mardi 13 juin 2017

Close [to me]


Découvrez la VRAI[E] déclaration de mandats de Philippe Close, 8 mandats non déclarés ajoutés par Cumuleo
https://www.cumuleo.be/mandataire/8009-philippe-close.php …


Dans un souci de transparence et suite à la publication de voici ma déclaration à la Cour des comptes
 
 

Voir aussi:
Le Collector de Desama ...

https://twitter.com/ClaudeDesama/status/873300928128012289

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"Nous demandons un décumul immédiat : c’est non-négociable !"
Ce 3 juin, les cadres et militants réunis à Bruxelles avaient voté massivement contre la proposition d’Elio Di Rupo de décumul d’ici à 2024. L’échéance leur semblait bien trop éloignée. Ce refus témoigne d’une défiance de plus en plus grande de la base du PS.
Une étape supplémentaire va encore être franchie : ce lundi 19 juin, les jeunes socialistes vont déposer un ultimatum au parti, pour imposer un décumul intégral avant 2018. "Nous voulons que chaque élu soit en ordre avant les élections de 2018. Notre principe, c’est ‘un homme, un mandat’", lance Maxime Felon, président des jeunes socialistes. "Lors du bureau politique de ce jeudi, nous listerons nos demandes dans un document très précis. Ce sera non-négociable ! Point barre. Nous exigerons un nouveau rassemblement participatif. Lors de celui-ci, nous viendrons avec une seule proposition : le décumul intégral. C’est un ultimatum que nous adressons au parti. Après discussions, j’ai constaté que les aînés du PS étaient sur la même longueur d’onde que nous. Elio Di Rupo semble également d’accord. En fait, ceux qui bloquent, ce sont les députés-bourgmestres, les échevins-bourgmestres, comme par exemple Philippe Courard. Ils vivent sur une autre planète et pensent que nous devons simplement accepter qu’ils soient cumulards, parce qu’ils fournissent des voix. Ce sont eux qui ont refusé de voter la proposition de Di Rupo, lors du précédent bureau du PS, d’imposer un décumul, sans attendre 2024. Sur certaines listes PS, il n’y a aucun jeune… Si le parti refuse nos propositions, nous en tirerons les conclusions qui s’imposent."

La rivalité Mayeur-Close, quand c'est Laurel qui maltraite Hardy

Retour de balancier, revanche, retournement de situation : les expressions ne manquent pas.  En succédant à Yvan Mayeur au poste de bourgmestre de Bruxelles Philippe Close s'assied dans un fauteuil dont on pensait il y a quelques semaines encore qu'il lui échapperait à tout jamais. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé de le briguer. 

Retour en arrière. Pour comprendre ce qui vient de se jouer en quelques soirées il faut remonter à l'élection de Freddy Thielemans. Nous sommes en octobre 2000, la campagne des communales est tendue. François-Xavier De Donnéa, le bourgmestre libéral sortant incarne une certaine idée de la capitale du royaume : ordre, distinction, prestige. En face les socialistes mènent campagne sur le thème d'une ville moins guindée, où le vivre ensemble et le sens de la fête trouveraient droit de cité. L'une des polémiques de la campagne oppose le bourgmestre à Carl De Moncharline, propriétaire de boîte de nuit, qui figure sur la liste socialiste, au sujet des autorisations et horaires d'ouverture de son établissement. Refaire de Bruxelles une ville festive, est un mot d'ordre électoral et  reste jusqu'à aujourd'hui le credo de Philippe Close. 

Au lendemain de la victoire de Thielemans c'est la répartition des rôles dans les camp socialiste. Yvan Mayeur, assistant social qui aime rappeler qu'il est né dans les Marolles garde la présidence du CPAS qu'il occupe depuis 1995. Depuis 1999, il cumule même avec un poste de député fédéral, ce qui lui offre une double exposition locale et nationale. Une surface qui en fait le numéro 1 socialiste de fait  tant que le maiorat est dans d'autres mains. Freddy Thielemans, qui après un bref intérim a l'hôtel de ville lors de la démission de Michel Demaret (PSC, emporté par un scandale, il n'y a donc rien de neuf sous le soleil bruxellois pour ceux qui ont un certain âge et un peu de mémoire)  s'était replié au parlement européen a donc besoin d'une équipe solide pour faire contre-poids. Le nouveau bourgmestre, qui fut échevin des beaux-arts et de l'instruction publique, est connu pour son goût des langues et de la bande dessinée (érotique de préférence), sa gouaille et sa bonhommie. Même s'il se révélera ensuite très à l'écoute des forces de police, il lui faut un adjoint qui travaillera dur et gérera l'essentiel, en toute confiance : ce sera Philippe Close. Celui-ci vient de faire un remplacement au service communication du boulevard de l'Empereur, Elio Di Rupo croit en lui. 

La rivalité Close-Mayeur devient rapidement visible. Depuis le CPAS Yvan Mayeur tisse sa toile. Le centre d'aide sociale ne se contente pas de distribuer des allocations, il a sa propre politique. Le CPAS, une fois ses finances redressées (c'est à mettre à l'actif d'Yvan Mayeur) est ainsi en  mesure de contruire des logements et de participer à l'aménagement  la ville  par une ambitieuse politique de rénovations (c'est le premier propriétaire foncier de la capitale avec des biens dans l'ensemble de la région) ou encore d'agir dans le domaine de la santé par le biais de l'Hopital Saint-Pierre qui dépend de lui. Rendre service, aider, proposer des logements et des emplois, c'est dans l'ADN d'un président de CPAS. Le faire en fumant le cigare et en portant des costumes chics mais décontractés est dans celui d'Yvan Mayeur. Travailleur, visionnaire, mais aussi solitaire et un poil dogmatique le jeune homme plait à Laurette Onkelinx, qui le soutient  sans réserve.

À la ville Close applique le programme festif. En 2002 il lance Bruxelles-les-Bains. Viendront ensuite Plaisirs d'Hiver, la fête de la BD, le Brussel Summer Festival. Le succès populaire est au rendez-vous. À la réélection de Thielemans en 2006 l'ancien chef de cabinet entre dans la lumière en prenant le costume d'Echevin du Tourisme, l'occasion de communiquer à chacun des événements qu'il organise. Close est le dauphin désigné de Thielemans, les deux hommes ne s'en cachent pas. Chaque coupure de ruban, chaque bilan d'un grand événement est une occasion de populariser son image et son savoir-faire. 

À la raideur de Mayeur s'oppose la jovialité du tandem de l'Hotel de Ville. Close-Thielemans, mêmes rondeurs, même combat. L'échevin en rajoute même un peu pour ressembler à son aîné, imposant sa silhouette au Meyboom et dans les confréries bruxelloises. Mayeur cultive une image plus intello, criant à qui veut l'entendre qu'il rêve d'une statue d'Anish Kapoor sur son piétonnier. Au premier le bruxelles historique et populaire, au second les bobos nouvelle génération.  Ni l'un ni l'autre ne sont tout à fait  ce qu'ils prétendent être. On a plus souvent vu Yvan Mayeur aux grands concerts pop qu'à la Monnaie, et Philippe Close achète plus de disques de rock, tendance guitares saturées, que d'albums du Grand Jojo (il joue également au rugby, qui, sous les latitudes bruxelloises, n'est pas vraiment un sport populaire). 

Ce second mandat de Freddy Thielemans est celui où tout se joue.  Lors de la campagne de 2012 on sait bien que le bourgmestre socialiste ne terminera pas son troisième mandat. En 2008 Yvan Mayeur a vu s'évanouir ses rêves de devenir ministre fédéral, toute son énergie sera dorénavant pour le niveau local. Puisqu' Elio le boude il se rapproche encore davantage de Laurette. Celle-ci est désormais présidente de la fédération bruxelloise. Avec son soutien il  veille à bien contrôler la section locale. Di Rupo se désintéresse de la question, Close est dépassé. Mayeur devient le successeur officiel. L'échevin du tourisme avait pensé à soigner son image dans l'opinion, le président du CPAS l'a surpassé dans la maîtrise de l'appareil partisan. 
Juin 2012 la section locale entérine la liste : Thielemans, Hariche, Mayeur. Close relégué en 5ieme place a perdu la partie. Un temps son nom circule pour prendre la ministre-présidence Bruxelloise, mais une interview calamiteuse au Soir donné par le tandem (histoire de paraître unis et de médiatiquement enterrer la hache de guerre)  ruine ses dernières chances lorsqu'il s'exclame "nous ne sommes pas le hainaut", s'attirant les foudres des camarades wallons (Close est pourtant d'origine liégeoise). Ce sera Rudi Vervoort pour succéder à Charles Picqué. À la Ville comme à la Région Close n'est pas le premier choix d'Onkelinx. 

Des mandats non déclarés pour Philippe Close?


"J’ai rajouté ce matin jusqu’à 8 mandats non déclarés par Philippe Close sur Cumuleo.be" a annoncé ce matin Christophe Van Gheluwe de Transparencia et Cumuleo sur notre antenne de Vivacité Bruxelles. Ce sont des mandats d'ASBL dans le secteur du service et de soins à domicile (CSD, CSAD, CSD BXL CAP), tournant autour du parti socialiste (FONSOC, GEFEBRU) et d'un cercle laïque (L'Eglantine). "Ce sont des mandats non rémunérés, mais l’objectif des déclarations de mandats est de lutter contre les conflits d’intérêt. La loi est très claire, tous les mandats doivent être déclarés. Clairement, son maïorat commence très mal. Il commence avec une infraction aux règles sur la transparence", poursuit Christophe Van Gheluwe.

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