"Je partage avec Jean-Pascal son souci de l’urgence qu’il y a à accélérer le redressement wallon. Mais je vous rappelle qu’il y a une sixième réforme de l’Etat à réaliser et que d’avoir, au fédéral quelqu’un avec de telles convictions chevillées au corps, une telle capacité de travail et de conviction, est un réel plus. De plus la présence de Jean-Pascal et de Laurette Onkelinx, désormais chargée du destin socialiste bruxellois, renforcent lourdement le poids d’une Belgique à trois régions"
Plan W :
"Tous les jours, nous gagnons des gens qui croient à l’avenir, via les régions, dans le contexte d’une Belgique qui a une valeur ajoutée"
Confédéraliste, Marcourt ?
"Non, régionaliste. Je suis en faveur d’une Belgique à trois régions (quatre entités avec la germanophone, trois régions), avec une fédération wallonie Bruxelles pour les liens entre Bruxelles et la Wallonie, qui nous inscrit dans un projet commun"
Lire aussi:
Labille: "j'attends autre chose d'un top manager"
Le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille (PS), a dénoncé mardi soir "tant sur la forme que sur le fond" les déclarations tenues plus tôt dans la journée par le patron de Belgacom, Didier Bellens, sur la loi et les normes télécoms en Belgique. "(J') attends autre chose d'un top manager d'une des plus grandes entreprises de Belgique. Si Belgacom est autonome, elle n'en demeure pas moins une entreprise publique", a réagi le ministre dans un communiqué. M. Labille invite dès lors M. Bellens à contribuer, "par le biais de réflexions constructives", à améliorer l'accueil réservé aux entreprises qui font le choix de s'installer dans notre pays. Sur le fond de la polémique, Jean-Pascal Labille souligne que "les dispositions mises en cause par M. Bellens participent pleinement à la défense des intérêts d'une part sanitaires (ondes GSM), d'autre part économiques (loi Télécom) des citoyens". "A côté du développement des entreprises, c'est là aussi l'un des objectifs de service public que doivent nécessairement poursuivre un gouvernement... et une entreprise publique", ajoute le ministre fédéral.
Onkelinx, Magnette, et les statuts zappés du PS
La particratie belge repose sur une pointe décidément bien étroite.
Une oligarchie, en fait, du grec oligos (petit nombre). L'illustration,
au PS, par le dernier remaniement interne destiné à mettre le parti "en
ordre de marche" en vue des élections législatives et régionales de
2014. La "mère des batailles" d'où découlera la répartition des postes
et mandats rémunérateurs.
Un premier souci a déjà été réglé par le congrès de Bruxelles du 11 mai 2010. Depuis la ministre-présidence wallonne d'Elio Di Rupo cumulée "illégalement" avec la présidence du parti (2005-2007), les statuts du PS national ont été modifiés en conséquence. L'article 42 paragraphe 4 prévoit dorénavant que "la fonction de président est incompatible avec toute responsabilité ministérielle, sauf circonstances exceptionnelles dûment constatées par le Congrès". Les "circonstances exceptionnelles" sont un concept fourre-tout qui autorise le viol du principe de base: pas de cumul entre la présidence du parti et une fonction ministérielle. En outre, la fonction de présidence-bis, dédoublée, partagée, collaborative,factotum, de façade, etc., n'existe pas dans les statuts socialistes.
Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Le 6 février prochain, à la Maison du Peuple de Saint-Gilles, le congrès de la fédération bruxelloise adoptera les statuts du PS national qui permettent, en cas de "circonstances exceptionnelles", de cumuler la présidence avec une fonction ministérielle, ce qu'interdisent actuellement les statuts bruxellois (article 9 quinquies paragraphe 4). En mai prochain, Rudi Vervoort pourra ainsi devenir ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, tout en restant en titre le président de la Fédération. Quant à Laurette Onkelinx, puisqu'elle n'est pas tout à fait présidente bruxelloise du PS, rien ne s'oppose à ce qu'elle reste au gouvernement fédéral.Vous suivez ?
Pour Paul Magnette, la question se pose différemment, mais il est, lui aussi, "hors-statut". Certes, s'il était vraiment le président du PS, il ne pourrait pas cumuler cette fonction avec la présidence qu'il exerce de l'union socialiste communale (USC) de Charleroi. L'article 10 paragraphe 1 des statuts du PS prévoit, en effet, cette incompatibilité, ainsi qu'une autre, supplémentaire, entre un mandat exécutif communal (Magnette est bourgmestre de Charleroi) et la présidence d'une USC. Cette incompatibilité-là n'est pas encore réglée. Bref, une histoire de pouvoirs apparemment gigognes, délimités par des statuts, mais qui révèle aux militants qu'un parti est une machine de pouvoir aux mains d'un petit nombre de dirigeants, à la verticale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire