la min. fadilalaanan enjoint l'ensemble des parlementaires où qu'ils siègent à soutenir l'exception culturelleQuatremer en est-il une ?#PFWB
CRI N° 16 (2012-2013)
9 Questions d’actualité (Article 82 du règlement) du 5 juin 20139.1 Question d’actualité de M. Alain Destexhe à M. Demotte, ministre-président, intitulée
« La conception de la liberté de la presse véhiculée par la ministre de la Culture et l’image de Bruxelles à l’étranger »
M. Alain Destexhe (MR). – J’ai constaté avec effarement que la ministre de la Culture se proposait de renvoyer le journaliste Quatremer à Paris, de l’expulser du territoire belge pour avoir commis le crime de critiquer le gouvernement bruxellois, Bruxelles et la Belgique.
Je vous livre quelques tweets de la ministre :
« Si vous êtes si malheureux à Bruxelles, ma belle, mettez fin à votre douleur, vous êtes un homme libre... »Ces propos se passent de commentaires. Le gouvernement a-t-il adopté une nouvelle méthode de communication? Pensez-vous que ces tweets contribuent à l’image que vous souhaitez don- ner de la Région bruxelloise et de la Fédération Wallonie-Bruxelles? Quid de la liberté de la presse? Ce n’est pas une façon de répondre aux journalistes.
« Dans la vie, quand on n’aime plus on change, non? Cela existe en amour, pourquoi pas pour sa résidence? »
« Vous allez tous nous traiter de malpolis, ce serait bien d’arrêter ces raccourcis, non? » ou encore « Allez voir l’herbe verte ailleurs! ».
M. Rudy Demotte, ministre-président.
– Libre à M. Quatremer de penser ce qu’il veut de la Wallonie, de Bruxelles, d’ici et d’ailleurs. Les réseaux sociaux sont devenus un mode d’expression accessible à tous, y compris aux ministres.
Mme Laanan a exprimé sa pensée à titre personnel, et non dans une communication gouvernementale officielle, dans des termes polis, sans injures ni attaques personnelles. Le sens de l’ironie fait partie de la même liberté substantiellement partagée par la presse et ceux auxquels elle s’adresse. S’il est bon de pou- voir blâmer à certains moments comme le fait la presse, et cette liberté doit être maintenue de manière absolue, il est tout aussi bon qu’un ministre puisse exprimer son opinion librement. ( Applau- dissements sur les bancs de la majorité )
M. Alain Destexhe (MR).
– Il est intéressant de voir que, comme votre homologue bruxellois Rudy Vervoort, vous assumez. Vous considérez qu’il est normal de répliquer sur ce ton et non sur le fond en agressant et en utilisant des images qui, si elles étaient utilisées pour d’autres, seraient considérées comme xénophobes ou racistes. Dire à certaines personnes « retournez chez vous » peut être mal interprété mais quand il s’agit d’un ministre socialiste qui s’adresse à un Français, c’est acceptable!
Je regrette que, comme M. Vervoort, vous ne trouviez rien à redire. Je trouve inadmissible que vous n’y voyiez aucune faute de communication et que vous estimiez que les termes employés ne sont pas excessifs. Le parti socialiste ne semble plus accepter la critique venant de journalistes étrangers.
Faut-il rire ou pleurer ?
RépondreSupprimer