vendredi 22 mars 2013

Les Chypriotes craignent un effondrement du système bancaire

Le 25 juin 2012, Chypre était devenu le cinquième état de la zone euro à demander une aide financière.
Les deux principales banques chypriotes, Popular Bank et Bank of Cyprus, avaient subi des pertes importantes après l'annulation d'une partie de la dette grecque quelques mois avant, acceptée par Chypre comme par l'ensemble des membres de l'UE. 
La troïka [La Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)] prévoyait une récession à Chypre pour 2012 et 2013; les problèmes chypriotes ne se résumaient cependant pas au secteur bancaire, mais concernaient également des déséquilibres budgétaires qui devaient être comblés.

Maarten Verwey, représentant de la Commission européenne, à cette époque :
"Ce que nous avons vu, c'est que votre système budgétaire est pire que prévu ; les perspectives de croissance sont plus faibles que ce que nous attendions, et, en conséquence, il y a un gros écart entre vos recettes et vos dépenses"
"Il faudrait une augmentation et un renforcement significatifs de la surveillance du secteur bancaire"; je juge prématurée une estimation du montant du plan de sauvetage. Vous ne pouvez pas conserver votre train de vie actuel si cela continue"
"Le gouvernement ne sera pas capable de payer les traitements (des agents de l'Etat), il y a donc un besoin urgent d'ajustement."
Juillet 2012: Le gouvernement chypriote espérait conclure les discussions avec les créanciers internationaux d'ici la fin du mois ...

En novembre 2012, la “Troïka” avait déjà revu ses exigences -initialement une baisse des dépenses publiques de l’ordre de 975 millions €- à la hausse après l’annonce d’un déficit en progression sur les neuf premiers mois de l’année de 0,5 point de pourcentage par rapport à la même période de l’année précédente, ramenant le déficit à 3,2% du PIB chypriote.

Le 16 mars 2013, à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe et le FMI trouvaient un accord sur un plan d'aide de 10 milliards d'euros pour Chypre, dont les besoins financiers étaient estimés à 17 milliards d'euros , soit l'équivalent de son PIB ...

Ce 22 mars 2013, SP abaisse la note de la dette de Chypre d'un cran à "CCC"(P?)

Sur l'île de Chypre au bord de la faillite, les banques sont fermées et tous les virements sur internet impossibles depuis près d'une semaine, et ce au moins jusqu'à mardi.
Aliki Stylianou, la porte-parole de la Banque centrale chypriote, a démenti hier l'éventualité d'une fermeture définitive de la deuxième banque de Chypre: la Popular Bank [Laiki en grec]

D'un autre côté, les médias locaux, évoquaient une éventuelle fusion entre la Popular Bank et la Bank of Cyprus, la plus importante du pays, elle aussi menacée d'effondrement.

Schyzophrénie et bêtise populaire

Des épargnants:
"La Laiki Bank sera la première à couler parce qu'elle a beaucoup d'argent russe et que l'UE veut frapper la Russie. Nous sommes pris en tenailles entre les deux"

"L'Union européenne nous a laissés tomber. Il est temps de faire revenir la Russie pour donner une leçon à l'UE"





Lire aussi:

Cyprus crisis: EU risks the unthinkable if bailout ultimatum fails
As it was never envisaged that any country would leave the euro, the effects of such an exit would be felt worldwide
Deadlines have been set. Ultimatums have been delivered. The EU has given Cyprus until Monday to come up with €5.8bn to part fund its own bailout or have its financial lifeline cut off by the European Central Bank.
Unthinkable less than a week ago, the possibility of the eurozone losing one of its 17 members is now being discussed. Reuters reported that a meeting of eurozone officials openly canvassed the need to impose capital controls to insulate the rest of the single-currency club in the event of Cyprus leaving.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire