jeudi 12 juin 2014

Coupe du monde: pays organisateurs et vainqueurs

La FIFA dicte sa loi par Olivier Pironet, avril 2012
Fondée en 1904 dans le prestigieux quartier de la rue Saint-Honoré, à Paris, puis transférée en 1932 à Zurich, après la crise financière de 1929, la Fédération internationale de football association (FIFA) est devenue une multinationale du ballon rond. Bien qu’ayant un statut d’association à but non lucratif, l’instance dirigeante du football mondial brasse davantage de richesses que certains Etats : en 2010, son chiffre d’affaires s’élevait à 1,3 milliard de dollars.
Agissant comme une société commerciale, ses préoccupations sont avant tout financières. Elle vend au plus offrant son « produit-phare » : le Mondial, dont les promoteurs vantent les retombées positives en termes de notoriété et de recettes sonnantes et trébuchantes pour les pays hôtes. Mais les conditions sont des plus draconiennes : exonération fiscale et de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour l’instance fédérale, ses employés et ses prestataires ; liberté totale d’exportation et de conversion des devises, accès gratuit aux télécommunications, suspension des obligations de visas pendant la compétition, etc.


#WorldCup2014



Voir aussi:


Hollande soutient les Bleus et se fond dans la masse ...

GOL Airlines graffiti special livery for 2014 FIFA World Cup (Boeing 737-8EH)








Lire aussi:
Méga-surprise: le Qatar a acheté la Coupe du monde 2022 et la Fifa est corrompue

Mondiaux 2018/2022 - Platini a rencontré Bin Hamman avant le vote
Le nom de Michel Platini a été mêlé à l'affaire de corruption entourant l'attribution du Mondial-2022 au Qatar, le Daily Telegraph affirmant que le président de l'UEFA avait rencontré en secret l'homme fort de la candidature qatarienne avant le vote.Dans son édition de mardi, le Telegraph affirme détenir des preuves que le président de l'UEFA avait rencontré en privé le Qatarien Mohamed Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la Fifa et radié à vie en 2012 pour corruption. Selon le Sunday Times, Bin Hammam aurait dépensé plus de cinq millions de dollars pour que les responsables du football mondial votent pour le Qatar. Selon le site internet du Telegraph, le petit-déjeuner entre Platini et Bin Hamman aurait eu lieu un mois avant le vote du comité exécutif de la Fifa, le 2 décembre 2010, à Zurich. Et quelques jours plus tard, mais toujours avant le vote, le président de l'UEFA se rendait à un dîner à l'Elysée à l'invitation de Nicolas Sarkozy, alors président français, en présence de l'émir du Qatar et du Premier ministre de l'Emirat. "J'affirme catégoriquement que le président Sarkozy ne m'a pas demandé de voter pour que le Qatar soit l'hôte du Mondial-2022, ni avant, ni pendant, ni après cette rencontre", avait insisté le président de l'UEFA dans un entretien au quotidien sportif espagnol As. La Fifa a annoncé lundi que l'enquête sur l'attribution controversée des Mondiaux 2018 à la Russie et 2022 au Qatar devrait être bouclée d'ici le 9 juin. Présents au Brésil avant l'ouverture du Mondial le 12 juin, Joseph Blatter et Jérôme Valcke, respectivement président et secrétaire général de la Fifa, ont refusé de commenté les accusations du Sunday Times.

Le Sunday Times affirme, preuve à l'appui, que la Coupe du monde 2022 a été achetée par le Qatar.

Le Sunday Times affirme, preuve à l'appui, que la Coupe du monde 2022 a été achetée par le Qatar

 
La Coupe du monde programmée au Qatar en 2022 a-t-elle été achetée ? C'est ce qu'affirme sans ambages le Sunday Times. «Le complot pour acheter la Coupe du monde», titre l'hebdomadaire en une de son édition de ce dimanche 1er juin.

Pour la première fois, le journal britannique donne des preuves. Il révèle des documents (lettres, mails, fichiers bancaires) accréditant la thèse de l'achat du Mondial par le Qatar. Des transactions illicites auraient ainsi permis à l'émirat de remporter l'organisation du prestigieux trophée.

Les «millions de documents secrets» récupérés par le Sunday Times prouveraient notamment l'implication de Mohamed Bin Hammam, ex- de la Confédération asiatique de . Ce dernier avait été, en 2011, banni à vie de toute activité liée au football par la internationale de football (Fifa) pour avoir tenté d'acheter des voix alors qu'il était candidat face à Sepp Blatter pour prendre la tête de la Fifa.
Plus de 3,6 millions d'euros de pots-de-vin
Ce dernier aurait utilisé des fonds occultes pour faire des douzaines de versements à des dirigeants du football afin que ces derniers prennent part à l'élan de soutien pour la candidature du Qatar. Plus de 5 millions de dollars auraient ainsi été dépensés pour s'assurer de leur appui (3,6 millions d'euros).

Le Sunday Times évoque aussi la stratégie mise en oeuvre par Mohamed Bin Hammam pour influencer directement le choix des 24 membres du comité exécutif de la Fifa. Avant le vote, il aur
ait ainsi versé un peu plus de 300 000 euros à Reynald Temari, un ex-membre représentant l'Océanie, ou près de 330 000 euros à Jack Warner, un ancien vice-président de la Fifa, démissionnaire en juin 2011.


 Au total, ce dernier aurait reçu sur ses comptes 1,2 lillion d'euros de Bin Hamman.

Interrogé par le Sunday Times, Mohamed Bin Hammam a refusé de répondre aux questions des journalistes. Comme le rappelle la BBC, le Qatar a de son côté toujours assuré que le sulfureux responsable n'avait joué aucun rôle dans l'obtention de la Coupe du monde 2022.

Il s'agit d'une véritable onde de choc pour le monde du football alors qu'il y a deux semaines, Sepp Blatter Sepp, le président de la Fédération internationale de football (Fifa) admettait que choisir d'organiser la Coupe du monde 2022 au Qatar avait peut-être été «une erreur». Avec ces révélations, l'instance mondiale du football pourrait traverser une bien mauvaise passe.
Un manifestant écoute un discours devant une cohorte de policiers brésiliens (illustration) © Reuters
TOUTE PUISSANTE - Brasilia a dû voter la "loi générale de la Coupe", qui dédouane la Fifa de toute responsabilité et préserve les sponsors de la Coupe du monde.
Le Brésil doit gérer une fronde sociale et l’organisation de la Coupe du monde de football au même moment. 42 employés du métro de Sao Paulo ont été licenciés lundi pour avoir fait grève, en vertu d'une législation mise en place pour la Fifa, estiment les signataires d'une tribune dans Libération. La Fédération, elle, n’est pas très inquiète, puisqu’elle a assuré ses arrières en mars 2012 en faisant voter la Lei geral da Copa, la loi générale de la Coupe.
Le Fifa protège ses deniers. Cet appareil législatif imposé par l’instance internationale du football bouleverse fortement l’économie brésilienne. Quand la Seleçao jouera, la Fifa a ordonné un jour férié dans les villes.
Plus grave : porter atteinte à l’image de la Fifa ou à ses sponsors est désormais un crime fédéral, tout comme l’utilisation sans autorisation de l’image de la Coupe du monde. Des employés de métro de Sao Paulo ont été licenciés après leur grève justement dans le cadre de cette loi. "C’est une grave atteinte à la liberté d’expression", estime pour Europe 1 Marc Perelman, chercheur en esthétique philosophique à Nanterre, signataire de la tribune.
La tradition du football populaire en prend également pour son grade, puisque la Fifa a imposé la fin des prix réduits. Le gouvernement a malgré tout voulu maintenir des tarifs seniors.

La libre-concurrence, connais pas. Mais les vrais protégés de la Fifa avec cette Lei geral da Copa controversée, ce sont ses sponsors. Fini l’interdiction de boire de l’alcool dans les stades brésiliens. Peu importe la violence engendrée par la consommation d’alcool, la Fifa veut préserver ses relations avec un de ses plus gros sponsors, Anheuser-Busch, qui fabrique la bière Budweiser. La fédération a également assuré de gros cadeaux aux entreprises engagées dans l’organisation de la compétition, notamment les entreprises de travaux publics, grâce à des exonérations fiscales, des réductions de délais dans l’obtention de permis, ...
Comme le remarque pour Europe 1 le sociologue Patrick Vassort, la Fifa a réussi à mettre la libre-concurrence entre parenthèses le temps de la compétition. Elle se réserve le privilège de toute activité commerciale sur certains produits aux abords des stades. Les 300.000 vendeurs installés dans un périmètre de 2km autour des stades devront baisser leur rideau s’ils ont l’intention de vendre des produits de sponsors de la Fifa.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire