vendredi 25 novembre 2016

"Bruxelles m'a pris mon immeuble !"

Article 16 de la Constitution.be
« Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique, dans les cas et de la manière établis par la loi, et moyennant une juste et préalable indemnité »
Art. 544. La propriété est le droit de jouir et disposer des choses DE LA MANIERE LA PLUS ABSOLUE, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlement


Sans l’accord du propriétaire, la Ville de Bruxelles va louer des studios au-dessus des commerces de la rue des Fripiers La Ville de Bruxelles va donc aménager 4 studios destiné à la location dans un bâtiment alors que "le propriétaire était réfractaire à toute démarche visant à louer les étages".

Le proprio explique que le bien est déjà loué dans son ensemble. Que des gens (dont 1 échevin) se sont introduit sans autorisation dans le bien !
Le propriétaire du bien "requisitionné" (comment faut-il dire?) par la ville de Bruxelles se nomme "Joseph Vandevelde" et a 87 ans.

Selon Mohamed Ouriaghli, il s’agit d’une première en Région bruxelloise. Les opérateurs immobiliers publics bruxellois ont la possibilité depuis 2014 de prendre en gestion un immeuble insalubre ou inoccupé. Le propriétaire de l’immeuble, sis rue des Fripiers, était réfractaire à toute démarche visant à louer les étages, le rez-de-chaussée étant destiné à des commerces, selon les autorités de la Ville. D’ici 2018, quatre studios seront mis en location dans cet immeuble, chacun au prix mensuel de 260 euros, probablement à des étudiants. La Région foncière de la Ville de Bruxelles va réaliser des travaux de rénovation pour un cout estimé à 343 000€.
Ce montant sera récupéré par le biais des loyers, au bout d’une période de 28 ans et six mois. Lire aussi: Immeubles classés et abandonnés dans le Pentagone : les outils juridiques à disposition de la Ville pour les réhabiliter



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La Ville de Bruxelles active pour la première fois le droit de gestion publique, sans le consentement du propriétaire
 
70 milliards: les revenus des bâtiments et infrastructures sont trop faibles
Les revenus issus des bâtiments et des infrastructures en Belgique se sont élevés à 70,77 milliards d'euros en 2016, soit 28% du produit intérieur brut (PIB) du royaume ou 6203 euros par habitant, révèle une étude de la société de conseil et de conception Arcadis. Sur base d'un calcul par habitant, le rendement économique que la Belgique tire de ses bâtiments et infrastructures est le 27e des 36 pays analysés.
"Des pays disposant d'une échelle et d'un contexte économique comparables, comme les Pays-Bas (9e), la Suisse (13e) et le Danemark (15e), laissent notre pays loin derrière eux. La Belgique est le pays le moins performant de la zone euro", constate Arcadis dans un communiqué. Avec 12.787 euros par habitant, les Pays-Bas dégagent deux fois plus de rentabilité économique de leurs actifs bâtis que la Belgique, et même l'Allemagne (11 785 euros) et la France (11 577 euros) sont près de deux fois plus productifs.

Néfaste pour la productivité de notre économie
Exprimé en pourcentage du PIB, les revenus des bâtiments et des infrastructures en Belgique (28%) sont par contre comparables à ceux d'économies occidentales matures comme l'Allemagne (26%), les Pays-Bas (28%) et les USA (30%). L'économie des services y est plus développée que dans les pays émergents et requiert donc moins de bâtiments et d'infrastructures, selon Arcadis. La société de conseil remarque que le morcellement de l'aménagement du territoire en Belgique se traduit notamment par "un trafic dense entre le domicile et le lieu de travail et par d'inévitables embouteillages", ce qui s'avère "néfaste pour la productivité de notre économie et la longévité de nos infrastructures". Arcadis estime également que nos réseaux de transports publics ne sont pas assez complémentaires et que les infrastructures belges dans les transports sont sous-exploitées.
Et dans le patrimoine industriel, Arcadis relève "énormément d'espaces et de terrains non utilisés voire à l'abandon, notamment dans les des agglomérations urbaines."

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