"Quand je suis arrivée sur place, le TAK était en ligne et retenu par la police et il formait une sorte de petite chaîne humaine et quand je suis arrivée tout près d'eux, ils m'ont dit voilà, nous ne pouvons pas passer, donc vous non plus. Et ils ont commencé à me repousser, à m'encercler et repousser avec les coudes, avec les genoux et chaque fois, j'essayais de m'échapper. Impossible. Et ça a pris un certain temps avant que la police ne se rende compte de ce qui se passait. Et un policier est arrivé. Il a vu qu'il ne savait pas repousser le TAK tout seul donc, ils sont venus avec des renforts et toujours j'étais entourée et des petits coups à gauche à droite. C'était vraiment scandaleux, scandaleux. Ils peuvent manifester comme moi ils n'ont pas le droit de vous toucher et pour finir de vous donner des coups. C'était ciblé parce que Monsieur Maingain est passé après moi. Il n'a pas eu de problèmes donc, c'était pas logique. C'était ciblé et je pense que les six communes à facilité, dans les jours qui vont venir jusqu'aux élections communales vont avoir énormément de problèmes."
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Kris Peeters veut recevoir les chefs de gouvernement sans passer par le 1er ministre
Un chef d'Etat ou de gouvernement est normalement toujours reçu par le Premier ministre.
Le ministre-président flamand Kris Peeters veut pouvoir dans le futur recevoir seul des chefs de gouvernement, sans passer par le Premier ministre, peut-on lire lundi dans le quotidien De Standaard.
Un chef d'Etat ou de gouvernement est normalement toujours reçu par le Premier ministre. "Si cela concerne des compétences flamandes, dans le futur cela pourra également, en ce qui me concerne, être par le ministre-président de Flandre", a indiqué Kris Peeters, qui se trouve actuellement à New York afin de promouvoir la Flandre durant une mission économique emmenée par le Prince Philippe.
La première rencontre au sommet est déjà fixée. Kris Peeters recevra en effet le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (VVD) le 4 juillet prochain. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a également déjà accepté une rencontre.
Elio di Rupo avait demandé 15 jours pour rédiger ce fameux document. On y est presque. A la fin de la semaine ou au plus tard en début de semaine prochaine, nous aurons donc la note du formateur, version publique puisqu’on nous a promis la transparence. Il y a au moins 3 manières de faire une note. La première, c’est de produire un texte qui sert avant tout les intérêts de son parti. Une sorte de programme électoral où l’on réaffirme ses positions, accompagnées de l’un ou l’autre geste d’ouverture, mais où globalement on ne perd pas grand-chose. C’était le cas de la note de Bart De Wever, à la fin de sa mission de conciliation, un compromis nettement en dessous de ce qui était acceptable par les francophones. La seconde c’est de rester dans le flou. Laisser en suspens tout ce qui est délicat. C’est ce qu’avait fait Wouter Beke, qui n’avait pas choisi, par exemple, entre les centimes additionnels et le split rate. L’essentiel restait à trancher. 3ième méthode : un document détaillé qui serait un véritable compromis, reprendrait qui irait suffisamment loin dans le détail pour éviter les interprétations et suffisamment loin dans les propositions pour donner une chance à la négociation. Inconvénient de ce type de document : il fragilise son auteur, puisqu’il met sur la table des concessions, et que c’est évidemment un aveu de faiblesse en cas de campagne électorale. Dans tous les cas de figure, la publication du document sera de toute façon un rendez-vous médiatique, un temps fort, et sa publication assure à l’auteur une grande publicité… avec le risque d’être immédiatement descendu en flamme par l’autre communauté.
Dès qu’elle sera sur la table la note d’Elio di Rupo nous dira donc dans quelle situation nous sommes vraiment. Si c’est un document qui appartient à la première ou deuxième catégorie, nous sommes en campagne. Si le président du PS prend des risques et que le texte est acceuilli positivement par les partis flamands, c’est que les négociations sont envisageables. Mardi Elio Di Rupo a déjà fait un point sur sa mission lors d’un rendez-vous avec le roi Albert II. Il a ensuite eu quelques contacts discrets avec l’un ou l’autre président de parti et les bruits de couloir de la rue de la loi laissent penser que le formateur y croit un peu…
Ce travail de rédaction et d’auto-conviction intervient alors que l’essentiel de la scène médiatique est occupée par le FDF. Soit par Olivier Maingain qui échange des propos musclés avec Bart DE Wever par caméras interposées, soit par les militants des deux camps, qui se retrouvent sur le terrain communal à Kraainem où le chahut dépasse le poids des mots.
Cette escalade verbale puis physique indique à quel point le chemin vers un accord n’est pas si simple. Il faut faire attention aux mots. Hier à Kraainem, une « bousculade » est rapidement devenue une « agression ». Le problème de la nomination des bourgmestres est un « déni de démocratie » par le FDF, une « provocation » pour les radicaux flamands, et il sera balayé d’un revers de la main par le commissaire européen Karel De Gucht (open VLD, dimanche midi sur RTL TVI), au motif qu’il y a des conflits autrement plus importants. Soyons juste : ne pas être nommé n’empêche pas les bourgmestres de travailler et relève de la vexation inutile mais symbolique. Ce matin sur Bel RTL Charles Michel avait choisi une tonalité apaisante, ouvrant la porte à des négociations, notamment parce que l’urgence est au socio-économique. On a même entendu le président libéral expliquer qu’avec 3 députés sur 18 le FDF avait un pouvoir d’influence dans le débat, mais devait se rallier à la discipline de groupe au moment du vote.
Hier à Kraainem vous aurez noté qu’il y avait bien des élus FDF et MR côté francophone, et au moins un député N-Va parmi les contre-manifestants. FDF-NVA. Cette confrontation ciblée est aussi un atout pour le formateur. Elle prouve par l’image que si l’on refuse de négocier pour rester au niveau des slogans, le pays n’est pas à l’abri d’une gigantesque bousculade.
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