"Six ans après le début de la crise financière, la dette publique de la plupart des pays industrialisés a atteint un niveau jamais vu en temps de paix… Et le fait que les statistiques de dettes officielles sous-estiment leur véritable ampleur aggrave encore la situation. De nombreux gouvernements font des promesses impliquant des augmentations considérables de dépenses en matière de retraites et de soins de santé pendant les décennies à venir" lit-on dans le chapitre 4 du dernier rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI).
Ce chapitre est entièrement consacré au maintien des finances publiques dans les pays riches. Ces dernières années, la BRI, la seule des institutions financières connues ayant prévu à temps la grande crise financière a acquis une grande autorité.
La citation ci-dessus renvoie clairement à la dette publique non exprimée dans les statistiques officielles, mais qui est très réelle à cause des engagements pris par les gouvernements et deviendra très réelle durant les décennies à venir. Cette dette à venir est appelée dette implicite. La dette contractée jusqu’à aujourd’hui est la dette publique explicite.
Les chiffres sur l’évolution de la dette publique publiés ce lundi par Eurostat ne concernent que la dette explicite.
Selon Eurostat, la dette publique de la Belgique se chiffre à 104,5% du PIB pour le premier trimestre de l’année. Au sein de l’UE, quatre pays nous précèdent : la Grèce (160,5%), l’Italie (130,3%), le Portugal (127,2%) et l’Irlande (125,1%). L’ Estonie (10%), la Bulgarie (18%) et la Suède (39%) affichent les taux les plus bas.
Cependant, les statistiques officielles donnent une image totalement incomplète de la dette publique. Un calcul récent sur l’ampleur de la dette publique implicite nous apprend que pour la Belgique, elle s’élève à 558% du PIB.
Avec la dette publique effectivement atteinte fin 2012, cela nous donne une dette publique totale de 655% du PIB."
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