Le Parlement chypriote a rejeté le plan de sauvetage pour l'île après le tollé provoqué par la taxe prévue sur les dépôts bancaires.
Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem :
"Je prends note de la décision du Parlement chypriote concernant la proposition du gouvernement consistant en un prélèvement exceptionnel de stabilité.
Je confirme que l'Eurogroupe est prêt à aider Chypre dans ses efforts de réforme et réitère la proposition de l'Eurogroupe telle que je l'ai présentée lundi [qui consiste à ne plus taxer les dépôts inférieurs à 100.000 euros]"
Chypre, autrefois prospère, a bâti sa croissance sur son secteur bancaire, au point d'en faire l'activité principale de l'île : la taille des actifs détenus dans les banques chypriotes représente à l'heure actuelle pas moins de huit fois son PIB !
Chypre est la première destination des capitaux russes à l'étranger.
Bien que les autorités chypriotes s'en défendent, l'île est considérée comme un paradis fiscal en raison de sa fiscalité avantageuse sur les sociétés et de ses taux d'intérêt généreux.
Fin 2012, un rapport des services secrets allemands révélé par la presse outre-Rhin rapportait que l'argent russe, estimé à entre 15 et 20 milliards d'euros, provoquait une corruption "endémique".
Anatoli Aksakov, député et président de l'Association des banques régionales de Russie, place ce chiffre dans la fourchette basse (15,4 milliards d'euros), alors que l'agence Moody's, citée par l'édition russe du magazine Forbes, parle de 23,8 milliards, dont 12 milliards d'avoirs de banques russes dans le système financier.
Plus précisément, l'agence Moody's a évalué à 19 milliards de dollars les seuls avoirs de sociétés russes placés à Chypre, auxquels s'ajoutent 12 milliards de dollars d'avoirs de banques russes dans des établissements chypriotes
Les liens entre Chypre et la Russie sont étroits et à double sens.
Les investisseurs russes placent leur fonds sur des comptes bien rémunérés, et les utilisent pour réinvestir en Russie. Nicosie est ainsi le premier investisseur étranger en Russie. C'est peut-être pour cette raison que le gouverment chypriote s'est tourné vers l'est en 2011, obtenant un prêt de 2,5 milliards d'euros. Le ministre chypriote des Finances, Michalis Sarris, se rendait hier à Moscou.
L'objectif du voyage à Moscou était double:
- négocier un étalement du crédit qui "arrive à terme en 2016"
- voir "s'il y a un intérêt pour d'autres investissements".
Lire aussi:
Factbox: The Cyprus banks that have transfixed the world
(Reuters) - All eyes in global banking have been fixated on Cyprus's two largest banks for the last week, as their near collapse, and the dramatic steps taken to avoid it, threaten the cornerstones of banking and the EU's single currency. Here are profiles of both banks.
Bank of Cyprus What: With a legacy stretching back to 1899, Bank of Cyprus is the island's largest. Its value peaked at close to 7.5 billion euros ($9.75 billion) in December 2007, but fell to 400 million euros by March 2013. Its business is largely retail banking in Cyprus and Greece, but it also has some investment banking, private banking and the Kermia Beach Bungalow Hotel in the Ayia Napa resort. It employs about 11,000 people.
Deposits: Just 10 percent of Bank of Cyprus's 27.8 billion euros of deposits come from outside the euro zone, in stark contrast to Cyprus's overall banking sector, where 30 percent of deposits are non euro zone. Russians and depositors from the UK hold a roughly equal amount, at 1.2 billion euros. Cypriot depositors account for 66 percent of the bank's deposits, and Greek for 23 percent. The figures are dated end-September 2012 and published in the bank's third quarter accounts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire