mardi 29 janvier 2013

Patrick Smets, Président du Parti Libertarien

Il y a peu, une carte blanche était publiée par le Parti Libertarien : Le défaut souverain de la Belgique est inévitable  que l'on retrouve également ici, sur "Le Retour du Barnum" ...

Le Parti Libertarien, qui est-il , que cherche-t-il ? Quel sont ses réseaux ....


Patrick Smets, vous êtes le Président du Parti Libertarien et nous connaissons votre compère Yorick sur twitter, qui lui en est le Vice-président ...
Pourriez-vous brièvement vous présenter, mais également faire la présentation de votre mouvement politique ?



 Je suis né en 1973 et j'ai probablement dépassé aujourd'hui la moitié de ma vie. 
Comme pour tout le monde, c'est un moment d'interrogation sur le chemin qu'on a parcouru et celui qui doit encore être découvert. Quelle aua été ma pierre dans l'édifice ? Aurai-je fait le bien autour de moi ? Aurai-je rendu le monde meilleur ? Quand je regarde en arrière, je ne suis pas mécontent. D'abord et avant tout, j'ai découvert un super petit bout de femme qui m'a donné deux magnifiques filles:
C'est en elles que je puise la force nécessaire à tous mes projets !
Point de vue étude, après des secondaires un peu agitées, j'ai étudié les sciences politiques à l'ULB. J'ai ensuite été assistant en sociologie et j'ai réalisé une thèse de doctorat sur les techniques de légitimation du pouvoir dans les grandes entreprises.
Après mon expérience universitaire, et pour changer totalement de monde, je me suis mis indépendant et j'ai lancé une librairie scientifique. Hélas, la crise est passée par là, les commerces voisins ont fermé, le quartier s'est vidé et j'ai dû interrompre mon affaire avant de me faire engloutir à mon tour. 
Quand on parle des difficultés des petits indépendants, je peux vous dire que c'est pas une blague. J'ai une admiration sans borne pour ceux qui parviennent à rester à flot. Un jour, je retenterai certainement l'aventure. Depuis lors, j'ai pris du temps pour moi, je me suis occupé de mes enfants et j'ai étudié l'économie et la finance, qui sont des disciplines filles de la sociologie.

Aujourd'hui, le lancement du Parti Libertarien occupe la majeure partie de mon temps et j'y réalise un vieux rêve d'adolescent. Depuis mes 15 ans, je suis passionné par la philosophie politique. J'ai toujours regardé le jeu politique avec un regard normatif, y cherchant les principes et le débat d'idée. Forcément, avec le temps, j'ai été déçu. 
Pourtant, j'ai cherché des lieux où militer. Mais les vieux partis politiques belges (à l'exception d'Ecolo, reconnaissons leur cela) semblent absolument rétifs à toute forme d'intellectualisme. Un prétendu pragmatisme constitue l'alpha et l'oméga de toute politique: 
La foire au boudin y est plus sacrée que la bibliothèque universitaire. 
J'ai donc suivi un chemin plus autonome, participant à différents projets sur internet et réunissant progressivement un réseau de libertariens partageant avec moi la recherche constante de l'idée juste. C'est ce réseau qui constitue aujourd'hui le fer de lance du Parti Libertarien. Nous avons décidé de nous constituer en parti politique après la formidable campagne de Ron Paul pour les élections présidentielles américaines.

Pour la première fois, nous avions la preuve qu'il était possible de mener une campagne totalement politique qui soit respectueuse des principes de liberté civile et d'autonomie individuelle. A aucun moment, Ron Paul n'a choisi de flatter ses électeurs ou de s'assoir sur ses principes. Bien sûr, il n'a pas réussi à obtenir l'investiture, mais son oeuvre va bien au-delà. Il a éveillé toute une jeunesse américaine qui se retrouvera pour longtemps dans le paysage politique et qui guidera la suite des évènements.
Notre objectif est similaire.
Nous sommes un parti politique et nous allons jouer à fond la carte politique. Si c'est possible, nous entrerons au parlement. Mais notre objectif prioritaire reste la diffusion des idéaux libertariens. Nous sommes convaincus que l'expression claire de nos principes tranchera dans le magma inaudible des partis actuels et influencera à long terme l'électorat. Même si nous échouons politiquement, les grains que nous aurons semé germeront et l'ensemble des vieux partis devra en tenir compte. Ainsi, nous aurons accompli notre devoir en offrant à ce pays le changement de trajectoire dont il a tant besoin.

Quel est votre programme ?


Ceux qui connaissent un peu le libertarianisme peuvent le deviner assez facilement: Il s'agit de restaurer la liberté pour tous, partout et tout de suite.
Libertés individuelles, civiles, politiques, économiques, artistiques, religieuses, etc, tout ça ne sont que des variations de la liberté en général.
Notre programme est donc très large et concerne tous les aspects de la vie sociale. Partout où la liberté des individus est bafouée, vous trouverez des libertariens pour en prendre la défense.

Dans l'année qui vient, et en vue des élections de 2014, nous avons décidé de nous pencher plus spécifiquement sur les questions de finances publiques, parce qu'elles sont aujourd'hui prioritaires et qu'elles servent de prétexte à tous les abus et, en particulier, à une nouvelle avalanche d'impôts.
Comme je le résume succintement dans ma récente carte blanche, il est impossible pour la Belgique de rembourser sa dette publique. A terme, le défaut est donc inévitable. Mais chacun préfère se mettre la tête dans le sable en espérant que le système tienne encore quelques années. L'alternative n'est plus entre remboursement et défaut. Désormais, nous devons choisir entre organiser un défaut ordonné et subir un défaut imprévu. Notre point de vue est qu'il y a moyen encore aujourd'hui de sauver les meubles si l'on accompagne le défaut souverain de la Belgique d'un vaste plan libéralisation de l'économie, privatisations massives, et baisse radicale des impôts. Si l'on s'obstine dans l'austérité socialiste, on connaîtra la même situation qu'en Grèce: confiscation de l'épargne, destruction de l'économie, appauvrissement généralisé et mises en péril des libertés civiles par l'apparition de mouvements extrémistes.
Nous ne voulons pas de cela et c'est pourtant là que le gouvernement nous mène lentement mais sûrement. Il est temps de dire stop et de changer de cap. L'annulation de la dette publique sera la mesure phare de ce changement profond de régime politique où le gouvernement sera remis à sa juste place et ne pourra plus prendre en garantie les biens des citoyens.


Vos préoccupations principales sont les finances publiques et la crise de la dette : Si on annule la dette, les créanciers ne voudront plus jamais prêter d'argent à l'Etat belge ?


Franchement, je ne pense pas que ce soit un problème. Ça obligera le gouvernement à financer ses dépenses par les recettes de l'année. Certains veulent inscrire l'obligation d'équilibre budgétaire dans la constitution. Oh ! Merveilleux ! Vous avez déjà vu comment les politiciens traitent les constitutions ? 
Regardez aux Etats-Unis, où il y a une limite légale à l'endettement publique. Cela les a-t-il jamais empêché de s'endetter ? 
Le Traité de Maastricht prévoyait des limites aux déficits publics. Dès qu'il a fallu, la France et l'Allemagne ont négocié des dépassements. Les lois n'ont jamais empêchés les gouvernements de faire ce qu'ils voulaient. Au moins, la perte du crédit sur les marchés internationaux, c'est quelque chose de concret qui ne se change pas en un coup de plume. Là, le gouvernement sera efficacement limité dans sa gestion des finances publiques.

Donc ce qui vous intéresse, ce sont essentiellement des sujets macro qui concernent principalement l'état fédéral.

En Belgique, rien n'est simple et on ne peut pas couper le pouvoir en tranche superposées, communes, provinces, régions, fédéral. En réalité, tous ces niveaux interagissent en permanence les uns avec les autres. Tout passe en définitive par les partis politiques. Les présidents s'accordent sur des politiques et utilisent leurs députés dans les différentes assemblées pour coordonner la mise en oeuvre. Le pouvoir de décision n'est plus dans les assemblées parce qu'aucune ne peut agir seule. Nous abordons des sujets macro qui doivent être décliné à tous les niveaux. Par exemple, nous réclamons une diminution drastique des impôts. A priori, on pourrait croire que ça concerne prioritairement l'Etat Fédéral. Mais, nous pensons que le tout premier impôt à supprimer, ce sont les droits de succession. Il n'y a pas d'impôt plus pervers et plus malsain que celui-là. Et, cet impôt-là particulièrement, il finance les régions. Il sera donc indispensable d'avoir une coordination entre le fédéral et le régional pour le supprimer.


Pourriez-vous détailler vos théories et propositions sur ces 2 thèmes ?
- Vous vous intéressez aussi à la prohibition des drogues. Pourquoi ?



La drogue, c'est de la merde (à l'exception des grands bourgognes, bien sûr). Mais je n'ai tout simplement aucun droit sur la vie de mon voisin. C'est à chacun de faire l'arbitrage entre le plaisir à court terme et sa santé à long terme. Le type qui se fout en l'air, il ne fait du tort qu'à lui-même. Il n'y a pas de victime, donc il n'y a pas de crime. Ce qui est étonnant, c'est que ce raisonnement est évident quand on l'applique à l'alcool, mais choque beaucoup de gens quand il s'agit du H ou de la C. Aujourd'hui, personne ne proposerait de rétablir le Volstead Act et on ne trouverait probablement pas de majorité pour interdir le canabis. Pourtant, on ne trouve pas non plus de majorité pour le légaliser. Les systèmes politiques sont coincés sur cette question et reste dans un état d'indécision préjudiciable à tout le monde. Parce que la situation actuelle, c'est que la drogue est interdite mais qu'elle est partout. Je ne compte plus le nombre de soirée où on me propose un rail comme "apéritif". Au final, les gens consomme des produits sans garantie sanitaire et finance les mafias internationales et les terroristes. La prohibition est un échec sur toute la ligne. Il est plus que temps d'en finir.

- Vous êtes favorables à la réouverture des frontières à l'immigration : pourriez-vous expliquer vos positions ?
 
Nous faisons notre les mots gravés sous la statue de la liberté dans le port de New York: 
"Donne-moi tes pauvres, tes exténués, Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres, Le rebut de tes rivages surpeuplés, Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m'apporte De ma lumière, j'éclaire la porte d'or !".

L'immigration a toujours été une plus-value. Ceux qui osent quitter leur pays pour vivre ailleurs dans de meilleures conditions sont les individus les plus entreprenants, les plus courageux, les plus épris de liberté. Ce sont des gens extraordinaires qui feront plus pour leur pays d'accueil que beaucoup de nationaux. 
Hélas, aujourd'hui, le débat sur l'immigration est totalement biaisée par l'existence d'une sécurité sociale étatique et monopolistique. Le racisme a toujours existé, mais aujourd'hui, il est amplifié par le sentiment que les immigrés viennent profiter d'un système pour lequel ils n'ont jamais cotisé. C'est évidemment parfois vrai et je dirais même que c'est une preuve d'intégration vu qu'ils vivent ainsi comme pas mal de Belges qui se sont tranquillement installés dans un chômage perpétuel et une chasse aux allocs. 
En matière d'abus et de fraude, le Belge n'a pas de leçon à donner au reste du monde. Les frontières sont aujourd'hui fermées au motif de sauvegarder notre modèle de sécurité sociale. Nous proposons le choix inverse. Organisons la sécurité sociale sur une base libre et concurrentielle et ouvrons nos frontières. Que chacun puisse venir chez nous pour travailler et s'épanouir, mais qu'il sache qu'en cas de problème, il ne pourra compter que sur lui-même et ses amis. 
A ceux qui s'en sentent le courage, ouvrons grand la porte d'or.

 

En matière de mobilité vous avez des idées à faire valoir ?


Comme souvent, les problèmes sont en fait générés par les pouvoirs publics. Si je prends le cas de Bruxelles, ça fait des années que les autorités se livrent à une chasse aux voitures. Toute la politique de mobilité consiste à embêter les automobilistes dans l'espoir de les guider vers les transports publics. Et ce pour des raisons explicitement idéologiques. La dernière idiotie en date de Mme Huytebroeck est de vouloir réduire les places de parkings privées. Il serait bon de lui rappeler que les problèmes de circulation sont causés par les voitures qui roulent pas par celle qui sont garées ! Il faut savoir que les études internationales estiment que 30% de la circulation dans les villes est due à des gens qui cherchent une place de parking. D'un point de vue empirique, c'est également mon expérience à Bruxelles. La circulation n'y est pas si pénible qu'on se plait à le raconter.
Par contre, trouver une place ! Ça, c'est la grande galère. Si on veut réduire la circulation, qu'on commence par multiplier les places de parking plutôt que de les diminuer. Et, par ailleurs, qu'on arrête de vouloir forcer les gens à se déplacer comme avant-guerre ! Le vélo et le tram, c'est bien gentil, mais c'est pas pratique et c'est très dangereux. 

L'alternative à la voiture individuelle, c'est le taxi. Ouvrez les taxis à la concurrence ! Voilà une réforme qui peut être mise en oeuvre en un rien de temps et qui ne demande presque pas de moyens. Qu'on laisse ce marché libre et qu'on cesse de le taxer à mort. Pourquoi ne peut-on pas se faire taxi dès qu'on a une voiture ? Pourquoi faut-il cent milles autorisations ? Pourquoi restreindre l'offre ? En plus, ce serait une opportunité professionnelle pour les moins qualifiés. Pas besoin de diplôme pour être taximan et pas de risque de délocalisation. C'est juste le genre d'emplois dont on a besoin pour Bruxelles. Il est temps de gérer la mobilité en fonction de la réalité du trafic et plus en fonction des rêves éco-décroissants du gouvernement.

L'enseignement vous préoccupe-t-il? Avez-vous un avis sur le décret Marcourt sur les universités ?

Je n'ai pas lu le décret Marcourt. Ça n'empêcherait pas un politicien professionnel d'en parler, mais, en simple amateur, j'ai encore des réserves intellectuelles. De façon générale, nous abordons l'enseignement de la même manière que les autres sujets. Qu'est-ce qui augmente la liberté des intervenants ? Quels mécanismes de régulation doivent être mis en place pour permettre une rencontre harmonieuse de l'offre et de la demande ?
On sait que la meilleure régulation est toujours fournie par des petites structures proches du terrain et libres de s'adapter aux spécificités locales. C'est la grande force du marché libre face à la planification économique. Il faut donc se rapprocher de ce fonctionnement en valorisant tout le temps l'autonomie des chefs d'établissement. Ce sont eux qui sont les mieux placés pour gérer leur bahut.
Le gouvernement fait exactement l'inverse en centralisant de plus en plus toutes les décisions. Le chef d'établissement devient un super-secrétaire à qui on demande juste de remplir des formulaires et d'appliquer des décisions venues d'en haut. Il faut casser ce processus de centralisation et soutenir toutes les réformes qui permettent de rendre les écoles aux profs et aux parents d'élèves. 

En attendant une libéralisation complète du système scolaire, le cheque scolaire peut être une solution.


Si on s'écarte quelque peu de la politique pour rejoindre le fil rouge de ce panel de portraits, comment utilisez-vous les réseaux sociaux d'une manière générale et twitteur en particulier ?

Les réseaux sociaux sont aux réseaux ce que le justice sociale est à la justice. Au mieux une pâle copie, au pire une usurpation d'identité. J'éprouve en particulier une profonde détestation de Facebook. Depuis 6 mois que j'y suis, je n'ai toujours pas compris ce qu'il y avait moyen d'y faire d'intéressant. J'ai l'impression d'être face à l'outil ultime au service de la procrastination généralisée.
#Twitter peut encore être utilisé à des fins d'information et sauve donc sa tête de justesse. Je vais me faire incendier par les plus jeunes membres du Parti Libertarien, mais dans les deux cas, je les vois comme une nouvelle sorte de mass média que j'utilise uniquement pour vendre ma soupe. C'est juste un espace de pub gratuit. Un peu comme ton blog, donc !
Plus sérieusement, il y a dans les médias sociaux une tendance à se regrouper par affinité qui conduit à une sclérose de la pensée. C'est particulièrement net sur FB où l'algorithme impose sur ton mur ce que tes "amis" ont aimé. Quand je me connecte, environ 80% des messages que j'aperçois sont des messages politiques de tendance libérale ou libertarienne. Ce sont pourtant ceux que j'ai le moins besoin de voir. La philosophie libertarienne, je la connais pas coeur !
L'expression est devenue bateau, mais ce sont les différences qui nous enrichissent. Etre challengé par un opposant de qualité, c'est ce qui est intellectuellement le plus stimulant et c'est ce dont les réseaux sociaux nous privent. Heureusement, dans la vraie vie, j'ai beaucoup d'amis fidèles, avec des personnalités affirmées et des idées parfois très différentes de miennes. C'est avec eux que j'aime me retrouver et discutter sans autre soucis que de se comprendre mutuellement et s'améliorer individuellement.


Comment voyez-vous votre futur dans 5 ans, 10 ans, et plus ?

Si j'étais capable de voir le futur, je jouerais au lotto.


Quelques chose à ajouter ?


La crise que nous traversons aujourd'hui n'est pas une crise économique, c'est une crise politique. Depuis des dizaines d'années, quasiment tous les budgets de tous les pays occidentaux sont en déficit. Il ne s'agit pas d'une incompétence particulière de tel ou tel ministre, mais d'un effet de système. Le déficit budgétaire était une manière de réguler l'action publique. Pour accéder au pouvoir, les politiciens occidentaux doivent satisfaire leur électorat mais ils n'ont plus la légitimité nécessaire pour imposer leurs choix au reste de la population. Le déficit public était une façon de ne pas trancher en reportant à plus tard le coût des décisions. Cette non-décision permettait de dépasser les clivages sociaux et de stabiliser une élite politique, mais aujourd'hui, c'est fini. 
Les gouvernements ne trouvent plus de crédit pour couvrir leurs déficits. Seul le cartel des banques centrales leur permet encore de fonctionner en imprimant des tombereaux de monnaie. Pour combien de temps ? Nous achevons un grand cycle historique commencé dans les années 20-30 avec l'abandon de l'étalon or et des institutions économiques libérales. 
Que viendra-t-il après ? Je n'en sais rien, mais le mouvement libertarien progresse partout dans le monde et y aura sa place. C'est pour permettre à la Belgique de profiter de cette grande transformation que nous avons fondé le Parti Libertarien.
Le meilleur est à venir.


En vous remerciant, Patrick; à bientôt !

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas ce courant libertarien et j'avoue que ça décoiffe ! Parfois à gauche, parfois à droite mais surtout beaucoup de bon sens. Merci au Barnum pour cette découverte. :)

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