoit son autorité en l’absence de Leterme. Wouter Beke entérine alors la décision - alambiquée comme seuls les démocrates-chrétiens savent le faire :
"Nous aurions bien dit oui à Di Rupo, mais comme la N-VA dit non, ça ne sert à rien de négocier, nous serions à la merci du FDF"Beke descend alors en quatrième vitesse délivrer ce message aux quelques caméras qui font le pied de grue devant le 89 rue de la loi, le siège du parti. Il parvient à le faire in extremis avant le début de la conférence de presse de Bart De Wever et de la N-VA mais, personne n’est dupe, les démocrates-chrétiens ont bien joué les girouettes.
Aujourd’hui, quelques jours après cet épisode rocambolesque, le CD&V est un parti à terre. Ecartelé entre les partisans d’une ligne proche de la N-VA, comme Kris Peeters, qui jugent qu’il ne faut rien lâcher aux francophones et ceux partisans d’un compromis ou - du moins - d’une entrée en négociation. L’assemblage formé par les tenants d’une entrée en négociation sur base de la note Di Rupo (avec ou sans la N-VA) est hétéroclite : il y a le socle ACW, les vétérans style Mark Eyskens mais, aussi, des éléments flamands radicaux tels que le député Hendrik Bogaert ou le parlementaire régional Eric Van Rompuy. Ceux-là pensent qu’il est suicidaire de rester constamment dans la roue des nationalistes
L’autre rive du parti est occupée par Kris Peeters. Le ministre-président le sait : la N-VA est une menace directe pour son fauteuil en 2014; les nationalistes flamands rêvent de s’emparer de ce poste symbolique et stratégique. Et si Kris Peeters doit faire face à un déficit flamand l’année des élections, la N-VA aura vite fait de lui rappeler que s’il n’avait rien concédé du tout aux francophones, il n’en serait pas là En outre, Peeters reste traumatisé par l’expérience du "dialogue de Communauté à Communauté". En 2008, après avoir largué la N-VA et brisé le cartel, Kris Peeters avait dû reconnaître que son "dialogue" ne menait à rien. "Les francophones nous ont bernés", avait-il dit à l’époque
Et puis, il y a Wouter Beke. Le président de parti n’a plus qu’une seule boussole : celle que lui a confiée le bureau politique - à savoir ne jamais entrer dans un gouvernement sans la N-VA. Loyal, Beke se battra jusqu’à son dernier souffle pour tenir la consigne
Pour l’heure, donc, chez les démocrates-chrétiens, l’élastique est tendu au maximum. Claquera, claquera pas ? "Claquera pas, pronostique un responsable du parti, on en a vu d’autres. Personne n’a encore bouclé ses valises pour partir à la N-VA. Mais c’est dur pour nous. C’est très dur". Un autre : "S’il y a des élections demain, c’est bien simple, pour nous, c’est une catastrophe"
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Recours flamand contre un budget bruxellois
Confronté à une augmentation démographique considérable, le gouvernement bruxellois a prévu des moyens dans son budget pour les infrastructures scolaires et l'accueil de la petite enfance. Le gouvernement flamand a décidé d'introduire un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle contre les articles du budget bruxellois relatifs aux infrastructures scolaires et à l'accueil de l'enfance.
Kris Peeters
Le gouvernement bruxellois conteste la volonté de la Région-capitale d'accorder aux communes des moyens pour des matières qui, selon lui, relèvent des compétences des Communautés. L'an passé, il avait intenté une action similaire. Selon le gouvernement Peeters, les moyens relatifs à ces deux matières doivent être octroyés par les Commissions communautaires française et flamande.
Lire :
Picqué "sidéré" du recours flamand contre un budget bruxellois
Le ministre-président bruxellois a tenu à faire part vendredi soir de "son incompréhension totale".
Le ministre-président bruxellois Charles Picqué s'est dit sidéré, vendredi soir, de la décision du gouvernement flamand d'introduire un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle contre les articles du budget bruxellois relatifs à l'extension d'infrastructures scolaires et d'accueil de la petite enfance dans la capitale.
Dans sa décision prise vendredi, le gouvernement Peeters entend contester la volonté de la Région-capitale d'accorder aux communes des moyens pour des matières qui, selon lui, relèvent des compétences des Communautés. Il se dit toutefois partisan d'une coopération et d'une union des forces pour faire face aux défis de Bruxelles mais cela doit se faire dans le respect des compétences, a-t-il ajouté.
Dans une première réaction à chaud via l'agence Belga, le ministre-président bruxellois a tenu à faire part vendredi soir de "son incompréhension totale face à un acte dont le seul résultat possible est d'empêcher de répondre aux besoins de la population bruxelloise".
Pour Charles Picqué, "aucune considération pseudo juridique ne justifie une telle hostilité à l'égard de Bruxelles".
Le ministre-président a également souligné qu'en prenant les devants pour garder sous contrôle l'explosion démographique dans la capitale, "Bruxelles allège les charges des Communautés, et singulièrement de la Communauté flamande".
Recours contre le budget bruxellois: la Région a dû prendre ses responsabilités - Vanraes
Les Communautés doivent prendre leurs responsabilités à Bruxelles et c'est précisément parce qu'elles ne le font pas assez que la Région bruxelloise a été contrainte d'injecter 9 millions d'euros pour créer des places supplémentaires dans les écoles, a affirmé samedi le ministre bruxellois flamand du Budget, Jean-Luc Vanraes (Open Vld).
Le ministre néerlandophone, qui est aussi en charge de l'Enseignement au sein de la Commission communautaire flamande de Bruxelles, a tenu à réagir à la décision du gouvernement flamand, prise vendredi, d'introduire devant la Cour Constitutionnelle un recours en annulation des décisions budgétaires de la Région bruxelloise en faveur de la création de places d'écoles supplémentaires. Selon Jean-Luc Vanraes, la Communauté flamande a refusé de débloquer pour 2012 22 millions d'euros de moyens budgétaires pour des dossiers portant sur la création de 1.700 places dans les écoles flamandes à Bruxelles. En 2011, a-t-il dit, de nouveaux projets de places supplémentaires peuvent démarrer (390 pour la prochaine rentrée scolaire), mais pour 2012, il faut trouver les moyens nécessaires à la concrétisation de 18 projets planifiés pour 2015. "Si nous voulons répondre au défi de la croissance de la population à Bruxelles et que nous voulons atteindre le seuil des 3.000 places supplémentaires dans l'enseignement néerlandophone, nous avons besoin de moyens en suffisance", a ajouté le ministre Vanraes. Le ministre a souligné qu'au total des deux Communautés, il faudra 15.000 places en plus dans les écoles Bruxelloises d'ici 2015. Au passage, Jean-Luc Vanraes a rappelé la promesse faite le 11 juillet dernier par le président du parlement flamand Jan Peumans (N-VA) de ne pas descendre en dessous du seuil de 5% des dépenses pour l'exercice des compétences communautaires à Bruxelles, "par sens des responsabilités à l'égard de cette ville et de ses habitants, quelles que soient leurs origines".
Kris Peeters
"Le gouvernement flamand est partisan d'une coopération et d'une union des forces pour faire face aux défis de Bruxelles mais cela doit se faire dans le respect des compétences"
Le gouvernement bruxellois conteste la volonté de la Région-capitale d'accorder aux communes des moyens pour des matières qui, selon lui, relèvent des compétences des Communautés. L'an passé, il avait intenté une action similaire. Selon le gouvernement Peeters, les moyens relatifs à ces deux matières doivent être octroyés par les Commissions communautaires française et flamande.
Lire :
Picqué "sidéré" du recours flamand contre un budget bruxellois
Le ministre-président bruxellois a tenu à faire part vendredi soir de "son incompréhension totale".
Le ministre-président bruxellois Charles Picqué s'est dit sidéré, vendredi soir, de la décision du gouvernement flamand d'introduire un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle contre les articles du budget bruxellois relatifs à l'extension d'infrastructures scolaires et d'accueil de la petite enfance dans la capitale.
Dans sa décision prise vendredi, le gouvernement Peeters entend contester la volonté de la Région-capitale d'accorder aux communes des moyens pour des matières qui, selon lui, relèvent des compétences des Communautés. Il se dit toutefois partisan d'une coopération et d'une union des forces pour faire face aux défis de Bruxelles mais cela doit se faire dans le respect des compétences, a-t-il ajouté.
Dans une première réaction à chaud via l'agence Belga, le ministre-président bruxellois a tenu à faire part vendredi soir de "son incompréhension totale face à un acte dont le seul résultat possible est d'empêcher de répondre aux besoins de la population bruxelloise".
Pour Charles Picqué, "aucune considération pseudo juridique ne justifie une telle hostilité à l'égard de Bruxelles".
Le ministre-président a également souligné qu'en prenant les devants pour garder sous contrôle l'explosion démographique dans la capitale, "Bruxelles allège les charges des Communautés, et singulièrement de la Communauté flamande".
Recours contre le budget bruxellois: la Région a dû prendre ses responsabilités - Vanraes
Les Communautés doivent prendre leurs responsabilités à Bruxelles et c'est précisément parce qu'elles ne le font pas assez que la Région bruxelloise a été contrainte d'injecter 9 millions d'euros pour créer des places supplémentaires dans les écoles, a affirmé samedi le ministre bruxellois flamand du Budget, Jean-Luc Vanraes (Open Vld).
Le ministre néerlandophone, qui est aussi en charge de l'Enseignement au sein de la Commission communautaire flamande de Bruxelles, a tenu à réagir à la décision du gouvernement flamand, prise vendredi, d'introduire devant la Cour Constitutionnelle un recours en annulation des décisions budgétaires de la Région bruxelloise en faveur de la création de places d'écoles supplémentaires. Selon Jean-Luc Vanraes, la Communauté flamande a refusé de débloquer pour 2012 22 millions d'euros de moyens budgétaires pour des dossiers portant sur la création de 1.700 places dans les écoles flamandes à Bruxelles. En 2011, a-t-il dit, de nouveaux projets de places supplémentaires peuvent démarrer (390 pour la prochaine rentrée scolaire), mais pour 2012, il faut trouver les moyens nécessaires à la concrétisation de 18 projets planifiés pour 2015. "Si nous voulons répondre au défi de la croissance de la population à Bruxelles et que nous voulons atteindre le seuil des 3.000 places supplémentaires dans l'enseignement néerlandophone, nous avons besoin de moyens en suffisance", a ajouté le ministre Vanraes. Le ministre a souligné qu'au total des deux Communautés, il faudra 15.000 places en plus dans les écoles Bruxelloises d'ici 2015. Au passage, Jean-Luc Vanraes a rappelé la promesse faite le 11 juillet dernier par le président du parlement flamand Jan Peumans (N-VA) de ne pas descendre en dessous du seuil de 5% des dépenses pour l'exercice des compétences communautaires à Bruxelles, "par sens des responsabilités à l'égard de cette ville et de ses habitants, quelles que soient leurs origines".
vendredi 15 juillet 2011
15% de logements à gestion publique
@doulkeridis (Christos Doulkeridis )
Le logement social continue sa réforme à BXL. Bientôt des logements sociaux dans les projets privés ? #RBC #logement http://t.co/6J0wbuI
Phineas_Barnum : @doulkeridis "Une proportion de 15% de logements à gestion publique et à finalité sociale dans toutes les communes d’ici à 2020" est dingue !
Lire donc:
Pour répondre au défi que représente la crise du logement, j’ai souvent répété qu’il fallait aussi proposer des idées innovantes pour la Région bruxelloise. Lors de la réunion de la Commission Logement qui s’est tenue ce matin, en réponse à une question d’Alain Maron (Ecolo), j’ai donné plus de précisions sur une idée en pleine gestation: réserver un pourcentage de logements à finalité sociale dans les projets immobiliers privés d’une certaine taille.
Les efforts du Gouvernement pour porter à 15% la proportion de logements à gestion publique et à finalité sociale dans toutes les communes d’ici à 2020, notamment via le Plan Logement (dont j’espère qu’il pourra déboucher sur une production annuelle de 1.000 logements à partir de 2012), pourraient se révéler insuffisants, surtout si parallèlement le rythme de la production de logements privés se maintient voire s’accroît.
Ce problème n’existe pas vécu uniquement à Bruxelles. En Région flamande, à Lille, à la Ville de Paris et au Grand-Duché du Luxembourg, les autorités se sont également fixées comme objectif d’augmenter la proportion de logements sociaux dans les zones qui en sont trop peu pourvues. A cette fin, elles se sont données les moyens d’imposer la production de logements à caractère social conjointement aux opérations privées de production de logements. Examinons-les plus en détail.
En Région flamande, le « Grond-en Pandendecreet » du 27 mars 2009 contient au moins une disposition intéressante. Il impose aux promoteurs de réserver, dans les zones comprenant moins de 9% de logements sociaux, 10 à 20 % des lots ou des surfaces planchers à du logement social. Ces lots ou logements doivent être revendus aux sociétés de logement social soit à la valeur estimée par le Receveur de l’Enregistrement ou le Comité d’Acquisition (pour les terrains), soit aux prix barêmisés du secteur du logement social.
A Lille, le Conseil municipal a voté à l’unanimité, le 1er février 2010, deux mesures fortes en faveur du logement social. Jusqu’à ce moment, les opérations de construction supérieures à 50 logements devaient déjà intégrer au moins 25% de logements locatifs sociaux. Depuis février 2010, l’imposition a été étendue à toutes les opérations à partir de 17 logements, et le quota de logements sociaux a été porté à 30%.
A la Ville de Paris, les autorités administratives urbanistiques ont prévu d’instaurer une règle d’équilibre et d’harmonie pour favoriser la construction de logements sociaux dans les secteurs qui en sont le moins pourvus et la construction de logements libres dans ceux où il y en a moins : c’est la nouvelle règle des 25%, applicable dans un périmètre dit « en déficit » de logements sociaux. Dans ce périmètre, le futur règlement demandera aux opérateurs privés, lors d’opérations de construction de logements, mais aussi pour celles réalisées sous forme de réhabilitations, de réserver 25% de la surface hors œuvre nette à des logements sociaux. La disposition s’applique ici seulement aux programmes de logement dont la surface est supérieure à 1.000m². Concrètement, pour la construction d’un immeuble de 3.000m², soit environ 33 logements sur la base de 90m² par logement, 750m², soit environ 8 logements, seront offerts au logement social.
Au Grand-Duché du Luxembourg, dans le cadre des Plans Particuliers d’Aménagement, tout projet privé de plus d’1 hectare doit prévoir 10 % de logements « à coût modéré », destinés à des personnes répondant aux conditions d’octroi des primes de construction ou d’acquisition concernant l’aide au logement, et mis sur le marché dans de conditions de vente ou de location barémisées.
Ces modèles méritent qu’on les étudie en profondeur. Il s’agirait d’un outil des plus efficaces pour assurer une mixité de types de logements dans tous les quartiers et ce, dans un contexte de rareté des terrains et d’opportunités immobilières, d’une façon de favoriser la mixité sociale en assurant entre les communes une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Autre avantage important à mes yeux : les logements sociaux produits dans le cadre d’un tel dispositif seraient dispersés au sein même d’ensembles de logements libres et insérés dans des copropriétés avec des tiers.
Pour l’heure, des experts juridiques et immobiliers planchent sur la question. J’ai également pris des contacts avec le secteur. Il est important d’anticiper tous les aspects et d’étudier l’impact financier sur les opérations immobilières. On voit cependant que dans les Régions où la règle est d’application, le marché ne s’est pas écroulé.
Les efforts du Gouvernement pour porter à 15% la proportion de logements à gestion publique et à finalité sociale dans toutes les communes d’ici à 2020, notamment via le Plan Logement (dont j’espère qu’il pourra déboucher sur une production annuelle de 1.000 logements à partir de 2012), pourraient se révéler insuffisants, surtout si parallèlement le rythme de la production de logements privés se maintient voire s’accroît.
Ce problème n’existe pas vécu uniquement à Bruxelles. En Région flamande, à Lille, à la Ville de Paris et au Grand-Duché du Luxembourg, les autorités se sont également fixées comme objectif d’augmenter la proportion de logements sociaux dans les zones qui en sont trop peu pourvues. A cette fin, elles se sont données les moyens d’imposer la production de logements à caractère social conjointement aux opérations privées de production de logements. Examinons-les plus en détail.
En Région flamande, le « Grond-en Pandendecreet » du 27 mars 2009 contient au moins une disposition intéressante. Il impose aux promoteurs de réserver, dans les zones comprenant moins de 9% de logements sociaux, 10 à 20 % des lots ou des surfaces planchers à du logement social. Ces lots ou logements doivent être revendus aux sociétés de logement social soit à la valeur estimée par le Receveur de l’Enregistrement ou le Comité d’Acquisition (pour les terrains), soit aux prix barêmisés du secteur du logement social.
A Lille, le Conseil municipal a voté à l’unanimité, le 1er février 2010, deux mesures fortes en faveur du logement social. Jusqu’à ce moment, les opérations de construction supérieures à 50 logements devaient déjà intégrer au moins 25% de logements locatifs sociaux. Depuis février 2010, l’imposition a été étendue à toutes les opérations à partir de 17 logements, et le quota de logements sociaux a été porté à 30%.
A la Ville de Paris, les autorités administratives urbanistiques ont prévu d’instaurer une règle d’équilibre et d’harmonie pour favoriser la construction de logements sociaux dans les secteurs qui en sont le moins pourvus et la construction de logements libres dans ceux où il y en a moins : c’est la nouvelle règle des 25%, applicable dans un périmètre dit « en déficit » de logements sociaux. Dans ce périmètre, le futur règlement demandera aux opérateurs privés, lors d’opérations de construction de logements, mais aussi pour celles réalisées sous forme de réhabilitations, de réserver 25% de la surface hors œuvre nette à des logements sociaux. La disposition s’applique ici seulement aux programmes de logement dont la surface est supérieure à 1.000m². Concrètement, pour la construction d’un immeuble de 3.000m², soit environ 33 logements sur la base de 90m² par logement, 750m², soit environ 8 logements, seront offerts au logement social.
Au Grand-Duché du Luxembourg, dans le cadre des Plans Particuliers d’Aménagement, tout projet privé de plus d’1 hectare doit prévoir 10 % de logements « à coût modéré », destinés à des personnes répondant aux conditions d’octroi des primes de construction ou d’acquisition concernant l’aide au logement, et mis sur le marché dans de conditions de vente ou de location barémisées.
Ces modèles méritent qu’on les étudie en profondeur. Il s’agirait d’un outil des plus efficaces pour assurer une mixité de types de logements dans tous les quartiers et ce, dans un contexte de rareté des terrains et d’opportunités immobilières, d’une façon de favoriser la mixité sociale en assurant entre les communes une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Autre avantage important à mes yeux : les logements sociaux produits dans le cadre d’un tel dispositif seraient dispersés au sein même d’ensembles de logements libres et insérés dans des copropriétés avec des tiers.
Pour l’heure, des experts juridiques et immobiliers planchent sur la question. J’ai également pris des contacts avec le secteur. Il est important d’anticiper tous les aspects et d’étudier l’impact financier sur les opérations immobilières. On voit cependant que dans les Régions où la règle est d’application, le marché ne s’est pas écroulé.
jeudi 14 juillet 2011
Drapeau du Brabant unifié sur l'Hôtel de Ville de Bruxelles
Brève:
Le drapeau flamand qui se trouvait sur l'Hôtel de Ville de Bruxelles le 11 juillet 2011 à l'occasion de la fête de la Communauté flamande, a été brièvement remplacé lundi, peu après 10h30 pendant quarante minutes, par celui du Brabant unifié.
Cette action est celle du mouvement : Alliantie voor een tweetalig Brabant.
#schildenvriend
Lire aussi:
Jan Peumans: "La Flandre ne laissera pas tomber Bruxelles"
Le président du Parlement flamand Jan Peumans (N-VA) a consacré lundi son discours du 11 juillet à Bruxelles à laquelle il avait accordé fort peu d'importance dans son intervention prononcée à l'occasion de la Fête de la Communauté flamande l'an dernier.
Reprenant un discours connu, Jan Peumans a développé une vision communautaire de la Région-capitale. Et il insiste: les parlementaires francophones et flamands doivent se voir au sujet de l'avenir de Bruxelles. "Les Flamands bruxellois se sentent profondément bruxellois. Ils appartiennent à cette cité cosmopolite. Mais en même temps ils font partie de la Communauté flamande. Les Bruxellois néerlandophones regardent la VRT, lisent les journaux flamands, etc".
Il y a donc, a-t-il précisé, un "sentiment bruxellois" comme il existe un "sentiment anversois" mais, nuance-t-il, avec des particularités, dans la capitale, dues au cosmopolitisme d'une ville où vivent des eurocrates, des diplomates, des Flamands bruxellois, des Bruxellois de toujours, des Bruxellois d'origine étrangère...
Fort de ce constat et en opposition à la mise sur pied dans le sud du pays d'une fédération Wallonie-Bruxelles, Jan Peumans justifie la nécessité d'une "Communauté flamande qui ne se limite pas à la Région flamande mais qui existe (aussi) à Bruxelles".
Rappelant les résolutions du Parlement flamand et la note flamande octopus appelant à une cogestion de Bruxelles, Jan Peumans a dit lundi, dans la foulée de son président de parti Bart De Wever, tout le mal qu'il pensait des propositions du formateur Elio Di Rupo relatives à la Région bruxelloise.
"Le bilinguisme garanti par la loi risque de se réduire à peau de chagrin, notre représentation à Bruxelles sera de facto affaiblie et la Région reprendrait une série de matières communautaires (tourisme, formation professionnelle...)", a-t-il déploré, regrettant par ailleurs l'ambition du formateur de vouloir obtenir un refinancement de la Région sans, selon lui, y réaliser les réformes nécessaires.
"La Flandre ne laissera pas tomber Bruxelles", a insisté lundi Jan Peumans. Non seulement, elle continuera à s'intéresser aux Bruxellois flamands mais elle entend également veiller à ce que Bruxelles soit revalorisée au profit des navetteurs flamands et wallons. A cet égard, regrettant qu'il soit jusqu'ici resté sans suite, le président du Parlement flamand a relancé lundi son appel aux présidents du Parlement de la Communauté française et du Parlement wallon à l'organisation d'une "concertation structurelle" sur Bruxelles.
Interrogés en réaction à cet appel, les présidents du Parlement de la Communauté française, Jean-Charles Luperto (PS), du Parlement wallon, Emily Hoyos (Ecolo), ainsi que la présidente du Parlement bruxellois, François Dupuis (PS), tous trois présents à la cérémonie, ont estimé que la balle était plutôt dans le camp de Jan Peumans.
Le drapeau flamand qui se trouvait sur l'Hôtel de Ville de Bruxelles le 11 juillet 2011 à l'occasion de la fête de la Communauté flamande, a été brièvement remplacé lundi, peu après 10h30 pendant quarante minutes, par celui du Brabant unifié.
Cette action est celle du mouvement : Alliantie voor een tweetalig Brabant.
#schildenvriend
Lire aussi:
Jan Peumans: "La Flandre ne laissera pas tomber Bruxelles"
Le président du Parlement flamand Jan Peumans (N-VA) a consacré lundi son discours du 11 juillet à Bruxelles à laquelle il avait accordé fort peu d'importance dans son intervention prononcée à l'occasion de la Fête de la Communauté flamande l'an dernier.
Reprenant un discours connu, Jan Peumans a développé une vision communautaire de la Région-capitale. Et il insiste: les parlementaires francophones et flamands doivent se voir au sujet de l'avenir de Bruxelles. "Les Flamands bruxellois se sentent profondément bruxellois. Ils appartiennent à cette cité cosmopolite. Mais en même temps ils font partie de la Communauté flamande. Les Bruxellois néerlandophones regardent la VRT, lisent les journaux flamands, etc".
Il y a donc, a-t-il précisé, un "sentiment bruxellois" comme il existe un "sentiment anversois" mais, nuance-t-il, avec des particularités, dans la capitale, dues au cosmopolitisme d'une ville où vivent des eurocrates, des diplomates, des Flamands bruxellois, des Bruxellois de toujours, des Bruxellois d'origine étrangère...
Fort de ce constat et en opposition à la mise sur pied dans le sud du pays d'une fédération Wallonie-Bruxelles, Jan Peumans justifie la nécessité d'une "Communauté flamande qui ne se limite pas à la Région flamande mais qui existe (aussi) à Bruxelles".
Rappelant les résolutions du Parlement flamand et la note flamande octopus appelant à une cogestion de Bruxelles, Jan Peumans a dit lundi, dans la foulée de son président de parti Bart De Wever, tout le mal qu'il pensait des propositions du formateur Elio Di Rupo relatives à la Région bruxelloise.
"Le bilinguisme garanti par la loi risque de se réduire à peau de chagrin, notre représentation à Bruxelles sera de facto affaiblie et la Région reprendrait une série de matières communautaires (tourisme, formation professionnelle...)", a-t-il déploré, regrettant par ailleurs l'ambition du formateur de vouloir obtenir un refinancement de la Région sans, selon lui, y réaliser les réformes nécessaires.
"La Flandre ne laissera pas tomber Bruxelles", a insisté lundi Jan Peumans. Non seulement, elle continuera à s'intéresser aux Bruxellois flamands mais elle entend également veiller à ce que Bruxelles soit revalorisée au profit des navetteurs flamands et wallons. A cet égard, regrettant qu'il soit jusqu'ici resté sans suite, le président du Parlement flamand a relancé lundi son appel aux présidents du Parlement de la Communauté française et du Parlement wallon à l'organisation d'une "concertation structurelle" sur Bruxelles.
Interrogés en réaction à cet appel, les présidents du Parlement de la Communauté française, Jean-Charles Luperto (PS), du Parlement wallon, Emily Hoyos (Ecolo), ainsi que la présidente du Parlement bruxellois, François Dupuis (PS), tous trois présents à la cérémonie, ont estimé que la balle était plutôt dans le camp de Jan Peumans.
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mercredi 13 juillet 2011
DynCorp a signé avec l'armée congolaise
Les mercenaires américains menacent la mission belge au Congo
L'entreprise privée américaine DynCorp a signé un contrat juteux pour la formation de l'armée congolaise. Elle fait ainsi obstacle à une mission semblable de l'armée belge. DynCorp avait déjà été citée dans des affaires de trafic d'être humains et de prostitution enfantine.
Les soldats belges sont actifs dans la ville de Kindu et forment des instructeurs à l'académie militaire de Kananga. Mais les formateurs belges sont désormais concurrencés par DynCorp, qui a conclu un contrat de 11,8 millions d'euros pour former les militaires congolais. La Défense belge espère que le rôle de DynCorp sera rapidement clarifié. "Nous marchons actuellement sur les plates-bandes l'un de l'autre, mais si quelque chose se passait mal, nous en parlerions immédiatement avec nos partenaires congolais", commente Ingrid Baeck, porte-parole de l'armée. Dirk De Boodt, porte-parole de la section militaire de la CGSP, craint que les troupes belges ne soient en danger.
L'entreprise privée américaine DynCorp a signé un contrat juteux pour la formation de l'armée congolaise. Elle fait ainsi obstacle à une mission semblable de l'armée belge. DynCorp avait déjà été citée dans des affaires de trafic d'être humains et de prostitution enfantine.
Les soldats belges sont actifs dans la ville de Kindu et forment des instructeurs à l'académie militaire de Kananga. Mais les formateurs belges sont désormais concurrencés par DynCorp, qui a conclu un contrat de 11,8 millions d'euros pour former les militaires congolais. La Défense belge espère que le rôle de DynCorp sera rapidement clarifié. "Nous marchons actuellement sur les plates-bandes l'un de l'autre, mais si quelque chose se passait mal, nous en parlerions immédiatement avec nos partenaires congolais", commente Ingrid Baeck, porte-parole de l'armée. Dirk De Boodt, porte-parole de la section militaire de la CGSP, craint que les troupes belges ne soient en danger.
"Notre armée respecte les règles de l'OTAN, mais les entreprises militaires privées sont incontrôlables."
mardi 12 juillet 2011
Braunau am Inn
Le conseil municipal de Braunau, ville autrichienne natale d'Adolf Hitler, a voté le jeudi 7 juillet 2011 au soir à l'unanimité le retrait du titre de citoyen d'honneur au dirigeant nazi, objet d'une polémique il y a quelques semaines.
Peu après le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne nazie, la ville de Ranshofen, plus tard intégrée à la commune de Braunau, avait décerné le titre de citoyen d'honneur au Führer le 4 avril 1938.
Peu après le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne nazie, la ville de Ranshofen, plus tard intégrée à la commune de Braunau, avait décerné le titre de citoyen d'honneur au Führer le 4 avril 1938.
lundi 11 juillet 2011
Les Grands Moments de l'Histoire
La Région wallonne entend faire la promotion de son image à l'étranger. 5 grandes villes ont été choisies pour le lancement de la campagne publicitaire qui a envahi, depuis le début juillet, le métro de Paris.
La Région wallonne entend promotionner son image à l'étranger. Cinq grandes villes ont été choisies pour le lancement de la campagne publicitaire qui a envahi, depuis lundi, le métro de Paris.
La Région wallonne s'est lancé dans une grande opération séduction auprès des cinq millions de navetteurs quotidiens qui fréquentent le métro parisien avec pour objectif de valoriser notre région, trop méconnue par nos voisins. "Ils ne savent pas très bien positionner les villes", reconnaît à la RTBF Martine Van Romphey, directrice de l'antenne parisienne de Wallonie-Bruxelles Tourisme. "Si je leur dis que je travaille pour la Région wallonne, on me parle franchement de Bruges", ajoute-t-elle.
Les quelques 150 affiches, réparties sur 80 stations situées dans le centre de la capitale française, représenteront quelques fleurons de notre région. Gaufres de Liège, Gilles de Binche, Doudou montois ou encore châssis à molettes carolos seront soumis à l'oeil attentif (?) des navetteurs parisiens qui pourront admirer notre savoir-faire mis en image par...un Français. C'est ça aussi le surréalisme à la belge.
@demotterudy Camarade, combien cela a couté à la collectivité cette histoire ? http://t.co/LesNQjO #tourisme http://t.co/bbNA4eF
@Paul_Furlan Cela a couté/rapporté combien à la collectivité cette couillonnade ? http://t.co/LesNQjO #tourisme http://t.co/bbNA4eF
@Phineas_Barnum Naaaan, cça doit etre une blague d'un étudiant. Ils n'ont pas pu payer pour ça.
La Région wallonne s'est lancé dans une grande opération séduction auprès des cinq millions de navetteurs quotidiens qui fréquentent le métro parisien avec pour objectif de valoriser notre région, trop méconnue par nos voisins. "Ils ne savent pas très bien positionner les villes", reconnaît à la RTBF Martine Van Romphey, directrice de l'antenne parisienne de Wallonie-Bruxelles Tourisme. "Si je leur dis que je travaille pour la Région wallonne, on me parle franchement de Bruges", ajoute-t-elle.
Les quelques 150 affiches, réparties sur 80 stations situées dans le centre de la capitale française, représenteront quelques fleurons de notre région. Gaufres de Liège, Gilles de Binche, Doudou montois ou encore châssis à molettes carolos seront soumis à l'oeil attentif (?) des navetteurs parisiens qui pourront admirer notre savoir-faire mis en image par...un Français. C'est ça aussi le surréalisme à la belge.
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Rudy Demotte
dimanche 10 juillet 2011
Non, peut-être !
Didier Reynders était d'avis jeudi qu'après le non exprimé jeudi par la N-VA à l'endroit de la note du formateur, il revenait à Elio Di Rupo de "tirer les conclusions", sachant que ce dernier avait "demandé explicitement que la N-VA soit à la table des négociations"
Lire aussi:
Le CD&V appelle à réagir sur le fond et à négocier - 18 octobre 2010
Le président du CD&V Wouter Beke a lancé lundi, à l’issue du Bureau de son parti, un appel à tous les partis à réagir sur le contenu du texte de Bart De Wever et à s’engager raisonnablement dans la poursuite des négociations. Wouter Beke estime positif le fait de pouvoir désormais disposer d’un texte qui puisse servir de base à des négociations. Selon lui, ce texte s’inspire largement des travaux du préformateur Elio Di Rupo. « Nous pouvons nous retrouver dans certains éléments du texte dont certains ont d’ailleurs été déposés par nous-mêmes sur la table ». Il y a aussi des éléments qui doivent être clarifiés ou approfondis, mais pour ce faire il faut des négociations. « J’appelle tous les partis, en particulier les francophones, à laisser leurs émotions de côté, et à venir négocier raisonnablement ».
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Le CD&V appelle à réagir sur le fond et à négocier - 18 octobre 2010
Le président du CD&V Wouter Beke a lancé lundi, à l’issue du Bureau de son parti, un appel à tous les partis à réagir sur le contenu du texte de Bart De Wever et à s’engager raisonnablement dans la poursuite des négociations. Wouter Beke estime positif le fait de pouvoir désormais disposer d’un texte qui puisse servir de base à des négociations. Selon lui, ce texte s’inspire largement des travaux du préformateur Elio Di Rupo. « Nous pouvons nous retrouver dans certains éléments du texte dont certains ont d’ailleurs été déposés par nous-mêmes sur la table ». Il y a aussi des éléments qui doivent être clarifiés ou approfondis, mais pour ce faire il faut des négociations. « J’appelle tous les partis, en particulier les francophones, à laisser leurs émotions de côté, et à venir négocier raisonnablement ».
samedi 9 juillet 2011
«absolument dégoûté»
"Le News of the World (NOTW) fermera après publication d'un dernier numéro ce week-end"
Devenu un scandale national aux multiples ramifications qui éclabousse les médias, le magnat de la presse Rupert Murdoch et qui embarrasse le Premier ministre David Cameron, le parlement britannique s'est saisi mercredi de l'affaire des écoutes téléphoniques du tabloïde News of the World.
David Cameron s'est déclaré «absolument dégoûté» par les dernières révélations sur les écoutes menées ces dernières années par le journal «qui ne visent plus simplement des politiques et des célébrités, mais aussi des victimes de crimes, voire d'attentats terroristes».
David Cameron s'est prononcé «en faveur d'enquêtes» sur «l'éthique journalistique», tout en souhaitant que la priorité absolue soit donnée à «l'enquête de police de grande ampleur en cours».
Ed Miliband a jugé les assurances" totalement insuffisantes" à l'aune «du plus grand scandale de presse des temps modernes».
Lire aussi:
Comment intercepte-t-on les appels d'un portable
Des journalistes du tabloïd britannique News of the World ont pratiqué des écoutes téléphoniques pour extorquer des scoops, provoquant un vaste scandale outre-Manche. Certaines de ces techniques sont à la portée de tous.L'affaire fait grand bruit en Grande-Bretagne. Durant plusieurs années, le tabloïd britannique News of the World a pratiqué des écoutes téléphoniques sur des milliers de personnalités - membres de la famille royale, hommes politiques, vedettes de cinéma ou sportifs - ainsi que sur les victimes d'affaires criminelles et sur des proches de l'attentat de Londres en 2005. Pour cela, des journalistes et des détectives avec lesquels ils collaboraient ont piraté les boîtes vocales de leurs victimes. Voici un aperçu de quelques méthodes d'écoutes possibles.
L'intrusion dans la boîte vocale. La technique ne nécessite pas un haut degré de compétence. Elle consiste à pénétrer dans les boîtes vocales des victimes en appelant le numéro fourni par les opérateurs pour consulter son répondeur depuis n'importe quel autre téléphone. Pour relever ses messages, il faut alors entrer le numéro de portable de sa victime et son mot de passe. Le plus souvent, ce numéro de quatre chiffres n'est pas personnalisé ou simple à deviner (une étude sur les codes de verrouillage de l'iPhone a montré que 1234 et 0000 étaient les combinaisons les plus courantes). S'il est plus compliqué à deviner, il peut être trouvé à force de persévérance, car les répondeurs ne sont généralement pas bloqués après plusieurs combinaisons erronées. Dans le pire des cas, les pirates peuvent appeler l'opérateur pour obtenir une mise à zéro de ce mot de passe, s'ils parviennent à se faire passer pour des clients.
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vendredi 8 juillet 2011
Parlement.afghan.women
Voo impose des choix rédactionnels à la RTBF
Marc Delire :
fabricemassin
@Phineas_Barnum Non Desolé il y a erreur de compréhension. La RTBF est et reste seule maitre de ses choix editoriaux !
"Que la RTBF ait dû céder à ces impératifs économiques, c'est la réalité actuelle. Mais c'est dangereux. A mes yeux, Voo impose des choix rédactionnels à la RTBF. Voo aurait pu dire "Super, on a gagné le marché" et se contenter de ce qu'ils avaient. Ils ont préféré tout changer. Pour moi, ce n'est pas fair-play. Il y a un côté "bling bling" et arrogant que je n'aime pas."
fabricemassin
@Phineas_Barnum Non Desolé il y a erreur de compréhension. La RTBF est et reste seule maitre de ses choix editoriaux !
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Voo
l'affaire Tapie & Lagarde ...
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jeudi 7 juillet 2011
Ze complot made in France
La contrepèterie du jour:
Il était promis à une élection dans l'allégresse, et s'est contenté d'une érection dans la négresse.Un "possible conflit d'intérêts" entre l'ancien patron du FMI et l'accusation, ayant pour origine le fait qu'une responsable du bureau du procureur serait mariée à l'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn
L'avocat s'offusque dans le courrier que le bureau du procureur n'ait pas permis aux représentants de la victime présumée d'écouter l'enregistrement de la fameuse conversation au cours de laquelle elle a évoqué l'argent de DSK.
L'avocat note d'ailleurs que, selon le bureau du procureur, l'agression sexuelle évoquée par la victime présumée dans cette conversation avec un proche correspond au récit qu'elle en a donné à la justice.
En théorie, Nafissatou Diallo pourrait intenter un procès civil à Dominique Strauss-Kahn. Un non-lieu au pénal ne protégerait en rien ce dernier d'une telle action
La justice américaine a décidé lors d'une audience de moins de 10 minutes de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole, mais sans abandonner les poursuites pour crimes sexuels contre lui. Des révélations sur le passé de son accusatrice et des erreurs dans son récit ont décrédibilisé le témoignage de cette femme de chambre.
Pour les socialistes se pose maintenant la question d'un éventuel changement du calendrier des primaires pour permettre à DSK de revenir dans la course. François Hollande s'est dit ouvert au report de la date de clôture du dépôt des candidatures. La proximité du chef de la police new-yorkaise avec Sarkozy avait déjà fait jaser, et ...
François Loncle, député PS :
"Tout n'est pas clair dans le comportement des dirigeants du Sofitel et du groupe Accor (coup de téléphone du chef de la sécurité des hôtels Accor à l'Elysée à Ange Mancini, coordonnateur du renseignement à la présidence qui suscite la suspicion de complot) et il peut y avoir eu des connexions entre le groupe Accor avant ou après l'affaire et peut-être certaines officines françaises"
Michèle Sabban, vice-présidente PS du conseil régional d'Ile-de-France et fidèle de DSK, s'est aussi interrogée sur "l'attitude de la direction du Sofitel". Elle est allée plus loin sur RCJ, parlant d'un "attentat politique":
"Le Sofitel... le commissaire de police de New York qui a été décoré, je crois, de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy".
Pierre Moscovici :
"une fois reconnue l'innocence de DSK, il faudrait poser un certain nombre de questions", sur "le rôle de la chaîne Accor" ou "de la direction de l'hôtel Sofitel."Réfutant l'hypothèse d'un "complot", il a toutefois jugé que l'ex-patron du FMI avait été victime d'un "piège".
On rappellait également au PS les premiers tweets émis, rapidement, par un militant UMP sur l'affaire.
Lire aussi:
Cafouillis et Foulani par Philippe Coste
J’ai été un peu surpris par les commentaires que j’entends sur les plateaux de télé français où l’on commence à évoquer d’éventuels dommages et intérêts versés à Strauss-Kahn par la plaignante. Restons calmes.
Je rappelle que le chaos qui règne dans les bureaux du District Attorney, siège des procureurs, tient avant tout à leur dilemme : Ils ont maintenant une plaignante inutilisable comme témoin, Mais il faut aussi rappeler, car c’est la réalité, que pour eux, le dossiers contient assez d’éléments objectifs pour conforter l’idée qu’il s’est passé quelque chose de louche, et de pas si consensuel que ça, dans la chambre 2806.
Hormis le cafouillage incompréhensible de Nafissatou Diallo sur ses faits et gestes immédiatement après le rapport sexuel – avéré- dans la chambre, les procureurs reconnaissent devant Thompson, avocat de la femme, que sa description d’une supposée agression est restée la même dans son premier témoignage à la police, aux infirmiers spécialisés du Saint Luke Hospital qui l’ont examinée, au Grand Jury qui a procédé à l’inculpation et encore aux procureurs ensuite.
Quant à sa conversation avec son mari délinquant dans sa prison d’Arizona, seule une phrase en a été publiée « Je sais ce que je fais, il a beaucoup d’argent ». Thompson a demandé aux procureurs eux-mêmes si sa description de l’agression, durant cet appel, différait de ses autres récits. Réponse : non. Elle raconte la même version à son mari. Il existerait deux autres conversations avec ce dernier qui n’ont pas encore été traduites et visées par les procureurs, faute d’avoir pu trouver dans les temps un traducteur assermenté en Foulani.
Le New York Times évoque aussi des cafouillages de traduction simultanée lorsque les procureurs ont interrogé Diallo, qui parlait dans sa langue maternelle. Elle aurait arrêté elle même le traducteur, lors d’un interrogatoire, car il ne rapportait pas correctement ses propos.
Pourquoi le journal, organe central des fuites du District Attorney, sort-il ce détail maintenant ? Que signifie t-il ? Qu’elle n’aurait pas tant cafouillé dans sa description des minutes suivant la supposée agression ? Un revirement des procureurs, qui ont été les premiers à décrédibiliser Diallo ? Une dernière tentative pour justifier leur suspicion envers DSK et chercher à obtenir une reconnaissance de culpabilité sur un des chefs d’inculpation ? Pour sauver la face ? Maintenir le doute sur DSK même en cas d’abandon des poursuites ? C’est à devenir fou…
Je rappelle que le chaos qui règne dans les bureaux du District Attorney, siège des procureurs, tient avant tout à leur dilemme : Ils ont maintenant une plaignante inutilisable comme témoin, Mais il faut aussi rappeler, car c’est la réalité, que pour eux, le dossiers contient assez d’éléments objectifs pour conforter l’idée qu’il s’est passé quelque chose de louche, et de pas si consensuel que ça, dans la chambre 2806.
Hormis le cafouillage incompréhensible de Nafissatou Diallo sur ses faits et gestes immédiatement après le rapport sexuel – avéré- dans la chambre, les procureurs reconnaissent devant Thompson, avocat de la femme, que sa description d’une supposée agression est restée la même dans son premier témoignage à la police, aux infirmiers spécialisés du Saint Luke Hospital qui l’ont examinée, au Grand Jury qui a procédé à l’inculpation et encore aux procureurs ensuite.
Quant à sa conversation avec son mari délinquant dans sa prison d’Arizona, seule une phrase en a été publiée « Je sais ce que je fais, il a beaucoup d’argent ». Thompson a demandé aux procureurs eux-mêmes si sa description de l’agression, durant cet appel, différait de ses autres récits. Réponse : non. Elle raconte la même version à son mari. Il existerait deux autres conversations avec ce dernier qui n’ont pas encore été traduites et visées par les procureurs, faute d’avoir pu trouver dans les temps un traducteur assermenté en Foulani.
Le New York Times évoque aussi des cafouillages de traduction simultanée lorsque les procureurs ont interrogé Diallo, qui parlait dans sa langue maternelle. Elle aurait arrêté elle même le traducteur, lors d’un interrogatoire, car il ne rapportait pas correctement ses propos.
Pourquoi le journal, organe central des fuites du District Attorney, sort-il ce détail maintenant ? Que signifie t-il ? Qu’elle n’aurait pas tant cafouillé dans sa description des minutes suivant la supposée agression ? Un revirement des procureurs, qui ont été les premiers à décrédibiliser Diallo ? Une dernière tentative pour justifier leur suspicion envers DSK et chercher à obtenir une reconnaissance de culpabilité sur un des chefs d’inculpation ? Pour sauver la face ? Maintenir le doute sur DSK même en cas d’abandon des poursuites ? C’est à devenir fou…
Vendredi, Dominique Strauss-Kahn comparaitra devant un jury populaire américain, qui se prononcera sur l’avenir judiciaire du directeur du FMI. Quel pouvoir ont ces hommes et ces femmes? Eléments de réponse.
Qui compose ce jury?
Suite à l’incarcération immédiate lundi de Dominique Strauss-Kahn, décidée par une juge lors d’une audience appelée l’arraignment, une chambre d’accusation devra décider formellement vendredi de son inculpation ou de sa relaxe. Ce "grand jury", comme on l’appelle aux Etats-Unis, est composé de 16 à 23 personnes civiles majeures. Comme en France, ces dernières sont choisies par tirage au sort sur les listes électorales. Avant de devenir officiellement jurés, elles doivent être interrogées par la défense et le procureur, qui s’assurent de leur impartialité. A partir de la première audience de l’accusé (lundi), le jury a trois jours pour se réunir en secret et sans la présence d’un juge afin de prendre connaissance des éléments de preuve dont dispose l’accusation. Les jurés peuvent entendre le témoignage de la victime en présence de l'avocat de la défense si celui-ci le demande. L’accusé n’a quant à lui pas la possibilité de citer des témoins.
Suite à l’incarcération immédiate lundi de Dominique Strauss-Kahn, décidée par une juge lors d’une audience appelée l’arraignment, une chambre d’accusation devra décider formellement vendredi de son inculpation ou de sa relaxe. Ce "grand jury", comme on l’appelle aux Etats-Unis, est composé de 16 à 23 personnes civiles majeures. Comme en France, ces dernières sont choisies par tirage au sort sur les listes électorales. Avant de devenir officiellement jurés, elles doivent être interrogées par la défense et le procureur, qui s’assurent de leur impartialité. A partir de la première audience de l’accusé (lundi), le jury a trois jours pour se réunir en secret et sans la présence d’un juge afin de prendre connaissance des éléments de preuve dont dispose l’accusation. Les jurés peuvent entendre le témoignage de la victime en présence de l'avocat de la défense si celui-ci le demande. L’accusé n’a quant à lui pas la possibilité de citer des témoins.
Que décide ce jury?
L’audience de Dominique Strauss-Kahn est fixée vendredi à la New York Supreme Court. Si au moins 12 jurés (dans le cas d’un jury de 23 personnes) estiment que les preuves réunies sont suffisantes pour se prononcer sur les sept chefs d’accusation qui pèsent contre le directeur du FMI, le "grand jury" vote un true bill, c’est-à-dire qu’il signifie officiellement l’inculpation de ce dernier. DSK devra alors se proclamer coupable ou non-coupable. Un procès sera ensuite organisé dans un délai de trois mois à un an. En revanche, si moins de la moitié des jurés estime qu’il y a assez d’éléments à charge, il y a no bill, et donc pas de procès. Jusqu’à maintenant, DSK a nié les faits qui lui sont reprochés.
L’audience de Dominique Strauss-Kahn est fixée vendredi à la New York Supreme Court. Si au moins 12 jurés (dans le cas d’un jury de 23 personnes) estiment que les preuves réunies sont suffisantes pour se prononcer sur les sept chefs d’accusation qui pèsent contre le directeur du FMI, le "grand jury" vote un true bill, c’est-à-dire qu’il signifie officiellement l’inculpation de ce dernier. DSK devra alors se proclamer coupable ou non-coupable. Un procès sera ensuite organisé dans un délai de trois mois à un an. En revanche, si moins de la moitié des jurés estime qu’il y a assez d’éléments à charge, il y a no bill, et donc pas de procès. Jusqu’à maintenant, DSK a nié les faits qui lui sont reprochés.
Après le "grand jury"…
Si le "grand jury" se prononce en faveur d’un procès, une phase préparatoire commence : la défense et l’accusation peuvent négocier un plea bargaining, c’est-à-dire un plaider coupable. Autre solution, les deux parties bénéficient d’un délai de 45 jours pour signaler certaines requêtes (par exemple, pour annuler des preuves obtenues illégalement) devant être tranchées avant la tenue du procès. Quant au procès lui-même, il sera public. Aux Etats-Unis, le jury ne se prononce que sur la culpabilité de l’accusé. La peine, s’il y en a une, sera décidée ultérieurement par le juge. Pour rappel, Dominique Strauss-Kahn risque jusqu’à 74 ans de prison.
Si le "grand jury" se prononce en faveur d’un procès, une phase préparatoire commence : la défense et l’accusation peuvent négocier un plea bargaining, c’est-à-dire un plaider coupable. Autre solution, les deux parties bénéficient d’un délai de 45 jours pour signaler certaines requêtes (par exemple, pour annuler des preuves obtenues illégalement) devant être tranchées avant la tenue du procès. Quant au procès lui-même, il sera public. Aux Etats-Unis, le jury ne se prononce que sur la culpabilité de l’accusé. La peine, s’il y en a une, sera décidée ultérieurement par le juge. Pour rappel, Dominique Strauss-Kahn risque jusqu’à 74 ans de prison.
La bonne sœur et la putain
Longtemps, j'ai refusé toute idée de séduction, jusqu'à ce que l'on pense de moi que je suis plutôt "un bon copain".
Axe NunUne grande partie de ma vie d'adulte, je me suis appliquée à ne porter que des chaussures sans talon, des pulls informes, des pantalons et non des jupes, les cheveux courts, des coupes amples, des couleurs ternes, et surtout, j'ai réussi à me convaincre que c'était par goût. Le goût du sobre, le rejet de la mode, la nécessité de n'exister que sur le registre mental, de ne jamais incorporer ma pensée. Bien sûr, un bon fond féministe m'a permis de justifier ce genre de choix politiquement, comme refus de subir la dictature de la futilité et de l'apparence. Jusqu'à ne pas me reconnaître dans un miroir. Mais cela me rassurait. Et me donnait l'illusion que je pouvais réussir à exister en dehors de mon statut de femme, dans un strict rapport d'égalité, désincarné, asexué.
Mon modèle de femme ultime était Sigourney Weaver, pour sa capacité à être la survivante et non la victime hurlante dans la série des Aliens, mais aussi et surtout pour sa petite phrase dans Half Moon Street, quand, refusant les fanfreluches et autres accessoires si typiquement féminins, elle déclare du haut de son tailleur pantalon : "je le séduirai avec mon esprit".
Je pensais que je pouvais m'affranchir de mon genre, de mon physique, de ma féminité, car cela m'apparaissait comme un carcan, de la même manière que j'avais fait mienne la chute de la fable du papillon : "pour vivre heureux, vivons cachés".
La vérité, c'est que j'avais peur. Comme ont peur bien d'autres femmes qui, comme moi, ont subi un jour la concupiscence de l'homme et en ont déduit, largement aidées en ce sens par le contrôle social, que la meilleure façon de ne pas avoir de pépins, c'est encore de ne rien faire pour les attirer, à commencer par vivre dans une bonne grosse burka mentale, dans le déni, le refus et surtout, la négation de soi.
Parce que, finalement, j'avais parfaitement bien intériorisé ce savoir commun qui laisse entendre qu'une femme qui se fait chopper, elle l'a bien un peu cherché. Parce qu'elle a traîné au mauvais endroit, au mauvais moment, parce qu'elle a peint ses lèvres de la couleur de sa vulve, parce qu'elle a montré une cheville évocatrice que surmonte un mollet bien galbé, parce que la chevelure dansante appelle à l'empoignade, parce que la robe qui souligne sa taille et magnifie ses fesses est un hymne à l'enculade, parce que ses seins qui l'empêchent de courir sont arrogants sous le tissu trop tendu de sa chemise cintrée, parce qu'une femme séduisante et épanouie est forcément un appeau à bites. Parce que nous savons toutes et on nous le rappelle sans cesse, qu'il nous suffit de ne pas être des saintes pour que tout mâle normalement constitué ait une irrépressible envie de nous fourrer son pénis dans notre vagin sans nous demander notre avis. Et c'est tout.
Bien sûr, rien n'est jamais dit aussi crûment que cela. À la place, on utilisera des formules alambiquées qui tournent en rond autour du concept franchement fallacieux de la crédibilité de la victime. Parce que finalement, nous le savons toutes : au bout du bout du bout, en cas de viol, il nous faudra prouver que nous sommes suffisamment tempérantes, effacées, ternes pour ne pas avoir provoqué la concupiscence du mâle.
Concupiscence.
Probablement le mot le plus moche de la langue française.
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