lundi 5 décembre 2016

Enfin ! Une action en justice contre le rond-point Louise

On apprenait récemment que "Bruxelles Mobilité estimait que le nouvel aménagement du rond-point Louise était positif" ... mais sur quelle base, quelle méthodologie ... MYSTÈRE !
L'administration régionale en charge des voiries et des infrastructures estime que  
"les dysfonctionnements observés restent ponctuels dans le temps (1 à 2 heures le samedi) et ne justifient pas un retour à l’aménagement initial, vu les impacts positifs et sécurisants pour les piétons, cyclistes et transports en commun et la fluidité générale."
Du côté du cabinet de Pascal Smet, on rappelle que "l'évaluation complète de la situation est toujours en cours et que les conclusions seront tirées avec toutes les parties"

Les questions qui peuvent se poser sont:
  • Quelle méthodologie a-t-elle été utilisée pour l'évaluation
  • Où se trouvent les détails de cette évaluation
  • En quoi est-ce positif  à la lumière de ceci, ou encore de ceci ...
  • Combien cette mauvaise plaisanterie a-t-elle couté ?
  • Qui a été choisi pour la réalisation et via quelle procédure
  • Combien la destruction va-t-elle couter
Ce 5 décembre, malgré "l'évaluation positive" du nouvel aménagement du rond-point Louise, la RBC se réveille enfin (trop tard) :
  (05/12/2016 à 17H39)
Le goulet libéré.
Le Ministre-Président bruxellois Rudi Vervoort et le ministre Guy Vanhengel, en concertation avec le ministre Pascal Smet ont annoncé lundi le démontage imminent des aménagements temporaires situés sur et aux abords du goulet Louise.

Rudi Vervoort
: "
Il s’agissait d’une situation temporaire, qui n’avait donc pas vocation à devenir définitive. L’emplacement va retrouver sa configuration initiale, avec les deux voies accessibles aux automobilistes et la jonction directe entre le Boulevard de Waterloo et la Porte de Hal".

Guy Vanhengel:
L’aménagement temporaire du rond-point Louise peut en effet, à la demande de la Ville et des associations des commerçants, être retiré. C’est une bonne chose que les activités commerçantes puissent à nouveau pleinement reprendre à l’Avenue Louise, l’Avenue de la Toison d’or et le Boulevard de Waterloo".

Pascal Smet : Néant ai niveau des commentaires (CE QUI EST EXCEPTIONNEL !).

PS Bruxelles a retweeté Rudi Vervoort
"Il s’agissait d’une situation temporaire, qui n’avait donc pas vocation à devenir définitive"


: Il ne faut pas rester entêté, s'il y a une erreur sur le rond-point Louise il faut le reconnaitre

Et dans la vraie vie:  
Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci (Chambre de Commerce et Union des entreprises de Bruxelles):
"Pascal Smet devait faire une étude, mais a fait des aménagements sans l’accord du gouvernement qui l’avait pourtant exigé. A quel titre et de quel droit a-t-il fait ces travaux ? On a coulé du béton avec des pavés, mais le ministre assure que c’est un test. Autant vous avouer que je commence à être fatigué par la notion de ‘test’. La question de la responsabilité va être posée, car des voitures sont littéralement bloquées des heures à la sortie du parking ‘2 portes’. Qu’est-ce qui a permis à quelqu’un d’implémenter un système aussi débile ? Désolé, mais il n’y a pas d’autres mots. Vous imaginez bien que ce genre d’initiative ne va pas favoriser le commerce dans le quartier. On en revient au problème de compétence du ministre…"
Pour mémoire, suite aux travaux de rénovation du tunnel Stéphanie, entamés en catastrophe, la circulation en surface autour du rond-point Louise avait été aménagée en conséquence. La réouverture du tunnel n' "avait pas entraîné de grands chamboulements", affirme-t-on. Seul le renvoi de l'ensemble du trafic vers la place Poelaert en venant de la Porte de Namur a été supprimé.

MAIS la réduction du nombre de voies de circulation de trois à une à hauteur du rond-point Louise a été réalisé "illégalement", sans permis. Les blocs de béton ont été remplacés par des bordures à l’aspect définitif, ce qui avait surpris la Ville de Bruxelles.

La Ville de Bruxelles a d'ores et déjà mis en demeure la Région de reconfigurer les lieux.

L’échevin de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles, Geoffroy Coomans expliquait:
"Nous sommes furieux que la Région n’ait pas demandé de permis avant d’entreprendre ces travaux. Nous allons demander l’arrêt du chantier et la remise en état des lieux. Nous tentons de redynamiser les commerces du haut de la ville et ces travaux vont exactement à l’encontre de cela"
Même Yvan Mayeur a eu l'audace de mettre son grain de sel, parlant de "chaos au rond-point Louise"; mais quelle est la crédibilité de ce type qui condamne un axe naturel majeur de mobilité au travers du Pentagone ? Seriously ?

Alain Courtois, aussi ! Le 1er échevin de la Ville de Bruxelles estime que la congestion du trafic reste très importante à cet endroit très fréquenté de la capitale:
"Cela fait maintenant trois semaines que ce rond-point est inaccessible le vendredi et le samedi. (...) La Région a profité de la fin des travaux du tunnel Stéphanie pour mettre une structure en dur sans permis ni concertation. Selon Bruxelles Mobilité, il n'y a pas de changement dans le trafic. Mais on se demande comment ils comptent!"
Heureusement, l'UCM évalue les conséquences catastrophiques pour les commerçants qui ont déjà dû faire face aux travaux du tunnel Stéphanie.
L'Union des classes moyennes a donc introduit le mardi 22 novembre une action en référé contre la Région devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles pour désengorger le rond-point Louise en vue des fêtes de fin d'année et des soldes de janvier. Selon les chiffres du gestionnaire des parkings bruxellois, les clients changent leurs habitudes d'achat et se déplacent vers Ninove, Gand, Anvers ou Namur.

La première audience a eu lieu le 28 décembre et les conclusions sont attendues pour le 20 décembre. 
L'organisation patronale francophone de défense des indépendants et entreprises exige la remise en état des lieux sous peine d'une astreinte unique de 100.000 euros.

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