"Nous sommes sûrs que la vidéo ne provient pas de chez nous"Comme déjà expliqué, ici, sur base des premiers témoignages "Clément Méric voulait vraiment en découdre"
"nous ne savons pas d’où elle peut venir. De toute façon, nous n’avons pas le droit de filmer la voie publique" [C'est là qu'est l'os ?]
D'après le vigile qui a assisté à la montée en puissance de l'altercation et affirme dans le procès-verbal de son audition :
"Clément Méric voulait vraiment en découdre". "Il semblait vraiment haïr ces gens"Ce témoin-clé raconte qu'avant que les choses ne dégénèrent il est allé voir le groupe des "antifafs", alors clairement identifiés comme étant les auteurs des troubles, afin de leur demander de quitter les lieux. Les militants de Ras ont fait semblant d'obtempérer, mais se sont repliés au rez-de-chaussée à droite du magasin Fred Perry, dans lequel Alexandre E., Samuel D. et Katia Veloso faisaient leurs courses. Se sentant menacés, ceux-ci ont téléphoné à Esteban Morillo, qui les a rejoints, suivi d'une cinquième personne arrivée au moment où débutait la bagarre.
RTL révèlait que la police judiciaire parisienne avait mis la main sur les premières images de la rixe. La vidéo, tournée par une caméra de surveillance de la RATP dans une rue située au niveau de la station Havre-Caumartin, serait, selon la radio, accablante pour le militant d'extrême gauche. On y verrait notamment Clément Méric se précipiter vers son meurtrier présumé, le skinhead Esteban Morillo, alors de dos, pour lui porter un coup. Ce dernier se serait alors retourné avant de frapper son agresseur en plein visage. Un coup donné qui a laissé au sol Clément Méric, inconscient. Avec un poing américain ? L'enquête ne l'a pas encore démontré.
Toutefois selon Libération, la vidéo n'est pas si explicite, les images ne permettant de voir que les pieds des protagonistes :
"Ayant repéré Clément Méric à ses chaussures claires et Esteban Morillo à ses godillots, les policiers aperçoivent à un moment de la rixe, Méric passer derrière Morillo occupé à frapper un autre. Peut-être Méric donne-t-il un coup à Morillo lequel, en tout cas, se retourne. Et Méric tombe par terre. Inconscient."[Update] Au final, "C'est une non-affaire, cette vidéo", s'agace une source policière. Le juge d'instruction, lui aussi, en a assez d'en entendre parler. Pour la justice, la question principale n'est de toute façon pas "qui a porté le premier coup ?" ... même si c'était de la légitime défense ?
Très drôles de propos et de conclusions hâtives ...
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Affaire Méric : cette fameuse vidéo... que personne n'a vue
Mais que montre réellement ce document ? Mardi matin, RTL affirmait que la police avait récupéré une vidéo de la RATP montrant la bagarre, et qu'elle prouve que le jeune militant a donné le premier coup, avant d'être frappé au visage et de s'écrouler à terre.
Libération réplique peu après en affirmant, selon une source policière, que la vidéo n'avait filmé que les jambes des jeunes gens.
Dernier rebondissement hier après-midi : la RATP est formelle, les images ne viennent pas de ses caméras.
Une polémique qui agace la justice
En deux jours, ces images que personne n'a vues sont devenues des éléments à charge contre l'extrême gauche, que ses opposants lui envoient à la figure, notamment sur les réseaux sociaux, sur le thème : "c'est Clément Méric qui a cherché la bagarre".
Mais au-delà des polémiques et de l'instrumentalisation, cette vidéo existe-t-elle et qu'y voit-on ? Eléments de réponse avec Corinne Audouin.
Pour l'instant, la seule véritable information c'est que ni les médias, ni les juges, n'ont encore vu ces images. Quant à savoir d'où elles viennent, on sait simplement que la RATP ne les a pas fournies : ses caméras ne filment pas la voie publique.
La vidéo confirme surtout ce que l'on savait déjà : oui, il y a eu bagarre générale entre deux groupes. Non, Clément Méric n'a pas été lynché au sol par les skinheads.
"C'est une non-affaire, cette vidéo", s'agace une source policière. Le juge d'instruction, lui aussi, en a assez d'en entendre parler. Pour la justice, la question principale n'est de toute façon pas "qui a porté le premier coup ?". Pour les militants, c'est une autre histoire.
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