mardi 13 décembre 2016

"Pour soutenir Bruxelles" ... !?

Nous vous parlerons, ici, du bilan catastrophique du "plus grand piétonnier d’Europe".

La 22ème édition du MAPIC (Le Marché International de l’Implantation Commerciale et de la Distribution, avec une édition principale à Cannes, et des succursales à Milan, Moscou, Shanghai et, bientôt, Mumbai), se tenait à Cannes du 16 au 18 novembre derniers et rassemblait plus de 8 400 participants internationaux, dont plus de 2 400 enseignes et 2 300 promoteurs.

9 000 m² de surface d’exposition accueillant près de 250 stands représentant plus de 650 sociétés liées à l’immobilier de commerce.


C'est pour certains l'excursion automnale cannoise qui fait pendant au MIPIM printanier.

On compte parmi les touristes de l'immobilier commercial Benoît Cerexhe, chef de groupe CDH au Parlement bruxellois, et Hamza Fassi-Fihri, vice-président du CDH, député régional et chef de groupe CDH au Parlement francophone bruxellois, "pour soutenir Bruxelles"

"Pour soutenir Bruxelles" ????
  • Qu'y faisaient-ils ? Pour/sur le compte de qui ?
  • Pour quel budget et pour quel retour sur investissement ?
Sans réponse à ces légitimes questions, nos valeureux touristes de l'immobilier commercial et souteneurs bruxellois sont toutefois étonnés de ne rien voir sur le piétonnier:
"J’ai vu une très belle promotion du projet Neo et sa nouvelle maquette, mais rien sur le piétonnier. Même Uplace avait une plus grande visibilité. Alors, quand je lis que Marion Lemesre se félicite de l’action bruxelloise au Mapic, je souris… "
Les deux touristes ne remettent évidemment pas en cause l’existence même du piétonnier malgré quelques "défauts conceptuels du départ impossibles à changer".

"Des défauts conceptuels du départ impossibles à changer" ???
  •  Mais lesquels ?
Hamza Fassi-Fihri:
"Au collège des bourgmestre et échevins, on nous dit qu’on a plein d’investisseurs prêts à mettre de l’argent dans le centre de notre capitale. Or, quand on parle avec eux, on se rend compte qu’ils ne savent pas ce que veut la Ville. Le collège est non seulement divisé sur la question, mais il n’arbitre rien. Depuis 2014, trois études ont été commandées pour savoir quel genre de commerce envisager. GeoConsulting, Devimo et Citytools puis UPcity ont été appelés en renfort mais aujourd’hui, on n’a toujours aucun accord sur rien !"
"
On nous a parlé un moment d’une «Belgian Avenue» qui mettrait en avant les produits belges, puis on nous a dit qu’il n’y en aura plus. Nous voulons une stratégie claire et rapide. »

Quid de la planification et la prospection des commerces qui viendront peupler le piétonnier:
"Qui sera le pilote dans l’avion ? Marion Lemesre et son ASBL Entreprendre-brucity qui a coûté 300.000 euros ? Atrium ? Cristal City ou les opérateurs privés, comme, par exemple, The Mint ? Nul ne le sait…"
Enfin, "au CDH, on reproche à Marion Lemesre de savoir que beaucoup de commerçants du centre-ville souffrent et vont devoir partir, ce qui peut se comprendre si on veut améliorer le centre-ville [sic], mais elle ne fait rien pour les aider à se relocaliser. Par exemple, que va-t-on faire des baux existants ? On les rachète ou on attend qu’ils arrivent à terme ? Les inquiétudes sont trop nombreuses… "
Benoît Cerexhe :
"Il y a aussi une inquiétude par rapport au phasage des travaux puisque différents projets vont se télescoper : The Mint, Parking 58, le Métro Constitution, la rénovation du bâtiment Actiris… Il reste aussi à régler les problèmes d’accessibilité et stationnement. Je constate que le secteur privé fait des efforts avec, notamment, les 40 millions d’euros que va investir Agre dans la rénovation de City2. Au public d’en faire autant… "
Marion Lemesre et son "Coeur de ville bruxelloise" est donc "visiblement" allé présenter le projet du futur piétonnier à Cannes.
Mohamed Ouriaghli, aussi. Rappeler que ce dernier dénonçait l'opposition au piétonnier principalement comme étant du à "L'extrême-droite et l'organisation "Nation" en première ligne"

Mais qu'a donc été faire, Mohamed Ouriaghli, cet échevin bruxellois du LOGEMENT expropriateur,  au , qui pour rappel, est un salon de l'immobilier commercial ?
  • Sur le compte de qui, avec quel budget ? 
  • Pour quel résultat ?

Donc, Marion Lemesre, échevine de l’Emploi, de l’Economie, de la Formation, du Commerce et du Plan de stationnement au conseil communal de Bruxelles, a été offrir au Mapic; 
"un nouveau cœur de ville à des enseignes « premium » susceptibles d’occuper un espace dans le futur piétonnier:
"Nous travaillons en ce moment à la dynamique commerciale du centre-ville, qui englobe la plupart des quartiers autour du boulevard Anspach. Il y a un an, nous avons commandé une étude dans le but de proposer une vraie promenade commerciale. Elle sortira dans un mois… "
"
Le centre-ville souffre, c’est vrai, mais c’est le cas de toutes les grandes villes qui ont connu un attentat. Nous voulons plutôt insister sur le haut potentiel que présente le centre-ville de Bruxelles. C’est pour cela que nous sommes venus à Cannes"
 Plus loin aussi, à l’occasion du Mapic 2017, Mohamed Ouriaghli:
"Le privé investit beaucoup dans le secteur. Je pense notamment au réaménagement de la galerie du Centre Monnaie (projet The Mint porté par AG Real Estate). Mais il doit savoir qu’il a tout le soutien du secteur public. Nous partageons les mêmes intérêts"
Autisme ?
Marion Lemesre:
"De plus en plus de gens se rallient à l’idée du piétonnier. Un sondage de l’UCM (Union des classes moyennes) relève que 90 % des commerçants du centre-ville sont favorables au projet." "La lenteur des travaux est une réalité, mais c’est la faute aux recours. Cette fois, les travaux vont démarrer au printemps. A la fin de l’année prochaine, on devrait voir un grand changement et pour la mi-2018, le centre-ville aura une toute nouvelle identité"

"D’après les contacts que nous avons eus à Cannes, on se rend compte que les acteurs internationaux voient bien qu’il se passe quelque chose à Bruxelles et ils voudront être présents au bon moment
.
En octobre 2017, The Mint sera achevé et l’année suivante, nous assisterons à l’inauguration du nouveau Crystal City et d’un centre commercial de City 2 complètement relooké. Cela va faire beaucoup de mètres carrés sur le marché ! »

Lire aussi:



Après Docks Bruxsel, le développeur met le cap sur Barcelone
Equilis a profité de sa présence sur les bords de la Méditerranée pour faire un bilan de ses activités. Développeur du centre commercial Docks Bruxsel, le groupe carolo semble ne pas connaître l’échec puisque tous les projets qu’il lance rencontrent un franc succès (à part peut-être un développement en Ukraine).

Equilis vient ainsi d’entamer la deuxième phase des Papeteries de Genval, un projet qui mélange logements et commerces. La phase 1 a été euphorique et 82 % de la commercialisation de la phase 2 a déjà été atteinte alors que les travaux n’ont pas encore démarré.
A Court-St-Etienne, l’éco-quartier Court-Village voit son taux de vente du résidentiel (350 logements) approcher les 65 % et celui des commerces les 50 %. Froyennes, Tubize et Namur sont d’autres occasions de sabrer le champagne, ce qu’Equilis ne manque d’ailleurs jamais de faire, la fête étant incrustée dans les gènes de ce groupe qui célèbre cette année ses dix ans d’existence.
Mais ce qui a surtout été mis en avant, à Cannes, par les acolytes de Carl Mestdagh, c’est la dimension pan-européenne que le patron veut plus que jamais affubler à Equilis. Les projets belges, c’est bien, surtout quand ils ont la taille d’un Docks Bruxsel, mais développer ailleurs en Europe, c’est un indéniable gage de sécurité par rapport à l’avenir. « Tous les promoteurs-développeurs qui sont mono-pays ou mono-produits meurent un jour, a résumé laconiquement Olivier Beguin, le directeur général du groupe. Nous affichons désormais une volonté claire d’être reconnu par les investisseurs à l’échelle européenne. »
Déjà active en Pologne, en Hongrie et en Ukraine, c’est surtout en France, où quatre chantiers viennent de démarrer dans le bassin d’Arcachon et à Avignon, et trois autres sont prévus à Biganos, Monteux et Grimaud, et en Espagne qu’Equilis veut frapper un grand coup.
Dans la péninsule ibérique, Equilis entamera, en effet, d’ici une semaine, la construction d’un nouveau centre commercial à Barcelone. Baptisé « Finestrelles », il est situé dans le quartier résidentiel d’Esplugues, dans le centre de la capitale catalane. Le projet existait déjà (deux permis sur trois avaient été obtenus) et, pour la petite histoire, on signalera qu’Equilis l’a racheté à une banque. Au total, 110 magasins seront répartis sur un espace de 41.000 m2, auquel seront ajoutés des logements étudiants. Le tout ouvrira à l’automne 2018. « Vu qu’il n’y a plus eu de développements majeurs en Espagne depuis longtemps, il est clair que les enseignes ont beaucoup d’appétit, se réjouit à l’avance Olivier Beguin. Nous allons d’ailleurs engager une personne supplémentaire pour notre bureau sur place, histoire de mieux prospecter le marché. Nous espérons décrocher un deuxième dossier important pour 2017… »
Tapas et sangria seront donc bientôt à l’ordre du jour pour un groupe belge qui va également ouvrir une antenne aux Pays-Bas et une autre au Portugal. Avant de mettre le cap sur l’Allemagne et le Luxembourg. N’en jetez plus, la coupe est pleine…
Pour ce qui est de la Pologne, Equilis se tâte pour l’instant à y poursuivre ses activités car la concurrence est féroce et la barrière de la langue est réelle. Un renfort local sera bientôt recruté avec pour mot d’ordre : ça passe (et dans ce cas-là, la vodka sera la bienvenue) ou ça casse (régime à l’eau pour tout le monde et cessation des activités sur place).
Quant au projet ukrainien de Lviv qu’Equlis construit avec TPF à la frontière avec la Pologne, il suit son cours avec succès. Les neuf bâtiments (312 logements au total) sont quasiment tous achevés et 286 appartements ont trouvé preneurs. Seul hic auquel Equilis n’avait pas pensé : la dévaluation de la hryvnia ukrainienne, qui entraînera un fameux manque à gagner (mais pas une perte sur l’ensemble pour autant).
Un dernier mot sur la revente de Docks Bruxsel qui a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux et dans les médias non avisés. Le processus va être lancé prochainement. Un mandat a été confié conjointement à Cushman & Wakefiled et à JLL pour trouver le meilleur repreneur possible, partiel ou total. Le chiffre de 300 millions (sur un investissement de 210 millions) a été cité sans qu’il soit possible de le vérifier puisqu’Equilis ne l’a pas communiqué. Une revente tout à fait logique.

Notre dossier sur le piétonnier de Bruxelles

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire