Onkelinx à l’assaut du "gouvernement kaki"Politique belge
"Si le MR avait dit : "il n’est question que les francophones soient
dans un gouvernement dans lequel ils seront totalement méprisés et
minoritaires", il y aurait eu une autre configuration. Ils ont préféré y
aller à n’importe quel prix, même en trahissant leur parole et la cause
des francophones. Je ne fais que le constater…"
Image
tirée d'une video de propagande diffusée le 5 juillet 2014
par
al-Furqan Media, montrant le dirigeant du groupe Etat islamiste,
Abou
Bakr al-Baghdadidans une mosquée de Mossoul,
après la proclamation d'un
"califat"
entre la Syrie et l'Irak - Al-Furqan Media
Resté longtemps dans l’ombre, Ibrahim
al-Badri al-Samarraï de son vrai nom, est désormais le djihadiste le
plus dangereux et le plus puissant au monde...
Docteur Ibrahim, Awwad Ibrahim, Abou Duaa, Al-Shabah (le fantôme),
Abou Bakr al-Baghdadi, et enfin dernièrement Calife Ibrahim. Autant de
noms pour désigner un seul et même homme: Ibrahim al-Badri al-Samarraï,
le puissant leader de l'Etat islamique.
Auparavant, seulement deux photos -une en couleur du FBI américain,
l’autre en noir et blanc du ministère irakien de l’Intérieur-
permettraient d’identifier celui dont la tête est mise à prix 10
millions de dollars par les Etats-Unis depuis 2011. Jusqu’alors, peu
d’informations sur lui avaient filtré. Né en 1971 à Samarra, au nord de
la capitale irakienne, Ibrahim al-Badri al-Samarraï aurait étudié à
l'université islamique de Bagdad dans les années 1990.
Selon une biographie diffusée par ses partisans, il serait un descendant du prophète Mahomet, un lignage prestigieux indispensable pour prétendre au titre de calife. Il aurait obtenu un doctorat d’études islamiques -d’où son titre de «docteur».
Il passe au djihad en 2003, après l'invasion américaine, et prend son
premier nom de guerre, Abou Duaa, au sein d’un petit groupe armé
-Jaiche al-Sunna wal Jamaa-, avant de rejoindre les rangs d’Al-Qaida en Mésopotamie,
sous la houlette du Jordanien Abou Moussab al-Zarkaoui. Il est arrêté
par les Américains à Falloujah en 2004, et passe cinq ans au camp de
détention de Bucca, période au cours de laquelle il se radicalise un peu
plus. Relâché en 2009 dans le cadre de la libération de milliers de détenus avant le retrait américain, il multiplie les attentats meurtriers et exécutions publiques sanglantes au nom de la charia.
Le nouvel émir
Entre temps, Al-Zarkaoui a été tué dans un raid américain en 2006, et
Abou Omar al-Baghdadi a pris sa succession à la tête de l’État
islamique d’Irak, le nouveau nom d’Al-Qaida en Mésopotamie. Il est tué en avril 2010 près de Tikrit.
Un mois plus tard, Abou Duaa est choisi pour lui succéder. Le
nouvel «émir» prend un nouveau nom de guerre, Abou Bakr al-Baghdadi,
référence au premier calife de l’islam, Abou Bakr al-Siddik, nom auquel
il a accolé celui de sa ville d’origine, Bagdad.
Mais son organisation est très affaiblie.
Al-Baghdadi opère alors un «retrait tactique», qui permet à
l’organisation de se renforcer et d’accumuler un trésor de guerre grâce
au rançonnage, au pillage des banques, mais aussi des biens des
chrétiens et des chiites. Et en 2011, il refuse de faire allégeance à
Al-Qaida et l'Égyptien Ayman al-Zawahiri, qui a pris la relève d’Oussama
Ben Laden.
Offensive irakienne
Les «printemps arabes» rebattent les cartes dans la région. Vers la
mi-2011, Al-Baghdadi dépêche des hommes en Syrie pour combattre le
régime de Bachar al-Assad, mais aussi les opposants laïcs et le front
al-Nosra, branche locale d’EIIL qui a prêté allégeance à Al-Qaida. Son
groupe ajoute alors le «Levant» à son nom en 2013, et devient l’État
islamique en Irak et au Levant (dont l’acronyme est EIIL en français, Isis en anglais et «Daech» en arabe).
En marge de cette action en Syrie, Al-Baghdadi lance une vaste offensive en Irak.
Parti de Fallouja en début d’année, il a fédéré nombre de combattants
sunnites, et prend début juin le contrôle de Mossoul, puis de la
province de Ninive et une partie de celle de Salaheddine, de larges
portions de la région d'Al-Anbar et de la frontière avec la Syrie.
Des conquêtes qui lui permettent de mettre la main sur un trésor de
guerre d’un demi-milliard de dollars, une quinzaine de puits de pétrole
et qui font de l’État islamique «le groupe terroriste le plus puissant au monde, en terme d’armes et de financement».
Et d’Abou Bakr al-Baghdadi, ou plutôt maintenant du Calife Ibrahim, le
djihadiste le plus dangereux et le plus puissant au monde.
Lire aussi: GB: non-lieu pour l'étudiante qui cachait 20.000€ pour le jihad dans ses sous-vêtements Nawal Msaad, l'étudiante britannique de 26 ans arrêtée en janvier à
Heathrow avec 20.000 euros destinés aux jihadistes syriens dissimulés
dans ses sous-vêtements, selon l'accusation, a bénéficié d'un non-lieu
mercredi devant un tribunal londonien. Nawal Msaad avait été arrêtée le 16 janvier au moment d'embarquer
sur un vol pour Istanbul. Lors d'un contrôle, un préservatif rempli de
billets enroulés de 500, 200 et 100 euros avait été retrouvé. Lors de l'ouverture du procès début juillet, le procureur Mark
Dennis avait déclaré que cet argent, d'un montant total de 20.000 euros,
était "destiné à financer la cause jihadiste" en Syrie. Les onze membres du jury de l'Old Bailey ont cependant condamné
une amie de l'accusée, Amal Elwahabi, épouse d'un jihadiste parti
combattre en Syrie l'été dernier. Elle a été reconnue coupable d'avoir
recruté Amal Elwahabi en tant que "messager de confiance" pour acheminer
des fonds au Moyen-Orient. Amal Elwahabi, âgée de 27 ans, est la première Britannique à être
condamnée pour financement de la cause djihadiste en Syrie. Elle risque
14 ans de prison.
Saudi Arabia has handed over a check for $100m to UN
Secretary-General Ban Ki-moon to help finance the UN's centre to combat
global terrorism. The UN chief welcomed the gift at a ceremony in his office and said
the recent upsurge in terrorism in a number of countries and regions -
most dramatically, the Islamic State group's takeover of a large swath
of Syria and Iraq - "underscores the challenge before us." Saudi Arabia's Ambassador to the United States, Adel al-Jubeir, who
presented the check with the Saudi UN ambassador, stressed that
"terrorism is a scourge and an evil that affects all of us."
Les événements qui actuellement se déroulent au
nord de l'Irak, où les combattants de l'«Etat islamique» se livrent au
massacre des Yazidis après avoir chassé la communauté chrétienne, sont
tels qu'il ne suffit plus désormais de souligner leur gravité: il faut
appeler par son nom, sans crainte de l'hyperbole, une pratique qui sans
conteste relève du génocide, mis en oeuvre par des islamistes dont
l'intégrisme est l'autre nom du fascisme. Un islamo-fascisme sévit ces jours-ci devant les frontières du
Kurdistan, et l'on attend de la part des musulmans, au Luxembourg et
ailleurs, non seulement le rappel de tout ce qui distingue l'islam en
son caractère le plus honorable de cet islamisme d'égorgeurs, mais aussi
et surtout une condamnation ferme de ce qui en Irak est commis en son
nom. Tel est d'ailleurs le sens d'un appel, lundi, du recteur de la
Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui face à ce massacre appelle
les musulmans du monde à «sortir de leur réserve».
Un islam qui considère que la lecture du Coran se pratique à la lumière
de la raison et non dans les ténèbres d'une aveugle passion.
Génocide? Oui, dans la mesure où l'offensive de l'Etat islamique
procède d'un projet d'extermination, un projet systématique par
définition. S'étonne-t-on de l'extrême cruauté de ses tueurs, qui
décapitent femmes et enfants? Qui n'hésiteraient pas, semble-t-il, à
crucifier certaines de leurs victimes? Ne nous étonnons pas trop:
«infidèles» et «mécréants», chrétiens et Yazidis ne sont pas aux yeux de
ces islamistes des humains mais des bêtes, des «Untermenschen», une
vermine que dès lors ils écrasent sans états d'âme. Cet islamisme-là est
un racisme. Au nom de quoi ces «Untermenschen» sont-ils condamnés? Au nom d'un
islam dévoyé par son extrême radicalité, par son intégrisme, qui poussé à
cet extrême-là est bien un fascisme. Qu'est-ce que l'islam intégriste,
raciste et fasciste? C'est un islam qui affirme qu'il n'y a qu'une seule langue, l'arabe.
Qui postule qu'il n'y a qu'une seule communauté humaine, l'«ouma», la
communauté musulmane. Qui répète qu'il n'y a qu'un seul livre, le Coran.
Qui enfin affirme qu'il n'y a qu'une seule loi, la «charia», et que
cette charia étant infaillible elle est intangible. D'où l'appel aux tenants d'un islam dans sa vérité la plus
respectable. Qui, si ce n'est des musulmans, pourra dire aux intégristes
en quoi leur foi est folie? Qui, si ce n'est les pratiquants d'un islam
éclairé, au Luxembourg et ailleurs, dira à ces gens-là qu'il n'est plus
nécessaire, pour être un «bon» musulman en 2014, de s'adonner à des
pratiques vieilles de 1.400 ans, et que la charia aujourd'hui ne saurait
exiger que l'on lapide une femme adultère, que l'on punisse de mort
l'apostasie, que l'on tranche la main du voleur? Qui, si ce n'est des
musulmans, diront à d'autres musulmans, en Irak mais aussi en
Afghanistan ou dans la bande de Gaza, que le kamikaze n'ira pas au
paradis, et que si vraiment il y allait il ne serait pas accueilli par
des nuées de vierges parfumées? On a beaucoup (beaucoup trop) parlé d'un clash civilisationnel entre
Occident et sphères musulmanes. Une tout autre césure est sans doute à
l'oeuvre, ou devrait l'être, au sein du monde islamique lui-même. Entre
un islam qui se croit habilité à la barbarie par des textes datant de
l'Hégire, et un islam moderne, éclairé, laïque et fraternel, un islam
inspiré d'Averroès et non de Ben Laden, un islam qui considère que la
lecture du Coran se pratique à la lumière de la raison et non dans les
ténèbres d'une aveugle passion.
Les
Brigades Azzdine Al Qassam, affiliées au Hamas, exigent d’Israël la
liste de noms de ses informateurs palestiniens à Gaza et en
Judée-Samarie en échange d’informations sur les soldats pris en otage
lors des dernières semaines.
«
Pour livrer des informations sur les soldats pris en otage, les
Brigades Al Qassam exigent les noms des traitres qui collaborent avec
les sionistes dans le bande de Gaza et en Cisjordanie », a déclaré à Al
Jazeera un responsable de l’organisation terroriste islamiste.
Âgé
de 23 ans, le sous-lieutenant Goldin est mort le 1er août après une
attaque menée par un commando terroriste palestinien dans la bande de
Gaza. Alors que le sergent-chef Shaul Oron, 21 ans, a été tué le 20
juillet à Gaza lors de l’explosion d’un véhicule blindé.
L’organisation
terroriste islamiste du Hamas a reconnu avoir en sa possession les
restes des deux soldats israéliens qu’elle compte monnayer dans les
négociations avec Israël.
Dimanche, Yehuda Meshi Zahav, le président de l’ONG israélienne Zaka,
a demandé à la communauté internationale que ses bénévoles soient
autorisés à entrer dans Gaza pour récupérer les restes de deux soldats
israéliens, Hadar Goldin et Shaül Oron, dans le respect du droit
humanitaire et en accord avec les lois halakhiques juives.
Jeudi,
le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a sollicité l’aide du
président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), lors d’une
rencontre avec son président, Peter Maurer.
Assemblée générale (ayant alors fonction d’organe décisionnaire)
Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan
de partage : la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l’un
arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des
Nations unies. Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine. Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Se souvenir donc sur ce blog du post "Elles[/Ils] n'en seront pas". Aujourd'hui, Fadila Laanan est devenue Secrétaire d'État bruxelloise
chargée de la Collecte et au Traitement des déchets, à la Recherche
scientifique, aux Infrastructures sportives communales et à la Fonction
publique.
Elle est également Ministre-Présidente du Collège de la Commission communautaire française
Pourtant sur le site officiel de la Fédéral Wallonie-Bruxelles, en ce 16 août, on y trouve toujours ....
C'est un peu la loi de Murphy, appliquée à l'économie wallonne, et érigée par Jésus-Christ Marcourt au niveau d'un nouvel art (le 13ème):
"En Wallonie, tout ce qui a de la valeur et pourrait rapporter, doit immanquablement être pris en charge(/détruit) par les autorités publiques* affublé d'une demi-douzaine d'OIP hyper-politisées, être bradé sur le Marché international et coûter un max au contribuable, mais expliquer à ce dernier que "c'est une grande réussite" des Gauches contre la Droite, responsable des bains de sang sociaux. "
* Soit:
1 ministre sectaire, issu d'un calcul "savant" de dosage d'influences éthyliques et/ou sous-régionales
1 cabinet pléthorique d'obligés
1 administration anémique, car politisée
des asbl sans moyens qui tentent de faire marcher la boutique pour palier aux déficiences de l'administration
une demi-douzaine d'OIP hyper-politisées, qui terminent d'engloutir le peu qui ne restait déjà pas
des "anonymes influents" qui profiteront de 100aines de places VIP
Le Hamas a posté, le 5 août, un message Facebook appelant les Gazaouis à arrêter de publier des photos de terroristes tués par les forces de Tsahal. Son objectif est clair : exagérer le nombre de morts du côté civil à Gaza et cacher
l’utilisation des boucliers humains par l’organisation terroriste.
Nb: Tout lieu servant de base de tir ou de stock d'armes, devient une cible militaire "légitime"
Dès le début de la réaction israélienne, des messages du Hamas ont été diffusés auprès de la population locale, afin de ne surtout pas réagir aux message de Tsahal, qui informait par tracs le commencement d'opérations militaires. (Le Hamas demande aux Palestiniens de ne pas fuir le nord de Gaza)
De l'aveu même d'un porte-parole du Hamas, les boucliers humains sont encouragé
Concernant les écoles, hôpitaux et autres bâtiment de l'ONU ...
Au JT de la RTBF du 10/08/2014, on montre l'équipe télé Al-Aqsa financée complètement par le Hamas, qui se déclare "considérée comme terroriste" installée dans la cour d'un hôpital #BouclierHumanitaire
Autres exemples :
27 juillet – Une école qui sert de site de lancement de roquettes. VIDÉO
26 juillet – Une maison piégée située à côté d’une école. VIDÉO
23 juillet – Une maison utilisée comme cache d’armes découverte par la Brigade Parachutiste. VIDÉO
23 juillet - Une dizaine de maisons privées remplies d’explosifs et transformées en champs de mines, découvertes par la Brigade Givati. VIDÉO
21 juillet – Un site de lancement de roquettes à côté d’une école d’agriculture à Beit Hanoun découvert par la Brigade Nahal. VIDÉO
Malgré cela, demande du respect du droit international ?
Vous trouverez ici un fil d’actualité sur les
médias internationaux qui ont été assez courageux pour dire ce qu’il se
passe véritablement à Gaza, bravant le Hamas, leurs chefs de
rédaction, l’écueil de la partialité ou tout simplement la meute de
leurs confrères qui a condamné unanimement Israël, souvent sans
preuves. De fait, l’expression “liberté de la presse” n’a jamais été si
galvaudée. Si certains journalistes étrangers s’indignent, d’autres couvrent en
effet le conflit de manière partisane et sans véritable rigueur
journalistique, comme nous le montrent le récent bidonnage d’un envoyé spécial de Paris Match ou la vidéo truquée diffusée par le dailymail, entre autres. Pour mieux comprendre les enjeux de la couverture médiatique à Gaza, vous pouvez également lire notre article Journalistes à Gaza, les 20 questions qui fâchent.
Alors que les images
de l’Opération Bordure Protectrice diffusées dans la presse suggèrent
que Tsahal agit sans distinction contre des maisons civiles gazaouies,
la réalité du terrain est bien différente. Les cibles visées par l’armée
israélienne sont légitimes selon le droit international. En effet, même
une maison privée, utilisée à des fins terroristes, devient une cible
militaire légitime. Une analyse à partager à ceux qui crient à la
violation du droit international.
1. Afghanistan : Insurrection islamique djihadiste (Talibans , Al-Qaïda et autres groupes djihadistes islamistes armés) 2. Pakistan : Insurrection islamique (Talibans, Al-Qaïda) 3. Iran : Répression du pouvoir en place (chiite) avec l’aide du Hezbollah, contre le peuple. 4. Irak : Insurrection islamique sunnite contre le
pouvoir en place et la population (chiite) (Hamas en Irak, Armée
Irakienne libre, l’EEIL (Etat Islamique en Irak et au Levant…) lié à
Al-Qaïda. 5. Syrie : Guerre civile entre le pouvoir allaouite
soutenu par le Hezbollah chiite contre le Front Islamique (sunnite
salafiste), et l’EEIL. L’ALS (Armée de Libération Syrienne) n’est plus
majoritaire. 6. Liban : Embrasement du pays depuis le soutien officiel du Hezbollah chiite au pouvoir syrien. Attaques de groupes sunnites salafistes. 7. Egypte : Attaques et attentats par des groupes
islamistes pro-Hamas, en réaction au pouvoir militaire central en place
qui a chassé les Frères Musulmans. 8. Lybie : Insurrection islamique provoquée par des groupes djihadistes 9. Soudan (Darfour) : Nettoyage ethnique du pouvoir en
place, soutenu par les milices arabes Janjawids contre les tribus non
arabophones noires-africaines. 10. Tunisie : Attentats et affrontements provoqués
pour déstabiliser le pays par des groupes islamistes radicaux salafistes
et notamment l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique, section tunisienne
d’Al-Qaïda) 11. Algérie : Attentats et affrontements provoqués pour déstabiliser le pays par l’AQMI 12. Mali : Insurrection islamique de groupes armés salafistes et indépendantistes contre le pouvoir en place. 13. Nigéria : Insurrection islamique menée par Boko
Haram (« l’Education occidentale est un péché »). Mouvement sunnite
djihadiste salafiste visant à instaurer la Charia. Massacres et
persécutions des chrétiens. 14. Cameroun : Extension de l’insurrection menée par Boko Haram dans le nord du pays : exactions, enlèvements… 15. République Centre-Africaine (RCA) : Affrontements
initiés par les milices musulmanes Seleka. Représailles des groupes
d’auto-défense chrétiens. Nettoyage ethniques dans les 2 camps contre
les populations civiles chrétiennes et musulmanes. 16. Ouganda : Tentatives de déstabilisation du pays
par le groupe islamiste somalien Al-Chabaab, lié à Al-Qaïda. Attentats
au cœur de la capitale pendant la coupe du monde . 74 morts (acte le
plus meurtrier depuis 12 ans en Afrique de l’Est) 17. Kenya : Extension des actions du groupe islamiste
Al-Chabaab afin de se venger du pouvoir qui a soutenu la Somalie.
Attentats terroristes spectaculaires dans un centre commercial, et une
discothèque de la capitale . 18. Somalie : Insurrection islamique du groupe Al-Chabaab qui contrôle la moitié du pays. 19. Yemen : Insurrection islamique. Répression féroce du pouvoir en place. Crise sunnite /chiite. 20. Thaïlande : Insurrection islamique menée par des groupes islamistes djihadistes contre le pouvoir en place. 21. Philippines : Insurrection islamique menée
aujourd’hui en partie par le groupe islamiste armé Abu-Sayyaf, proche
d’Al-Qaïda. Massacre le 28 Juillet dernier de 21 musulmans dont 1 enfant
qui se rendaient à l’Aïd. 22. Chine : Insurrection islamique du Mouvement
islamique du Turkestan oriental, proche d’Al-Qaïda. Attentats en août
2014 au couteau : 100 morts . 23. Donbass : Conflit territorial entre l’Ukraine et la Russie. 24. Haut-Karabagh : Conflit territorial entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
A l’appui des faits, force est de constater que sur 24 conflits en cours : 2 seulement sont liés à des conflits territoriaux. 2 sont liés à une répression étatique contre le peuple.83% donc des conflits sont imputables à des insurrections menées par des groupes islamistes armés.
Comme
Satan, « Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause » (Coran
61.4) et exige : « Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les
jusqu'à en faire un grand carnage » (Coran 47.4); C'est ce que font ses
serviteurs de l'EI en Irak ....
Cette vidéo apporte une preuve de plus du génocide que l'EI accomplit
pour "purifier la terre des impurs que sont en particulier les chrétiens
(Coran 9.28)... Où sont les USA et les pays occidentaux si prompts à
défendre les droits de l'homme ?
Coup
dur pour la milice takfirie de l’Etat Islamique (EI, ex-EIIL),
couramment prénommée Daech , son numéro un en Syrie, Abou Hamza
al-Ansari a été tué. La mort de ce dirigeant de haut calibre a été annoncée par les sites
des comités de coordination proche de l’EI qui se sont contentés
d’indiquer qu’il a succombé dans les combats menés contre l’armée
syrienne régulière dans la province d’Alep. Alors que d’autres sites ont tenté de minimiser l’importance de cette
perte, véhiculant qu’il a été tué a proximité d’un barrage de la milice
de l’Armée syrienne libre. Bien connu sur les réseaux sociaux, al-Ansari dont la véritable
identité n’a pas été dévoilée est , selon des observateurs cités par le
site d’information libanais al-hadath News, le bras droit du numéro un
de la milice, Abou Bakr al-Baghdadi, et l’un de ses plus importants
commandants militaires en Syrie. Originaire du gouvernorat d’Idleb, son engagement auprès de Baghdadi
en Irak remonte à bien avant l’éclatement des évènements syriens.
PORTRAIT - Resté longtemps dans l’ombre, Ibrahim
al-Badri al-Samarraï de son vrai nom, est désormais le djihadiste le
plus dangereux et le plus puissant au monde...
Docteur Ibrahim, Awwad Ibrahim, Abou Duaa, Al-Shabah (le fantôme),
Abou Bakr al-Baghdadi, et enfin dernièrement Calife Ibrahim. Autant de
noms pour désigner un seul et même homme: Ibrahim al-Badri al-Samarraï,
le puissant leader de l'Etat islamique (EI). Pourtant, malgré cette ribambelle de pseudonymes, ce n’est que le 29
juin dernier que le chef djihadiste de 43 ans a dévoilé son visage au
monde entier, lorsqu’il a proclamé son «califat» sur l’Irak et la Syrie, dans un prêche depuis la grande mosquée de Mossoul, ville tombée au mains d'EI.
Du «Docteur» à Abou Duaa
Auparavant, seulement deux photos -une en couleur du FBI américain,
l’autre en noir et blanc du ministère irakien de l’Intérieur-
permettraient d’identifier celui dont la tête est mise à prix 10
millions de dollars par les Etats-Unis depuis 2011. Jusqu’alors, peu
d’informations sur lui avaient filtré. Né en 1971 à Samarra, au nord de
la capitale irakienne, Ibrahim al-Badri al-Samarraï aurait étudié à
l'université islamique de Bagdad dans les années 1990.Selon une biographie diffusée par ses partisans, il serait un descendant du prophète Mahomet, un lignage prestigieux indispensable pour prétendre au titre de calife. Il aurait obtenu un doctorat d’études islamiques -d’où son titre de «docteur». Il passe au djihad en 2003, après l'invasion américaine, et prend son
premier nom de guerre, Abou Duaa, au sein d’un petit groupe armé
-Jaiche al-Sunna wal Jamaa-, avant de rejoindre les rangs d’Al-Qaida en Mésopotamie,
sous la houlette du Jordanien Abou Moussab al-Zarkaoui. Il est arrêté
par les Américains à Falloujah en 2004, et passe cinq ans au camp de
détention de Bucca, période au cours de laquelle il se radicalise un peu
plus. Relâché en 2009 dans le cadre de la libération de milliers de détenus avant le retrait américain, il multiplie les attentats meurtriers et exécutions publiques sanglantes au nom de la charia.
Le nouvel émir
Entre temps, Al-Zarkaoui a été tué dans un raid américain en 2006, et
Abou Omar al-Baghdadi a pris sa succession à la tête de l’État
islamique d’Irak, le nouveau nom d’Al-Qaida en Mésopotamie. Il est tué en avril 2010 près de Tikrit.
Un mois plus tard, Abou Duaa est choisi pour lui succéder. Le
nouvel «émir» prend un nouveau nom de guerre, Abou Bakr al-Baghdadi,
référence au premier calife de l’islam, Abou Bakr al-Siddik, nom auquel
il a accolé celui de sa ville d’origine, Bagdad. Mais son organisation est très affaiblie.
Al-Baghdadi opère alors un «retrait tactique», qui permet à
l’organisation de se renforcer et d’accumuler un trésor de guerre grâce
au rançonnage, au pillage des banques, mais aussi des biens des
chrétiens et des chiites. Et en 2011, il refuse de faire allégeance à
Al-Qaida et l'Égyptien Ayman al-Zawahiri, qui a pris la relève d’Oussama
Ben Laden.
Offensive irakienne
Les «printemps arabes» rebattent les cartes dans la région. Vers la
mi-2011, Al-Baghdadi dépêche des hommes en Syrie pour combattre le
régime de Bachar al-Assad, mais aussi les opposants laïcs et le front
al-Nosra, branche locale d’EIIL qui a prêté allégeance à Al-Qaida. Son
groupe ajoute alors le «Levant» à son nom en 2013, et devient l’État
islamique en Irak et au Levant (dont l’acronyme est EIIL en français, Isis en anglais et «Daech» en arabe). En marge de cette action en Syrie, Al-Baghdadi lance une vaste offensive en Irak.
Parti de Fallouja en début d’année, il a fédéré nombre de combattants
sunnites, et prend début juin le contrôle de Mossoul, puis de la
province de Ninive et une partie de celle de Salaheddine, de larges
portions de la région d'Al-Anbar et de la frontière avec la Syrie. Des conquêtes qui lui permettent de mettre la main sur un trésor de
guerre d’un demi-milliard de dollars, une quinzaine de puits de pétrole
et qui font de l’État islamique «le groupe terroriste le plus puissant au monde, en terme d’armes et de financement».
Et d’Abou Bakr al-Baghdadi, ou plutôt maintenant du Calife Ibrahim, le
djihadiste le plus dangereux et le plus puissant au monde.
L’Etat islamique en Irak et au Levant
(Eiil), qui a pris la ville irakienne de Mossoul et déclenché une
guerre civile, est devenu le groupe djihadiste le plus riche au monde. Des
combattants de l'état islamique de l'Irak et du Levant à la frontière
Syrie-Irak.
Image publiée sur le compte Twitter de Al-Baraka news le 9
juin 2014.AFP
Alors que le groupe rebelle a pris le contrôle de la deuxième ville du pays, il a aussi braqué la banque centrale de Mossoul, rapporte The Washington Post.
D’après le gouverneur de la région, l'Eiil est en possession de 500
milliards de dinars irakiens, soit 313 millions d’euros. Les islamistes
ont aussi braqué d’autres banques alentour et collecté "une grande
quantité de lingots d’or", rapporte l’International Business Times. Un
tel butin fait de l'Eiil le groupe djihadiste le plus riche au monde,
plus riche qu’Al-Qaida ou même plus riche que certains pays comme le
royaume de Tonga ou la république des îles Marshall. Le budget des
talibans par exemple s’échelonne entre 50 et 300 millions d’euros, et
celui du Hezbollah entre 150 et 340 millions. La nouvelle
richesse de l'Etat islamique en Irak et au Levant va grandement
compliquer la tâche du gouvernement irakien de défaire le groupe
rebelle. Pour The Washington Post, "l’Irak est empêtré dans une
guerre civile". Le quotidien s’inquiète de la "vulnérabilité" de Bagdad
alors que les insurgés ne sont qu’à 110 km de la capitale et que
l'armée irakienne s'effondre. Le président Nouri Al-Maliki a déclaré
l'état d’urgence national et appelé, le 10 juin, à "confronter cette
attaque vicieuse". "L’argent d’Eiil complique cet appel à l’action",
ajoute le Post avant de citer l’analyste Brown Moses : "Avec
313 millions d'euros, le groupe est en mesure de verser à 60 000 soldats
une solde mensuelle de 450 euros pendant un an." Bien que, d’après une
étude du Soufan Group [agence spécialisée dans les études d’intelligence
et de géopolitique], le groupe n’ait pas de mal à attirer les recrues,
déjà 12 000 militants étrangers – dont 3 000 venus de l’Occident – ont
été enrôlés.
« La prise de Bagdad par l'EIIL est possible »Le Monde.fr | Dans un chat sur lemonde.fr, Cécile Hennion, journaliste au service International spécialiste du Proche-Orient,
n'écarte pas une conquête de la capitale irakienne par les djihadistes. Selon
elle, la progression des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) s'explique notamment par les
erreurs commises par le premier ministre chiite irakien, Nouri Al-Maliki, envers
des brigades sunnites autrefois financées par les Américains.
Comment la progression si rapide de l'EIIL en Irak s'explique-telle ?
Des
combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)
hissent
leur drapeau à un poste frontière entre l'Irak et la Syrie, le 11 juin. |
AFP
Cécile Hennion : Elle s'explique par plusieurs facteurs. Premièrement, la faiblesse de l'armée
irakienne régulière où les désertions se sont multipliées depuis les
combats autour de Fallouja (prise par l'EIIL début janvier). Non
seulement les soldats sont jeunes et non entraînés pour ce type de
batailles, mais parallèlement Nouri Al-Maliki a négligé des brigades qui
auraient pu lui être stratégiques. Celles-ci sont les brigades Sahwat, des brigades sunnites, qui avaient été armées et financées par les Américains durant leur présence en Irak pour lutter contre Al-Qaida.
Davantage que les opérations militaires américaines sur les villes
insurgées sunnites, ce sont ces brigades Sahwat qui avaient permis de libérer les villes sous emprise d'Al-Qaida entre 2007 et 2011.
Après le départ des Américains, M. Maliki a peu à peu arrêté de payer ces brigades. Les milliers d'hommes qui en faisaient partie sont partis rejoindre les rangs de l'EIIL pour des raisons financières, parce qu'ils se sont sentis humiliés et trahis ou sous la menace.
Enfin, les troupes de l'EIIL, dont on ignore le nombre exact, sont
très expérimentées et très bien armées. En effet, les désertions
massives dans l'armée régulière ont toujours été accompagnées d'abandons
de véhicules et d'armes légères sur le terrain.
Leur tactique est assez imparable : les attaques débutent en général
par une vague de kamikazes qui sèment la terreur, puis elles sont
suivies par des combattants presque tous irakiens, parfois bien
accueillis par la population.
En effet, si l'EIIL est le fer de lance, il s'est allié avec les tribus
sunnites locales et d'anciens groupes qui combattaient les Américains
(ex-officiers baasistes notamment). Nicolas : La prise de Bagdad par les forces de l'EIIL est-elle plausible ? C. HN : Aussi stupéfiant que cela puisse paraître,
la prise de Bagdad n'est pas impossible. Pour le moment, la capitale a
été transformée en forteresse, ce qu'il reste d'armée régulière y est
massée et des milices chiites loyales à l'autorité de M. Maliki, très
entraînées, patrouillent.
Cependant, il faut rappeler
que toutes les villes formant la « ceinture » de Bagdad sont sunnites.
L'objectif annoncé de l'EIIL est bien la prise de la capitale. L'exemple
de Mossoul tend à prouver qu'un assaut n'est pas impossible. S'il avait lieu, il devrait néanmoins s'arrêter
sur la rive du fleuve, on aurait alors une capitale coupée en deux. Une
telle configuration signifierait la partition presque automatique de
l'Irak. Nicolas : Quelle répercussion ce conflit aura-t-il sur la situation en Syrie ? C. HN : Les événements actuels en Irak auront des
conséquences en Syrie dont on mesure encore mal l'ampleur, mais ils
seront déterminants. Les troupes de l'EIIL contrôlent la frontière
syro-irakienne, en particulier le point stratégique de passage de Rabia.
Selon leurs priorités militaires, elles pourront sans entrave aller d'un côté ou de l'autre de la frontière et renforcer
le front prioritaire du moment, que ce soit en Irak ou en Syrie.
D'autant qu'elles ont récupéré à Mossoul et dans les bases militaires
proches de cette ville de l'armement lourd, y compris deux hélicoptères
de combat (selon les déclaration de l'EIIL). Ces capacités à se mouvoir et ce renforcement de leur armement peuvent changer toute la donne en Syrie. Visiteur : Ils sont soutenus militairement et financièrement
par quelle puissance étrangère ? Il me paraît difficile qu'ils ne
reçoivent pas d'aide de l'extérieur... C. HN : Il est difficile de répondre
à cette question. Même si l'hypothèse d'un financement par les pays du
Golfe a déjà été avancée, on sait en revanche que l'EIIL disposait d'un
important réseau de collecte de fonds en Irak : ainsi, dans la ville de
Mossoul les commerçants devaient verser leur obole. Ce sont potentiellement des millions qui ont été levés simplement dans les villes sunnites irakiennes. John : Irak, Libye, Syrie ... Finalement, les Occidentaux ne se sont-ils pas trompés partout ? C. HN : Il y a plusieurs façons de répondre
à cette question en remarquant d'abord que chaque situation est bien
particulière et qu'il n'existe pas une généralisation possible à moins
de tomber dans des clichés. L'invasion américaine en Irak de 2003 s'est révélée être un échec complet dont on mesure aujourd'hui l'extrême gravité. La plus grande erreur stratégique que les Américains ont commise a été de décapiter l'armée sunnite irakienne qui, aujourd'hui, a rejoint les plus radicaux par vengeance.
Cependant, si les pays occidentaux avaient accepté d'aider
militairement les rebelles syriens (dont on rappelle qu'ils ont
commencé leur révolte par des manifestations pacifiques réprimées dans
le sang), ils n'auraient pas eu besoin des seuls qui ont offert leur
aide : Al-Qaida (Front Al-Nosra) et l'EIIL. On peut donc considérer
qu'en restant passifs en Syrie, les Occidentaux ont en effet commis une
erreur en favorisant indirectement l'émergence des groupes les plus
radicaux. Xavier : Peut-on imaginer une intervention iranienne au-delà du soutien logistique ? C. HN : Oui. Le commandant Qassem Suleimani, chef
d'Al-Qods, troupe d'élite des Gardiens de la révolution, se trouve
actuellement à Bagdad.
Près de la ville de Samarra, au nord de Bagdad, se trouvent deux
mausolées d'imams chiites très importants, Hadi et Mohammed El-Askari
(le père du Mahdi, l'imam caché). Ces lieux très saints pour les chiites
irakiens comme iraniens est une ligne rouge pour Téhéran.
De même que les villes saintes pour les chiites de Nadjaf et Kerbala.
Il n'est pas impossible que l'armée iranienne intervienne directement
pour protéger ces lieux saints et leurs populations chiites, plus que pour sauver le régime de M. Maliki. Jipé : Quelle sera la position de la Turquie après l'enlèvement de plusieurs de ses
ressortissants et surtout le rôle de plus en plus important joué par
les milices kurdes contre l'EIIL ? Si les Kurdes en venaient à déclarer leur indépendance dans le nord de l'Irak, la Turquie serait-elle contrainte à intervenir directement sur le territoire irakien ? C. HN : Les camionneurs turcs enlevés ont été
libérés ce matin par l'EIIL. Des sources non confirmées indiquent
cependant qu'ils auraient pu être capturés de nouveau par un autre groupe.
Depuis longtemps, les Kurdes veulent l'indépendance, les désaccords
et les divergences importantes avec Nouri Al-Maliki n'ont fait que renforcer leur envie de scission. Nul ne peut savoir pour l'instant comment la Turquie réagirait. Quelques faits de ces derniers jours sont intéressants à relever
: il n'y a eu aucun combat opposant les peshmergas (armée kurde) à
l'EIIL. Les djihadistes n'ont pas touché à la ville de Kirkouk,
hautement stratégique et revendiquée par les Kurdes.
Au contraire, les peshmergas ont pris le contrôle total de Kirkouk en menant ça et là des combats avec les forces de la police fédérale dépendant de Bagdad. Un porte-parole de l'EIIL s'est exprimé hier à la télévision kurde pour déclarer que les Kurdes n'étaient pas des ennemis, étant donné qu'ils sont sunnites.
Des paroles qui se voudraient rassurantes, mais qui font l'impasse
sur le nombre important de communautés chiites, chrétiennes, yézidites
qui composent le peuple kurde. Meatball : Comment la population sunnite accueille-t-elle l'EIIL après les exactions dont elle était victime du fait du pouvoir chiite ? C. HN : L'EIIL a été accueilli plus ou moins bien par les villes qu'elle a prises. Il faut rappeler
que des villes comme Samarra, Ramadi ou Fallouja, avaient déjà vécu
sous le joug d'Al-Qaida et en avaient gardé de terribles souvenirs.
Apparemment, l'EIIL a usé une sorte de « diplomatie »,
contrairement à Al-Qaida. Il n'a pas imposé d'« émirs » étrangers à la
population, mais a intégré, absorbé, les chefs tribaux locaux dans sa
hiérarchie, y compris militaire.
En outre, des villes comme Fallouja ont énormément souffert du
gouvernement autoritaire de M. Maliki. Les habitants se plaignaient
ainsi, par exemple, de ne pas pouvoir se rendre à la capitale pour soigner une enfant malade de peur d'être arrêtés comme terroristes au premier barrage gouvernemental.
La ville, presque rasée après les deux guerres menées par les
Américains, n'a jamais été reconstruite. Les gens vivaient pauvrement et
sans aucun espoir d'amélioration de leur vie quotidienne. Les
manifestations à Fallouja et ailleurs d'habitants sunnites réclamant
plus de participation au pouvoir et la fin des vexations ont été durement réprimées.
Rappelons que Fallouja, prise par l'EIIL début janvier 2014, est sous
des bombardements permanents qui ont endommagé le principal hôpital de
la ville, tué des civils et semé la terreur. L'aviation irakienne a même
largué des barils bourrés d'explosifs, imitant les méthodes du Syrien
Bachar Al-Assad. Autant d'éléments qui ont favorisé le rapprochement de
la population avec des gens apparus comme étant capables d'assurer leur survie. Hamid : Une partition de l'Irak entre chiites, sunnites et
kurdes, ne serait-elle pas la seule solution plausible pour l'imbroglio
irakien ? C. HN : C'est le scénario qui est en train de se dessiner
à moins d'un retournement de situation. Il serait sans doute accepté
par une majorité d'Irakiens, épuisés par des années et des années de
guerre civile.
Les choses ne sont pas aussi simples. Bagdad ainsi que la province de
Diyala sont mixtes, c'est-à-dire qu'elles abritent des communautés
chiites et sunnites qui vivent ensemble. Dans ces endroits, la
séparation va se faire dans la douleur et probablement dans le sang.
Les djihadistes de
l'Etat islamique en Irak et au Levant continuent leur avancée en Irak et
appellent leurs partisans à marcher sur Bagdad. Les Etats-Unis ont
exprimé leur soutien aux dirigeants irakiens.
Les djihadistes sunnites de l’Etat
islamique en Irak et au levant (EIIL) continuent jeudi leur progression
fulgurante dans le nord de l’Irak, où ils se sont emparés de la ville de
Tikrit et de celle de Baïji, abritant la principale raffinerie du pays
(300 000 barils par jour). Une prise toutefois sans impact immédiat sur
les capacités exportatrices du pays, ce qui explique la réaction
relativement modérée des marchés, car la plupart des installations
pétrolières sont situées dans le sud du pays, ou dans le Kurdistan.
D’après la traduction d’un message du porte-parole de l’EIIL, Abou
Mohammed al-Adnani, par le réseau américain de surveillance des
islamistes SITE, les djihadistes prévoient désormais de marcher sur
Bagdad. « Continuez à vous étendre. La bataille ne fait pas encore
rage, mais elle fera rage à Bagdad et à Karbala. Mettez vos ceintures et
soyez prêts », exhorte-t-il les partisans de l’organisation avant d’ajouter plus loin « marchez sur Bagdad ».
En
revanche, la cohésion de l’Irak est plus que jamais menacée, au vu de
la débandade impressionnante des forces de Bagdad depuis le lancement,
vendredi, de l’offensive de l’EIIL. Cette organisation, qui contrôlait
depuis plusieurs mois la ville de Falloujah et de larges secteurs des
régions d’al Anbar, de Kirkouk et de Salahedine, a pris mardi le
contrôle d’une région entière pour la première fois, celle de Ninive. La
capitale de cette dernière est Mossoul, deuxième ville du pays, où
500.000 civils ont fuit les combats. Une cinquantaine de Turcs, dont le
consul, ont été pris en otage à Mossoul mercredi. L’EIIL s’est emparé
d’armes lourdes et de sommes importantes de la banque centrale d’Irak.
Mercredi, cela a été au tour de Tikrit de tomber sans combats entre les
mains d’une organisation experte dans la guérilla urbaine et l’attentat à
la voiture piégée. En face, l’armée irakienne minée par les désertions
ne fait pas le poids.
L’EIIL se
disait capable mercredi de marcher sur Bagdad, où le gouvernement a
demandé au Parlement de décréter l’état d’urgence. Le gouvernement a
aussi appelé à la rescousse les forces aguerries et disciplinées du
Kurdistan, les Peshmergas, qui échappent au contrôle de Bagdad.
Washington soutient Bagdad
La Maison Blanche apporte son soutien aux dirigeants irakiens « alors qu’ils forgent l’unité nationale nécessaire pour remporter le combat contre l’EIIL », a annoncé mercredi le porte-parole Jay Carney dans un communiqué. Si les Américains se sont dits prêts à fournir « toute aide appropriée » pour stopper la progression des djihadistes de l’EIIL, des frappes aériennes semblent pour l’instants exclues.
La progression fulgurante de l’EIIL
s’explique par son réservoir de recrues étrangères, notamment
occidentales, kamikazes, attirées par le prestige et la cruauté de
l’organisation, qui disposerait de plus de 8.000 combattants. Elle a
aussi obtenu l’appui de certaines tribus sunnites révulsées par la
répression du régime chiite de Nouri al Maliki.L’EIIL, créé en 2004
comme une franchise d’Al Qaïda mais qui a pris depuis son autonomie,
contrôle désormais un territoire à cheval sur l’Irak et la Syrie, où il
aspire à instaurer la charia. L’EIIL « a été financé par le Qatar et l’Arabie saoudite »,
souligne Karim Pakzad, spécialiste de l’Irak à l’Institut des relations
internationales et stratégiques (IRIS), jusqu’à ce que les Occidentaux
demandent à leurs alliés arabes de suspendre leur aide à ce groupe
terroriste. Les américains estimaient mardi soir que l’EIIl « représentait une menace grave pour la sécurité de la région ».
Les monarchies du Golfe désireuses de contrer la seule puissance
régionale, l’Iran, et ses alliés chiites(Irak, Syrie et le Hezbollah
libanais), ne disposent toutefois pas d’autre relais que l’EIIL qui
représente «une menace pour la région et au delà car il est animé par une idéologie d'instauration de califat universel », souligne Karim Pakzad.