jeudi 12 novembre 2015

Sommet à Malte sur la migration

Les leaders des pays membres de l'Union européenne et de nombreux pays d'Afrique ont clôturé ce jeudi un sommet de deux jours consacré à la question de la migration.
"Nous sommes en train de maîtriser la situation" à pour Juliette Méadel (Avocate, docteur en droit & Porte-parole du PS.fr)
Jean-Claude Juncker déclarait à l'ouverture du sommet :
"Nous ne devrions pas voir cette crise migratoire comme une menace. Nous devrions reconnaître les opportunités offertes par les migrations"
Ce sommet extraordinaire devait surtout se focaliser sur les tractations en cours avec la Turquie, à qui l'UE demande d'endiguer le flux de réfugiés syriens. Un consensus semblait déjà se dégager mercredi soir, concernant le plan d'action destiné à aborder de manière globale et commune à l'Europe et à l'Afrique la problématique de la migration. Pour rappel, le 23 avril 2015, la Bundesbank indiquait dans son rapport annuel qu'il faudrait dans les prochaines années environ 200 000 immigrés de plus par an pour palier son déclin démographique et stimuler la croissance économique.
La Commission européenne met sur la table 1,8 milliard € (un montant qu'elle espère voir doubler avec la contribution des 28 Etats membres de l'UE)

Européens et Africains s'engagent à "gérer ensemble les flux migratoires dans tous leurs aspects"
Leaders africains et européens ont convenu de s'attaquer aux causes de la migration, notamment par le biais de l'aide au développement, et de mettre en œuvre des politiques de retour et de réadmission. C'est sur ce dernier point que les Européens étaient très demandeurs,  soulignant l'urgence de rendre effectifs les retours de migrants dont la demande d'asile a été rejetée.
L'an dernier en Europe, moins de 30% des personnes dont la demande a été rejetée sont effectivement rentrées dans leur pays d'origine
La cinquantaine de dirigeants européens et africains présents à La Valette ont également convenu de lutter contre toutes les formes de migrations illégales, et d'être plus accueillants pour notamment les étudiants et les chercheurs.

Charles Michel:
"Il faudra cependant être vigilants à ce que ces filières ne deviennent pas de nouvelles voies d'immigration illégale"
Il a été convenu de se revoir probablement début 2017, pour faire le point sur la mise en œuvre des mesures discutées durant ce sommet de La Valette et qui ont été adoptées formellement jeudi en fin de matinée.

Lire aussi:
Quelque 630.000 personnes sont entrées illégalement en Europe depuis le début de l’année, a affirmé Fabrice Leggeri, le patron de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, dans une interview au groupe de presse français Ebra.
«Nous avons enregistré environ 630.000 franchissements illégaux de frontières, fin septembre», a indiqué M. Leggeri, en parlant de «crise migratoire sans précédent en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale», dans cette interview à paraître lundi dans les quotidiens Dernières nouvelles d’Alsace et l’Alsace (est).
 
Europe: les leaders désemparés  
L’espace Schengen ? « Le sauver est devenu une course contre la montre. » Ce froid constat n’est pas le fait d’un analyste quelconque, mais de Donald Tusk, le président du Conseil européen.
L’Union européenne ? « Elle peut se briser. Cela peut aller incroyablement vite, quand c’est l’isolation au lieu de la solidarité qui devient la règle interne et externe. » Là encore, ce n’est pas n’importe qui qui parle : c’est Jean Asselborn, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et de la Migration, qui préside actuellement aux travaux des conseils des ministres de l’UE.

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