En juin 2014, ...
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Ils ont donc osé. Dès que le décret sur le décumul des mandats de parlementaire wallon et de fonction exécutive dans un collège communal avait été voté (par une majorité PS-cdH Ecolo), on se demandait combien de temps de temps il faudrait pour que PS et cdH bouffent leur parole.
Ah évidemment ça a grondé, grenouillé, tempêté parmi les députés. Les obliger à choisir entre leur fonction de bourgmestre ou d’échevin et leur mandat parlementaire, sacrilège! On les a entendus les râleurs, arguant du fait qu’il fallait impérativement que les députés maintiennent des attaches locales pour ne pas perdre le contact avec les citoyens. Le cumul en gros serait une garantie contre la montée des populismes et du désamour citoyen avec le monde politique.
Le populisme, parlons-en justement. Il n’a jamais été aussi présent. L’élection de Donald Trump en est la plus belle preuve. Et c’est précisément à ce moment crucial pour la démocratie que socialistes et humanistes, répondant aux sirènes des petits intérêts personnels et du pouvoir de pacotille, décident de faire machine arrière alors même que la Wallonie était à la pointe en matière de gouvernance grâce au décret décumul.
N’ont-ils donc pas entendu les signaux d’alerte venant d’un peu partout? Une phrase revient de manière récurrente: marre de voir toujours les mêmes exercer le pouvoir, marre d’une politique à l’ancienne, des pratiques protectionnistes qui confisquent les rênes.
Le sentiment de déception et de cocufiage est d’autant plus présent que PS et cdH, dont le rétropédalage n’est déjà pas très reluisant, s’associent au MR pour dézinguer le décret cumul qui nécessite une majorité des deux tiers.
Une véritable république des camarades, des petits arrangements entre amis sans foi ni loi qui utilisent la démocratie pour mieux la saper.
Oui, ils ont osé. Les extrémistes se frottent les mains. Et le populisme n’aura pas besoin de cumuler encore beaucoup de décisions de ce genre pour devenir roi.
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