Chadli Bendjedid, troisième chef d'État algérien, est décédé samedi, à 83 ans, des suites d'un cancer.
Il sera enterré [ce] lundi à Alger
L'année du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie est fatale aux anciens présidents du pays. Après Ahmed Ben Bella, en avril dernier, Chadli Bendjedid, 83 ans, est décédé samedi à Alger des suites d'un cancer. Soit vingt-quatre ans, presque jour pour jour, après ce que l'histoire retiendra surtout de ses deux mandats: le soulèvement populaire d'octobre 88.
Un épisode tragique dans l'histoire de l'Algérie qui marque aussi le début de ce qu'on appellerait aujourd'hui le «printemps algérien». Une ouverture politique impulsée par la promulgation d'une Constitution pluraliste en février 1989 et la renonciation à la présidence de l'ancien parti unique, le Front de libération nationale (FLN), en juillet 1991.
«Dire pour autant que Chadli était le président de l'ouverture serait un peu rapide, nuance Amazit Boukhalfa, qui fut l'un des rares journalistes à l'interviewer. Il y a été contraint par la société civile en ébullition après le printemps berbère de 1980 et les classes moyennes laminées par de nouveaux modes de consommation. Lui n'avait pas de projet de société, ni même de convictions.»
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