mardi 12 avril 2011

Renault : mise à pied conservatoire





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Renault: l'enregistrement de la mise à pied de l'un des cadresAvec la démission de son n°2, Renault paie son aveuglement vis-à-vis de trois cadres injustement accusés d'espionnage industriel. LEXPRESS.fr s'est procuré l'enregistrement secret de la réunion où l'un d'entre eux apprend son licenciement. Un document terrifiant.
C'est un document exceptionnel et très poignant. Le 3 janvier 2011, Matthieu Tenenbaum, cadre supérieur de Renault, est convoqué dans le bureau de Christian Husson, le directeur juridique de l'entreprise. Au fur et à mesure de cet entretien, il découvre visiblement abasourdi qu'on l'accuse d'avoir trahi Renault et d'espionner au profit des Chinois. 
Christian Husson le somme d'avouer et de démissionner sans faire de bruit, sous réserve de graves poursuites pénales. Il apprend qu'il doit quitter l'entreprise le jour même et vider son bureau "sans souhaiter les voeux à ses collègues". Tenenbaum, sonné par ces fausses accusations, ne sait pas qu'en plus, la direction de Renault enregistre cette conversation. Elle est même suivie en direct par d'autres responsables de l'entreprise. Une séance qui fait rétrospectivement froid dans le dos. 
Pour Renault, le prix de cet aveuglement s'annonce lourd. Outre le n°2, Patrice Pélata, qui a demandé à être relevé de ses fonctions, trois hauts dirigeants, dont Christian Husson, ont été écartés lors du conseil d'administration extraordinaire du lundi 11 avril. De plus, un accord de principe aurait été trouvé pour l'indemnisation des trois cadres licenciés, dont Matthieu Tenenbaum, qui, selon Marianne, réclamait 2,4 millions d'euros. 


Une ministre française confond Renaud et Renault (vidéo)
Nadine Morano, ministre chargée de l'apprentissage et de la formation professionnelle, s'est payée une grosse tranche de honte, ce mardi, dans La Matinale sur Canal+.

Alors qu'elle était interviewée par Caroline Roux (et non Maïtena Biraben, ndlr) façon "j'aime/j'aime pas", la journaliste lui donne la proposition suivante: "Renault, tous coupables, sauf Carlos Ghosn". Ce à quoi Nadine Morano répond: "J'aime Renaud, sauf sur certaines chansons. Pas tous. Celle-là, je ne l'ai pas entendue, je ne peux pas vous dire si je l'aime ou pas.".

La journaliste, très étonnée, lui précise alors que "tous coupables sauf Carlos Ghosn, ce n'est pas une chanson de Renaud". "C'est quoi?", s'interroge alors la ministre. Et Caroline Roux de lui expliquer: "C'est Renault qui règle ses comptes sur l'affaire d'espionnage".

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