mercredi 30 janvier 2013

La coordinatrice de Liège Expo 2017 jettait l’éponge

Le 17/01/2011, Philippe Lawson écrivait:

Erika Honnay a remis son mandat fin décembre pour “raisons personnelles”. Mais les jeux politiques auraient eu raison de la consultante de 34 ans.
Premier couac dans la candidature de la Ville de Liège pour accueillir l’Exposition internationale de 2017, un événement qui a lieu tous les 5 ans (Saragosse en 2008, Yeosu en Corée en 2012). Selon nos infos, la coordinatrice de l’équipe opérationnelle, Erika Honnay (34 ans) a donné sa démission fin décembre, neuf mois après son arrivée. "Je suis partie pour des raisons personnelles. Ma décision n’a pas été facile à prendre, car j’ai travaillé avec une équipe formidable qui se dévoue sans compter pour le projet", nous a-t-elle confié, se refusant à en dire davantage sur les vraies raisons de son départ. Mais ce sont les jeux politiques et la difficulté de faire bouger les choses dans une structure publique qui auraient eu raison de la volonté et du dynamisme de la jeune femme de 34 ans, ex-consultante chez Mc Kinsey où elle s’occupait justement de dossiers publics ! Manifestement, celle qui avait un contrat à durée indéterminée a dû déchanter très vite devant certaines réalités. Elle reste néanmoins liée à quart-temps au GRE, le Groupement de redéploiement économique de Liège, un des promoteurs du projet.
L’ambition de Liège d’accueillir l’Expo internationale est un grand défi : le projet dépasse les frontières liégeoises, wallonnes et belges. Dans le calendrier à respecter, 2011 est une année importante au cours de laquelle il faut redoubler d’énergie pour assurer la promotion et le lobbying nécessaires aux niveaux national et international. "La démission d’Erika Honnay est une tuile qui nous tombe sur la tête. Elle n’a pas trouvé sa place dans la structure qui est une société coopérative (Scrl). Elle est aussi victime des maladies de jeunesse. Il faut maintenant trouver la meilleure solution et ne pas perdre trop de temps", nous a confié une source proche du dossier.
En effet, c’est durant ce premier semestre 2011 que l’exécutif fédéral doit déposer le dossier de candidature de Liège auprès du Bureau international des expositions (BIE). Celui-ci mènera, en 2012, une enquête auprès des villes candidates (Liège, Astana au Kazakhstan, etc.). Le vote des délégués de 157 pays membres du BIE sur le nom de l’heureuse élue est attendu pour novembre 2012.
Liège a déjà choisi le thème de l’Expo : le développement durable soutenu par la créativité de l’homme (environnement, santé, transport, etc.). Le site aussi : Coronmeuse, situé en bord de Meuse à l’entrée du canal Albert. Il est prévu l’érection d’un éco-quartier. Les retombées directes et indirectes attendues sont évaluées à plus d’un milliard d’euros.
Pour préparer son dossier, les promoteurs (Région wallonne, ULg, GRE, etc.) ont créé une Scrl (Liège Expo 2017) avec un conseil d’administration politisé et pas moins de 20 administrateurs. Ils ont pris Mc Kinsey comme consultant et un bureau d’architecte hollandais. Le comité de gestion répond aussi à un sérieux équilibre avec des professionnels étiquetés politiquement. Il est présidé par Jean-Christophe Peterkenne (PS), inspecteur général à la Ville de Liège. C’est d’ailleurs son nom qui circule pour remplacer Erika Honnay. Outre celle-ci, la cellule opérationnelle est composée de trois autres femmes : Jehanne Jancloes, son adjointe; Elisa Vainsel, chargée du dossier de candidature et Marylène Dominique, à la communication.


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