jeudi 24 novembre 2016

Cela chauffe à la Cwape

Selon un article de la DH, relayant des infos de La Libre Belgique, Christel Evrard, la belle-sœur de Paul Magnette, serait accusée de harcèlement moral.
Pour rappel, elle avait été bombardée par le gouvernement wallon à la vice-présidence de la Cwape et à la direction du département en charge de la promotion de l’électricité verte, il y a un peu moins de 2 ans. Cela ne correspondait à aucune demande et générait un surcoût pour la Cwape. Quand on aime, on ne compte pas l'argent public.

Le remplacement de l'actuel président Francis Ghigny semble bloquée
, ce qui devrait permettre à Christel Evrard de prendre automatiquement, en l’absence de procédure de recrutement, le poste ad interim au 31 janvier prochain.

Sauf erreur, nullement relayé par les journaux télévisés nationaux, ce 23 novembre 2016, Philippe Henry, intervenait au Parlement :
Il n’y a pas de procédure en cours pour le remplacement de Francis Ghiny. Il n’y a pas eu d’appel à candidature et donc il n’est plus possible de recruter son successeur dans les règles de l’art pour avoir la personne la plus compétente possible. Le fait que Christel Evrard soit la belle-soeur de Paul Magnette laisse penser que le gouvernement wallon ne lance pas de procédure afin de lui permettre de prendre la présidence de la Cwape pour une durée indéfinie. Elle avait déjà été parachutée à la Cwape à la fin de la législature.
D'après les journaux cités plus haut, Christel Evrard aurait fait l’objet de plusieurs plaintes pour harcèlement moral. Un rapport l'aurait établi après des auditions du personnel demandées par le président de la Cwape. Ce rapport conclurait à la responsabilité de la vice-présidente. Il lui aurait été demandé de changer son comportement dans ses relations professionnelles. 

Christel Evrard a contre-attaqué de manière hallucinante, la subordonnée accusant son chef de déloyauté dans un mail adressé à Francis Ghigny :
Je t’adresse ce mail suite aux comportements répétés identifiés dans ton chef ces dernières semaines et par lesquels tu mets en péril le fonctionnement de la Cwape. Je te rappelle que, dans le cadre de la procédure d’analyse des risques psycho-sociaux que tu as demandée en septembre 2016, il y a un certain nombre de principes édictés par l’arrêté royal qui sont à respecter. Tu sembles en faire systématiquement fi notamment en t’adressant à mon personnel en direct alors que les discussions sur ce rapport n’ont pas encore été entamées en Comité de direction et que le plan d’actions qui en découlerait n’a pas encore été élaboré. Tu sais par ailleurs, maintenant, que j’ai émis une contestation quant au contenu de ce rapport. […] Tu comprendras que j’entrevois difficilement la suite de notre collaboration jusqu’à ton départ le 31 janvier 2017. Ton comportement à mon encontre manquent de loyauté, d’intégrité et de transparence et sont de nature à me discréditer vis-à-vis de l’ensemble du personnel de la Cwape de même qu’à l’extérieur. Ton attitude est inacceptable et génère nombre d’impacts délétères au sein de l’organisation."
En parallèle, le ministre de l'Energie Paul Furlan  promettait de régler la procédure de recrutement ce jeudi au gouvernement.
L'exécutif a dès lors décidé de lancer immédiatement l'appel à candidature pour le poste. La procédure de désignation devrait pouvoir se clôturer à la fin du premier semestre 2017, estimait le ministre.
Ce dernier formulera d'ici la fin de l'année une proposition de désignation d'un président faisant fonction, choisi parmi les membres du comité de direction. Ce président ff s'engagera à ne pas être candidat président (???)  et assurera la transition pendant neuf mois maximum, jusqu'à la désignation du nouveau président, au terme de la procédure de sélection Selor.


Lire aussi:
Imbroglio au Parlement wallon sur le vote d’un décret énergie
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Le projet de décret sur la méthodologie tarifaire applicable aux gestionnaires de réseaux de gaz et d’électricité devait être voté ce mercredi. Mais il a été renvoyé en commission par l’opposition, car la majorité PS-CDH n’était pas en nombre suffisant.
Le parlement wallon devait approuver ce mercredi en séance plénière le projet de décret sur la méthodologie tarifaire applicable aux gestionnaires de réseaux de distribution de gaz et d’électricité. Un texte très attendu, mais qui devra patienter : au terme d’une bataille de procédure qui s’est prolongée toute la matinée, le texte a été renvoyé en commission pour complément d’information.
Le député MR Jean-Luc Crucke s’est chargé de mettre le feu aux poudres, suivi de Stéphane Hazée pour Ecolo. Les deux représentants de l’opposition ont pris argument des propos récents tenus par Francis Ghigny, le président de l’organe régulateur wallon, dans une interview donnée au Soir. Celui-ci estimait notamment que « le gouvernement wallon menace l’indépendance de la Cwape ».

Une erreur technique
Une interview que nous avons bel et bien réalisée, mais qui n’a pas encore été publiée dans la version papier de ce journal. Le Soir a en effet décidé de ne pas publier cette interview en solo, pour offrir la possibilité de réagir aux personnes citées par Monsieur Ghigny au cours de l’interview. Notre dossier complet sera publié très prochainement. Mais, suite à une erreur technique, l’interview de Monsieur Ghigny a été diffusée sur notre site pendant quelques heures.

Jean-Luc Crucke, qui a eu le temps de voir «l’article fantôme  », parle d’une interview détonante. « M. Ghigny cite de manière nominative des personnes proches de membres du gouvernement », affirme le député. Pour lui, Francis Ghigny, ancien chef de cabinet du ministre Ecolo José Daras, parle comme « un homme qui va quitter une fonction et dévoile tout ce qui se passe derrière ».

Pour le MR et Ecolo, ces accusations sont assez graves pour réclamer une nouvelle audition de Francis Ghigny avant de voter le décret tarifaire, même si les deux dossiers n’ont que des liens ténus entre eux. L’opposition a déposé une motion en ce sens.

Vaste pantalonnade
Un premier vote a eu lieu vers 10 heures : les rangs de la majorité PS-CDH étant très clairsemés, la motion a été approuvée. Mais un point du règlement du parlement prévoit un second vote dans l’heure quand le quorum n’est pas atteint, ce qui était le cas ici.

PS et CDH ont donc battu le rappel des députés dans la nature. À 11h15 pétantes, le quorum atteint, le second vote a eu lieu. Surprise : socialistes et humanistes ont aussi voté la motion du MR et du PS. Un ralliement de pure circonstance : si les troupes PS et CDH avaient obtenu du renfort, cela restait insuffisant pour disposer d’une majorité qui aurait fait un sort au souhait d’un renvoi en commission…
Conséquence de cette pantalonnade : Francis Ghigny doit s’attendre à être convoqué dans les prochains jours pour venir s’expliquer.

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