samedi 7 mars 2015

American "Bloody Sunday"

Le 7 mars 1965, la marche pacifique de Selma en Alabama est violemment réprimée.

http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20150306.OBS4018/photos-50-ans-apres-retour-sur-le-bloody-sunday-americain.html


A la tête de la protestation : Amelia Boynton Robinson et son mari, tous deux habitants de Selma. Ils reçoivent le soutien de nombreux représentants du Mouvement afro-américain des droits civiques, y compris de Martin Luther King, James Bevel et Hosea Williams. La marche a été organisée en faveur du droit de vote des afro-américains.

Son but : relier les deux villes d'Alabama de Selma et Montgomery. Cette première journée est désormais connue sous le nom de "Bloody Sunday".

Expliquez-nous ... les marches de Selma via France Info

50 ans après, le film Selma raconte ces marches pour le droit de vote des noirs aux États-Unis. C’était quoi les marches de Selma ? Il y a eu trois marches à Selma en mars 1965, un moment crucial dans la lutte pour les droits civiques.  

Le très difficile vote des noirs Selma

Selma est une petite ville d'Alabama, un Etat du sud des Etats-Unis, qui est ouvertement raciste à l'époque. Son gouverneur, George Wallace est démocrate, ce qui ne l'empêche pas d'être un partisan de la ségrégation particulièrement motivé. En 1965, la loi américaine n'interdit pas au sens strict le droit de vote pour les noirs, mais dans les Etats du sud comme l'Alabama, des mesures arbitraires rendent l'application de la loi pratiquement impossible. Résultat, à Selma, sur les 15.000 noirs de la ville, qui représentent alors la moitié de la population, 300 seulement peuvent voter, soit 2% d’entre eux.  

Première marche, "Bloody Sunday"

En février 1965, un manifestant est mortellement blessé par des policiers. Un appel est lancé pour une marche le 7 mars. C'est un dimanche, qui deviendra le "Bloody Sunday", le dimanche sanglant. Ce jour-là à Selma, 600 manifestants tentent de rejoindre à pied la ville de Montgomery, la capitale de l'Alabama où se trouve le gouverneur, à 90 kilomètres de Selma. Mais rapidement, ils sont arrêtés par la police de l'Etat sur le pont Edmund Pettus de Selma. La police charge à cheval. Coups de matraques, gaz lacrymogènes. il y a de nombreux blessés.  

Deuxième marche avec Martin Luther King

Les images passent à la télévision et choquent le pays. Martin Luther King appelle à une deuxième marche pour le 9 mars. C'est lui, le leader du combat pour les droits civiques, qui mène la marche avec 2.000 personnes, qui se recueillent sur le pont de Selma. Quelques heures plus tard, un pasteur blanc, solidaire des manifestants, est battu à mort par des militants racistes. Des manifestations éclatent. Le président Johnson appelle au calme.  

La troisième marche arrive à Montgomery

Un appel est lancé pour une troisième marche, le 21 mars, deux semaines après le "Bloody Sunday". Sous la protection de la police fédérale, plus de 2.000 manifestants partent de Selma, menés par Martin Luther King en direction Montgomery. Quand ils y arrivent, quatre jours plus tard, ils sont 25.0000. le gouverneur George Wallace refuse de les recevoir. Mais en aout 1965, le président Johnson signe le "Voting Right Act" qui supprime les barrières au vote des noirs et à la fin des années 70, George Wallace demande pardon aux noirs et renie ses positions racistes



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