Plus aujourd’hui que demain…
Par Fabrice Grosfilley, le 21 décembre 2011
Un groupe de travail sera mis en place dès aujourd’hui, André Flahaut l’a confirmé hier soir. « Tout le monde doit participer à l’effort y compris ceux qui font les lois » a indiqué le président de la chambre, qui se cale ainsi dans la tonalité de l’accord de gouvernement. Le document qui fait office de table de la loi de la majorité Di Rupo prévoit en effet de revoir les indemnités de départ, ( et même de les supprimer en cas de démission volontaire) et en ce qui concerne les pensions, de les aligner progressivement sur celles du secteur public. Ça se trouve page 11 de l’accord de gouvernement, il n’y a rien de neuf sous le soleil.Le fait que le débat resurgisse maintenant est donc bien lié au débat sur la réforme des pensions, le vote aura lieu jeudi en séance plénière, et à l’émotion que cela provoque dans l’opinion publique mais il serait faux de dire ou d’écrire que les députés réagissent au dernier moment sous la pression de la rue. Le groupe de travail, réclamé par plusieurs chefs de groupe et qui sera mis en place par la conférence des présidents de la chambre devra d’ailleurs rendre des propositions pour le mois de janvier. Il aurait sans doute été plus malin d’adopter le même tempo que le bouillant ministre des pensions pour éviter l’accusation de négocier entre privilégiés, mais le mal est fait, le parlement est maître de ses travaux, le ministre en question ne pouvait rien lui imposer sur la question.
Pour comprendre de quoi on parle il faut savoir que députés et sénateurs perçoivent une rémunération annuelle brute qui est aujourd’hui fixée à un peu plus de 80 000 euros, sur laquelle ils payent des impôts, à peu près le même système que les professions libérale, et sur laquelle on retient également des cotisations sociales, notamment pour la pension. Il faut ajouter à ce salaire des indemnités de défraiement. Tout compris, les parlementaires touchent environ 5 700 euros nets par mois. Si vous occupez une fonction spéciale, chef de groupe, vice-président vous êtes au-delà des 7000 euros (les présidents de la Chambre et du Sénat ont droit à un confortable 16 000 euros mensuels). C’est beaucoup, nettement plus que le revenu moyen, mais ce sont des salaires comparables à celui d’un cadre supérieur dans une grande société. Suivant les partis les élus rétrocèdent une part de leur revenu à leur formation politique
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