À la veille de l'arbitrage élyséen définitif - vraisemblablement, ce lundi au retour d'Afrique de François Hollande -, c'est Anne Lauvergeon qui vire en tête de la course qui tient en haleine le Paris des affaires. Sans faire encore l'unanimité, notamment à Bercy, l'ex-patronne d'Areva et ancienne sherpa de François Mitterrand, ingénieur des Mines, est favorite pour prendre la direction générale de la Banque publique d'investissement (BPI). Elle sera reçue mardi par Jean-Marc Ayrault, à la veille du Conseil des ministres qui validera le projet de loi de création de la banque. Mais d'autres candidat(e)s, pour la plupart inspecteurs des Finances, restent en piste, Bercy, Matignon et l'Élysée ayant poursuivi ce week-end encore d'intenses tractations.
«Atomic Anne» n'est pas banquière - hormis un passage de moins de deux ans chez Lazard à sa sortie de l'Élysée. Si sa nomination devait se confirmer, ce serait un signal politique. Évincée en juillet 2011 d'Areva, dans un climat délétère et en amont d'une restructuration de l'entreprise, Anne Lauvergeon a par la suite critiqué publiquement et avec virulence la présidence Sarkozy. Mais sa désignation serait aussi un signal à l'égard de la future BPI. La dirigeante est en effet réputée pour son énergie hors norme et son tempérament de fonceuse. «Elle saura mettre tout le monde au pas», s'amuse un proche du dossier.
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