lundi 23 mai 2011

La fameuse Porsche.dsk

"la fameuse Porsche" appartenait... au chef des communiquants de , par ailleurs haut responsable du groupe Lagardère, Ramzi





Aujourd'hui, tout cela est bien loin ....




Lire aussi:
Porsche DSK : Autopsie d'un buzz (Slate.fr)

Par Gilles Klein le 09/05/2011
Analyse d'un "buzz", "foireux" qui plus est. Slate.fr s'est penché sur les remous créés par la publication, le 3 mai dans Le Parisien, de la photo du couple Strauss-Kahn près d'une Porsche . La voiture n'appartient pas à DSK, "mais peu importe, l'image restera dans les mémoires", écrit le site, qui retrace l'itinéraire de l'info.
Une recherche sur le jeu de mots "DSK, la Porsche tranquille" , donne "déjà 4.000 résultats sur Google", et "la Porsche est désormais le principal sujet de préoccupation des internautes au sujet de DSK, dépassant même l'indépassable «juif», requête la plus courante au sujet des politiques", remarque le journaliste Vincent Glad.
Il souligne que le net a été employé comme un prétexte par les médias traditionnels pour évoquer ce sujet pas très noble : "Quand un sujet n'est pas jugé immédiatement légitime pour les médias, il suffit maintenant d'une mention «le web s'emballe» ou «le net s'enflamme» pour justifier d'en parler. Une formule magique qui permet de rejeter la responsabilité de la circulation de l'information sur les internautes. (...) En réalité, la Porsche de DSK n'a pas tant que ça enflammé le web, mais elle a enflammé les médias. Seul Twitter a été touché par le buzz, avec pratiquement un tweet par minute depuis quelques jours. (...) Du côté de la blogosphère, peu de mouvement, à part sur les blogs pro-Ségolène Royal. Sur Facebook, YouTube et Dailymotion, aucune trace d'agitation."
Slate, DSK
L'article décrit "le circuit médiatique" typique pour ce type d'information : "1. Buzz sur Twitter, 2. Article "Le web s'enflamme" sur LePost.fr, 3. Question à un politique en radio ou en télé "Le web s'enflamme pour cette photo, vous en pensez quoi?", 4. Réaction polémique du politique, 5. Dépêche AFP reprenant la réaction du politique, 6. Sujet devenu légitime pour tous les médias."

La justice américaine est-elle une justice de riches ?
En théorie, non. En pratique, c’est plausible. D'une part, les procureurs et les juges doivent disposer de moyens conséquents pour se faire élire. D'autre part, les cas les plus désespérés peuvent être sauvés par les plus chers avocats, mais il existe aussi un système de défense pour les plus défavorisés.

Il peut s’offrir, s’il est riche, les meilleurs avocats du marché...

Il peut s’offrir, s’il est riche, les meilleurs avocats du marché... Crédit Reuters
Commençons par le personnel judiciaire. Il faut savoir que dans les Etats (soit 99 % des affaires criminelles, notamment meurtres, viols, etc.), les juges et les procureurs sont des élus populaires. Donc : campagne électorale forcément dispendieuse (publicités par affiches de toutes tailles, annonces télévisées en forme de spots publicitaires, démarchage téléphonique, etc.). Dans certains Etats, le patronage d’un camp politique (Démocrate ou Républicain) est officiel. Partout, il est déterminant. Ces campagnes font appel à des bailleurs de fonds privés. Le montant du « trésor de guerre » s’étale fièrement dans les journaux. Naturellement, ces bailleurs de fonds, qui peuvent aussi être des entreprises de presse écrite et audiovisuelle, attendent des « retours sur investissement » lorsqu’une affaire délicate se présente.




Oui, je le confesse, j’ai, dans les premières heures de l’  « affaire #DSK» twitté et retwitté des blagues potaches ; j’ai ri ; j’ai suivi l’actualité sur le fil; j’y ai cherché de l’info. J’en ai trouvé. Assez pour avoir honte de ma réaction première, et m’indigner du choix de la victime. Il a fallu trois jours pour qu’ayant épuisé le registre de la gaudriole, celui de la « christification » d’un DSK-aux-outrages traîné devant une justice accusatoire, des voix timides s’élèvent. Si les faits sont avérés, n’a-t-on pas oublié quelqu’un ? (oui, mais il n’est pas inculpé, on n’en est qu’à la rumeur, c’est sans doute un complot…) ; n’a-t-on pas oublié quelqu’une ?
Tant mal que bien, les communicateurs tentent de rattraper le tir : voici dans la bouche des politiques une petite pensée par ci, un petit mot par là… « si toutefois les faits sont démontrés » ; d’empathie ? aucune ; juste un vernis hypocrite habillant un discours singulièrement équivoque –un discours de classe, dont personne ne semble s’étonner.
Ainsi, la victime, une « femme de chambre » déchoit-elle en « femme de ménage », voire en « domestique », ce qui permet de réactiver quelques fantasmes très vieille-France, droit de cuissage inclus. Comment, en 2011, écouter sans bondir des propos de Jean-François Kahn expliquant en direct de France-Culture: « je suis certain, enfin pratiquement certain qu’il n’y a pas eu une violente tentative de viol » (une douce tentative de viol, alors ? Juste pressante ? Juste insistante ? pas harcelante, en tous les cas : de cela il a été blanchi en 2007, déjà) ; non, poursuit l’ex-journaliste-politicien : les faits s’apparentent davantage à un « troussage » ; « un troussage de domestique, ben je vais dire ce n’est pas bien, mais voilà » . On est heureux d’apprendre que moralement, ce n’est pas bien ; mais ce n’est au fond « que cela ». Une chose banale. Traditionnelle ? Comme quoi on peut se targuer de prendre la Bastille, de proclamer les droits de l’homme et continuer à considérer qu’une bonniche est « bonne ». À tout faire.

Les pires avocats de Dominique Strauss-Kahn
« Personne ne sait ce qui s'est passé dans cette fameuse chambre 2806, restons prudents », avertissent tous les commentateurs avant d'engager leurs propos sur l'affaire DSK, qu'ils soient en faveur ou non de l'ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI). Mais certains, convaincus de l'innocence de l'ex-candidat favori de la primaire socialiste, avancent tout et n'importe quoi pour le défendre.

Tweets de Comptoir du 15/05/11

DSK , Demorand et Libé : Cocu, oui mais par qui ?
Au demeurant, Demorand à tout bon, son éditorial sanglant de ce matin, titré « Cocu », est bien écrit, bref et pose de sacrées bonnes questions. Voici comment il commence : « Que savaient exactement les dirigeants socialistes de la vie privée de DSK ? De son rapport aux femmes ? Estimaient-ils qu’il y avait là un problème, voire un risque politique ? Ou pensaient-ils que les communicants sauraient trouver les mots, arrondir les angles, peut-être étouffer les scandales ? Comment ont-ils reçu les propos d’une des leurs, députée PS, avouant sa peur de se retrouver seule dans la même pièce que lui ? Et ceux de la fille d’une des leurs, faisant état à la télévision d’une tentative de viol présumée ? »

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