mardi 26 mars 2013

Chypri-hot

The two banks at the centre of the crisis - Cyprus Popular Bank, also known as Laiki, and Bank of Cyprus - have units in London which remained open throughout the week and placed no limits on withdrawals. Bank of Cyprus also owns 80 percent of Russia's Uniastrum Bank, which put no restrictions on withdrawals in Russia. Russians were among Cypriot banks' largest depositors.


While ordinary Cypriots queued at ATM machines to withdraw a few hundred euros as credit card transactions stopped, other depositors used an array of techniques to access their money.
Companies that had to meet margin calls to avoid defaulting on deals were granted funds. Transfers for trade in humanitarian products, medicines and jet fuel were allowed.
Chris Pavlou, who was vice chairman of Laiki until Friday, said while some money was withdrawn over a period of several days it was in the order of millions of euros, not billions.
German Finance Minister Wolfgang Schaeuble said the bank closure had limited capital flight but that the ECB was looking closely at the issue. He declined to provide figures.


At one point on Sunday afternoon, the conservative president threatened to resign in an emotional exchange with the heads of the EU institutions and the International Monetary Fund.
The troika of lenders called his bluff, saying that if he quit they would continue negotiations with the speaker of the Cypriot parliament, next in line constitutionally, a participant in the talks said. Anastasiades stayed.
For months, bailout talks with his Soviet-educated Communist predecessor, Demetris Christofias, had gone nowhere due to his refusal to privatise state assets. "Christofias didn't want to be the president who had signed a bailout with the troika," an EU official said.


lundi 25 mars 2013

L’entrisme des Frères musulmans

Le 22 décembre 2012, paraissait dans le magazine égyptien « Rose el-Youssef » un article d’une importance capitale sous le titre de, « Un homme et six Frères à la Maison Blanche », signé par Ahmed Chawki, un pseudonyme. L’auteur écrit que six individus ont modifié la politique des Etats-Unis : « La Maison Blanche est passée d’une position d’hostilité envers les groupes et organisations islamistes dans le monde à celle du plus important partisan de la confrérie des Frères musulmans ».

Selon l’auteur, les six individus sont : Arif Ali-khan, secrétaire adjoint de la Sécurité intérieure pour le développement des politiques ; Mohamed Elibiary, membre du Conseil consultatif sur la Sécurité intérieure ; Rached Hussein, envoyé spécial américain de l’Organisation de la Conférence islamique ; Salem al-Marayati, cofondateur de Muslim Public Affairs Council (MPAC) ; Mohamed Majid, président de l’Islamic Society of North America (ISNA) ; Eboo Patel, membre du Conseil consultatif du président Obama, chargé des partenariats confessionnels d’arrondissements.


Le pédigrée des six Frères
       

Né en 1968 d’un père indien et d’une mère pakistanaise, Arif Ali-Khan est un avocat musulman et professeur à l’Université de la Défense Nationale, spécialisé dans la lutte antiterroriste. Après son succès en tant que maire adjoint de Los Angeles, il a été nommé en 2009 par Obama secrétaire adjoint à la Sécurité intérieure. Il a été surtout conseiller d’Obama chargé du dossier des Etats musulmans. Fondateur de l’Organisation mondiale islamique qui est une ramification de l’Organisation Mondiale des Frères Musulmans, c’est lui qui a assuré les liens et les négociations avec les mouvements islamistes avant et après le « printemps arabe ».

Né en Alexandrie, Mohamed Elibiary a grandi au Texas où s’étaient installés ses parents qui ont fui la persécution des islamistes en Egypte. Mohamed Elibiary, alias le « qutbiste » pour son fanatisme à l’égard des idées de Saïd Qutb, est un membre éminent des Frères musulmans aux Etats-Unis. Diplômé en management et en ingénierie réseau, a été directeur de la section de Houston du Council on American Islamic Relations (CAIR), une vitrine des Frères musulmans aux USA. C’est lui qui a rédigé le discours d’Obama appelant Hosni Moubarak à quitter le pouvoir.

Né en 1978 dans le Wyoming, Rached Hussein est un avocat d’origine indo-pakistanaise qui était un membre secret des Frères musulmans. En juin 2002, il a participé à la Conférence annuelle de l’American Muslim Council, anciennement dirigée par Abdurrahmane Alamoudi, qui a été condamné pour financement de terrorisme. Il a aussi participé au comité organisateur du Critical Islamic Reflection, aux côtés de grandes figures des Frères musulmans aux Etats-Unis, telles que Jamal Barzinji, Hichem al-Talib et Yacoub Mirza. Après avoir rejoint l’équipe électorale d’Obama, ce dernier l’a nommé en janvier 2009 conseiller juridique à la Maison Blanche. Barak Hussein Obama l’a chargé aussi de la rédaction de ses discours sur la politique étrangère. En 2009, c’est Rached Hussein qui a rédigé le discours d’Obama au Caire. Répondant à des critiques, Obama a dit de son ami et conseiller : « Je l’ai choisi pour ce poste parce que c’est un avocat accompli et parce qu’il a joué un rôle clé dans le développement des partenariats que j’ai demandé avec le Caire. Et comme un Hafiz (connaisseur) du Coran, c’est un membre respecté de la communauté musulmane américaine ».

Né en Irak, Salem el-Marayati est un américain d’adoption. Il est actuellement directeur exécutif de la Muslim Public Affairs Council (MPAC), une organisation islamique créée en 1986 par des Frères musulmans. Il a été nominé en 2002 pour travailler avec la National Security Agency. Les soupçons qui ont pesé sur la MPAC dans la campagne sécuritaire post 11 septembre 2001, n’ont pas empêché el-Marayati de s’approcher des néoconservateurs, puis des démocrates au sein de l’équipe d’Obama.

Né dans le nord du Soudan en 1965, Mohamed Majid est le fils de l’ancien mufti du Soudan. Il a émigré aux Etats-Unis en 1987. Après des études complémentaires, il a été en 1997 enseignant à l’Université de Howard, spécialiste de l’exégèse coranique. Membre des Frères musulmans, il a été très influent auprès des communautés musulmanes nord américaines. En tant qu’avocat occasionnel, il a été un militant farouche pour la criminalisation de toute diffamation de l’islam. Ayant soutenu la candidature d’Obama aux élections présidentielles, ce dernier lui a confié plusieurs missions associatives de type communautaristes. En 2011, il l’a nommé conseiller au Department of Homeland Security (DHS) pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme. Il est actuellement conseiller du Federal Bureau of Investigation (FBI) ainsi que d’autres organismes fédéraux.

Enfin, Eboo Patel est musulman américain d’origine indienne. Il a fait ses études en sociologie dans l’Illinois à Urbana-Champaign. Etudiant, il a été activiste islamiste auprès des musulmans originaires de l’Inde, de Sri Lanka et d’Afrique du Sud. Grâce à des fonds de la Fondation Ford, il est l’initiateur de IFYC en 2002. Frère musulman et ami très proche de Hani Ramadan, il est membre du Comité consultatif religieux du Council on Foreign Relations. Il a été aussi très proche de Siraj Wahhaj, un Frère musulman américain bien célèbre. Eboo Patel est actuellement consultant au Département de la Sécurité Intérieure américaine et membre du conseil Barak Obama’s Advisory.

Marcourt s'est donné 2 mois pour réussir à sauver l'emploi

Septembre 2012 : Elio Di Rupo:
"Rencontrer Lakshmi Mittal, ce n'est pas mon rôle"
"chez nous, la dimension économique relève des Régions. Le gouvernement wallon travaille et nous sommes en appui"

"nous avons des lois très importantes de réformes institutionnelles et nous sommes tenus de les respecter"
 Selon Elio Di Rupo, dans de telles circonstances, il vaut mieux éviter de se disperser:
"Nous ne voulons pas créer une situation de cacophonie où il y aurait une multitude d’interlocuteurs"

Pourtant en janvier 2013, Elio Di Rupo à l'issue d'une réunion entre gouvernements fédéral et wallon, suivie d'une rencontre avec les syndicats d'ArcelorMittal au cours d'une brève conférence de presse au Lambermont :
 "une "task force" va être mise sur pied à l'initiative du gouvernement wallon afin de tenter de sauver l'outil sidérurgique liégeois. Les syndicats en feront partie, de même que les autorités locales "si nécessaire"
"Nous n'acceptons pas la décision d'ArcelorMittal et nous sommes bien évidemment aux côtés des travailleurs pour élaborer un plan industriel et sauver l'emploi"
"Notre priorité, c'est de permettre la reprise des installations liégeoises par un repreneur industriel"



Elio Di Rupo
Nous n’acceptons pas la fermeture et la décision d’ArcelorMittal. Nous sommes tous derrière les travailleurs pour élaborer un plan industriel et sauver l’emploi.Déclaration conjointe du Gouvernement wallon, du Gouvernement fédéral et d’une délégation de représentants des travailleurs d’ArcelorMittal: http://goo.gl/HFeUf

Il y a 2 mois, Gaspard Grosjean écrivait
:

Le ministre l'a dit et répété, il privilégie la piste d'un repreneur privé pour les sites sidérurgiques liégeois. Et Jean-Claude Marcourt se laisse deux mois pour trouver ce fameux repreneur providentiel. Deux mois. Soit demain. Mais là, le ministre se doit de trouver la parade. La nationalisation est exclue. Reste donc la reprise. Mais là, encore faudrait-il qu'ArcelorMittal vende ses installations. Et le groupe se veut clair: c'est non! Dès lors, quid? L'expropriation? Cette solution a été évoquée par Alain Mathot et Jean-Claude Marcourt ne l'a pas balayée, arguant qu'il ne fallait négliger aucune piste. Autre possibilité: assurer le reclassement de chaque travailleur dans le secteur privé, faire payer à ArcelorMittal l'entièreté de ses coûts liés aux accords sociaux et environnementaux et se tourner vers d'autres secteurs à implanter sur les sites.
La tâche s'annonce ardue. Impossible, même? Peut-être. Car pour rappel, aucun repreneur potentiellement intéressé ne s'est spontanément manifesté. Il va donc falloir les démarcher.
Quoi qu'il en soit, le ministre Marcourt est quasiment dans l'obligation d'avoir des résultats sur ce dossier. A l'époque de l'annonce de la fin de la phase liquide, les syndicats prônaient déjà une nationalisation sous prétexte que seule une sidérurgie intégrée était viable. Et le reproche principal qui avait été adressé au ministre était d'avoir laissé planer le doute sur cette possibilité. Cette fois, il semble qu'il ait retenu la leçon et a d'emblée annoncé que la piste du repreneur privé était celle qui avait ses faveurs.
Car même si tous les politiques disent œuvrer ensemble afin de limiter la casse, c'est bien à Marcourt que revient cette tâche. S'il la relève, il en sortira d'autant plus fort et son aura prendra de l'ampleur. Mais dans le cas contraire, cela pourrait s'avérer plus dramatique. Et sa base électorale, à savoir les syndicats, risque bien de se détourner définitivement de lui.

Et c'est parti, mon kiki ! "ArcelorMittal: le gouvernement wallon débloque un million d'euros pour tenter de trouver un repreneur"
Olé ! "l'avis de l'Inspection des Finances sur le déblocage de ce million d'euros n'a pas été présenté au gouvernement wallon" ...
Olé, olééééééééé: "Marcourt a invoqué l’urgence pour passer par la procédure nettement plus "souple" et rapide de la procédure dite négociée" #MegaFail

Et aujourd'hui, comme hier  ?
Le même type de baronnets locaux autistes ...Et qui était ministre-Président wallon lors de l'OPA Mittal sur Arcelor en mai 2006 ?





Pour mémoire:
Depuis la première nationalisation du secteur, cela fait 30 ans qu'il faut se reconvertir: autisme politique de barons locaux

Corentin de Salle
La légitime émotion suscitée par l'intention de Mittal de fermer 7 des 12 sites de la phase à froid en Région liégeoise (soit 1300 emplois) est un bon exemple de l'incapacité qu’ont, depuis des décennies, les gouvernants wallons de dissocier deux choses différentes: un emploi et la personne qui occupe cet emploi. Ils confondent politique de l’emploi et politique de protection des employés.
Une des missions du gouvernement est, dans le strict cadre de ses compétences (infrastructures, aménagement du territoire, politique fiscale, droit du travail, enseignement, formation, politique scientifique, lutte contre le chômage, etc.) de créer l'environnement le plus favorable à l’investissement et à la création d’entreprises et d’industries génératrices d’emploi. Sa mission n’est pas de s’assurer qu’un groupe de personnes dans une filière considérée trouvera toujours de l’emploi dans cette filière. Elle doit, au contraire, lutter contre tout ce qui rigidifie le marché du travail, tout ce qui dissuade d’embaucher, d’investir ou d’innover. Dissocier l’emploi de la personne employée, c’est aussi mettre en place un système dans lequel licenciement ne rime pas avec mort professionnelle de la personne licenciée.
L’histoire économique, c’est l’histoire de la fameuse destruction créatrice (certains emplois disparaissent et d’autres naissent). La fatalité n’existe pas : il est faux de croire que l’industrie n’a plus d’avenir en Région wallonne mais il est irresponsable de vouloir empêcher la destruction de ce qui n’a plus d’avenir car, ce faisant, on empêche, freine ou limite la création des entreprises qui ont véritablement un avenir.
Emily Hoyos
menace de suppression de 1300 emplois chez arcelor mittal. Je suis scandalisée au nom de toutes les familles du bassin liégeois mais aussi du potentiel économique de la sidérurgie liégeoise. Il n’est pas question de se laisser faire face au cynisme de ces bandits. Ecolo demande le retour du Premier Ministre de Davos pour saisir d'urgence la commission européenne: Arcelor Mittal bafoue les règles européennes et organise la concurrence faussée. C'est scandaleux et illégal!
1- Le "potentiel économique de la sidérurgie liégeoise": est-il possible de le détailler ?
2- "Mittal bafoue les règles européennes et organise la concurrence faussée. C'est scandaleux et illégal!"
Est-il possible de savoir de quelles règles européennes on parle en matière de "concurrence faussée" ?
#merci

Lire aussi de ce qu'il se disait il y a 2 mois:
ArcelorMittal: Jean-Claude Marcourt pense pouvoir trouver un repreneur - vendredi 25 janvier 2013
Le ministre wallon de l'Economie Jean-Claude Marcourt est confiant dans la possibilité de trouver des repreneurs pour les sites liégeois qu'ArcelorMittal veut fermer. "Il y a une volonté délibérée de détériorer la compétitivité" de ces sites, dit-il à la RTBF. Et aussi L'agonie de la sidérurgie liégeoise: notre dossier Relisez le chat avec Didier Van Caillie La direction d’ArcelorMittal a annoncé jeudi son intention de fermer la moitié de la phase à froid liégeoise et 1300 emplois sont directement menacés. Mais pour autant, "on n’a pas assisté à la mort du bassin liégeois" estime le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt au micro de Bertrand Henne. "Depuis plus d’un an, ArcelorMittal promet un plan industriel, disant que le froid est stratégique ; jeudi ils ont tombé le masque" poursuit-il. Le ministre socialiste remet ce "drame social" dans le contexte de "la pire crise économique qui soit arrivée et où on constate que l’Europe est restée les bras ballants. Mais nous assistons depuis un certain nombre de mois au transfert de carnets, notamment vers Brême et vers Gand, qui montrent bien qu’il y a une volonté délibérée de détériorer la compétitivité. Je pense qu’il y a un site de trop dans le schéma d’ArcelorMittal et que, pour des raisons peu objectives, c’est Liège qui a été choisi". "La confiance est rompue" Jean-Claude Marcourt rappelle que le gouvernement wallon demande régulièrement à la direction d’ArcelorMittal des plans d’investissement : "Rien n’a été fait, la confiance aujourd’hui est rompue. Il leur appartient de démontrer ce qu’ils disent. Sinon ils feraient mieux de partir". Jean-Claude Marcourt est chargé par le gouvernement wallon de chercher des repreneurs: "Je pense qu’aujourd’hui la stratégie commerciale de Mittal est un désastre. Il n’y a plus aucune agilité dans ce groupe: on est bon pour des très grosses commandes, mais on n’est pas bon pour des nouvelles niches, on n’est pas bon pour des petits volumes. Or les outils qui sont là permettraient d’avoir une stratégie dans ce sens et manifestement d’autres industriels pourraient être intéressés". Jean-Claude Marcourt se donne deux mois pour trouver un repreneur, a-t-il aussi déclaré sur Bel RTL. Il veut croire qu'ArcelorMittal acceptera de céder les sites délaissés. "Sinon ce sera un mensonge supplémentaire", selon lui.


Liège: PTB et Vega refusent la «motion ArcelorMittal»
Le Conseil communal de Liège a longuement évoqué l’actualité de la sidérurgie, ce lundi soir. Il a adopté une motion de mobilisation presqu’à l’unanimité. Le PTB et Vega n’ont pas voté pour le texte, l’estimant trop frileux. Ordre du jour quelque peu chamboulé ce lundi soir, au conseil communal e Liège, notamment en raison de l’actualité. Plusieurs partis avaient en effet proposé le vote par l’assemblée d’une motion concernant le retrait partiel (7 sites sur 12) d’ArcelorMittal de la phase à froid, dans le bassin liégeois. Les élus ont donc décidé de se mettre autour de la table pour rédiger une motion commune aux différents groupes politiques, en tentant de recueillir un soutien unanime.
Le PS, le cdH, le MR et Écolo ont finalement voté pour cette «motion relative à la mobilisation du conseil communal», Vega s’abstenant et le PTB votant contre.
Divergences au sein du groupe MR
Les choses ne sont donc pas si simples, à commencer par une prise de position au sein du MR. La cheffe de file Christine Defraigne, vendredi, envoyait une proposition de motion évoquant clairement la possibilité «d’évaluer si une solution de portage ou de nationalisation est envisageable par les pouvoirs publics». Une position défendue par le PTB et la FGTB, qui a eu de quoi surprendre au sein des rangs libéraux. À tel point que plusieurs élus, Michel Péters et Diana Nikolic par exemple, ont pris leurs distances par rapport à la proposition de motion.
Ce lundi soir, Christine Defraigne a rappelé à plusieurs reprises qu’il s’agissait pour elle de «s’aligner sur la position prise par Charles Michel et Didier Reynders» mais aussi de «ne pas rejeter certaines pistes par principe, mais bien de tout envisager» pour la poursuite de l’activité sidérurgique. Si le groupe MR a voté pour la motion, c’est par «un petit oui» que le conseiller Michel Péters a tenu à exprimer son vote personnel.
« Trop flou, trop mou » pour Raoul Hedebouw
Le PTB (2 sièges) aurait pour sa part apprécié une mention bien plus claire de la piste de la nationalisation ou du portage public. L’amendement proposé par le chef de file Raoul Hedebouw à ce sujet n’a cependant pas été accepté par la majorité du conseil. Avec cette motion, «on est dans le flou, face à l’actualité et à son côté dramatique. Le conseil communal donne un signal beaucoup trop flou, beaucoup trop mou», a-t-il regretté.
L’élu du groupe Vega, François Schreuer, s’est quant à lui abstenu, puisqu’il souhaitait l’ajout de l'amendement: "Le Conseil dénonce la politique d'austérité européenne, qui a ouvert un cycle de régression sociale et économique sur le continent, avec des conséquences dramatiques sur l'industrie". À nouveau, cette proposition n’a pas été acceptée par la majorité du conseil, Ecolo votant tout de même pour.
Cette motion servira de base pour les élus du conseil communal pour faire pression à tous les niveaux, dans le but de sauver l’activité sidérurgique. Rappelons que le conseil communal de Liège comporte un ministre régional (Jean-Claude Marcourt) et plusieurs représentants aux parlements européen, fédéral et régional.

Le texte de la motion
ArcelorMittal vient à nouveau de montrer son vrai visage avec brutalité : en reniant sa parole d’assurer l’avenir de la sidérurgie à froid dans le bassin liégeois, ArcelorMittal a déclenché un cataclysme économique mais aussi et avant tout des drames sociaux et humains qui en découlent. Et c’est naturellement d’abord aux milliers de travailleurs et de familles, sous-traitants, indépendants et commerçants concernés par les décisions destructrices de Mittal que pense le Conseil communal de Liège et auxquels il témoigne sa solidarité.
Liège et son bassin sont le berceau de la sidérurgie moderne. Pour la collectivité liégeoise, cette activité économique fait partie intégrante de son histoire, de son ADN. Les sidérurgistes liégeois, depuis John Cockerill, ont créé, accompagné et fait évoluer tant de métiers de l’acier. C’est, aujourd’hui, en bords de Meuse, que sont créés et fabriqués des aciers du futur comme le fait Arceo, avec le revêtement d’acier par plasma sous vide, une technologie totalement innovante mise au point par le CRM, le Centre de recherche Métallurgique installé au Sart Tilman.
Il est important de veiller à préserver notre savoir-faire industriel en conservant, au sein du CMR liégeois, nos brevets et avancées scientifiques développés avec l’AMLR (ArcelorMittal Liège research).
La sidérurgie a donc toujours un avenir à Liège pour autant que les opérateurs industriels dont elle dépend aient la capacité – entrepreneuriale et intellectuelle – et l’envie de lui donner souffle et vie.
ArcelorMittal s’étant mis hors jeu – sans doute parce que n’ayant ni la capacité, ni la vision, ni l’envie -, le Conseil communal de Liège et les différents groupes qui le composent en appellent à l’unité de l’ensemble des acteurs économiques, sociaux et politiques du bassin liégeois mais aussi au-delà de la Wallonie et de l’ensemble du pays pour que tout soit fait afin d’assurer la relance et le développement de la sidérurgie liégeoise. Aucune piste ne doit être négligée, aucune solution ne doit, par principe, être rejetée.
les solutions envisagées doivent être évaluées dans le cadre d’un plan industriel cohérent. en outre, ArcelorMittal doit payer sa dette sociale et environnementale, la dépollution des sites désaffectés et le remboursement des aides publiques obtenues pour son installation.
le Conseil communal de la Ville de Liège s’engage à tout mettre en œuvre pour participer à la recherche de nouveaux partenaires industriels porteurs d’avenir pour la sidérurgie.
Il invite les gouvernements fédéral et wallon à sensibiliser les institutions européennes à la nécessité d’un plan d’action qui aide au développement d’un projet sidérurgique européen à haute valeur ajoutée, ainsi qu’à l’élaboration d’un droit européen du travail et d’un code social de conduite des multinationales.
Le Conseil communal demande au collège et à la Ville de Liège d’activer avec le GRE (NDLR : le Groupe de redéploiement économique liégeois) tous les projets permettant d’utiliser au mieux les compétences et outils existant au sein du bassin industriel liégeois.

vendredi 22 mars 2013

BE 371,8 milliards €

La dette de la Belgique s'élevait fin février à 371,8 milliards €, soit la dette émise ou reprise par l'Etat fédéral.
353,6 millions concernent la dette de certains organismes pour laquelle l’État intervient dans les charges financières.
L'endettement net du pouvoir fédéral s'élevait à 359,7 milliards d'euros, ce qui représente une augmentation de 2,5 milliards par rapport au mois précédent.


Lire aussi:
Le Ducroire doit rembourser 36 millions d'euros d'aide publique

Il s'agit d'une dé­ci­sion de la Com­mis­sion eu­ro­péenne qui s'ap­puie sur les conclu­sions des au­to­ri­tés de la concur­rence. Elles es­timent que la ren­ta­bi­lité de ce qui a été pré­senté comme un in­ves­tis­se­ment par le Du­croire n'est pas suf­fi­sante. Le Du­croire devra donc rem­bour­ser 36 mil­lions d'eu­ros d'aide pu­blique sur les 150 mil­lions reçus en 2004.
La Com­mis­sion eu­ro­péenne a or­donné mer­credi le re­cou­vre­ment de 36,6 mil­lions d'eu­ros ver­sés à la SA Du­croire, ac­tive dans l'as­su­rance contre les risques po­li­tiques et com­mer­ciaux à l'ex­por­ta­tion, par sa so­ciété-mère pu­blique, l'Of­fice na­tio­nal du Du­croire (ONDD).
Les ser­vices eu­ro­péens de la concur­rence ont consi­déré, après une en­quête ap­pro­fon­die, que la ren­ta­bi­lité de ce qui était pré­senté comme un in­ves­tis­se­ment n'était pas suf­fi­sante. N'ayant pas res­pecté le "prin­cipe de l'in­ves­tis­seur privé en éco­no­mie de mar­ché", l'ONDD est tenu de re­cou­vrer le mon­tant. Ce­lui-ci est une par­tie d'une aide to­tale de 150 mil­lions d'eu­ros ac­cor­dés en 2004, dont la ma­jeure par­tie (113,3 mil­lions) est dé­fi­ni­ti­ve­ment ap­prou­vée.
La Com­mis­sion a jugé qu'elle ser­vi­rait à fi­nan­cer "des pro­duits qui ne sont pas pro­po­sés - ou seule­ment en quan­tité li­mi­tée - par des opé­ra­teurs de mar­ché".
• Créé en 1921 pour re­lan­cer les ex­por­ta­tions en as­su­rant les en­tre­prises contre les risques po­li­tiques, le Du­croire a été scindé en 2004 afin de res­pec­ter les nou­velles règles eu­ro­péennes sur la li­bé­ra­li­sa­tion de l'as­su­rance-cré­dit. 
La SA (pri­vée) as­sure dé­sor­mais les risques po­li­tiques et com­mer­ciaux de tran­sac­tions com­mer­ciales cou­rantes, tan­dis que l'ONDD (pu­blic) peut conti­nuer d'as­su­rer les risques liés à des tran­sac­tions com­mer­ciales in­ter­na­tio­nales por­tant no­tam­ment sur des biens d'équi­pe­ment, des pro­jets in­dus­triels ou des tra­vaux d'en­tre­prise gé­né­rale. L'aide ver­sée par le se­cond à la pre­mière ayant fait l'ob­jet d'une plainte d'un concur­rent, la Com­mis­sion avait ou­vert une en­quête ap­pro­fon­die en 2011.

Les Chypriotes craignent un effondrement du système bancaire

Le 25 juin 2012, Chypre était devenu le cinquième état de la zone euro à demander une aide financière.
Les deux principales banques chypriotes, Popular Bank et Bank of Cyprus, avaient subi des pertes importantes après l'annulation d'une partie de la dette grecque quelques mois avant, acceptée par Chypre comme par l'ensemble des membres de l'UE. 
La troïka [La Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)] prévoyait une récession à Chypre pour 2012 et 2013; les problèmes chypriotes ne se résumaient cependant pas au secteur bancaire, mais concernaient également des déséquilibres budgétaires qui devaient être comblés.

Maarten Verwey, représentant de la Commission européenne, à cette époque :
"Ce que nous avons vu, c'est que votre système budgétaire est pire que prévu ; les perspectives de croissance sont plus faibles que ce que nous attendions, et, en conséquence, il y a un gros écart entre vos recettes et vos dépenses"
"Il faudrait une augmentation et un renforcement significatifs de la surveillance du secteur bancaire"; je juge prématurée une estimation du montant du plan de sauvetage. Vous ne pouvez pas conserver votre train de vie actuel si cela continue"
"Le gouvernement ne sera pas capable de payer les traitements (des agents de l'Etat), il y a donc un besoin urgent d'ajustement."
Juillet 2012: Le gouvernement chypriote espérait conclure les discussions avec les créanciers internationaux d'ici la fin du mois ...

En novembre 2012, la “Troïka” avait déjà revu ses exigences -initialement une baisse des dépenses publiques de l’ordre de 975 millions €- à la hausse après l’annonce d’un déficit en progression sur les neuf premiers mois de l’année de 0,5 point de pourcentage par rapport à la même période de l’année précédente, ramenant le déficit à 3,2% du PIB chypriote.

Le 16 mars 2013, à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe et le FMI trouvaient un accord sur un plan d'aide de 10 milliards d'euros pour Chypre, dont les besoins financiers étaient estimés à 17 milliards d'euros , soit l'équivalent de son PIB ...

Ce 22 mars 2013, SP abaisse la note de la dette de Chypre d'un cran à "CCC"(P?)

Sur l'île de Chypre au bord de la faillite, les banques sont fermées et tous les virements sur internet impossibles depuis près d'une semaine, et ce au moins jusqu'à mardi.
Aliki Stylianou, la porte-parole de la Banque centrale chypriote, a démenti hier l'éventualité d'une fermeture définitive de la deuxième banque de Chypre: la Popular Bank [Laiki en grec]

D'un autre côté, les médias locaux, évoquaient une éventuelle fusion entre la Popular Bank et la Bank of Cyprus, la plus importante du pays, elle aussi menacée d'effondrement.

Schyzophrénie et bêtise populaire

Des épargnants:
"La Laiki Bank sera la première à couler parce qu'elle a beaucoup d'argent russe et que l'UE veut frapper la Russie. Nous sommes pris en tenailles entre les deux"

"L'Union européenne nous a laissés tomber. Il est temps de faire revenir la Russie pour donner une leçon à l'UE"





Lire aussi:

Cyprus crisis: EU risks the unthinkable if bailout ultimatum fails
As it was never envisaged that any country would leave the euro, the effects of such an exit would be felt worldwide
Deadlines have been set. Ultimatums have been delivered. The EU has given Cyprus until Monday to come up with €5.8bn to part fund its own bailout or have its financial lifeline cut off by the European Central Bank.
Unthinkable less than a week ago, the possibility of the eurozone losing one of its 17 members is now being discussed. Reuters reported that a meeting of eurozone officials openly canvassed the need to impose capital controls to insulate the rest of the single-currency club in the event of Cyprus leaving.

mercredi 20 mars 2013

C'est un quitte ou rouble !

Dans le prolongement de L'île de Chypre et ses finances ... 

Le Parlement chypriote a rejeté le plan de sauvetage pour l'île après le tollé provoqué par la taxe prévue sur les dépôts bancaires.

 

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem :
"Je prends note de la décision du Parlement chypriote concernant la proposition du gouvernement consistant en un prélèvement exceptionnel de stabilité.
Je confirme que l'Eurogroupe est prêt à aider Chypre dans ses efforts de réforme et réitère la proposition de l'Eurogroupe telle que je l'ai présentée lundi [qui consiste à ne plus taxer les dépôts inférieurs à 100.000 euros]"

Chypre, autrefois prospère, a bâti sa croissance sur son secteur bancaire, au point d'en faire l'activité principale de l'île : la taille des actifs détenus dans les banques chypriotes représente à l'heure actuelle pas moins de huit fois son PIB !



Chypre est la première destination des capitaux russes à l'étranger.
Bien que les autorités chypriotes s'en défendent, l'île est considérée comme un paradis fiscal en raison de sa fiscalité avantageuse sur les sociétés et de ses taux d'intérêt généreux.

Fin 2012, un rapport des services secrets allemands révélé par la presse outre-Rhin rapportait que l'argent russe, estimé à entre 15 et 20 milliards d'euros, provoquait une corruption "endémique".

Anatoli Aksakov, député et président de l'Association des banques régionales de Russie, place ce chiffre dans la fourchette basse (15,4 milliards d'euros), alors que l'agence Moody's, citée par l'édition russe du magazine Forbes, parle de 23,8 milliards, dont 12 milliards d'avoirs de banques russes dans le système financier.
Plus précisément, l'agence Moody's a évalué à 19 milliards de dollars les seuls avoirs de sociétés russes placés à Chypre, auxquels s'ajoutent 12 milliards de dollars d'avoirs de banques russes dans des établissements chypriotes

Les liens entre Chypre et la Russie sont étroits et à double sens.
Les investisseurs russes placent leur fonds sur des comptes bien rémunérés, et les utilisent pour réinvestir en Russie. Nicosie est ainsi le premier investisseur étranger en Russie. C'est peut-être pour cette raison que le gouverment chypriote s'est tourné vers l'est en 2011, obtenant un prêt de 2,5 milliards d'euros. Le ministre chypriote des Finances, Michalis Sarris, se rendait hier à Moscou.
L'objectif du voyage à Moscou était double:
  • négocier un étalement du crédit qui "arrive à terme en 2016"
  • voir "s'il y a un intérêt pour d'autres investissements".
Gazprombank a proposé une aide financière en échange de licences de production de gaz naturel au large de l'île ....



Lire aussi:
Factbox: The Cyprus banks that have transfixed the world

(Reuters) - All eyes in global banking have been fixated on Cyprus's two largest banks for the last week, as their near collapse, and the dramatic steps taken to avoid it, threaten the cornerstones of banking and the EU's single currency. Here are profiles of both banks.
Bank of Cyprus What: With a legacy stretching back to 1899, Bank of Cyprus is the island's largest. Its value peaked at close to 7.5 billion euros ($9.75 billion) in December 2007, but fell to 400 million euros by March 2013. Its business is largely retail banking in Cyprus and Greece, but it also has some investment banking, private banking and the Kermia Beach Bungalow Hotel in the Ayia Napa resort. It employs about 11,000 people.
Deposits: Just 10 percent of Bank of Cyprus's 27.8 billion euros of deposits come from outside the euro zone, in stark contrast to Cyprus's overall banking sector, where 30 percent of deposits are non euro zone. Russians and depositors from the UK hold a roughly equal amount, at 1.2 billion euros. Cypriot depositors account for 66 percent of the bank's deposits, and Greek for 23 percent. The figures are dated end-September 2012 and published in the bank's third quarter accounts.