Lorsque les gouvernements de l'époque prirent la décision d'introduire l'euro, ils choisirent de rendre la banque Centrale Européenne indépendante de leurs champs décisionnels, avec un message clair : maintenir l'inflation au-dessous de 2 %.
Le message subliminal de cette décision était que les gouvernements, dégagés de la défense de la monnaie, devaient homogénéiser leurs économies vers une convergence congruente avec une monnaie unique.
Malheureusement, les gouvernements ne s'imposèrent pas cette convergence puisque les dettes publiques commencèrent à flamber.
Pire : ils profitèrent des taux d'intérêt bas pour étatiser l'économie et prolonger un moribond Etat-providence.
Seule la BCE fait figure d'acteur vertueux dans ce mauvais scénario qui se déroule devant nous.
Mais que signifie désormais son indépendance dans la détresse financière que nous traversons ? Rien, puisqu'elle n'est plus respectée.
C'est ainsi qu'il faudra que la BCE injecte de l'argent, comme la Fédéral Reserve en prendra sans doute la décision le 20 juin. Mais ce ne sera pas tout, car cette crise souveraine qui fissure la monnaie n'est pas exogène au système de l'euro : elle lui est endogène.
En s'endettant outrancièrement, les Etats se sont automutilés.
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