Dans un article du Het Laatste Nieuws, Elio Di Rupo déclare :
"Je ne savais même pas que Publifin existait. J'en ai toujours marre des parvenus"
C'est le même qui déclarait en mars que "
Parfois, il avait envie de hurler", car
"La situation est grave". Il y a un préjudice considérable pour le parti"
NB: Car bien évidemment, on se fout du contribuable, du citoyen, du client de l’Intercommunale qui paie son énergie beaucoup trop cher à cause du racket organisé, de l'économie de la Région et du pays ... seul importe "le parti".
Lire "Les difficultés que le parti a connues me donnent une énergie d'enfer!", par exemple ...
Jean-Pierre Hupkens, le dernier et nouveau patron du PS liégeois: "
C’est très dur pour le PS. Mais il y a une chance" ... une chance de quoi ?
A l'époque, à la question de savoir si Moreau et Gilles devaient être exclus du PS:
"Tout est envisageable. Mais je respecte les procédures jusqu’au bout"
Jusqu'au bout ...
sauf pour le fils Mathot, visiblement.
Alors qu’il devait être entendu par la commission nationale de vigilance
du PS, il a été informé que son
audition était reportée à une date indéterminée. Cela car le secrétaire
général du parti a suspendu
l’action à l’égard du bourgmestre de Seraing.
Le Parti, l'intérêt du parti, toujours et prioritairement.
Alain Mathot avait été inquiété lorsqu'il était apparu
que des rémunérations qu'il percevait à titre privé en tant que
président de NeWin avaient abouti
sur le compte d'une société créée pour gérer un bien immobilier
familial.
Alain Mathot, qui avait reconnu une maladresse, est parvenu à
démontrer aux instances de vigilance du PS que ce mécanisme n'avait pas
servi à éluder l'impôt. Il a toutefois démissionné depuis lors de cette
société. Ce geste, combiné à sa "
démission volontaire" du Bureau du PS, a conduit à suspendre la procédure en cours, selon le parti.
NB:
Alain Mathot avait déjà démissionné en février de ses postes d'administrateur au sein des intercommunales Publilec et SOCOFE,
ainsi que d'EDF Luminus où il était membre du comité stratégique et de
Publipart, dont Publifin est actionnaire et dont il était le
vice-président du conseil d'administration.
Mais surtout, on se souviendra que
ce dernier refusait de se rendre aux convocations de la Justice.
Pourtant, dès 2013, on savait que Alain Mathot avait menti aux enquêteurs... pour justifier ses dépenses suspectes.
Alain Mathot avait justifié une partie de ses rentrées suspectes comme des gains glanés lors de ses parties au casino de Cannes. Une commission rogatoire a vérifié ses allégations. Alain Mathot a menti. Il a bien joué au casino... mais a perdu! Mais Alain Mathot continue pourtant de "gagner".
Et la Démocratie a-t-elle définitivement perdu ? #durftevragen
Lire aussi:
Refus de la levée d'immunité d'Alain Mathot: comment l'expliquer ?
La commission des poursuites de la Chambre s'est prononcée ce jeudi contre la demande de levée d'immunité parlementaire d'Alain Mathot. Le résultat du vote est identique à celui de la semaine dernière: 5 contre, 2 pour la levée d'immunité.
Un refus de levée d'immunité un peu étonnant. Voici quelques clés pour mieux comprendre.
Premier élément : qui est Alain Mathot ?
C’est d’abord le maître d’un fief, reçu comme en héritage. C’est le fils de son père. C’est le bourgmestre des Sérésiens. C’est un municipaliste, très motivé par le redéploiement de sa ville, dans l’après-sidérurgie. C’est également un député très impliqué dans la commission des Finances, à la Chambre.
Et de quoi voudrait l’accuser la justice liégeoise ?
De corruption et de blanchiment, à l’occasion de la construction d’un incinérateur à ordures. C’est une longue et vaste enquête qui a abouti à son inculpation. Et c’est indéniable que des indices, les enquêteurs en ont trouvé.
Alors pourquoi ses collègues parlementaires, et surtout les membres de la N-VA, refusent-ils qu’un socialiste wallon soit traduit en procès correctionnel ?
La réponse leur appartient. Les observateurs en sont réduits à des hypothèses. La presse a évoqué une connexion immobilière entre le PS liégeois et la N-VA anversoise. De quoi s'agit-il ? Il s'agit d'un fonds de pensions, OGEO, qui récolte les cotisations de plusieurs intercommunales liégeoises, et qui investit dans la brique, aux quatre coins du pays, à l’étranger, et dans la métropole anversoise.
De là à imaginer que Bart De Wever ait pu demander aux représentants de son parti à la commission des Poursuites de ne pas être sévères envers Alain Mathot, le pas est allègrement franchi. Mais quiconque connaît le dynamisme immobilier des Anversois mesure qu’ils n’ont pas besoin, vraiment, d’amadouer les Liégeois.