vendredi 25 novembre 2016

El Fidel que muere

Le dictateur cubain est mort ce vendredi 25 novembre à l'âge de 90 ans.



: François Hollande demande que l'embargo qui "pénalise" Cuba soit "définitivement levé". Cela nécessite un vote au congrès américain
La dictature est-elle terminée ?
  

: Christiane Taubira salue "un des grands géants du 20e siècle qui s'en va" avec ses "dérives" mais aussi ses "avancées sociales"
Dérives= meurtres, emprisonnements arbitraires, ... ; avancées sociales: pauvreté généralisée (sauf pour lui)



🇨🇺🇫🇷Castro est devenu dictateur "parce qu'il était poursuivi par la CIA" dit tranquilou sur . Mais oui, évidemment!

Très léger rappel, avec le concours de Marianne:

Fidel Castro s’empare de La Havane en janvier 1959.
Fidel Castro n’est pas alors, un communiste, le PC cubain qui a commencé par condamner la guérilla se rallie lors de la prise de La Havane. Le nouveau pouvoir s’en prend aussitôt aux intérêts américains, en expropriant les casinos et les hôtels.



Ernesto Guevara se charge de l’ordre : les partisans de l’ancien dictateur Batista sont arrêtés et le plus souvent exécutés sans procès. Puis, les milices révolutionnaires ramassent les nombreuses prostituées, pour la plupart mineures, et les homosexuels. Les décrets révolutionnaires qui interdisent les mœurs dépravées sont toujours en vigueur, l’homosexualité est un délit, associé au souvenir de l’avilissement des Cubains par le tourisme sexuel américain.

En avril 1961, les milices d’émigrés, armées et équipées par les Etats-Unis, encadrées par des officiers américains, tentent de débarquer à Cuba, sur la baie des Cochons. Les forces révolutionnaires cubaines, commandées par Ernesto Guevara, les repoussent en quelques heures.
Le parti de Fidel Castro fusionne avec le parti communiste, dont il prendra ultérieurement le nom.

Fidel Castro avait promis d’en finir avec la monoculture coloniale. Il se produit l’inverse : la nationalisation de la terre détruit aussitôt toute autre forme d’agriculture. Cuba dépend intégralement des produits alimentaires fournis par le bloc soviétique.  
Fidel Castro n’a mis en place qu’une économie de type soviétique, caricaturale et sous perfusion permanente. Ses velléités d’indépendance révolutionnaire tournent court.

En fait d’indépendance, Cuba n’est plus qu’un pion de la politique soviétique.
Economiquement, c’est un désastre. Politiquement, la caste blanche et hispanique tient tous les pouvoirs. Les noirs et les métis, majoritaires dans l’île, se compte sur les doigts d’une seule main au sein des instances supérieures, gouvernement et bureau politique du parti.

Lorsque l’URSS s’effondre, Fidel Castro maintient sa politique, refusant la « trahison » de Gorbatchev. Le pétrole soviétique n’arrive plus. Fidel Castro s’entend avec Hugo Chavez, échangeant le pétrole du Venezuela contre des médecins cubains, dont beaucoup profitent de l’aubaine pour partir en exil. Malade, Fidel Castro a laissé à son frère Raoul le soin de libéraliser l’économie mais pas le régime, en s’inspirant du modèle chinois.


Le dictateur cubain est mort dans son lit, contrairement à de nombreux opposants, ce vendredi 25 novembre à l'âge de 90 ans.

Lire aussi:
Fidel Castro et le Che Guevara, deux visions pour une même révolution

Les deux hommes s’étaient rencontrés au Mexique en 1955 et s’étaient immédiatement liés d’amitié, partageant idées marxistes et envies révolutionnaires.
Le 3 octobre 1965 Fidel Castro rend publique une lettre que lui avait adressée Ernesto Che Guevara. Le Che, l’un des trois plus importants dirigeants de la révolution cubaine avec les frères Castro, a disparu depuis plusieurs mois. Sa dernière apparition publique remonte au 24 février, à Alger, où il a prôné « une lutte à mort contre l’impérialisme » et accusé « les pays socialistes d’être complices de l’exploitation impérialiste ». Les rumeurs s’amplifient, faisant état de divergences entre le Lider maximo et le Che qui n’a pas caché qu’il considérait le retrait des fusées soviétiques de l’île, lors de la crise des missiles d’octobre 1962, comme une trahison de Khrouchtchev.
« D’autres terres du monde réclament le concours de mes modestes efforts...et l’heure est venue de nous séparer », écrit le Che. « Si un jour, sous d’autres cieux, survient pour moi l’heure décisive, ma dernière pensée sera pour ce peuple (cubain) et plus particulièrement pour toi ». Le Che s’est secrètement rendu en Afrique puis en Tchécoslovaquie, avant de gagner la Bolivie à la tête d’une petite troupe de guérilleros. L’expédition est un échec et le Che est capturé et exécuté en octobre 1967.

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